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Scandons le football scandinave

Velkommen! Bienvenue en Scandinavie! Harengs blonds, bières blondes, demoiselles blondes, footballeurs blonds. Danmark, Sverige og Norge, ou bien Norvège, Suède et Danemark. N'oubliez pas de mettre un pull avant de venir découvrir le meilleur du football de l'Europe du Nord. God Tur!

  • Anglachel le 09/09/2014 à 22h24
    Og eitt, og tvö, og þrjú núll !!

  • Vas-y Mako! le 09/09/2014 à 22h29
    Ils n'ont pas pu aller à Rio, ils iront bien à Paris!

  • Zlatanist le 10/09/2014 à 12h05
    Décidément la méthode Lagerbäck a du bon ! Reviens, Lars, on a les même joueurs à la maison...

  • Tonton Danijel le 10/09/2014 à 12h09
    Oui, étonnante perf des Islandais, surtout que si on parle des grands entraîneurs, Fatih Terim n'est pas un bleu non plus en la matière.

    C'est la même génération que celle qui s'était qualifiée pour la phase finale de l'Euro espoirs 2011 (en collant un 4-1 à l'Allemagne, tenante du titre en phase de poules) et qui n'était pas passé loin d'une qualif pour les JOs de Londres...

  • vertigo le 12/09/2014 à 14h49
    Les Bleuets rencontreront la Suède en barrages de l'Euro, match aller en France. Quelqu'un (Zlatanist?) peut-il nous dire si on a une chance de voir enfin nos Espoirs se qualifier?

  • L oeil était dans la tombe le 05/10/2014 à 18h15
    A 4 journées de la fin en Tippeligaen, le titre de champion est déjà joué. Et c'est Molde qui décroche la timbale pour la 3ème fois en 4 ans, la première de l'ère post-Solskjær. Une belle réussite pour la première expérience en club du coach Skullerud, l'homme qui avait emmené les espoirs norvégiens en demi-finales du championnat d'Europe de 2013, après avoir notamment éliminé la France en barrages.

  • Toni Turek le 26/05/2015 à 05h53
    Quelqu'un saurait me dire pourquoi le Danemark n'a pas le même calendrier que ses voisins scandinaves ? Les autres jouent sur l'année civile, le Danemark a lui opté pour le calendrier Juillet/Juin. Question de climat seulement ?

  • Isaias le 26/05/2015 à 08h58
    Le Danemark a compris que c'était la seule solution pour figurer en VML.

  • Isaias le 28/07/2015 à 09h29
    Encore un article intéressant du Guardian sur Midtjylland : lien.

    Je suis fasciné par ce club qui s'est transformé par l'utilisation des statistiques, en passant de club du ventre mou à champion très rapidement.

    D'un côté, les améliorations apportées semblent tellement évidentes qu'on se demande pourquoi ça n'est pas fait dans les autres clubs. Je pense notamment à un entraînement spécifique aux frappes (comme Wilkinson pouvait le faire pour les pénalités), des recrutements basés sur les stats plutôt que le ressenti des recruteurs pas forcément formés pour ça, un accompagnement plus important des joueurs, de la vidéo à outrance pour les CPA, etc...

    De l'autre, je me demande dans quelle mesure ce modèle est exportable à un autre club. Est-ce que c'est un coup de chance que ça marche si bien au Danemark, ou est-ce qu'on pourrait faire pareil partout ? Le changement de coach de ce début de saison pourrait nous éclairer un peu sur ce point.

  • ricardo quaresmoi le 27/08/2015 à 23h19
    Remontage de fil pour raconter ma vie. Attention pavé.

    Quand je prévoyais d'aller voir, il y'a 5 mois, Djurgarden-Hammarby, je n'imaginais pas vraiment où j'allais mettre les pieds…

    Cela fait quelques temps que nous avions décidé de poser nos sacs à dos à Stockholm, chez une amie, pour nos vacances estivales. De mon côté, toujours à l'affût d'une possibilité d'assister à un autre football, je m'enquerrai du programme footballistique de la ville pour la 3e semaine d'août. Avec un peu de chances, l'AIK y jouera un barrage de coupe d'Europe. Sinon je pourrai toujours me rabattre sur un match de championnat.
    Finalement, seul Djurgarden joue à domicile. De ce club, hormis qu'il porte le nom de cette île où chassait le roi, je ne connais qu'une chose : Mickael Dorsin. Pour l'ariégeois ne s'étant jamais risqué à supporter trop au nord (au nord de Saverdun, s'entend) se souvenir d'un ancien strasbourgeois est étonnant. Certaines images, pensées doivent être assez puissantes pour s'imprimer dans nos mémoires. Mais peut être vaut-il mieux ne pas savoir parfois.

