Observatoire du journalisme sportif

Le défouloir pour les "frustrés" de la plume et du micro.

Aulas tique le 10/03/2023 à 08h53

Et donc Nice, dernier représentant français jouait hier soir...
Et quand on ouvre Kiplé.fr, on a juste un articlounet qui concerne Nice... ou plutôt qui concerne le coefficient de l'UEFA.
En comparaison du traitement du PSG (qui a encore droit à 25 occurrences le surlendemain), ça fait toujours un peu mal à l'intérêt sportif.
Sens de la dérision le 10/03/2023 à 09h03

C'est la Ligue Europa Conference qui fait mal à l'intérêt sportif.
Tonton Danijel le 16/03/2023 à 18h12

Happy Birthday Oliver Kay and Rob Beal: lien

Si quelqu'un sait ce qu'ils sont devenus... (J'ai vu qu'Oliver Kay avait quitté the Times pour le site à accès payant The Athletic en 2019, mais si je ne sais si c'est un promotion ou si c'est une mise à l'écart...)
Lionel Joserien le 16/03/2023 à 18h19

The Athletic c'est plutôt du très bon contenu, non ?
Et en effet cette histoire de la Dream Football League est géniale, même si je garde un souvenir ému pour le cimetière indien Route de Lorient.
Mangeur Vasqué le 16/03/2023 à 22h48

En réponse à Tonton Danijel le 16/03/2023 à 18h12
(voir le message)

Rob Beal, tu parles d'un "blast from the past" !

Je l'ai googlé pour me remettre tout ça en bouche et j'ai de suite vu que Nick Harris de Sporting Intelligence (et aussi du MoS, Mail on Sunday, respecté dans le milieu pour faire du bon boulot), celui donc qu'avait sorti un dossier très approfondi sur Beal après l'affaire du Times, a retrouvé sa trace en 2020. Ben, il s'avère mes enfants qu'en 2020 l'adresse courriel de Rob Beal le plaçait comme… récemment conseiller auprès du gouvernement (celui de Boris Johnson ?).

lien

(was @cabinetofficeuk)

Vu que ce Beal est un affabulateur hors pair, on est peut-être (certainement ?) en présence ici de l'un de ses délires.

Mais c'est peut-être pas aussi délirant que ça.

Rappelez-vous la période 2019-2020, qui arrive au pouvoir en juillet après la démission (forcée) de Theresa May les larmes aux yeux ? Boris Johnson, flanqué du meister disrupter Dominic Cummings, l'un des grands artisans du Brexit, et qui a perfectionné l'art du Kompromat pendant ses deux ans à Moscou fin années 1990.

Johnson vénère alors le stratège et tout-puissant spin doctor Cummings (homme de l'ombre avant le Brexit) et le promeut de facto #2 du gvt. Yep, # 2.

Tellement puissant le type qu'à peine installé il a personnellement viré la spad (conseillère spécial) du ministre de l'économie (Sajid Javid) qui crèche au #11 Downing street (premier ministre et ministre de l'éco sont mitoyens).

Pis alors il n'avait pas mis les formes hein, il lui avait donnée une heure pour dégager et l'avait fait escorter par la police… Elle avait poursuivi Cummings et obtenu compensation ( lien "A special adviser who was escorted out of Downing Street by police on the orders of Dominic Cummings has been given a five-figure payoff by the government.") Le ministre de l'économie n'avait même pas été averti, il était hors de lui... Johnson (qui paraît-il n'avait pas été consulté) n'avait pas sanctionné Cummings, il avait ordonné à Javid de s'écraser.

A l'époque, rien ne se fait sans l'avis du libertarien Cummings, qui adore tout ce qui est électron libre et qui aime emmerder les hauts fonctionnaires rigides (de type énarque) formattés dans les think-tanks de l'Establishment.

Cummings est donc promu en charge de tout ce qui est conseiller indirect/direct et du staff de Johnson. Et comme je l'ai raconté ici en décembre/janvier 2022 (qd l'affaire du Partygate a éclaté, photos compromettantes fuitées aux médias), y'en avait une bonne centaine qui gravitaient autour du 10 & 11 Downing Street, et pas mal d'autres ailleurs dans les ministères et à Whitehall.

Quand Cummings est arrivé au 10 Downing St. en juillet 2019 avec Johnson, il a annoncé haut et fort qu'il recruterait des "weirdos et misfits" pour le 10 et les plus hauts échelons du "civil service". Du site civilserviceworld.com: lien "Cummings seeks "weirdos and misfits" to work in No.10".

Donc Cummings recherchait la fine fleur des zarbis, des mal ajustés/desaxés, des francs tireurs, des renverseurs de table. Un peu le genre de conseillers ingérables à l'oeuvre dans la série politique "The Thick of It", Peter Capaldi en tête.

Cummings, comme tout "maverick" (rebelle), déteste les "civil servants", vus comme des technocrates sans imagination, des obsédés des budgets et autres minables contingences administratives.

Suite à sa petite annonce pour recruter des clones de lui-même, Cummings aurait paraît-il, je me souviens d'avoir entendu une émission là-dessus, embauché quelques beaux spécimens. D'ailleurs les fêtes du partygate, et la "drinking culture" dans le staff – et les visiteurs, ceux qui ont un pass – qui s'était alors installée au 10 et 11 Downing street viennent aussi de là, j'avais décrit ça ici, basés sur des témoignages d'insiders, journalistes, etc. Le 10 & le 11 paraissent pas comme ça mais c'est très grand, c'est toute une rue en fait, des enfilades de bureaux. Y'a plus d'une centaine de personnes qui y bossent et des centaines d'autres qui y ont accès.

