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Triomphante mais menacée : le paradoxe de la formation auxerroise

Enquête – La formation de l'AJ Auxerre a remporté, samedi, sa septième coupe Gambardella, un record. Pourtant, son renouveau est menacé par l'hypothèse d'une relégation de l'équipe première en National.

Auteur : Julien Momont le 9 Mai 2014

 

 

Trois coups de sifflets libérateurs, et Johan Radet explose d'une joie bondissante, sur la pelouse ombragée du Stade de France. Il est 19 heures, les virages de l'enceinte dyonisienne ne sont encore que maigrement peuplés des irréductibles Bretons qui assisteront, deux heures plus tard, à la finale de la Coupe de France. Mais l'ancien arrière droit de l'AJ Auxerre (1996-2007) se contente aisément des quelques dizaines de supporters bourguignons, éparpillés dans les tribunes, pour fêter son premier titre en tant qu'entraîneur: la coupe Gambardella. “Je pense que c'est un travail collectif, lance-t-il humblement, quelques minutes plus tard, dans les entrailles du Stade de France. Je récupère les fruits, mais tous les garçons et tout le staff ont bien bossé.

 

AJA Gamberdella 2014


C'est plus beau que nos rêves, c'est un truc de fou!”, s'exclame le capitaine icaunais, Grégory Berthier. Comme ses coéquipiers, il succède aux Éric Cantona, Roger Boli, Philippe Méxès et autres Djibril Cissé, glorieux prédécesseurs victorieux, emblèmes de la formation à l'auxerroise.
 


Déficit cumulé de 17 millions d'euros

Contraste. La veille, l'équipe première de l'AJA a coulé une quatrième fois de suite, à Niort (1-0). Les professionnels bourguignons pataugent désormais en dessous de la ligne de flottaison, une première depuis leur descente en Ligue 2, il y a deux ans. Les trente-deux saisons consécutives dans l'élite ne sont déjà plus que souvenir. C'est de survie dans l'antichambre qu'il est question aujourd'hui. Jeunesse triomphante, équipe fanion décadente. “Il y a une forme de contradiction, admet Jean-Marc Nobilo, directeur du centre de formation auxerrois depuis l'été dernier. Mais pour l'instant, on n'est pas en National. On va tout faire pour soutenir le club.


Il n'empêche. Les difficultés des professionnels sont bien présentes dans la tête des héros du Stade de France. “Bien sûr qu'on y pense tous, parce qu'on ne voudrait pas voir ce club en National”, glisse Grégory Berthier. “Ce serait un coup dur pour un club de cette envergure”, complète le feu follet François-Xavier Fumu Tamuzo, buteur et meilleur joueur sur le terrain, samedi après-midi. “Ce qu'on espère, c'est que [notre victoire] a donné un peu de vitamines à l'équipe première, résume Johan Radet. Ils ont tout notre soutien, toute notre confiance. On est derrière eux.


Mais la situation, sportivement inquiétante, est aussi délicate financièrement. Sur la période 2011/2013, l'AJA présente un déficit cumulé proche de 17 millions d'euros, selon les rapports de la DNCG. Le budget a chuté, de 40 millions d'euros pour l'exercice 2011/2012, dans le sillage d'une éphémère campagne de Ligue des champions, à 17 millions cette saison. Pour compenser la perte de revenus liée à la descente en Ligue 2, il a fallu réduire le train de vie, dégraisser le personnel administratif de l'association. Le club a retrouvé un peu de stabilité en coulisse depuis son rachat par Guy Cotret, il y a un an, après les luttes de pouvoir qui ont agité la cité auxerroise (trois changements de président en quatre ans).
 


La source de revenus s'est tarie

La vente à prix d'or de joueurs “made in Auxerre” assurait auparavant la pérennité et la croissance progressive du club. Le modèle a pris du plomb dans l'aile. L'AJA s'est détourné de sa formation, source de sa réussite et de sa singularité. Son centre, huit fois primé au niveau national, était son actif principal. Dix-neuf internationaux y ont été façonnés.


