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Top 10 : le football en dessin animé

De Olive et Tom à Giant Killing, rappelez-vous que rien ne vaut une bonne animation pour faire le spectacle.
Auteur : Miklos Lendvai le 2 Dec 2010

 

1. Capitaine Tsubasa, la référence

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En 1988, arrive sur la Cinq une série qui va scotcher devant son écran toute une génération: Olive et Tom. Combien de gamins tenteront avec les copains la catapulte des frères Derick, le tir combiné de Ben Becker et Olivier Atton, les arrêts d'une seule main de Thomas Price, le tir du faucon, la feuille morte ou la prise d'appui sur un poteau pour aller chercher un ballon à la Ed Warner? La première version du dessin animé ne dure que deux saisons (championnat primaire et championnat collège), mais reste sûrement le manga de foot le plus marquant de la télévision.
À l'occasion des Coupes du monde 1998 et 2002, de nouvelles versions sont produites: l'intrigue se noue autour du championnat du monde juniors, auquel participe la sélection japonaise et qui verra les débuts de la carrière pro de Tsubasa. Dans cette dernière version, Olivier intègre le Barca, où des joueurs fictifs côtoient de vrais joueurs pros, dont le grand Richard Dutruel.



2. Les Enfants du Mondial, la pédagogue

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En 1994, à l'occasion de la World Cup, Canal+ diffuse Les Enfants du Mondial, une série japonaise retraçant les grandes rencontres de la Coupe du monde de football. Au travers des souvenirs de Brian Thompson, un journaliste proche de la retraite, nous pouvions découvrir les grands matches de toutes les phases finales (de la victoire de l'Uruguay en 1930 au dernier sacre allemand en 1990) et surtout des portraits détaillés des plus grands joueurs de l'histoire (Pelé, Beckenbauer, Müller, Eusebio, Maradona, etc.).



3. L'École des champions, le faux manga français

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En 1992, L'École des champions débarque au Club Dorothée. Les aventures de Benjamin Lefranc ressemblent à celles d'Olivier Atton: un jeune Français débarque dans la ville de Gênes (dans la version japonaise, c’est un jeune Japonais). Il est pris de haut par l'équipe de San Podesta junior et rejoint la petite équipe de Colombus. Grâce aux conseils d'un ancien joueur pro, le jeune Benjamin va emmener son équipe vers les sommets et devenir un des plus grands espoirs du pays.
La série connaît son petit succès mais va être entachée de nombreuses polémiques. Présentée comme une production franco-japonaise, la série se révèle être une production nippone dans laquelle les Français ont essayé d'intervenir pour contourner les quotas de productions françaises. Un salarié d'AB Productions a bien été envoyé au Japon, mais les dessins et les scénarios avaient déjà été réalisés. Sa présence a tout de même perturbé la production et la France a dû se contenter de 49 épisodes au lieu des 52 prévus. Pour passer le manga en production française, les studios d'AB se sont amusés à remonter les épisodes et ont même créé trois ultimes épisodes à partir d'images des premiers.



4. But pour Rudy, l’anti-héros

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Quand But pour Rudy (Gambare Kickers en japonais) arrive sur la Cinq en 1986, la chaîne table sur le succès de Olive et Tom et se permet même de créer un lien entre les deux séries. Sous prétexte qu'il porte un maillot vert, les doubleurs français vont stipuler que le héros a joué pour la San Francis. Ce lien n'existe pas dans la version japonaise.
Le dessin est le même mais le scénario est bien différent. Rudy ne gagne pas tous ses matches, ne réussit pas tous ses gestes techniques (il se vautre même assez souvent sur ses tentatives) et ses coéquipiers ne sont pas des foudres de guerre (mention spéciale au gros plat de soupe qui sert de défenseur).



5. Hurricanes, la série fair-play

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Diffusée par M6, cette série britannique créée en 1993 nous plonge dans les coulisses d'un club de football en suivant les aventures d'Amanda, jeune fille succédant à son père à la tête des Hurricanes. La touche féminine apportée par Amanda se traduit par une attitude irréprochable de son équipe sur le terrain.
Malgré les provocations incessantes des Gordons, une équipe remplie de Materazzi, le beau jeu et le fair-play sont les seuls moyens utilisés par les Hurricanes pour sortir vainqueur des matches. Détail intéressant: chaque épisode comprend une courte séquence avec différentes stars du ballon rond.



6. Onze pour une coupe, la pionnière

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À l'occasion de la Coupe du monde 1982, une série est créée autour de la mascotte de la compétition: Zest (ou Naranjito pour la version originale). Accompagné de ses amis Citronnet et Clémentine, et de leur copain robot, Yamatélé, Zest essaie de nous expliquer les règles de foot quand le méchant Miellock s'empare de toutes les images d'archive de la Coupe du monde. Zest est alors obligé de se rendre dans tous les pays organisateurs pour récupérer les archives et les donner à son petit robot qui mange les bobines et diffuse les images sur son écran ventral. Cette intrigue sert ainsi de prétexte à Onze pour une coupe pour apprendre aux jeunes générations l'histoire de la Coupe du monde.