Et si parmi la moisson de tarés recrutés, s'était trouvé notre Beal ? Rappelez-vous les critères de sélection : weirdos et misfits ( lien "Cummings seeks "weirdos and misfits" to work in No.10")

Ça ne m'étonnerait pas trop de savoir que Beal y a effectivement bossé, sous l'ère Cummings (qui a fini pas se brouiller à mort avec Johnson et a été viré. On soupçonne que les photos qui ont permis d'incriminer Johnson dans l'affaire du Partygate, photos prises de bureaux du # 11, donc quand Sunak était ministre de l'économie, ont été prises soit par Cummings ou un de ses sidekicks, soit par Sunak lui-même, qui à l'époque commençait à se voir au #10 et à se brouiller avec Johnson).

Rob Beal semble aujourd'hui avoir une adresse courriel du "civil service" (et a l'air d'être retourné vivre à Sheffield, au moins partiellement).

lien

Un "civil servant" en principe, c'est quelqu'un de relativement haut placé dans la hiérarchie étatique, dans tout ce qui est gouvernement/ministères et délégation de ministère, sur Londres et dans les régions, en général dans les "local governments". C'est un travail d'équipe et les civil servants les plus en vue montent les dossiers, préparent les discours, informent et briefent les "spads" (conseillers spéciaux des ministres), sont chargés des rapports avec la presse, etc. Les plus hauts placés d'entre eux sont des "senior civil servants".

Wiki sur le "civil service" au Ro-yaume-Uni : "The extent of civil servants of a state as part of the "civil service" varies from country to country. In the United Kingdom (UK), for instance, only Crown (national government) employees are referred to as "civil servants" whereas employees of local authorities (counties, cities and similar administrations) are generally referred to as "local government civil service officers", who are considered public servants but not civil servants. Thus, in the UK, a civil servant is a public servant but a public servant is not necessarily a civil servant."

Définition partielle sur ce site spécialisé lien. : "Civil servants are usually - but not always - in practice employed by 'Ministers of the Crown' - so most civil servants work in government departments and are therefore employed by Government Ministers."

Bref, tout ça (ces explications et definitions) pour vous dire qu'un "civil servant", un vrai, ben, c'est pas n'importe qui quand même, la fonction en jette.

En théorie. Car c'est comme tout, l'inflation des titres est galopante. Le terme est de plus en plus "flexible", galvaudé quoi, et désigne en fait parfois de simples cadres moyens qui veulent se big up en se donnant un titre de fonction ronflant. L'ami Rob, ex conseiller du governement de Boris Johnson sous l'Empereur Cummings, est donc peut-être bien devenu un rond-de-cuir en charge d'un micro service au département "gestion des déchets" de la ville de Sheffield…

Je ne vis plus à Sheffield, dommage, j'aurais pu le localiser et on aurait pu boire un godet à l'exceptionnel Fat Cat, l'un des pubs les plus originaux d'Angleterre, et l'un de mes anciens "locals" (j'habitais à 5 minutes en voiture/20 mns à pied).
jeannolfanclub le 17/03/2023 à 23h27

Articles et archives du journal Suisse le Temps gratuites les 17 et 18 mars si vous tombez sur des pépites dans la rubrique sport n'hésitez pas à les partager lien
jeannolfanclub le 18/03/2023 à 09h45

Davide Rebellin, le cycliste qui ne voulait pas mourir
lien
Parisiano le 26/03/2023 à 18h45

J'ai regardé un peu les matchs sur Kiplé, et je me suis rendu compte que s'ils ont bien 2 personnes qui commentent les matchs, ce sont 2 journalistes, et non 1 journaliste et 1 consultant comme chez les habituels. Résultat, on a un doublé de mimiques de journalistes, ils se marchent souvent dessus quand ils veulent parler, c'est pas simple à écouter. Mais le pire, c'est quand il y a une action: ils sont 2 à hurler en même temps.

Le meilleur format reste quand il a un mec seul au commentaire, finalement.
Lionel Joserien le 27/03/2023 à 10h04

En réponse à Parisiano le 26/03/2023 à 18h45
(voir le message)

Tout à fait, à leur décharge beaucoup sont très peu expérimentés dans l'exercice : Dave Apadoo (entendu plusieurs fois cette semaine) comme Tarrago sont plutôt des journalistes papier dont l'expérience télé ce limite aux tunnels de "débats".
Il y a aussi une tendance à surjouer l'enthousiasme chez eux amha, l'impression qu'ils essayent de se rapprocher de leur camarades surexcités (Yoann Riou et Candice Rolland dans une moindre mesure). Du coup ça fait trop de cris en effet.
A la limite, un mec qui commente en cabine + les consultants en plateau qui interviennent ponctuellement pour une analyse c'est un bon compromis, et je crois que c'est systématiquement le dispositif de la ligue 2.
Danishos Dynamitos le 27/03/2023 à 10h19

Petite mention spéciale au mec qui commentait Kazakhstan-Danemark qui a lancé des "dingueries", "masterclass" et autres "pleine lulu" en direct à l'antenne.
Les Enzo sont devenus adultes et leur langage va bientôt entrer dans le Larousse, préparons-nous...