Une Coupe du monde sous VAR
Une Balle dans le pied – Durant ce Mondial russe transformé en laboratoire de l'arbitrage vidéo, la VAR a semblé disparaître des écrans. Sans cesser de poser des problèmes.
Finalement, l'arbitrage vidéo, c'est très bien quand on ne l'utilise pas? À l'issue d'une Coupe du monde qui a servi de laboratoire improvisé, cette conclusion vient spontanément à l'esprit. La FIFA avait pris des risques considérables en précipitant son adoption pour une compétition aussi exposée. Elle semble avoir pris en compte ces risques en adoptant une stratégie de plus en plus prudente au cours du tournoi.
Plus soucieuse de promouvoir l'arbitrage vidéo que de l'évaluer sérieusement, la FIFA en présente un bilan exclusivement positif. Pour Gianni Infantino, le débat existe encore moins qu'avant la compétition: il brandit un "taux de décisions correctes" passé de 95% à 99,3%. La satisfaction d'avoir rectifié une douzaine d'erreurs manifestes (c'était bien le moins qui en était attendu) ne devrait toutefois pas conduire à occulter les problèmes soulevés, ni les promesses non tenues.(…)