    22/08/2015
    Presque 5 jours à Stockholm. Retour d'une soirée à Södermalm, quartier populaire, branché, bobo, je ne saurai le ranger mais ça bouge bien en soirée. En déambulant à la recherche de la station de train, nous croisons une petite blonde, d'apparence éméchée, qui entonne un chant à la tonalité vindicative. L'on se dit que le suédois, lorsqu'il est hurlé, doit toujours paraître guerrier. Notre amie me dit alors qu'elle chantait à la gloire d'Hammarby. J'apprends ainsi que c'est le club du quartier.

    Au moment de réserver ma place, le lendemain, il ne reste que très peu de billets dans la Tele2 Arena. Moi qui me disais qu'avec 30000 places, j'étais large, un premier cliché tombe. Mais est ce un vrai derby ? Exite t-il une vraie rivalité ? Personne pour répondre dans l'immédiat, la découverte n'en sera que plus belle. Finalement, ma compagne, décidée à m'accompagner dans un premier temps, ira manger du Gravlax en ville : tant mieux. Je préfère échanger avec mon voisin sur son club, qu'expliquer une énième fois la règle du hors jeu.

    24/08, 18h
    Le métro se remplit peu à peu à l'approche du stade. Ambiance calme, malgré une affluence que je n'avais jamais constatée. Après 3 voyages en Suède, je me suis construit une image du suédois qui colle peu avec la frénésie que peut engendrer la passion du football, la vraie. Une case dans laquelle le débordement d'émotions pour un spectacle sportif n'a pas sa place. Certes, j'ai déjà assisté à ces soirées où les nordiques abusent de l'alcool, et déchargent par tous les moyens et tous les orifices, la violence contenue quotidiennement dans leur flegme ; mais je ne voyais pas cela se dérouler dans le cadre d'un match. Trop de surveillances. Trop de barrières (quelles qu'elles soient). Puis trop cher aussi.
    Ignorant que j'étais.

    Dès la sortie du métro, des baffles toutes proches crachent un métal nordique qui emplit les rames de métro qui se vident. Cela vient d'un bar tout proche où s'affiche ostensiblement le blason du Djurgarden IF (ou DIF). Jaune, Rouge et Bleu. Là, des mecs arborent des maillots ciel et marine, quand ce ne sont pas les tatouages qui tapissent leur torse. Là, des suédoises, bières à la main, ne sont pas toujours très vêtues. A ce moment précis, se fend le verre du cadre dans lequel je plaçais ce football. Un football tranquille, où la morale et la rationnalité nordique interdit de montrer un visage qui dépasse du rang. Un football de spectateur-consommateur qui fait tourner la société et le business.
    Autour de l'enceinte, des petits groupes de types chantent, essentiellement à la gloire de Djurgarden. La fouille individuelle poussée retarde l'entrée dans les travées du stade. Bouffé par l'impact physique que les suédois mettent dans la file, j'arrive à m'imposer et quand je finis par rentrer, le cadre explose totalement. Je suis en quart de virage, côté Hammarby (ou HIF). Je ne connais strictement rien de ce club, mais ce que je vois m'impressionne. Tout le côté qui leur est réservé (virage et un quart de virage), est debout. Le vert et blanc est de mise. Au moins ne suis-je pas en ciel et marine. Juste l'écharpe de mon club de foot, jaune, noire et bleu.
    Le DIF possède le virage opposé et une grande partie de la latérale en face du tunnel d'entrée des joueurs. Là bas, on semble moins coloré.
    Côté HIF, ça n'arrête pas de chanter (ce qui m'empêche de savoir si ça chante autant en face). « Chalalala, Chalalala, Héhéhé : Hammarby (etc ..) » . Des drapeaux s'agitent, quelques fumigènes s'allument. Le DIF entame la bataille avec des fumées jaunes et rouges qui envahissent leur tribune. HIF répond avec un immense tifo représentant des visages. Des mecs célèbres j'imagine. Des fumigènes verts s'allument un peu partout dans le virage. On nage dans la fumée.
    Résultat : report d'un ¼ d'heure du coup d'envoi.