7. Whistle, le Tsubasa moderne

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Manga disponible en France uniquement en version originale sous-titrée, Whistle raconte l'histoire de Sho Kazamatsuri. Recalé de la plus grande équipe du pays à cause de sa petite taille, il rejoint une formation plus modeste avec laquelle il va apprendre, pas à pas, tous les aspects techniques du jeu.
Comme ça, on pourrait penser à Valbuena, mais Sho a un Bakayoko dans chaque pied: il est capable d'assimiler très rapidement des gestes de très grande classe alors qu'il va rater le contrôle le plus simple possible. Dessin animé très réaliste, chaque épisode se finit sur une petite leçon de foot.



8. Galactik Football, la série fantastique

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Diffusé en 2006 sur France 2, cette série mêle le football au fantastique et bénéficie d'un graphisme de haute qualité. Dans un monde futuriste, des équipes de différentes planètes disputent la Galactik Football Cup, seule compétition dans laquelle ils peuvent utiliser leurs super pouvoirs.
La série suit le parcours des Snow Kids, une équipe composée de filles et de garçons qui doivent apprendre à maîtriser leurs facultés pour pouvoir espérer remporter la coupe finale. Chaque personnage est travaillé (le gardien narcoleptique, le défenseur scientifique, l'attaquant convaincu de son destin) et la présence de filles dans l'équipe apporte de nombreuses possibilités dans les relations entre joueurs.



9. Foot 2 rue, la déclinaison urbaine

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Adapté de La Compagnie des Célestins de Stefano Benni, le dessin animé Foot 2 rue abandonne le côté politique du roman pour ne traiter que de l'aspect libertaire et ludique du foot de rue. À forte consonance urbaine (Kool Shen et Akhenaton ont participé à la bande-son), la série relate l'histoire du Tag, jeune passionné de foot, qui débarque dans un pensionnat de Marseille et monte une équipe de foot avec ses copains pour participer au premier Mondial de foot de rue.
Tous les codes qui ont fait le succès de Olive et Tom sont respectés: le joueur ultra doué, l'histoire d'amour en fil conducteur, les jumeaux qui tentent des combinaisons incroyables et le joueur pas très bon qui fait office de boute-en-train.



10. Giant Killing, la dernière née

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Manga sorti en 2010 au Japon, Giant Killing est une vraie plongée dans le monde du football. Entre la présidence à deux têtes qui ne s'entendent pas sur la politique à mener, les Ultras qui pensent pouvoir peser sur le sort de l’entraîneur, les egos des joueurs à gérer, les journalistes qui cherchent la polémique, les personnalités des entraineurs qui rejaillissent sur le jeu de leur équipe, les scénaristes n’ont rien oublié.
Le fil conducteur reste le retour d’une ancienne gloire dans la peau de l’entraîneur dans un club à la dérive. Ses méthodes bousculent la hiérarchie mais ont fait leur preuve en Angleterre, où il a réussi de beaux parcours en Cup avec une équipe d’amateurs. Le giant killing est une sorte d’œil du tigre, version football. Chaque joueur doit l’acquérir pour pouvoir terrasser les plus grands. À voir absolument.

Réactions

  • Mangeur Vasqué le 03/12/2010 à 11h14
    Excellent, merci. J'ai pas mal de trucs sur la BD et le foot anglais (dont le légendaire "Roy of the Rovers" - débuts en 1954), tu peux me contacter si ça t'intéresse : mangeurvasque@ lien

    (mais donne-moi une bonne semaine pour retouver tout ça...)

  • magnus le 03/12/2010 à 11h17
    But pour Rudy avait une différence fondamentale avec Olive et Tom: ils perdent en finale dans le dernier épisode! on croit jusqu'au bout qu'ils vont remonter face à leur rival Nankatsu-style, et ben non, l'épisode se finit sur une belle photo officielle et la voix off de Rudy disant "on a pas gagné mais on s'est quand même bien amusés", je me souviens que j'étais resté comme un con devant mon écran avant d'éclater de rire, au moins la surprise avait été ménagée.
    Je ne connaissais pas le contexte de l'Ecole des Champions, j'aurais dû me douter que le héros avait été francisé (sans atteindre le côté Amélie Poulain des Hugo, François, Stéphane et cie de Juliette je t'aime!), j'aimais beaucoup car c'est ce que je voulais voir à l'époque, un Olive et Tom européen (on rigolait à la cour d'école "wha trop bon Olive et Tom sauf qu'on sait que les japonais ils savent pas jouer au foot!").
    Le Trophée "Ken le Survivant" du doublage qui réinvente la VO c'est évidemment Julian Ross, qui évidemment est japonais: "yé m'en fiche de ma santé, yé veux youer contre Olivier!"

  • Josip R.O.G. le 03/12/2010 à 11h18
    Excellent, excellent....
    Cependant, je viens faire mon chieur.
    On dit pas "Gros plat de soupe" mais "gros plein de soupe", c'est à dire qui a mangé de trop gros plats de ladite.

