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Un dessein peu animé

France-Roumanie – En dépit du résultat, le projet tactique de Laurent Blanc n'a pas beaucoup avancé samedi soir au stade de France.
Auteur : Pierre Martini le 11 Oct 2010

 

Dans l'impossibilité de reconduire Diaby et donc l'entrejeu qui avait fait des étincelles en Bosnie, Laurent Blanc a tout de même maintenu un système qui a un peu plus penché vers le 4-2-3-1 que vers le 4-3-3, avec Nasri prenant la place de son coéquipier d'Arsenal. Mais le trio ainsi formé dans l'axe large s'est sensiblement distingué de celui de Sarajevo (lire "Comment les Bleus ont joué du triangle"). Certes, Alou Diarra a conservé son placement devant la défense, Mvila a encore évolué un cran devant lui, et Nasri comme Diaby auparavant s'est positionné encore plus haut – en moyenne à la même longitude que Valbuena et Malouda, avec beaucoup de liberté dans ses déplacements.

fra_rou_nalyse_1.jpg


De la mobilité mais peu d'enchaînements
La différence essentielle tient justement dans le fait que ces trois joueurs ont énormément coulissé dans la largeur du terrain. Contre la Bosnie, Mvila était le plus souvent resté (devant et) à gauche de Diarra. Cette fois, le Rennais et le Bordelais se sont portés alternativement d'un bord à l'autre du couloir central (qu'ils ont tout de même peu quitté). Un peu moins soutenus par Nasri que par Diaby qui avait contribué à l'impact physique victorieux le mois passé, ils ont plus fonctionné comme une paire de milieux récupérateurs – avec cette singularité, donc, que l'un restait presque systématiquement plus haut que l'autre. Notons qu'après l'entrée de Gourcuff, Mvila s'est fixé sur la droite.

Si l'on ajoute à cela que Malouda et Valbuena ont ponctuellement permuté, et que Benzema s'est rendu disponible sur les deux flancs, l'équipe de France a évolué dans un dispositif qui prévoyait une grande mobilité de ses joueurs et impliquait une bonne dose d'initiatives. Malheureusement, si l'assise défensive a été probante, ce projet n'a pas été servi par une animation très brillante. D'abord, les trois étages des milieux axiaux n'ont pas permis beaucoup de décalages vers l'avant, et les actions dans l'axe ont été peu probantes – alors qu'elles avaient été caractéristiques des bonnes phases des Tricolores lors des matches précédents (1). Ensuite, les déplacements "horizontaux" ont semblé également favoriser une circulation du ballon trop latérale pour inquiéter vraiment un adversaire constamment bien placé, en outre assez haut (même sans exercer un pressing très important).

sch_101009_fra_rou_bis.jpg
Schéma assez peu informatif, mais on a essayé.

La chance est entrée en jeu
L'exploitation des ailes ayant été passable, les Bleus ont donné l'impression de manquer de solutions, s'en remettant plus à des percussions individuelles qu'à des mouvements collectifs pour faire la différence. Et même en passant le premier rideau, les joueurs n'avaient pas de solution immédiate pour convertir cet avantage. Beaucoup d'efforts individuels sont ainsi restés vains, avec un Benzema isolé à l'intérieur ou à proximité de la surface. Avec des enchaînements contrariés, une faible efficacité dans les dribbles ou les tirs et une présence médiocre à la réception des centres et des corners (un potentiel très sous-exploité quand on compte Diarra, Rami ou Mexès dans ses rangs), les probabilités de l'emporter étaient faibles.

Alors, qu'est-ce qui a permis de faire la différence au cours du dernier quart d'heure, hormis la providence? Les remplacements ont évidemment joué, même s'ils n'ont d'abord pas fondamentalement changé la donne. Gourcuff a joué plus en distributeur que Nasri, qui avait souvent préféré la provocation balle au pied avant de chercher un partenaire. Le Lyonnais a donné de la vitesse et de l'ampleur aux mouvements offensifs, étirant une défense roumaine émoussée. La rencontre ne s'est toutefois débloquée que sur des contre-attaques et grâce à l'efficacité individuelle de Rémy puis de Payet...


