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Waddle 1991, un instant inoubliable

Un jour, un but – Le 20 mars 1991, l’OM élimine l’AC Milan en quart de finale de la Coupe des clubs champions grâce à un but mémorable de Chris Waddle. 

Auteur : Christophe Zemmour et Richard Coudrais le 20 Mars 2021

 

 

Tout est parti de Bernard Casoni. Le défenseur central de l’OM enraye une attaque de l’AC Milan en contrant Frank Rijkaard dans le rond central. Casoni s’avance dans le camp milanais, puis donne sur sa gauche à Abedi Pelé.

 

Le Ghanéen, près de la ligne de touche, contrôle le ballon, fixe Mauro Tassotti puis centre vers Jean-Pierre Papin, alors posté dans l’arc de cercle de la surface de réparation. Le buteur français s’élève pour reprendre de la tête. Il est beaucoup trop loin pour frapper directement au but, mais il a vu Chris Waddle sur son côté droit.

 

Papin transmet de la tête à l’Anglais, à l’entrée de la surface de réparation. Paolo Maldini a suivi, mais ne peut empêcher Waddle de reprendre le ballon comme il vient, du pied droit et sans contrôle. Sa frappe limpide surprend Sebastiano Rossi, le gardien italien, et roule jusqu’au petit filet opposé, juste derrière le poteau.

 

Une énorme clameur secoue le Vélodrome. Il ne reste qu’un quart d’heure à jouer dans le match retour des quarts de finale de ce qui s’appelle encore la Coupe des clubs champions. L’Olympique de Marseille prend une option définitive sur la qualification. Le club français va éliminer l’AC Milan, double champion d’Europe. L’apothéose d’une saison complètement folle.

 

 

 

 


Les grands moyens

L’OM est alors en ébullition permanente. Depuis la demi-finale perdue contre le Benfica Lisbonne, le club de Bernard Tapie s’est fixé comme objectif de remporter la Coupe aux grandes oreilles dès cette saison 1990/91. Le boss a mis les moyens en recrutant ce qu’il se fait de mieux dans le championnat de France (Cantona, Boli, Casoni, Fournier tout en récupérant Abedi Pelé prêté à Lille).

 

Il a même éjecté son entraîneur Gérard Gili après quelques journées pour installer Franz Beckenbauer, l'entraîneur allemand auréolé de son titre de champion du monde conquis trois mois plus tôt à Rome. Curieusement, l’arrivée du Kaiser n’a pas apporté les résultats escomptés et celui-ci est écarté quatre mois plus tard après un sévère 4-0 encaissé à Auxerre.

 

Il est remplacé par Raymond Goethals, venu mettre de l’ordre dans l’équipe. Le sorcier belge n’hésite pas à écarter quelques grands noms pour constituer une équipe solide et quasiment immuable avec cinq défenseurs (Amoros, Mozer, Casoni, Boli, Di Meco), deux demis défensifs (Germain, Pardo puis Fournier), deux créateurs sur les ailes (Pelé et Waddle) et Papin à la finition.

 

L’AC Milan ne pouvait pas mieux tomber pour éprouver les ambitions de l’OM. Le match aller à San Siro donne une première réponse. Les Phocéens, bousculés d’entrée, encaissent un but de Gullit qui profite d’une mésentente entre Casoni et Mozer.

 

Mais l’équipe olympienne parvient à égaliser et tient le géant milanais en échec sur sa pelouse (1-1) à la stupéfaction de l’Europe entière. Au match retour, les joueurs de l’AC Milan mettent le pied pour arracher la victoire. Mais c’est l’OM, à un quart d’heure de la fin, qui marque le seul but de la rencontre.

 


Le coup du projecteur

Chris Waddle court bras ouverts en direction du quart de virage Sud. Il semble dans un état second. On l’apprendra en fin de match, il est complètement sonné. Ses cervicales ont été mises à rude épreuve dans des duels aériens avec Paolo Maldini, lequel joue franchement des coudes dans ces situations. Chris Waddle a évolué sur un nuage, dans tous les sens du terme.

 

À demi-inconscient, il ne fonctionne plus que par son génie en pilotage automatique. Sa reprise de volée et le but qui a suivi, Chris Waddle n’en a aucun souvenir. Et pourtant, il s’agit peut-être du plus grand moment de sa carrière, du plus grand moment qu’ait connu le Stade vélodrome.

 

 

 

 

L’atmosphère du match est tellement chargée que les plombs sautent. Un projecteur du stade défaille en effet dans les dernières minutes – un incident que les joueurs milanais vont utiliser pour refuser de reprendre la partie. Grandeur et décadence d’un champion. L’arbitre siffle la fin du match et signe un rapport salé sur l’attitude des ex-champions d’Europe. Le club sera suspendu un an de toute compétition européenne.

 

La route est dégagée pour l’OM qui ne voit plus que la Coupe aux grandes oreilles. Après avoir sorti le Spartak Moscou, les hommes de Raymond Goethals parviendront en finale, où, on le sait, ils échoueront face à l’Étoile rouge de Belgrade aux tirs au but.

 

Peu importe, l’exploit contre Milan reste le souvenir le plus marquant de cette saison démentielle, avec le but de Chris Waddle que personne n’a oublié. À part l’intéressé.

 

 


 

Réactions

  • Joey Tribbiani le 27/03/2021 à 17h12
    L’OM bien sur, pas l’autre brrr
    (Foutu clavier)

  • Tonton Danijel le 27/03/2021 à 20h26
    En même temps, vu que les Marseillais ont toujours été des visiteurs très respectueux des Girondins, pas étonnant que tu les apprécies ;-).

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