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It's football time !

Et si le foot, c'était du basket? Imaginons la révolution du ballon orange sur nos vertes pelouses...
Auteur : Paul Gascon le 3 Mai 2006
Dernière réaction : le 04/05/2006 à 18h28

 

Si vous aussi vous vibrez sur les envolées (dé)lyriques de George Eddy, si les Spurs valent bien les Hotspurs à vos yeux, si vous savez que le "money time" n'est pas une chronique boursière de LCI, alors vous n'ignorez pas que l'intensité d'un match NBA peut atteindre des sommets. Qu'en serait-il si les gouvernants du football s'inspiraient des bons (et des mauvais) côtés du basket outre-atlantique pour réformer la discipline? Enquête sur une dimension parallèle...

Tirs à deux points
La première décision du GIBIER (Groupement des intérêts bancaires internationaux sur l'envolée des résultats) est de décréter le football est trop lent. Sur conseil de ses membres fondateurs (la LFP, Canal+, le G14 et JMA Industries), il décide d'adopter la règle des 24 secondes: dorénavant, une équipe récupérant la balle sera obligée de tirer au but dans ce délai, sous peine d'en perdre la possession. C'est le retour du "kick and rush", dont Bernard Mendy (amont) et Djibril Cissé (aval) sont les porte-drapeaux. Pour corser un peu plus les choses, Les tirs en-dehors de la surface de réparation se voient aussi primés: deux points, contre un seul pour un tir à bout portant. La cote de Juninho s'envole. Enfin, Les matches sont désormais divisés en cinq cinquièmes de temps, afin de faire la part belle aux sponsors nationaux: Frédéric Thiriez se réjouit de cette hausse du "temps de cerveau disponible".

parkerasm.jpg
Tony Parker ou Asley Cole?

En toute franchise
Du côté des clubs, le GIBIER abandonne la répartition par ville et pays, jugée trop nationaliste par Sepp Blatter, qui supprime du même coup les hymnes nationaux dans les matches. Place à un système de franchises: apparaissent ainsi les Huskies de Lille, les Harengs de Brest ou encore les Taupes de Paris. La L1 est divisée entre une Conférence Sud et une Conférence Nord et des heurts éclatent lorsque Ajaccio et Bastia réclament une Conférence Corse. Conséquence immédiate: le calendrier compte 179 matches par saison, problème que ne manque pas de souligner Jean-Michel Aulas après la défaite de l'OL en finale de la Ligue des Champions contre le PSV, par cinq victoires à quatre dans l'ultime manche. "Il y avait penalty sur Nilmar", l'entendra-t-on même hurler.


138 tacles
Parallèlement et pour rétablir les chances de chacun, on adopte le système de la draft, qui permet aux clubs les moins performants de recruter les meilleurs jeunes arrivant sur le marché. Metz en tire immédiatement profit en alignant Nasri, Benzema, Zubar et Clerc dans son équipe. Blaise Kouassi devient, quant à lui, le premier joueur de l'histoire à réussir un triple double dans une saison: 138 tacles, 17 blessures graves et 21 jaunes (dont trois par morsure). Le All-L1-Stars Games voit la consécration de Didier Noah, petit-fils de Yannick, élu MVP de la saison. Le GIBIER instaure par ailleurs l'obligation pour tous les entraîneurs de se présenter en costume. José Anigo reçoit le prix Hubo Goss de l'"entraîneur le plus classe de la L1".

Enfin, Denis Balbir devient le commentateur emblématique du football, avec un célèbre "bababababababa!", ou des figures de style lexicales assez acrobatiques dans lesquelles il mêle (lui seul sait pourquoi) expressions françaises et américanophones: on lui doit le fameux "Woooaw, quel reprise HORRYBLE de Pedro 'j'habite dans les nuages' Pauleta!", ou encore le fameux "It's teardrop time!" concluant la roulette avec double contact de Ribéry.


Le 5 majeur de la L1
Bruce Owen
Manu Gilardinhobili
Allen Isaksson
Scottie Papin
Bob Cousin

Réactions

  • San-Antonio le 03/05/2006 à 13h36
    excellent article !
    les commentaires de Balbir façon George Eddy : fou rire de 5 minutes, merci

    tessacha - mercredi 3 mai 2006 - 13h16
    Pour luter contre ce problème, il n'y a que la limitation des effectifs.
    Non y'a aussi le Salary Cap (limite de la masse salariale d'une équipe). Notons que si le Salary Cap est dépassé par la franchise, elle paie une amende. La masse salariale la plus importante en NBA c'est les New-York Knicks et que cette équipe a terminé 29ème sur 30...

