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Trezeguet dans le top 30

Avec trente buts marqués en sélection, Trezegol rejoint Platoche, Justo et JPP. L'occasion de revenir sur un parcours moins rectiligne que celui de ses confrères...
Auteur : Bruno Colombari le 14 Fev 2005

 

La dernière marche est souvent la plus difficile à franchir. Pour David Trezeguet, elle a sans doute paru trop haute. Parvenu à vingt-huit buts fin 2003 à l'issue de son doublé contre l'Allemagne à Gelsenkirchen, l'attaquant turinois voyait se rapprocher le podium des meilleurs buteurs tricolores (Platini, 41 buts ; Fontaine et Papin, 30). L'année 2004, c'était certain, le verrait rejoindre puis dépasser les deux avant-centre, et s'attaquer au record du triple Ballon d'Or. Résultat : sept matches joués, dont un comme remplaçant (Andorre) et trois qu'il n'a pas finis (Pays-Bas, Suisse, Grèce), pour un seul but marqué — et encore, suite à une interception de handballeur (contre la Croatie à l'Euro). Parfois comparé à un poteau pour sa performance au Portugal, celui qui avait gagné le surnom de Trezegol aura connu une année gâchée par les blessures à répétition avant de finir sur le billard. Son retour contre la Suède et son trentième but en bleu seront-il suffisants pour regagner une place de titulaire dans l'attaque tricolore ? Compte tenu du fait que personne ne s'est imposé en son absence (Luyindula fantômatique, Saha transparent, Anelka placardisé et Cissé gravement blessé) et que Domenech ne semble pas vouloir d'une pointe unique nommée Henry, David Trezeguet pourrait être l'homme de la situation. D'autant qu'il n'a que vingt-sept ans... Ses temps de passage (30 buts en 56 sélections) sont très proches de ceux de Papin (30 buts en 54 matches), voire de Platini (30 buts en 50 matches). Mais il les atteint beaucoup plus tôt: JPP avait 31 ans lors de son dernier but en bleu, et Platini en avait 29 lors de son triplé contre la Belgique à l’Euro 84. Fontaine, treize à la douzaine Son parcours n'a pourtant que peu de points communs avec les deux avant-centre qu'il côtoie désormais, Just Fontaine et Jean-Pierre Papin. Le premier, entré dans l'histoire pour ses treize buts inscrits lors de la coupe du monde en Suède, aura connu une trajectoire aussi brillante qu'éphémère. Il quitte la sélection en décembre 1960, à l'âge de 27 ans, après seulement 21 matches joués, soit deux de moins que Steve Marlet. Cette efficacité hors norme (un quadruplé, quatre triplés et deux doublés pour trente buts au total) fait de lui le meilleur à la moyenne par match (1,429), juste devant Eugène Maës, un jeune prodige oublié qui inscrivit 15 buts en 11 matches avant la première guerre mondiale. Fontaine bénéficiait pleinement d'un environnement très favorable : les défenses portes ouvertes des années cinquante d'une part, et les formidables pourvoyeurs qui l'entouraient, Jean Vincent, Roger Piantoni et bien sûr Raymond Kopa, d'autre part. Les deux derniers étaient d’ailleurs présents avec lui sur la pelouse de Saint-Denis mercredi soir. JPP, trop tôt ou trop tard Jean-Pierre Papin, quant à lui, est arrivé chez les Bleus au plus mauvais moment, entre la génération Platini et celle de Zidane. Il aura côtoyé le premier en tout début de carrière (faisant le voyage au Mexique en 86, où il s'illustra contre le Canada dans une performance digne de Bakari et Bakayoko) et manqué le second d'un seul match, à l'été 94. Entre les deux, il trouva tout de même le moyen de marquer trente buts, dont sept en 91 et autant l'année d'après. Il suscita un néologisme, la papinade, qualifiant généralement une reprise de volée acrobatique sur laquelle la moitié de la population se ferait un tour de rein. Il forma avec Éric Cantona (cinquante buts à eux deux) un duo d'attaque redouté dans un schéma de jeu élaboré sur mesure par Platini sélectionneur : une équipe très défensive dépourvue de meneur de jeu et taillée pour le contre. David Trezeguet entama sa carrière en Bleu relativement tôt (vingt ans et quatre mois), le jour même de l'inauguration d’un Stade de France transformé en patinoire. Il fut champion du monde avant même de comprendre ce qui lui arrivait et sans avoir gagné de place de titulaire: le Monégasque à l’accent de Carlos Bianchi passa le plus clair des deux années suivantes sur le banc, se forgeant une réputation de joker justifiée par ses neuf buts marqués. Il lui fallu 31 sélections pour devenir indiscutable à la pointe de l’attaque, mais ce fut au moment où les Bleus allaient plonger avec les échecs de Corée (2002) et du Portugal (2004). Il passa d'ailleurs à travers ces deux phases finales, contrairement à celles de 98 et de 2000 où il avait été plutôt bon. Champion du monde à vingt ans, buteur remplaçant, titulaire inefficace, carrière à éclipses... Il reste pourtant à David deux beaux challenges: la coupe du monde 2006, où il n’aura que 29 ans, et le record de buts de Michel Platini qui semble maintenant à sa portée. Platoche et ses deux triplés Seul non-attaquant parmi les quatre meilleurs buteurs français, Michel Platini a marqué 41 fois en 72 matches. Il a rejoint puis dépassé le record de Fontaine en juin 1984, et a marqué son dernier but à Guadalajara contre le Brésil en 1986. Dix-neuf ans plus tard, personne n'a fait mieux. Celui qui s’était d’abord illustré par ses coups francs diaboliques a ensuite considérablement élargi sa palette technique, que ce soit dans les frappes de loin ou les buts de surface. Le meilleur joueur français de l'histoire, dont les qualités techniques combinaient la virtuosité de Zidane et la précision dans le dernier geste de Papin, a inscrit près du tiers de ses buts en une seule année, 1984. Après un doublé contre l'Angleterre (coup franc et tête, Shilton aux pâquerettes), il plantait neuf fois à l'Euro, dont deux triplés consécutifs dans toutes les positions: gauche, droit, tête, avec un coup franc et un penalty pour compléter le tableau. Pfaff et Simovic, les gardiens belge et yougoslave, en font encore des cauchemars, paraît-il. Un but contre le Luxembourg et un penalty contre les Bulgares complétaient l’addition. Treize buts en une année, il sera difficile de faire aussi bien. Récemment, deux joueurs se sont approchés de ce total. Devinez qui ? Thierry Henry en 2003 (11) et David Trezeguet en 2000 (9). Si l'année 2005 ne sera sans doute pas assez fournie en matches pour espérer faire mieux, 2006 pourrait être la bonne occasion. Et probablement, pour ces deux-là en tout cas, la dernière...

