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2020 : l'Euro de l'Atlantique à l'Oural

Treize stades pour autant de villes : l'UEFA a annoncé la liste des lauréats de l'organisation du championnat d'Europe 2020. Elle a fait des gagnants et des perdants, et tenté de trouver un "juste milieu". 

Auteur : Nicolas P. le 19 Sept 2014

 

 

La sélection définitive des villes qui accueilleront l’Euro 2020 a été rendue publique. Des dix-neuf stades qui avaient postulé pour héberger un ou plusieurs matches de la compétition, seuls treize ont été retenus. Alors que Londres s’est adjugée seule le package "demi-finales / finale" après le retrait in extremis et de Munich, les quarts de finale se disputeront à Munich, Rome, Bakou et Saint-Pétersbourg. Bruxelles, Copenhague, Budapest, Amsterdam, Dublin, Bucarest, Glasgow et Bilbao accueilleront les huitièmes et les matches de poule.

 

Le dossier d’évaluation des candidatures, publié il y a quelques jours par l’UEFA, était instructif à plusieurs égards: les critères que l’UEFA considère comme essentiels s’y dévoilent en effet sans retenue.

 

 


Cliquez sur l'image pour l'agrandir

 


De nouvelles enceintes quand même

La formule inhabituelle de l’Euro 2020 avait été décidée dans un contexte de crise économique généralisée en Europe: Michel Platini proposait de l’organiser dans plusieurs pays à la fois pour éviter que l’un d’eux n’ait à financer de lourdes et chères infrastructures. Si, effectivement, aucun pays n’aura à supporter seul la charge d’onéreux travaux d’aménagement et de rénovation, un premier constat s’impose: de nombreuses enceintes sélectionnées seront neuves à la date de la compétition. Ainsi, cinq des treize arènes (Bakou, Bilbao, Bucarest, Budapest, Saint-Pétersbourg) sont neuves ou restent à construire restent à construire, certaines devant être inaugurées en 2019 au plus tôt, quand le Stadio olimpico de Rome doit être soumis à des rénovations majeures.

 

Une part significative des stades sélectionnés auront donc fait l’objet d’un financement important. En tout état de cause, l’UEFA n’a pas semblé modifier les contraintes de taille qu’elle impose aux prétendants à l’occasion de cette formule atypique: crise ou pas, les candidatures insuffisantes en termes de voies d’accès, réseaux de transports, parkings, ne se sont pas vues accorder un traitement de faveur.

 

Autre constat aisé: les questions politiques ne semblent pas avoir joué de rôle majeur dans le choix des villes hôtesses. Mieux, elles paraissent avoir été habilement évitées. La candidature de Jérusalem suscitait un début de polémique, mais avait de toute façon récolté une évaluation mitigée, de même que celle de Minsk, nettement insuffisante. Le résultat du référendum écossais épargnera à l’UEFA le délicat réexamen du dossier qu’elle avait envisagé en cas d’indépendance. Tout juste peut-on s’interroger sur le choix de la Russie, qui aura accueilli deux ans plus tôt un Mondial, ainsi que sur le retrait in extremis de la candidature munichoise au package demi-finales / finales, apparemment après un accord avec l’Angleterre en vue des Euro 2024 et 2028.

 


Compromis géographique

Côté perdants, outre Israël et le Belarus, on peut supposer que le Millenium de Cardiff a pâti de la concurrence géographique, de même que Sofia et Skopje, la région étant plutôt bien servie avec les capitales roumaines et hongroises. L’élimination du plus grand stade scandinave, la Friends Arena de Stockholm représente, elle, une surprise. Cette sélection a donc le mérite d’une répartition géographique relativement égalitaire, quoique cela implique un bilan carbone probablement catastrophique, et une compétition peut-être un peu fade, sans identité particulière.

 

Le dossier d’évaluation des candidatures, qui permettait finalement de se faire une idée assez précise des futurs gagnants, restait relativement vague sur d’autres critères, pas moins importants : les "aspects légaux", souvent, se concentraient sur l’existence et l’efficacité des législations en vigueur en termes d’"ambush marketing" ou de recel de tickets, sur les restrictions en termes de publicité, la possibilité de faire appel à des volontaires… Ce chapitre de l’analyse des dossiers présente en réalité peu de différences avec celui intitulé "aspects commerciaux", dans lequel sont scrutés avec une attention que l’on imagine minutieuse le nombre, la qualité, la gratuité et la non-imposition des espaces publicitaires mis à disposition de l’instance de Michel Platini et de sa longue traîne de sponsors. Les conditions d’accueil des invités de l’UEFA, les "key targets", sont également passées au peigne fin.

 

L’Euro se déplace donc un peu plus à l’Est, mais rien de nouveau sous le soleil. On pourra regretter que l'UEFA n'ai pas poussé l'imagination (et la cohérence géographique) aussi loin que nos neuf projets pour un Euro dans tous ses états.