    J'en profite pour faire connaissance avec mon voisin, un quinquagénaire grisonnant, yeux bleu, et à la belle écharpe verte et blanche. En fait DIF-HIF, c'est LE derby de la ville. Les supps peuvent pas se blairer, et ça se voit. Ils partagent pourtant le même stade, mais les affluences d'Hammarby sont toujours supérieures au rival : ce sont même les meilleures du pays avec 25000 spectateurs de moyenne selon mon interlocuteur. Avec le bruit et mon anglais imparfait, je ne comprends que des morceaux, mais grosso modo, il y'a Hammarby, Södermalm, working class ; contre Djurgarden, des titres, upper class. Rien de bien original en somme, mais c'est toujours bon à savoir pour appréhender l'ambiance. Comme il est bon de savoir jusqu'à quelles limites peuvent aller les supps face à leurs ennemis. Les relations avec l'AIK sont plus lointaines, sportivement comme « affectivement ». Le club est bien trop haut en comparaison avec ses rivaux de la capitale, pour être l'objet d'une haine aussi exacerbé. Puis les hooligans des jaune et noir étaient semble t-il très craint à une certaine époque. Le hooliganisme qui était en fait très présent en Suède d'après mon interlocuteur. Mais cela s'est calmé durant les années 90.

    LE MATCH
    On a commencé depuis 10 minutes quand un mauvais dégagement de la défense locale se transforme en face à face pour le n°14 vert et blanc. Son ballon piqué est fin et parfait. Je ne peux que me soulever avec la masse qui m'entoure. Du pragmatisme peut être. De la sympathie assurément, quand on sait que les visiteurs du soir 11e se déplacent chez le 4e.
    En terme de jeu, rien de bien folichon. On semble partir sur deux 4-4-2 classiques sur l'échelle de Football Manager. A plat, en bloc. Celui du DIF semble laisser un peu plus de liberté au 6 et au 10. Néanmoins les circuits préférentiels se dévoilent de suite :
    - Côté locaux, on fait tourner. Si on ne trouve pas d'espaces, on donne au 15, défenseur central, qui balance un long ballon du gauche sur un des deux de devant. Sinon, le latéral profite de l'espace ouvert par son milieu latéral pour faire un mauvais centre 2 fois sur 3.
    - Côté visiteurs, ce qui semblait poindre en début de match, se confirme après l'ouverture du score : on laisse venir, et à la récupération, on va le plus vite possible devant. Là aussi, le déchet technique est important, et le côté droit semble faible. Le côté gauche par contre est illuminé par le 10. Brun, plutôt mat de peau, la calvitie galopante. Lui, c'est Kennedy Bakircioglu. « It's a king !» me dit mon voisin. Capitaine, joueur de club, leader technique : l'homme aux origines assyriennes est l'emblème du club. Et il a du ballon. On sent que le poids des ans a fait baisser ses capacités d'accélération et de vitesse (déjà peu élevées si mes souvenirs FM de mon expérience à l'IFK sont bons), mais le mec perd pas un ballon. Il doit se sentir bien seul…

    A la mi-temps, les occasions les plus nettes furent pour Djurgarden, (avec notamment un poteau sur une retournée), mais leur faiblesse défensive les rend vulnérables à chaque attaque visiteuse.
    1-0 donc, et 25 minutes de retard suite à un deuxième arrêt de jeu pour, semble t-il, un jet de projectile sur la pelouse.
    La 2e mi-temps va commencer quand les supporters locaux craquent une armée de fumis. Côté Hammarby, on se désole devant tant de bêtise. L'arbitre ne cherche même pas à voir les conséquences et renvoie les deux équipes aux vestiaires pour 10 minutes. J'y vois deux intérêts :
    - les spectateurs se relèvent pour aller consommer
    - tous ces nouveaux stades avec leur toit assez avancé pour abriter tout le monde, et permettre la pose d'un toit amovible ont aussi la capacité de garder les fumées. Sans doute pour rendre si insupportables les interruptions de match, que même le supporter lambda sera contre les fumis.

