Les enfants de la bulle
Tout le 9ème art, de Winsor Mc Kay à l'OuBaPo, des écoles franco-belges à l'émancipation de la BD des années 70, des comics et strips US aux mangas du soleil levant...
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Jay-jay Tolosa le 28/12/2022 à 17h59Plus que quelle oeuvre, je dirais quel chef d'oeuvre.
Sinon je plussoie sur les Criminal, les bouquins sont très sobres et réussis.
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Danishos Dynamitos le 11/01/2023 à 15h08Je viens de terminer "From Hell"
Je ne m'attendais pas vraiment à çà mais je comprends pourquoi vous parliez de claque ou de chef d'œuvre. C'est dense, c'est précis, c'est surprenant et la fin est magistrale.
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theviking le 11/01/2023 à 15h47Je dois avouer que j'ai un peu de mal avec Moore, énormément de texte que je trouve pontifiant et inintéressant. Pour moi, ça coupe vraiment le rythme de la lecture (qui est un paramètre important chez moi).
J'ai quand même bien aimé From Hell, très dense et bien foutu (j'ai quand même trouvé le tour de Londres un peu long il me semble, même si très intéressant au début).
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Classico le 11/01/2023 à 16h21From Hell est incroyable en effet. Je viens de finir Providence pour ma part, son tout dernier travail avant de se retirer paraît-il définitivement : j'ai trouvé ça encore meilleur. D'une subtilité folle. Mais c'est malheureusement réservé à un public beaucoup plus restreint que From Hell, puisqu'il est nécessaire (à mon sens du moins) d'avoir une bonne connaissance de l'oeuvre de Lovecraft, et sans doute aussi un peu d'amour pour cette oeuvre, pour se lancer là-dedans. Providence en est une relecture et une interprétation complètes. Et constitue en soi-même un objet sans fin d'interprétation. Vraiment très fort.
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Danishos Dynamitos le 11/01/2023 à 17h45Oui en effet, le tour de Londres était le passage un peu relou de l'histoire.
Un peu long pour un propos essentiel mais qu'on aurait pu comprendre avec moins de pages.
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Di Meco le 11/01/2023 à 18h04Je n'ai pas lu cette BD, mais ce que tu en dis m'a immédiatement fait penser (probablement à tort) à un documentaire diffusé sur Arte en 1998 qui se présente sous la forme d'un "portrait psychique", et que j'avais trouvé et trouve toujours fascinant : Le Cas Howard Phillips Lovecraft - Toute marche mystérieuse vers un destin.
Ce n'est pas vraiment le bon fil mais j'encourage tout fan de Lovecraft qui ne l'a pas encore vu à se ruer dessus : lien
Edit : c'est un peu évident, mais je préviens quand même que ce n'est pas d'une gaité folle
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coach_mimi le 11/01/2023 à 18h36Providence contient des vrais gros morceaux de terreur primale, je trouve, des moments de malaise à la lecture qui la rendent vraiment prenante.
C'est aussi la suite de Neonomicon (la dernière partie du moins), même s'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les deux pour en profiter.
Pas du tout d'accord sur le côté lénifiant du texte par contre.
Ces pauses dans la lecture (il réutilise le procédé dans Providence, par exemple), l'éclairent vraiment avec des éléments décalés / nouveaux / explicatifs que j'adore. Et c'est très certainement pour ça que From hell est une des BD les plus intelligentes que j'ai lu.
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Sens de la dérision le 11/01/2023 à 20h06Oh tu parles, je suis en pleine lecture de son pavé Jérusalem.
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theviking le 11/01/2023 à 22h08Sur les textes qui me donnent des boutons, je pense surtout à Watchmen ou V pour Vendetta.
Dans From Hell, justement, malgré leur densité, je les ai bien aimés.
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Pascal Amateur le 01/02/2023 à 18h02En passant, une tribune qui fait suite à "l'affaire Vivès", signée par une quarantaine de "personnalités".
« Après l'annulation de l'exposition de Bastien Vivès par le Festival d'Angoulême à la suite de la controverse sur les réseaux sociaux taxant son œuvre de « pédopornographe » (alors que ni l'auteur ni son œuvre n'ont fait l'objet de condamnation), nous sommes nombreux et nombreuses à nous alarmer d'un climat de peur menaçant la liberté de création, celle des artistes, des écrivains, des peintres et des cinéastes, bien au-delà de la seule bande dessinée et de l'auteur concerné.
Certains d'entre nous connaissent Bastien Vivès ; d'autres pas. Certains considèrent qu'il a été cloué au pilori, d'autres qu'il a largement participé à sa disgrâce par de détestables dérapages verbaux, même s'il s'en est excusé. Peu importe, car la fonction de cette tribune n'est pas de le défendre. Il s'agit de rappeler qu'interroger ou contester le travail d'un auteur est légitime, mais que le bâillonner ne l'est pas.
Comment un artiste pourrait-il encore prendre des risques, interroger sa part d'ombre (et la nôtre), chercher à bousculer, à remuer les passions humaines, à questionner notre condition commune – parfois sombre – en se demandant, à chacune de ses productions, si son prochain habit ne sera pas fait de goudron et de plumes ? Aucun auteur ne peut créer en tremblant. (...) »