  • Hyoga le 03/12/2010 à 11h23
    Sue Oddo
    vendredi 3 décembre 2010 - 02h16
    C'est vraiment bien Giant Killing? Parce que la presentaion me parait pas transcendante, si c'est pour me matter les aventures de l'ASSE avec un look manga...
    ---

    En anime, je ne sais pas, mais j'ai commencé à lire le manga et c'est pas mal du tout. Malheureusement il semble qu'aucun éditeur français ne se soit attelé à la tâche, alors qu'il y a déjà 17 tomes au Japon, un truc comme ça.

    Il faut déjà noter que le personnage principal, le héros, c'est l'entraineur. Ca en fait déjà un titre à part (ce qui pourrait expliquer le problème des éditeurs français, la vache, c'est l'entraineur le héros les mecs, et pourquoi pas l'arbitre tant qu'on y est?).
    Titre, "giant killing", qui vient de la capacité dudit entraineur à taper les grosses écuries avec une équipe de tocards, spécialité acquise en coupe d'Angleterre.

    L'histoire porte plus sur l'organisation du club, les luttes d'influences, la tactique/stratégie, que sur les exploits des joueurs surhumains qui ont le Tir du Tigre. En bref, comment l'entraineur essaie d'exploiter sa bande de chèvres. C'est un peu l'histoire de la L1, en fait, c'est marrant (surtout quand pour son premier match à la tête du club, il colle titulaires dix athlètes sans tenir compte de leur technique...).

    Clairement, ça se prend beaucoup plus au sérieux que tout le reste. Ca se veut réaliste, donc c'est pas trop la même catégorie. Bon, après, c'est pas évident de vouloir faire une histoire réaliste, avec une équipe de tocards qui bat les forts. Y'a des moments où c'est un peu n'importe quoi pour ce qui est de la tactique sur le terrain. Mais ça reste plaisant.

  • Hyoga le 03/12/2010 à 11h26
    theviking
    vendredi 3 décembre 2010 - 11h05
    Y a pas e un autre manga qui ressemblait à Olive et Tom, mais après ?
    Le scenario était toujours le même, ils faisaient une première mi-temps catastrophique, et ils étaient menés N à 0. Après ils se faisaient une bonne conversation à la mi-temps, et à la fin ils gagnaient N+1 à N (le N+1° but à la dernière minute évidemment ....) mais je me souviens plus du tout du nom (pê que c'est l'un de ceux présentés, mais je crois pas)

    Sens de la dérision
    vendredi 3 décembre 2010 - 11h09
    Ça ressemble au scénario des Chevaliers du Zodiaque.

    --


    En fait ça ressemble au scénario de n'importe quel shonen manga depuis les 70's.

  • Lescure le 03/12/2010 à 11h34
    En anime, je ne sais pas, mais j'ai commencé à lire le manga et c'est pas mal du tout. Malheureusement il semble qu'aucun éditeur français ne se soit attelé à la tâche, alors qu'il y a déjà 17 tomes au Japon, un truc comme ça.

    Dans ces cas là Hyoga il reste à faire confiance aux équipes de fansubs française qui n'ont pas du manquer de sous-titrer cet anime.

  • Tonton Danijel le 03/12/2010 à 12h00
    FPZ
    vendredi 3 décembre 2010 - 10h29
    Pour Goal, j'étais peut-être déjà trop "vieux" à l'époque, mais c'était flagrant que les mecs savaient pas jouer. Et les scènes de foot étaient d'un ridicule...
    Mais je me régalais de regarder, c'était du foot, quoi...
    - - - - - - - - -

    En fait, les mecs ne savaient pas jouer au foot, ni la comédie... Ceci dit je trouvais dans certains épisodes un scénario assez réaliste (l'épisode où les joueurs se brouillent avec l'entraîneur - on est sur France 2, donc les mots sont édulcorés -, celui où le buteur de l'équipe traverse une grosse période de doute en ayant du mal à être soutenu par ses potes...). Pas d'envolée technique à la Olive et Tom, mais un regard sur la vie de groupe assez original de la part du père Michel.

    Et en prime, un Anglais qui se prenait pour Chris Waddle.

  • Miklos Lendvai le 03/12/2010 à 12h16
    Damien B
    vendredi 3 décembre 2010 - 11h13

    Dans la version originale du top 10 (qui se trouve sur le fil du top 10), j'avais mis la ZOO cup avec Lepied aux commentaires. Ca passait sur canal pendant la world cup 94.

  • Miklos Lendvai le 03/12/2010 à 13h01
    Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les coulisses de Goal, j'ai trouvé le blog d'un des scenaristes de la série.

    lien



  • FPZ le 03/12/2010 à 13h53
    Damien B
    vendredi 3 décembre 2010 - 11h13
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    La Zoo Cup, j'ai découvert ça sur la 5ème, dans ma mémoire c'était à la même période que l'autre programme loufoque de 2 minutes, La Linea.
    C'était marrant...

La revue des Cahiers du football