    Quand le match reprend, le jeu va un peu plus vite. Les ciel et marine ont compris que la solution était là pour déstabiliser la solide mais lourde défense verte et blanche. De grosses occasions manquées, puis à force de reculer, le pénalty. C'est à l'opposé de nous, mais notre virage a fait son choix. Sur un centre venu de la gauche, il y'a quand même 2 duels suspects. Le latéral gauche Arvidsson s'en charge : 1-1. Après quelques secondes d'abattement, les Chalalala reprennent. Le coach effectue dans la foulée le remplacement de Khalili, le 9 et demi, transparent, par Israelsson.

    On voit un peu plus les 2 attaquants locaux Johnson et Mushekwi, qui décrochent plus souvent pour éviter le défi physique et désorganiser la défense. A Hammarby, le 8 est pas mal au cœur du jeu, tandis que le 9, latéral gauche de son état se montre décisif à plusieurs reprises lorsqu'il s'agit de couper les contre attaque suite aux coups de pieds arrêtés de son équipe. Car qu'on se le dise, les suédois se donnent corps et âme sur CPA. Tous à l'abordage, deux mecs à l'entrée de la surface, et le plus rapide seul derrière. Autant dire que le corner amène de l'animation dans un match qui en manque parfois cruellement. Et si on peut reprocher lenteur et déchet technique, ils n'en demeurent pas moins de vrais battants, qui s'engagent à fond, et ne se plaignent guère après un contact. L'arbitrage n'y est pas étranger : il laisse beaucoup l'avantage, et limite les coups de sifflets. Quand aux joueurs trop dilettantes, ils sont assez rapidement tancés par le public.
    Un public qui n'hésite pas à montrer l'exemple en terme de combativité. Déjà en 1e, à quelques mètres de moi, une bagarre éclate entre des grands barbus tatoués vêtus de vert et deux grands barbus tatoués sans couleurs. La police intervient poliment, ce qui n'empêche pas quelques bourre-pifs de partir à nouveau. L'un des géants verts est éloigné, ce qui n'empêche pas nos deux neutres d'être menacés par d'autres. On ne les reverra pas en seconde. En seconde justement, peu après l'égalisation à 1-1, une autre échauffourée éclate à quelques dizaines de mètres. Le motif reste à peu près inconnu, mais ça sent quand même pas mal l'alcool. Comme quoi on peut mettre les system bolaget qu'on veut, quand les mecs veulent boire… Il leur suffit ensuite d'entretenir la biture à la bière à 3,5% et à d'autres substances dans le stade.

    Après le pénalty, le jeu retombe dans une certaine léthargie. Hammarby sort la tête de l'eau et vient jouer vers notre virage. Israelsson récupère un ballon, n'est pas attaqué, s'avance et frappe. C'est détourné, le gardien est pris à contre pied. Explosion. Des fumis s'allument. Pas assez toutefois pour envahir le stade. Ce doit être la différence entre le bon et le mauvais supporter.
    Mais les verts et blancs retombent dans leur travers et reculent de nouveau. Le nouvel entrant ciel et marine Min Moon (Alain) met le feu par sa vivacité. Heureusement, il ne fait que des mauvais choix. Toutefois à la 78e, ce qui devait arriver arrive. Bon centre au cordeau de la droite, Mushekwi coupe parfaitement de la tête au premier, la partie d'en face se lève comme un seul homme.
    La fin de match sera plus calme, alors certains supporters quittent l'arène.

    CLAP DE FIN
    Venu avec une écharpe de mon club, je propose une photo avec mon nouvel ami. Il ne comprend pas et me donne la sienne. Dans un premier temps ravi, je saisis en quelques secondes quel cadeau empoisonné il pourrait devenir si, seul, je me trouvais face à quelques barbus tatoués déçus du club d'en face. De plus mon écharpe est à dominante jaune et noire. Je demande à un groupe de verts et blanc de m'indiquer la route. Les deux premiers me rient au nez, tandis que le troisième m'indiquent la route un sourire en coin. Dans le métro, il me dit : « Bad colours ! » en montrant mon écharpe... L'AIK, bien sûr. Je m'en tire sans dommage, mais certains groupes de grands barbus tatoués faisaient flipper.

    En résumé : du jaune et rouge, du ciel et marine, de la blonde peu vêtues, des barbus en vert et de la bière… Y'avait comme un air de LdC et de fil porno. Ca remplacera l'édition 2015.