    Y'avait aussi : Papa Boupa-Diaw (juste pour parler du stratosphérique Boris, 1er français a recevoir une distinction individuelle en NBA)

  • 5ylV@iN le 03/05/2006 à 14h53
    Bravo ! Reprenons la balle au bond :
    Et si on jouait au foot avec les mains ?

    « Si tu veux des buts va voir du Handball » lachait Bernard Tapie à Pascal Praud dans une de ces humiliations radiophoniques qu’il affectionne. Nanard n’ignore surement pas que le handball se jouait dans les années 50 à onze, sur un terrain de foot avec surface à 18 m. Voilà ce que ça donnerait.

    57 e minute du match de Coupe du Monde France-Suisse, Grégory Coupet sort pour laisser à Mickaël Landreau, spécialiste du genre le soin d’arrêter le penalty tiré par Alexander Frei. Après concertation entre les deux arbitres (l’un placé sur la ligne de but, l’autre au milieu de terrain) Lilian Thuram, auteur de la faute, est sanctionné de deux minutes d’exclusion pour la troisième fois et quitte le terrain sans discuter. Pour lui, le match est fini. Trois fois deux minutes égale carton rouge. Le tir suisse est bloqué par un Landreau des grands soirs. Mission accomplie pour le néo-parisien qui vient de dégouter son deuxième tireur et reprend place sur le banc. Sur la remise en jeu, Claude Makelele laisse sa place à Zidane comme pour toutes les phases offensives ; Mendy et Cissé, dont les temps au 100 m font des ravages en contre-attaque laissent leur place à Willy Sagnol et David Trezeguet à la technique plus sure en attaque placée.
    Héros des campagnes de 1998 et 2000, les « vieux » comme on les appelle jouent le jeu : ils ont répondu présent à toutes les convocations sans rechigner, acceptent un temps de jeu moindre (Lizarazu jouera même 10 mn pour permettre à Abidal de souffler un peu) et leur expérience du haut niveau international couplée à leur bonne humeur communicative ont fait des merveilles dans le groupe. La fête de leur retraite internationale promet d’être belle.

    Sur l’attaque qui suit, les choses dégénèrent. Déjà limite pour avoir fait circuler plus de 45 secondes sans déclencher de mouvement vers le but l’équipe de France perd le ballon suite à une main involontaire de Trezeguet. 2 mn pour Trezegol qui ne rend pas le cuir assez vite à l’adversaire et voilà les bleus condamnés à jouer à 9 pendant 1 minute 15. But Suisse sur contre-attaque, l’écart se réduit à la vitesse grand V. Sur le banc Raymond Domenech peste : ces fautes idiotes (anti-jeu et contestation) pénalisent l’équipe et remettent la Suisse dans le match. Amusé un instant par la sortie du stade de Jean-Michel Aulas, (à la demande expresse de l’arbitre qui n’avait pas hésité à arrêter le chrono pour demander l’exclusion du trublion Lyonnais des Tribunes hurlant au scandale et l’insultant chaque fois qu’un Lyonnais allait au contact) Raymond fait la gueule. Depuis un an les stars, ce sont les filles, (3e à la Dernière coupe du Monde) et ses choix sont contestés. Il va devoir mettre à l’écart pendant un certain temps les Henry, Trezeguet et autres qui se la pètent, histoire de les faire réfléchir.
    Zidane, Makelele, Liza et Thuram mettent un terme à leur carrière internationale à la fin de cette Coupe du Monde (que l’équipe de France terminera à la quatrième place), ils joueront leur dernier match lors de la Coupe des confédérations 2007, un an avant le titre de champion d’Europe remporté haut la main par les Squillacci, Givet, Diarra, Vieira, Henry, Meriem, Pedretti…). La relève des barjots est plus qu’assurée.
  • Le P le 04/05/2006 à 18h28
    Moi j'instaurerais bien la règle des 3 secondes dans les 6 mètres (ou dans la surface, mais c'est peut-être un peu excessif) pour les gardiens. En plus ça favoriserait pas mal les tentatives du milieu de terrain...

    Sinon, une bonne vieille interdiction de la zone, et l'obligation de faire une individuelle pourrait donner lieu à des scores proches de ceux du basket US.

La revue des Cahiers du football