Le tournant coïncide avec l'arrivée de Jean Fernandez à la tête de l'équipe première, à l'été 2006. Lors de ses trois premières saisons, l'ancien entraîneur de l'OM a dépensé 36,8 millions d'euros pour le recrutement. Le total des cinq exercices précédents n'atteignait que 15,4 millions. La promotion – et la mise en valeur – de jeunes du centre s'est raréfiée, la source s'est tarie. De Djibril Cissé à Younes Kaboul, en passant par Philippe Méxès et Bacary Sagna, le centre de formation a rapporté 51 millions d'euros en transferts entre 2004 et 2007. Depuis 2007, le compteur plafonne à 15,5 millions d'euros, dont un tiers pour le seul Paul-George Ntep, acheté par Rennes l'hiver dernier. Les ventes sont plus précoces, leur plus-value s'est amaigrie, à l'image du départ gratuit de Yaya Sanogo à Arsenal.

 


source : transfermarkt.com
 


source : transfermarkt.com

 

Auxerre souffre également d'un environnement de plus en plus concurrentiel. Son avance en matière de formation s'est réduite, comme l'illustrent les résultats sur le terrain: l'AJA n'avait pas remporté la Gambardella depuis 2000, sa dernière finale datait de sept ans. “C'est un club qui a été avant-gardiste à une époque, mais qui a eu un creux, reconnaît Jean-Marc Nobilo. Le constat, il est là.
 


“Tronc commun d'action et de pensée”

L'arrivée de l'ancien entraîneur du Havre s'est inscrite dans une réorientation des priorités du club vers la rentabilité de sa formation. L'été dernier, l'AJA a inauguré son nouveau centre. Coût: 10 millions d'euros, répartis équitablement entre la mairie, les conseils général et régional, et le club. Des bâtiments modernes qui regroupent, sur 4.500 m², toutes les installations et les équipements nécessaires au suivi sportif et scolaire des soixante-sept pensionnaires: logements, salles de classe, cabinets médicaux, auditorium, salle de balnéo avec piscine et spa, technologies dernier cri pour l'analyse des performances physiques... (visite guidée ici)


Nouveau cadre, nouvelle politique. Lunettes sur le nez, le verbe haut, Jean-Marc Nobilo a mis en place une méthode scientifique et englobante, un “tronc commun d'action et de pensée”, comme il le dit lui-même. Parmi ses mesures, l'évaluation hebdomadaire des joueurs et un système de promotions internes qui se veut stimulant.


Quand son CV cumule la Réunion, l'Île Maurice, les Émirats, le Liban et l'Afrique, Auxerre paraît bien fade, sur le papier. Mais le directeur du centre est en mission en Bourgogne: montrer que la formation à l'auxerroise n'est pas morte. Il s'était donné trois ans pour remporter un titre et faire remonter la réserve en CFA. Il ne lui a fallu qu'une saison pour remplir la moitié de son contrat. “Il n'y a pas à s'enflammer, tempère l'intéressé. Je pourrais être sévère avec certaines personnes aujourd'hui, mais je vais d'abord profiter. Ma plus grande fierté, c'est d'avoir réussi à faire travailler les gens ensemble.
 


Le risque de perdre le statut professionnel

Mais l'édifice est aujourd'hui mis en péril par la perspective d'une relégation en National, qui pourrait entraîner, à terme, la perte du statut professionnel s'il n'y avait pas de remontée immédiate. L'AJA perdrait alors l'agrément de son centre de formation, lié à l'autorisation "d'utiliser des joueurs professionnels” (article 101 de la Convention collective nationale des métiers du football – CCNMF). Implications, entre autres: “perte de protection des différents contrats (...) (aspirant, stagiaire, élite)”, “perte du principe d'obligation pour le joueur de football de signer le premier contrat professionnel dans son club formateur”. La porte ouverte au pillage des pépites auxerroises. “C'est vrai que c'est une inquiétude, confie Jean-Marc Nobilo. Mais si demain, il y a des cycles à reconstruire, Bastia l'a montré, Metz l'a montré, Le Mans à une époque l'a montré, d'autres clubs l'ont montré... Mais on n'en est pas encore là.


C'est à la fin du bal qu'on paye les musiciens, ajoute Johan Radet. Le bal n'est pas terminé.” Après sa victoire face au Havre, mardi soir (2-1), l'AJ Auxerre a deux rencontres pour se maintenir en Ligue 2, et assurer la pérennité de son nouveau centre. “On verra après les derniers matches, et après on parlera d'avenir, murmure le jeune gardien Xavier Lenogue, très sûr au Stade de France, samedi après-midi. Ça m'atteint un peu, mais bon, ce sont les aléas du football.
 