Le "coup" de Sarajevo n'a donc pas été réédité, au sens où les Bleus, n'ont pas renoué avec la même cohérence tactique, faisant montre d'une certaine impuissance collective s'agissant de résoudre l'éternel problème des équipes efficacement regroupées (2). Les marges de progression sont cependant tangibles. Elles sont individuelles, avec les améliorations de performance à attendre de joueurs comme Malouda ou Benzema, ou de certains retours (Diaby, Ribéry). Elles résident aussi dans l'apport des latéraux, dans la pleine exploitation des individualités de l'entrejeu, et plus globalement dans une efficacité offensive encore gâchée par trop d'imprécisions. Après un été aussi chaotique, il ne faut pas trop attendre trop vite d'une équipe qui, non sans à-coups, retrouve progressivement une identité de jeu.


(1) La qualité de la charnière roumaine et la densité dans l'axe sont des facteurs à prendre en compte.
(2) Il faut toutefois souligner des progrès perceptibles sur le plan défensif, concrétisés par des cages restées vierges même s'il a fallu compter pour cela sur les sauvetages de Lloris.

Réactions

  • Sens de la dérision le 11/10/2010 à 08h02
    Je ne veux pas être méchant, mais l'identité du jeu avec un milieu défensif un poil plus avancé que l'autre, un attaquant esseulé et en général une attaque peu soutenue par ses milieux, c'est ce qu'on pouvait constater chez Domenech (mis à part les quelques tentatives en 4-4-2). La seule différence c'est que là, ça marche mais au niveau du système, ça semble assez identique.

  • Tonton Danijel le 11/10/2010 à 09h43
    "Il faut toutefois souligner des progrès perceptibles sur le plan défensif, concrétisés par des cages restées vierges même s'il a fallu compter pour cela sur les sauvetages de Lloris."

    Et un poteau...

    J'ai bien aimé la réaction de Guy Roux d'ailleurs au CFC: "Bon, il faut tout de même relativiser, si Subutaru fait poteau rentrant, on serait aussi laudateurs aujourd'hui?"

  • Apollo Creed le 11/10/2010 à 11h55
    La différence, au niveau du résultat final, entre ce France - Roumanie et le France - Belarus est infinitésimale. Est-ce que la (mal)chance tourne ? La chance se provoque-telle ?

  • BoblaFlamb le 11/10/2010 à 11h58
    La différence tient peut-être au fait que le Roumain rate sa frappe et qu'elle échoue sur le poteau tandis que Loïc Rémy s'applique, cadre et trompe le gardien.

    Ce n'est pas de la malchance si une frappe touche le poteau et ne rentre pas, c'est simplement qu'elle est ratée.

  • José-Mickaël le 11/10/2010 à 12h43
    La chance et la malchance, ça existe et ça se provoque. Quand on a pour projet de jeu de garder le ballon et de dominer, on peut s'attendre à plus de victoires que de défaites à long terme (si la réalisation est à la hauteur du projet de jeu). Mais bien sûr, de temps en temps on se prend un hold-up biélorusse, c'est normal. Ce qui compte, c'est que statistiquement, on devrait gagner plus de matchs (si la réalisation est à la hauteur etc.) qu'en perdre. Se contenter de dire "ouais mais on a eu de la chance", je trouve que c'est faire la fine bouche et oublier qu'une équipe qui se crée des occasions provoque justement la chance (ce qui finira par payer sur le long terme si on s'y prend bien).


  • ESD.3 le 11/10/2010 à 15h58
    Ou alors, on peut éliminer le facteur chance en mettant un arrière gauche à la place de Clichy.

  • Sens de la dérision le 11/10/2010 à 16h19
    Jérémy Mathieu?

  • Passoãr le 11/10/2010 à 16h33
    Il est pas trop vieux?

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