 

Réactions

  • manuFoU le 19/09/2014 à 20h04
    Z'êtes sûrs que le stade de Bilbao reste à construire ? Parce que le noiveau San Mames n'a jamais que quelques mois, il serait étonnant qu'ils s'attaquent déjà au suivant.

  • Tonton Danijel le 19/09/2014 à 20h37
    Pareil pour Bucarest, le Arena Na?ional? est déjà obsolète? Alors qu'il n'a que 3 ans?

  • la rédaction le 19/09/2014 à 21h28
    C'est tout à fait juste, la distinction entre stades neufs et stades à construire a sauté au fil des corrections. La formulation a été corrigée. Merci.

  • bcolo le 20/09/2014 à 09h02
    Ça ne ressemble à rien de précis, cette affaire. Les choix de Bakou et de Saint-Petersbourg sont particulièrement curieux, surtout le second en sachant qu'il y aura eu la CM 2018 en Russie. Et dans un contexte de crise, il aurait semblé judicieux de réduire les coûts de déplacement (des sélections, des suiveurs et bien sûr des supporters) en regroupant l'épreuve dans un rayon relativement restreint (500 km autour d'un point central) et en ne jouant que dans des villes déjà dotées de stades récents (Munich, Londres, Lille, Dortmund, Amsterdam, Copenhague, Stockholm...)

    Mais bon, c'est la logique platinienne de l'arrosage : on passe à 24 participants en dépit du bon sens, on joue dans 13 pays pour faire plaisir à tout le monde. Il était plus précis et plus efficace quand il était sur le terrain, Platoche.

  • manuFoU le 20/09/2014 à 10h23
    Les supporters, ils auront le choix entre s'en tenir à une ville ou deux dans un rayon raisonnable et y voir un tas de matchs, ou jouer les globe-trotteurs à travers l'Europe. Pour avoir l'habitude de voir des matchs de coupe du monde ou de l'euro depuis 98, je trouve l'alternative plutôt sympa.

  • José-Mickaël le 20/09/2014 à 12h31
    La formule choisie pour 2020 m'a l'air complètement stupide. Jouer les matchs sur terrain neutre, OK si c'est dans une zone géographique précise, qui permet aux supporteurs de venir. Mais là, seuls ceux qui feront le tour d'Europe pourront suivre leur équipe. Qu'est-ce que c'est que ce binz ?

    Quitte à supprimer l'organisation d'une phase finale dans un (ou deux) pays décidé(s) à l'avance, j'aurais préféré le retour à la toute première formule, celle des années 1960 : des matchs aller et retour jusqu'aux demi-finales. Ainsi les équipes joueraient devant leurs compatriotes. Et puis les matchs aller et retour, c'est passionnant, et ça n'existe pas au niveau des équipes nationales (sinon en barrages) : ç'aurait été l'occasion.

  • Vas-y Mako! le 20/09/2014 à 14h54
    "L’élimination du plus grand stade scandinave, la Friends Arena de Stockholm représente, elle, une surprise."

    ...acoustique pourrie, un toit qui met deux heures à se fermer, pas de moyens de transport efficaces pour la desservir, et surtout une pelouse déjà changée plusieurs fois depuis l'inauguration il y a un an.... Les délégués UEFA n'avaient pas vraiment apprécié cette nouvelle arène. Dommage car , en y regardant bien, ce ne sont pas des problèmes insurmontables à régler.

  • Jus de Nino le 20/09/2014 à 16h22
    C'est sympa cette formule, plein de gens différents vont pouvoir avoir accès à des maths pas loin de che eux, en particulier ceux de pays n'ayant pas la possibilité d'organiser un championnat tout seul.
    Et puis l'Europe c'est pas plus grand que le Brésil, les USA ou la russie.

  • Safet le prophète le 20/09/2014 à 17h19
    José-Mickaël
    aujourd'hui à 12h31

    -----

    Je plussune sur les les matches aller retour, ça aurait donné une vraie plus value à la compétition.
    Là, je me demande qui va se réjouir d'aller jouer à Bakou ou à St Petersbourg.

  • José-Mickaël le 20/09/2014 à 20h43
    L'avantage des matchs sur terrain neutre, c'est qu'il y a une seule rencontre, donc on ne surcharge pas le calendrier.

    Sauf que :
    - dans une compétition classique à 16 équipes, on joue 3 matchs de poule + 1 quart de finale pour accéder au dernier carré --> 4 matchs ;
    - dans la formule d'autrefois, on joue un 1/8 aller et retour et un 1/4 aller et retour pour accéder au dernier carré --> 4 matchs aussi.

    -------
    Jus de Nino
    aujourd'hui à 16h22
    > C'est sympa cette formule, plein de gens différents vont pouvoir avoir accès à des maths pas loin de chez eux [...]

    Les Irlandais seront ravis de pouvoir regarder Suisse-Portugal à Dublin tandis qu'Irlande-Danemark aura lieu à Bucarest.

La revue des Cahiers du football