Et PAF, dans la lucarne !

Nous sommes des enfants de Tele Santana.

khwezi le 15/10/2021 à 11h22

ça ne me semble pas tant une passion qu'un virage récent, ce ciblage de la communauté LGBT.

Depuis ses débuts, Chappelle a un problème avec l'industrie médiatique, qu'il aime bien provoquer et choquer.

Après l'élection de Trump, la meute libérale s'était mis à hurler fort avec les loups contre les décisions exécutives de Trump, comme le fait de bannir les trans de l'armée etc. Dave Chappelle semble avoir conçu, à ce moment là, une espèce d'idée que les LGBT savent pas la chance qu'ils ont d'être maltraités ainsi, parce que les noirs, eux, ça fait 400 ans déjà que ce serait pire. Comme si les gays étaient vachement mieux traités que les noirs en 1692. Et comme si le combat de la communauté LGBT se faisait au détriment de celle contre le racisme. Et il a pas aimé se faire reprendre. Et depuis il "double down" dès qu'il peut, c'est dans sa nature apparemment.

Mais ça n'enlèvera jamais tout ce qui m'aura fait rire avant. Tant pis et dommage.
Easy Sider le 15/10/2021 à 11h57

Je ne connais pas Chappelle, mais ce que tu racontes Khwezi fait furieusement penser à un humoriste français dans la trajectoire.
Radek Bejbl le 15/10/2021 à 13h05

Disparition oblige, ça fait des semaines que je me fais toutes les vidéos de Norm MacDonald possibles et, au-delà du fait qu'il était de loin l'humain le plus drôle sur terre à mes yeux, c'est amusant de constater la différence dans l'articulation des vannes provoquantes (même celles moins bien senties que son acharnement sur OJ dans le SNL). C'est la même chose pour Bill Burr, qui entoure ses commentaires d'une certaine bonhomie qui rend sympathiques ses rants réacs. Le Chappelle actuel j'ai l'impression qu'il fait des manifestes, à aucun moment il n'arrive à emmener le spectateur en le faisant simplement rire. C'est totalement l'inverse du spectacle où Hannibal Buress parle de Bill Cosby, où Hannibal a l'air tellement sympathique que toute la salle rigole sans s'interroger sur le fait qu'il accuse le mec de viol hyper sérieusement.
Si vis pacem, para Bellion le 15/10/2021 à 13h27

Tout à fait. Norm a d'ailleurs lui aussi fait pas mal de vannes pas très finaudes sur les gays (qui rentraient plus dans la catégorie vanne grasse), mais il était tellement drôle que ça passait. Bon, le fait qu'il n'ait (malheureusement ou heureusement) jamais atteint un statut de superstar a peut-être joué aussi, il passait un peu sous le radar et les rares controverses qu'il a pu susciter (en défendant Roseanne par exemple) ne sont jamais allées très loin parce que ça n'intéressait pas les gens qui ne le connaissaient pas, et que les gens qui le connaissaient comprenaient où il voulait en venir je pense.

Et pour Chappelle effectivement, c'est mon problème presque principal avec ses deux derniers specials: ils ne m'ont pas fait rire (et à peine fait sourire) à une ou deux vannes près. J'ai lu plein de commentaires sur les réseaux sociaux de gens qui le défendaient en répondant en substance que "si vous êtes trop facilement choqués, regardez autre chose". Sauf que c'est même pas le problème.

Pour la différence avec d'autres humoristes, possible que ça vienne du fait que les Burr, MacDonald ou CK parlent à la part de nous-même dont on a honte quand ils provoquent, mais que le but n'est pas de nous faire dire que ce côté un peu réac a raison, au fond. Juste de nous faire comprendre que cette part de nous-même existe, que tout le monde en a une, et que si on en a honte c'est pas pour rien. L'idée n'est pas de nous décomplexer, juste de nous faire rire. C'est surtout vrai avec Burr ou CK (et son fameux "of course... but maybe?") d'ailleurs, puisque pour Norm c'est sa sympathie et son talent qui font surtout passer le truc.

Après, il y a aussi le fait que Chappelle, ça fait 3 specials qu'il ne parlent que d'un seul et même truc globalement.
Hyoga le 15/10/2021 à 13h38

Norm McDonald a une manière de raconter ses vannes que n'importe quoi passe. Il a aussi un petit côté "je comprends même pas moi-même ce que je raconte mais ça me fait marrer" qui ferait qu'au tribunal on lui accorderait qu'il n'est pas responsable de ses vannes.
Aulas tique le 15/10/2021 à 13h58

Merci pour le cdfiste qui a signalé le retour de Brassic. En effet, avec Madame, on s'est bien marré sur l'épisode 4 mais pas que.
Pour ceux qui sont anglophones spécialisés Lost Horizon, c'est de quelles régions les accents des personnages? Notamment Vinnie qui nous semblait avoir vraiment un accent à part (que je n'avais pas tant relevé dans Preacher)? Vous avez mentionné que l'interprète est originaire du Lancashire, est-ce que c'est l'accent typique de là-bas?
OLpeth le 15/10/2021 à 14h52

En réponse à Si vis pacem, para Bellion le 15/10/2021 à 13h27
(voir le message)

Bill Burr étonnamment bon dans Le Mandalorien d'ailleurs, avec une palette d'acteurs assez large (on s'attendait à ce qu'il soit bon en casse-couilles cynique, mais pas dans les émotions, sa façon très pudique de jouer le vétéran qui regrette d'avoir participé à des boucheries militaires, chapeau).

@ Aulas Tique

Réponse : lien
khwezi le 15/10/2021 à 15h25

En réponse à OLpeth le 15/10/2021 à 14h52
(voir le message)

Hun hun, rendez a Bill ce qui est à Burr. "F is for Family", dispo sur Netflix, écrit et scenarisé par Burr, est un petit morceau de beauté humoristique. Ça fait au contraire tres partie du personnage cette capacité à jouer sur les émotions et pas seulement sur sa grande gueule.
OLpeth le 15/10/2021 à 15h44

En réponse à khwezi le 15/10/2021 à 15h25
(voir le message)

J'ai pas Netflix je connais que le stand-upper via YouTube *tire la langue*.
lyes le 15/10/2021 à 16h00

Sur Amazon Prime je m'éclate avec "Montre jamais ça à personne" la série docu sur Orelsan.
Réalisé par son frère le journaliste Clement Cotentin de C+, qui filme en amateur depuis le début des années 2000 un obscure loser procrastinateur de Caen.
C'est assez fascinant comme témoignage sur la réussite en générale. C'est drôle et humble et les images filmées alors que ça traine dans un appart minable rappelent la mini série "bloqués", Orelsan, Gringe et Skread partaient de tellement loin.

A l'absolu opposé de n'importe quel docu ou reportage que j'ai jamais vu sur le rap.