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Premier League et foot anglais

Le rendez-vous des amateurs du foot venu d'Angleterre, qui sent la sueur de pub et la bière chaude.

  • Mangeur Vasqué le 22/03/2023 à 22h33
    Millwall peut également espérer monter, je ne sais pas s'ils sont toujours fidèles à leur réputation
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    Un peu ouais, j'ai parlé d'eux l'an passé il me semble. Ça s'est calmé dans l'ensemble par rapport à y'a quelques années, eg ça en 2013 lien mais la frange hool de Millwall fait toujours occasionnellement parler d'elle, eg en 2019 en FA Cup lien. Un supp Toffee avait eu le visage salement balafré par une lame lien.

    Des hools de Millwall avaient attaqué des bus de supps adverses et les avaient ensuite agressés près du Den. "The match, which Millwall won 3-2, was also marred by allegations of racist chanting." Le club s'était pris une amende lien.

    Avec 52 interdits de stade actuellement, Millwall est deuxième dans les charts England & Wales (saison 2021-22). Ils était 1er au classement "incidents liés au football" entre 2014 et 2019 lien. Birmingham City est preum's dans les IAS 2021-22, les Blues squattent fièrement le top 3 depuis longtemps.

    Les incidents (violence, racisme, homophobie, etc.) arrivent souvent contre d'autres clubs de D2 qui ont un bon contingent hool, comme Cardiff City ou Birmingham City, comme y'a un an contre ces derniers, ici lien et ici lien ("A 60-year-old man was seriously injured. Bricks, bottles and other objects were thrown both inside and outside the stadium, 150 seats were vandalised, and numerous fights broke out as fans headed through Digbeth towards the city centre. Pubs along the way also suffered damage.").

    Mais ils se distinguent contre tous les clubs, toutes les excuses sont bonnes (eg "taking the knee"), comme ici en 2022 vs Palace : lien. Les notoires Millwall Bushwackers sont toujours actifs, et y'a toute une nouvelle génération de "knuckle-draggers" (bas du front) qui a pris la relève un peu partout en Angleterre.

  • Mangeur Vasqué le 22/03/2023 à 22h56
    "(a savoir, c'est bien les personnes ayant fait moins d'études, exerçant des métiers "non cadre", avec une espérance de vie moins élevé, qui portent la charge de la réforme)."

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    Idem ici au sujet du Brexit : ce sont surtout les classes populaires, les gens de condition modeste/pas particulièrement aisés qui en pâtissent. Les catégories C-E pour faire simple (voir nomenclature CSP britannique : lien).

    Et de manière rédhibitoire : impossibilité quasi totale pour eux de vivre dans l'UE, au contraire des catégories A-B (gens aisés) + une partie des C. Jolie balle tirée dans le pied donc, car les C-E ont majoritairement voté Leave (ou n'ont pas voté).

    Pour ce qui est de la libre circulation des personnes, le Brexit ne touche pas vraiment les catégories A-B, ou en tout cas beaucoup moins. Ça les touche juste "administrativement" disons, il leur faut remplir un dossier d'immigration, mais c'est tout. Car ils satisferont toujours aux exigences des autorités françaises ou espagnoles, pour prendre les deux pays de résidence les plus prisés des Britanniques, surtout l'Espagne. Si un A-B veut vivre en France ou en Espagne, il le pourra, avec un peu de détermination. Il lui faudra plutôt attendre la retraite mais on lui accordera les visas et ensuite la carte de séjour. Pour un C-E, ce n'est pas du tout la même chanson.

    Les 60 % de C-E ne l'avaient pas du tout intégré ça – et beaucoup commencent à s'en rendre (douloureusement) compte. Car contrairement à ce qu'on entend pas mal (souvent de la part de Brexiters aigris, ignorants...), ce ne sont absolument pas que les catégories A-B qui ont profité de la libre circulation des personnes, les C-E ont en aussi largement bénéficié. J'en connais et en ai connu des dizaines. Et la vie c'est pas des gens mis dans des cases et basta, tu peux être A-B un jour et C-E le lendemain.

    Cas de figure. Prenons Katie, une secrétaire mère célibataire d'environ 40 ans de mon école (récemment partie mais peu importe), très sympa, quelqu'un d'adorable.

    Katie est divorcée et a un gamin de 8 ans. Financièrement, elle galère. Je sais qu'elle a même temporairement "opted out" de sa caisse de retraite (j'ignore si c'est le cas en France mais il est possible ici de s'en extraire, puis de rejoindre).