Le budget d'un club de National

Même en cas de maintien, le fonctionnement du centre de formation sera inévitablement affecté par les contractions économiques. Le budget du club chuterait à 12 millions d'euros la saison prochaine, alors que celui du centre atteint 3,5 millions à lui seul cette année. C'est l'équivalent du troisième budget de National. “J'ai eu un président très proche de la formation, très proche de ses formateurs, relève Jean-Marc Nobilo. Il nous a donné beaucoup de moyens.


Mais le maillage de la cellule de détection de l'AJA a déjà perdu en densité, avec huit recruteurs aujourd'hui contre une vingtaine il y a quelques années. Le secteur éducatif a lui aussi été touché par la réduction des charges, avec notamment une baisse des salaires. À l'évocation de ces difficultés, les discours se crispent. “Cela n'empêche pas les gens de travailler, même s'il y a moins d'argent, répond Johan Radet. On est plus inventifs, plus créatifs, on trouve des solutions.” “On fera le point autour du 20-25 mai, quand la Ligue 2 sera finie”, évacue Jean-Marc Nobilo.


D'ici là, l'avenir de l'AJA repose peut-être sur les épaules de certains des jeunes victorieux au Stade de France. Convoqué à l'entraînement des professionnels, dimanche après-midi, par Jean-Luc Vannuchi, François-Xavier Fumu Tamuzo a dû limiter les festivités. L'ailier, déjà courtisé par des clubs anglais, doit également rencontrer les dirigeants bourguignons pour évoquer son premier contrat professionnel. Mardi, à l'Abbé-Deschamps face au Havre, il était sur le banc. Lors des deux dernières rencontres de Ligue 2, à Arles-Avignon et contre Nancy, c'est une grande partie de son avenir, comme celui de ses coéquipiers et de la trentaine d'employés du centre de formation, qui sera en jeu.
 

Réactions

  • sansai le 09/05/2014 à 01h33
    Excellent article, merci.

    Je continue à faire mon emmerdeur : il me semble que la perte du "statut pro" pour le centre n'est pas immédiate. Je sais plus si c'est par dérogation mais Guingamp a pu rebondir en National sans perdre son agrément, Laval ne l'avait pas perdu tout de suite non plus. Je suis à peu près certain que tous les joueurs de Metz étaient protégés aussi.

    Et pour nuancer un peu plus encore, même si une descente en National serait extrêmement compliquée et mettrait l'AJA dans une situation d'urgence (la remontée immédiate), et même si pour les jeunes, ça fait moins rêver de jouer en National qu'en L2, c'est aussi une opportunité pour eux si ils choisissent de rester à l'AJA (cf Guingamp avec Samassa, Bakary Koné, Imbula, Knockaert, Mustapha Diallo, Rachid Alioui, qui ont tous pu avoir un temps de jeu conséquent et progresser en même temps que Guingamp).

    Sachant que le National n'a depuis longtemps d'amateur que le nom (tous les joueurs sont payés et s'entraînent à plein temps).

    Dans les clubs un minimum structurés, il me semble d'ailleurs (j'annonce une estimation au doigt mouillé) que les rebonds L2 > National > L2 sont souvent nettement mieux réussis qu'entre L1 et L2.

    Bref, à condition de ne pas faire n'importe quoi... dans le pire des cas, tomber en National et rebondir avec un groupe rajeuni à moindre coût, ça présente pas les mêmes difficultés que de remonter rapidement en L1 (ce qui se montre incroyablement compliqué ces derniers temps).
    Et quand on voit les parcours de Guingamp et Metz, les dynamiques dans lesquels ça les a placés, il y aurait presque de quoi être optimiste le cas échéant pour un club comme Auxerre.

    A condition que les finances tiennent.

  • Yohan Cowboy le 09/05/2014 à 07h24
    Aucun problème, ça fait toujours plaisir d'avoir des réactions.

    Pour le statut professionnel, je précise bien "à terme", dans l'article. Je ne suis pas entré dans les détails pour ne pas alourdir l'article, car il n'y a pas une seule et unique voie pour tous. De ce que j'ai lu, les clubs qui descendent de Ligue 2 conservent systématiquement leur statut professionnel une saison. Ensuite, ils ont la possibilité de demander une dérogation pour le conserver une deuxième s'ils ne remontent pas dans la foulée.

