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J'ai vu marquer Aristeguieta

Carnets d'Amérique latine, ép. 2  Après le Stade Aztèque, celui qui porte le nom du dernier empereur de cette civilisation, Cuauhtemoc, à Puebla... 

Auteur : Rémi Belot le 1 Fev 2022

 

Coronavirus partout, football nulle part. C'était le mot d'ordre en 2020, les Cahiers en avaient même fait un éphémère t-shirt. Deux ans plus tard, le foot est revenu partout. Le public, pas toujours. Et les matches sont à la merci de la roulette russe des différents variants du Covid. Il y a une dizaine de jours, j'avais échoué à entamer mon périple Foot x Food à Puebla, à une centaine de kilomètres de Mexico.

À deux heures du coup d'envoi de la rencontre, un peu interloqué par le parking désert, les lampadaires éteints et plus globalement l'absence d'agitation aux abords du Stade Cuauhtemoc, j'avais fini par jeter un œil au site officiel de la Liga MX : les Xolos de Tijuana ayant déclaré sept joueurs atteints par le virus, le match contre les locaux avait été reporté.

 

 

Tout le monde avait l'air au courant, sauf moi. J'avais donc passé la soirée au stade de base-ball voisin, où les jeunes d'équipes locales enchaînaient les coups de batte dans un tournoi d'hiver.

Citron vert, mayonnaise et piment

Parti pour Mexico dès le lendemain, j'avais un peu tiré un trait sur la rencontre : en pleins créneaux FIFA pour la sélection nationale (c'est encore les éliminatoires du Mondial en Concacaf), il y avait peu de chances de le voir reprogrammé rapidement. C'est en tout cas ce qui se serait passé dans l'ancien monde. Dans celui-ci, la partie était finalement annoncée pour le vendredi 28, une semaine pile après son report.

 

 

Le jour J, je vise large (pensé-je) avec un départ vers 15h30 de la capitale pour rejoindre Puebla, pour deux bonnes heures de trajet en bus et une arrivée sur place bien en avance, histoire de humer l'ambiance, cette fois. C'était évidemment sans compter avec le trafic de début de week-end d'une mégapole de plus de vingt millions d'habitants.

Arrivée à 20h en gare de Puebla, match à 21h : l'avant match s'annonce speed. Et humide aussi. En janvier, c'est la saison sèche dans le centre du Mexique. Mais ça n'a pas empêché Puebla de recevoir des torrents d'eau en quelques minutes, en fin d'après-midi. J'ai raté l'orage mais pas ses conséquences. Les flaques gigantesques dans les rues sans caniveaux, les bouchons (encore) pour arriver au stade...

 

 

Mais le périple en vaut la peine. Il y a foule pour le snack d'avant-match. L'allée qui mène à l'entrée principale propose des stands de nourriture, sans discontinuer, sur deux ou trois cents mètres : les classiques hot-dogs et hamburgers, bien sûr, mais aussi des spécialités plus locales. Les esquites par exemple, ces grains de maïs bouillis servis dans une petite tasse et assaisonnés de citron vert, de mayonnaise et de piment.

 

 

Et l'incontournable cemita de Puebla. « Un sandwich, mais en meilleur », selon l'un des (nombreux) vendeurs locaux : deux gros buns de pain garnis d'une fine escalope panée de porc, d'avocat, d'oignons, et du fameux fromage frais de Oaxaca, qui ressemble à de la mozzarella (neutralité du goût mais fondant de la texture).

Spectacle architectural

D'extérieur, le stade est relativement esthétique. L'enceinte est entourée d'une immense paroi de carreaux en nuances de bleu et blanc, aux couleurs du Club Puebla. Avec l'illumination intérieure, le spectacle architectural, de nuit, est vraiment classe.

 

 

Issue de la dernière rénovation en date du stade (en 2016), l'aménagement donne du cachet à un édifice qui manquait un peu d'unité architecturale : l'anneau principal a été surmonté d'un étage supplémentaire, composé de quatre tribunes séparées. À l'instar du Vélodrome de Marseille, cette enveloppe multicolore « clôt » donc les lieux harmonieusement, et joue en faveur de l'acoustique des lieux.

Disons que ça doit être vraiment impressionnant quand le stade fait le plein de ses 52.000 places. Les gradins ne sont pas copieusement garnis : pas de rivalité entre belligérants, un début de tournoi de clôture sans grand enjeu... On attendra pour les enflammades.

 

 

Pourtant, sur le terrain, le match est assez vivant. Grâce aux joueurs évidemment, mais aussi à un arbitre très avare en coups de sifflet. Du moins en dehors des surfaces de réparation : Puebla bénéficie en effet d'un premier penalty au bout d'une vingtaine de minutes de jeu. Tiré et manqué à deux reprises, par deux tireurs différents.

Celui qui leur est accordé en seconde mi-temps fait mouche, en revanche, et permet aux locaux de répondre aux visiteurs qui avaient ouvert le score sur corner (1-1). Par des contres dans les dix dernières minutes, Puebla prend une première fois l'avantage, avant de remettre le couvert à quelques secondes du coup de sifflet final.

Une belle frappe enveloppée de Fernando Aristeguieta, l'ancien attaquant vénézuélien qui avait récemment fait les (pas spécialement) beaux jours du FC Nantes, finit dans la lucarne : 3-1, score final. J'ai vu marquer Aristiguieta. Tiens, après Choupo et Mitroglou, ça ferait aussi un bon t-shirt des Cahiers du foot, pour la Loire Atlantique du moins.

 

 

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Carnets d'Amérique latine

Stade Aztèque, du béton et des bonbons

J'ai vu marquer Aristeguieta

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