    Vers 2033, à 50 ans, une fois la scolarité secondaire de son gamin terminée, Katie planifiait de partir vivre en Espagne (seule ou même avec son fils), retrouver sa mère qui vit sur la Costa Blanca depuis un certain temps. Elle s'est installée là-bas avec peu d'argent comme beaucoup de Britanniques et Communautaires, quelques économies et juste de quoi acheter un appart pas cher vers 2008 quand la bulle immobilière a explosé (et que les banques ont saisi un tas de biens immobiliers, souvent revendus pour une bouchée de pain).

    Katie lui rend souvent visite, elle adore. A 50 ans, elle comptait donc rejoindre sa mère, vivre d'abord avec elle puis se trouver un appart et un petit boulot dans un business britannique (ça ne manque pas – agences immobilières, hospitalité, boîte de services, tourisme, écoles britanniques/internationales, etc.). C'était son rêve.

    Brexit arrive et brise net le dream. Pourquoi ? (concrétement). A cause des revenus minimum et autres conditions (assurance santé) exigées par les autorités espagnoles (et françaises, et allemandes, etc.).

    Seule solution pour Katie : attendre la retraite. 68 ans pour elle, pour l'instant mais très probablement 69 ans car l'âge sera très certainement relevé au minimum d'un an dans quelques années ou au cours des 2030s. Et ensuite prier pour que le montant de cette retraite satisfassent aux exigences, ce qui n'est pas sûr du tout dans son cas (elle a commencé un peu tard dans l'équivalent britannique de la fonction publique, a cotisé irrégulièrement et il lui faudra le maximum d'années, et probablement racheter des années de State Pension, l'autre retraite britannique. Tu peux racheter des années de State Pension sous certaines conditions, mais cette option se termine cette année, peut-être réapparaîtra-t-elle un jour).

    Katie est abattue. Personne adorable mais d'une grande naïveté sur ces questions. Elle n'a même pas voté au référendum malgré sa situation…

    Il était pourtant archi-évident que le Brexit allait bien davantage léser les catégories C-E que les cat. A-B. Mais même pour ces dernières, c'est un problème (avant la retraite).

  • Mangeur Vasqué le 22/03/2023 à 23h15
    Mais ça, quand j'en discutais avec les gens (Brexiters ou même des indécis, ou abstentionnistes) avant et durant la campagne du Brexit, ils refusaient de le voir et avaient l'air de s'en taper, ou de considérer ces arguments comme fallacieux car venant d'un Remainer (donc propos automatiquement estampillés "Project Fear").

    Pis y'avait souvent ce réflexe exceptionnaliste et baignant dans l'ignorance béate du "They need us more than we need them", vieux slogan "eurosceptique" datant de l'ère Thatcher mais relancé par UKIP & Nigel Farage et adopté avec ferveur par le camp Leave.

    J'avais beau leur parler de trucs concrets et (en principe) facilement vérifiables, ces restrictions et "income tests" niveau immigration vers la France ou Espagne pour les ressortissants de pays tiers, rien à faire, je perdais mon temps. Les Leavers, et pas mal de flottants ou d'abstentionnistes, refusaient de se voir comme "third-country nationals" vis-à-vis de l'UE (ressortissants de pays tiers), c'était presque une insulte. La plupart n'y avaient pas vraiment réfléchi mais ceux à qui ça avait traversé l'esprit étaient certains qu'ils bénéfieraient d'un statut spécial et de passe-droits.

    Je me suis récemment renseigné car occasionnellement avec d'autres je participe à, et anime, deux petits groupes linguistico-culturels français/francophones (conversations, jeux, petites présentations diverses, sorties, etc.) et ces questions reviennent désormais régulièrement.

    Quand tu remplis ton dossier d'immigration via le Consulat général de France à Londres pour obtenir un VLS-TS ou un VLS-T (Visa de Long Séjour valant Titre de Séjour ou, pour moins de 6 mois, un visa "visiteur" Visa Long Séjour Temporaire, avec ensuite, une fois installé en France, l'obligation après je crois 3-6 mois, c'est selon, de demander une carte de séjour en préfecture), avec interview ensuite à Londres ou Édimbourg (au passage, les Britanniques ont bcp de chance que les interviews se fassent en anglais, je vois mal le Home Office faire ça !), on te demande des revenus minimums + une assurance santé.

    Si t'es seul, la France a mis la barre min. au SMIC net, soit ~ 1 400 €/mois. En couple, le seuil minimum est 2,000 € net/mois. En préfecture ensuite, il faudra continuer à satisfaire aux critères. Ils sont très "hot" sur le critère "salaire stable et régulier".

    Évidemment, rien de tout ça avant, même pas de carte de séjour pour les Communautaires, supprimée en 2004 suite à la directive 2004/38/EC lien. D'autres pays que la France ont gardé des obligations cependant, le Danemark il me semble, l'Allemagne aussi où il faut se faire enregistrer je crois (l'Allemagne qui, depuis quelques années limite aussi l'accès aux allocs pour les citoyens UE, selon cet article en tout cas lien "Germany limits EU citizens' access to benefits"). Chaque pays pouvait et peut moduler cette directive en fait.