    La partie sur le rebond est également l'une de celles que j'ai volontairement omises pour ne pas trop allonger l'article (il y avait aussi la volonté des dirigeants bourguignons de rentabiliser leur modèle de formation en l'exportant à l'étranger, en Asie notamment). Les jeunes Auxerrois vainqueurs de la Gambardella à qui j'ai parlé avaient quasiment tous l'exemple de Metz en tête comme référent, pour se dire que cela pouvait, malgré tout, être une chance pour eux.

    Et c'est dans ce sens-là, aussi, je pense, que Jean-Marc Nobilo évoquaient Metz comme "cycle à reconstruire" réussi dont le club pourrait s'inspirer.

  • Marius T le 09/05/2014 à 07h32
    Le maintien du statut pro n'est pas automatique, la demande doit être faite dès la fin de la saison et renouvelée la saison suivante, si le club ne remonte pas.
    La commission chargée d'examiner la demande peut refuser le maintien du statut pro.

  • Guy Moux le 09/05/2014 à 07h37
    Effectivement incroyable dilemme entre rester en L2 avec les joueurs qui vérolent encore ce groupe et pèsent énormément avec leurs salaires hérités de la période LDC et descendre en National avec risque énorme de dépôt de bilan qui en découle.

    Parce qu'avec 17M€ de budget cette saison on est, comme l'a dit Julien, encore largement au dessus de notre réelle capacité. Une descente en National signifierait des licenciements à gogo. Vous me direz des clubs s'en sont sortis d'accord, en effet. L'envie est grande de se dire que si on descend en National on va reconstruire avec un groupe de jeunes à la Metz et retrouver le modèle qui nous a si bien réussi.

    La vérité c'est qu'on est aujourd'hui dans une concurrence énorme en terme de formation et que la marge de manoeuvre est plus que limitée. J'aoujerais pour "compléter" l'article les recherches de partenariat étrangers destinés à financer le fonctionnement du centre de formation. On cherche dans le Golfe, en Asie (Chine), un moment dans les pays en "stan". Bref on cherche du flouze pour vendre ce qu'il nous reste : notre réputation de club formateur.

    Après la victoire en Gambardella n'est sans doute pas anodine et qui sait annonce-t-elle des jours meilleurs ?

    Mais je suis assez sceptique avec la direction actuelle, notamment Cotret qui à mon humble avis navigue à vue et sans aucune vision à long terme. J'ai peur qu'un maintien à l'arrache ne nous fasse répéter les erreurs des deux dernières saisons avec des recrues moyennes de L2 qui n'apportent pas beaucoup de plus value par rapport à des très bons jeunes du centre. Mais ce sont des "noms" (Viale, Marester, Djellabi, Ait Ben Idir, etc...) qui à leurs yeux (pas aux miens) présentent une forme de garantie.


  • newuser le 09/05/2014 à 08h36
    Merci pour cet article.

    Cela reprend mon impression générale qui est que Jean Fernandez en privilégiant les achats de joueurs et pas du tout la formation a cassé un peu le rythme de l'AJA.
    Mais bon les dirigeants de l'époque ont été plus formidables, légendaires je dirais

  • fireflyonthewater le 09/05/2014 à 16h29
    Merci bcp pour cet article.

    Ce qui va poser un soucis pour Auxerre en cas de descente, et sans parler de l'aspect financier, c'est egalement qu'avoir l'equipe premiere en National ne va pas inciter les parents a mettre leurs enfants ds ce centre de formation (ds le cas ou l'enfant aurait le choix). Auxerre risque donc d'avoir les "2eme ou 3eme choix" (désolé ca fait vraiment bétail mais je trouve pas de meilleure expression)


    C'est un peu hors sujet mais j'ai l'impression que bcp de clubs mettent les jeunes (18-20ans) en equipe "Pro2" , est e que je me trompe ? et est ce que ca aboutit a une devaluation de la coupe gambardella ? (et est ce que ces joueurs qui viennent de gagner cette coupe joue habituellement en Pro2 ou ds leur categories d'ages ?)

    Question peut etre un peu provoc mais je n'ai pas de reponse là tout de suite, mais quels sont les derniers "bons" joueurs sortis du centre de formation d'Auxerre ? (Mexes & co ca commence a dater un peu!)