Réactions

  • bcolo le 14/02/2005 à 12h09
    Klinsmann a joué en équipe d'Allemagne de 1987 à 1998, il compte 108 spiele (matchs) pour 47 tore (buts) d'après le site de la DFB. Il avait un peu moins de 34 ans lors de sa dernière sélection (Allemagne-Croatie 0-3).
    Ça m'étonnerait que Trezeguet aille aussi loin, ça le mènerait jusqu'en 2011 ! Mais si c'est le cas, les 108 sélections et 47 buts sont tout à fait jouables...

  • thibs le 14/02/2005 à 12h59
    Si trezegol a, comme Jurgen, le sens du but qui s'affine avec l'age, pourquoi pas !

  • ARONER le 14/02/2005 à 16h04
    La pire chose qu'on puisse souhaiter a Trezegol, c'est bien de marcher sur les traces encore chaudes de son idole Batigol (55 buts en 75 selections excusez du peu... ;o)

  • ravio le 14/02/2005 à 16h14
    Souahaitons déjà qu'il en plante un ou deux contre la Suisse. Pour le reste...

  • Syzzler le 14/02/2005 à 16h23
    Trézéguet, c'est quand même le seul vrai 9 de l'équipe de France.

    Si on lui file des ballons, il plantera.

  • Kantona le 14/02/2005 à 17h09
    Trezeguet a eu une saison 2003-4 désastreuse, couronnée par un Euro calamiteux. Il est encore trop tôt pour le juger cette année, mais il a intérêt à mettre le feu, et vite, sinon ce sera encore un fiasco. En attendant, Batistuta, lui, était régulier.

  • Ashe le 15/02/2005 à 09h42
    Trezeguet, le joueur le plus énigmatique de l'EDF. Il participe rarement au jeu, mais son sens du but en fait un atout de taille.

    A l'Euro il aurait mérité de ne pas démarrer toutes les rencontres, mais son statut a poussé Santini à ne pas s'en séparer (le côté "renard des surfaces").

  • willy the pimp le 15/02/2005 à 15h29
    A moins d'avoir lu avec ma cane d'aveugle, l'article omet un point important de la carrière de Trezegol : ses blessures à répétition.
    D'ici sa retraite, le buteur barbichu n'a pas encore éprouvé tous les tendons, ligaments, os, muscles de son corps frêles.

  • bcolo le 15/02/2005 à 18h14
    Willy the pimp, ta vue baisse effectivement :

    "Parfois comparé à un poteau pour sa performance au Portugal, celui qui avait gagné le surnom de Trezegol aura connu une année gâchée par les blessures à répétition avant de finir sur le billard."

  • tikko le 16/02/2005 à 01h00
    Trezeguet va sans doute battre le record de Platini, sauf Trafalgar mais faudrait aussi qu'il marque davantage de buts qui comptent.
    J'ai pas les chiffres exacts en tête mais sur ses 30 buts, y a 20 qui sont en matchs amicals. Platini, c'était l'inverse, sur 41, presque 30 étaient en officiels..
    Bien sur, restera tjs son but vs l'Italie ;o))) (et accessoirement, un but ds les dernières mn qui qualifie la France pr cet Euro, à moins que ce ne soit la bourde d'un certain gardien de l'ex URSS ;o).

    Autre détail, Platini a mis une douzaine de buts contre l'Italie, Brésil, Allemagne, Angleterre, Argentine. Trezegol, 3 (Italie citée plus haut et doublé contre les teutons, en amical).
    Ce qui me fait dire entre ( ) qu'il serait temps, plus que temps, que la France demande à l'Argentine un petit match de gala !!! Fin de la parenthèse.

    Pr finir, alors que je l'adore ce joueur, je persiste à croire qu'il serait plus utile en super sub qu'en tant que titulaire. Son passé en EDF plaide en ce sens même si David revendique une place de titulaire bien entendu et rale qd ce n'est pas le cas.

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