    Le seuil est plus flexible si t'as des économies, et, surtout si tu possèdes dejà une propriété en France. Ça donne des gages supplémentaires aux autorités. En Espagne, ces dernières sont plus exigeantes : elles veulent 28,000 €/net par an pour un couple, + 7 000 € additionnel par enfant.

    En gros donc, faut être retraité et avoir une retraite à peu près correcte pour avoir une chance d'obtenir ce visa, avant de pouvoir demander plus tard une carte de séjour.

    Conclusion : le French ou Spanish dream pour les working class, à 40 ou 50 ans ou même à la retraite, c'est très compromis.

    Pré-Brexit, plus d'un million de Britanniques de catégories C-E se sont installés dans ces pays avec pas ou peu d'argent, pas de salaire, juste quelques économies pour se lancer.

    Une chance formidable pour eux, et vice-versa pour les Communautaires au Royaume-Uni. Certains sont revenus de France, d'Espagne, de Bulgarie, etc., plusieurs voisins à moi sont dans ce cas-là, ils sont revenus, souvent à regret, après 3, 5, 10, 20 ans. Les raisons du retour sont multiples. La famille leur manquait, santé, adaptation non réussie, barrière de la langue, isolement, climat (trop chaud), arnaques… (un voisin trop confiant s'est méchamment fait arnaquer par deux maçons – anglais – qui leur ont piqué de l'argent, jamais fini les rénovations et disparu dans la nature…). Mais au moins ils ont tenté, au moins ils avaient cette flexibilité, cette formidable option.

    Cette extraordinaire opportunité leur est désormais largement fermée, à moins d'obtenir un passport irlandais ou d'épouser un citoyen UE.

    Ou d'attendre la retraite. Faut-il encore qu'elle soit correcte, beaucoup de gens des catégories C-E ne touchent pas 1,400 € de retraite net/mois. Pas mal de femmes en particulier dans ces segments n'ont souvent que la State Pension (max. 10 000 £/an) comme revenu unique ou principal, donc pas ou peu de retraite professionnelle.

    Pour la middle-class, no such problems. Ils peuvent justifier de revenus > seuils et peuvent payer des gens/sociétés spécialisées pour les aider dans les démarches. C'est évidemment infiniment plus contraignant qu'avant mais c'est possible. Pas pour la grande majorité des catégories C-E, pour eux le rêve est terminé.

  • Mik Mortsllak le 23/03/2023 à 12h22
    Merci pour les nombreuses précisions.

    Millwall finira de toute façon sûrement dépassé par Norwich et leur savoir-faire du yo-yo.

  • Lionel Joserien le 27/03/2023 à 09h57
    Lampard - Vieira - Conte - Gerrard, y a moyen de faire une grosse équipe avec les coachs virés cette saison.
    Déjà 10, même tendance qu'en Liguain où je supposais que c'était plutôt lié à la pression des 4 relégations, peut-être un effet du calendrier particulier ? On est plus exigeants avec des coachs qui ont eu la trêve coupe du monde pour travailler ?

  • arnaldo01 le 27/03/2023 à 10h26
    Totenham est quatrième. Le président espérait jouer le titre ?

  • Bale de jour le 27/03/2023 à 15h06
    Il espérait peut-être que son manager ne cracherait pas sur le club, le proprio, l'équipe, l'histoire, etc. et qu'il serait un peu digne ? Probablement trop demander de la part de Conte, c'est sûr.

  • fabraf le 27/03/2023 à 16h03
    Pas sûr : Lampard et Gerrard n'ont jamais été complémentaires sur le terrain. Même sur PES, j'ai jamais réussi à les associer.

    Avec le recul / Dans le foot d'aujourd'hui, je suis curieux de savoir quel dispositif tactique actuel pourrait permettre d'aligner les 4.

  • Lionel Joserien le 27/03/2023 à 16h18
    Un losange avec Conte en 6, Vieira - Lampard en relayeurs et Gerrard en offensif (inverse Steven et Frank si tu préfères).
    Tu mets Marcelo - Lahm en pistons et tu roules sur l'Europe. Easy peasy.

    Franchement, les sélections anglaises qui alignaient comme titulaires Phil Neville, David James, Peter Crouch ou Emile Heskey et qui se sont plantées, j'ai du mal à y voir avant tout un problème tactique au milieu.

  • Bale de jour le 27/03/2023 à 19h06
    Et pourtant, c'était effectivement le cœur du problème, avec cette incapacité à contrôler les rencontres dès que le niveau s'élevait un peu. Le fait qu'aucun sélectionneur n'ait vraiment réussi à utiliser Scholes était également assez dramatique.