  • sansai le 09/05/2014 à 17h43
    Pas d'accord, pas d'accord, pas d'accord !

    Guy Moux
    aujourd'hui à 07h37

    Effectivement incroyable dilemme entre rester en L2 avec les joueurs qui vérolent encore ce groupe et pèsent énormément avec leurs salaires hérités de la période LDC et descendre en National avec risque énorme de dépôt de bilan qui en découle.

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    Il y a tant de salaires hérités de la LDC que ça ? 17 M€, c'est pas énormissime comme budget en L2, pour un ex de L1. Je crois pas que Nantes ait jamais réussi à descendre sous les 22-25 M€ de budget final, même quand on jouait le maintien.

    Quand aux "joueurs qui vérolent le groupe", attention, coupable idéal repéré.

    Guy Moux
    aujourd'hui à 07h37

    Parce qu'avec 17M€ de budget cette saison on est, comme l'a dit Julien, encore largement au dessus de notre réelle capacité. Une descente en National signifierait des licenciements à gogo. Vous me direz des clubs s'en sont sortis d'accord, en effet. L'envie est grande de se dire que si on descend en National on va reconstruire avec un groupe de jeunes à la Metz et retrouver le modèle qui nous a si bien réussi.

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    Non, la descente en National n'est effectivement pas souhaitable (les saisons qui s'accumulent en L2 pour un club structuré format L1 non plus, du reste).
    L'idée est juste de nuancer la catastrophe : il y aurait encore et vie, et espoir.

    Guy Moux
    aujourd'hui à 07h37

    La vérité c'est qu'on est aujourd'hui dans une concurrence énorme en terme de formation et que la marge de manoeuvre est plus que limitée.

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    Et pourtant, Yaya Sanogo à Arsenal, Ntep à Rennes, tous les deux internationaux jeunes, et autres joueurs du groupe pro actuel : il tient vraiment la route, ce sempiternel argument de "la formation trop concurrentielle pour être encore viable" ?

    Et est-ce que l'essentiel se joue vraiment dans le fait de chopper de très bons joueurs plutôt que de futurs ballons d'or, ou est-ce qu'il y a d'autres paramètres que le potentiel individuel des joueurs qui rentrent en ligne de compte ?

    Tiens, je vais poser une autre question moi : le problème, c'est pas plutôt de pas pouvoir construire des équipes sur la durée parce qu'on sort plus de joueurs d'un niveau juste honnête, qu'on a trop cherché la pépite à vendre cher, individualisé la formation, et que donc comme on sort que des cracks et qu'on jette systématiquement leurs partenaires moins doués, ils finissent toujours par se barrer dans un plus gros club en laissant tout à refaire ?

  • Flying Welshman le 09/05/2014 à 17h52
    Très bel article, très instructif. Juste une faute à corriger sur "C'est de survie dans l'antichambre dont il est question aujourd'hui.", où il faut remplacer dont par qu'.

  • Yohan Cowboy le 09/05/2014 à 18h29
    fireflyonthewater
    aujourd'hui à 16h29

    C'est un peu hors sujet mais j'ai l'impression que bcp de clubs mettent les jeunes (18-20ans) en equipe "Pro2" , est e que je me trompe ? et est ce que ca aboutit a une devaluation de la coupe gambardella ? (et est ce que ces joueurs qui viennent de gagner cette coupe joue habituellement en Pro2 ou ds leur categories d'ages ?)

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    Oui, les meilleurs jeunes sont souvent surclassés en équipe réserve. À Auxerre, après l'équipe première bien sûr, c'est l'équipe B (CFA 2), qui a la priorité en championnat le week-end, puis les U19, les U17 etc. Donc si un jeune a le niveau, il est appelé en CFA 2 plutôt qu'en U19.

    Mais les week-end de Gambardella, l'équipe U19 redevenait prioritaire. D'où la présence au Stade de France de Samed Kilic, par exemple, le seul des vainqueurs à avoir signé un contrat pro pour l'instant.

  • A la gloire de Coco Michel le 10/05/2014 à 11h06
    Il a l'air incroyable ce nouveau centre et ses méthodes, un peu science-fiction aussi.
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    Merci pour l'article, il illustre un peu une de mes marottes: de l'opportunité des centres de formation exploités par des clubs soumis à l'aléa sportif et financier.

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