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Rino Della Negra, étoile rouge de la Résistance et du football

Une Balle dans le pied - Une biographie est enfin consacrée à Rino Della Negra, footballeur et martyr de la Résistance. 

Auteur : Jérôme Latta le 22 Fev 2022
Dernière réaction : le 23/02/2022 à 21h31

 

« La plus grande preuve d'amour, c'est de donner sa vie pour ceux qu'on aime. » Difficile de ne pas voir, dans cette phrase qui conclut la lettre d'adieu de Rino Della Negra à ses parents, quelques heures avant d'être fusillé, une réminiscence de l'Évangile selon saint Jean - « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime. »

Dans sa famille originaire du Frioul, arrivée en France au début des années 1920 avec la vague d'immigrés antifascistes, l'influence catholique n'est pourtant pas patente. Rino naît en 1923 à Vimy dans le Pas-de-Calais, d'où les Della Negra partent quand il a trois ans pour rejoindre Argenteuil et le quartier Mazagran - rebaptisé « Mazzagrande » par l'importante communauté italienne qui s'y est installée. (...)

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Réactions

  • Mangeur Vasqué le 23/02/2022 à 16h07
    Merci. “Lest we forget”… lien (Souviens-toi).

    Il faut transmettre l'histoire, ça la rend plus réelle, surtout aux générations précédentes pour qui tout cela est souvent très abstrait car lointain, et le football facilite parfois cette transmission. J’ai déjà lu pas mal sur lui mais je vais commander ce livre, je pourrais éventuellement le passer à mes neveux ou nièces.

    Je recommande le DVD du film “L’Armée du crime” lien de Robert Guédiguian, dont je me suis parfois servi avec mes classes de Première et Terminales Français langue étrangère (avec "l'Armée des Ombres" ou d'autres, également des choses plus contemporaines comme "Suite Française" lien, sorte de version contemporaine du "Silence de la mer". Je recommande, la bande-annonce : lien). Film sur les 23 membres du Groupe Manouchian exécutés par les Nazis au Mont-Valérien (22 en fait, car Olga Bancic lien, la seule femme du groupe, sera décapitée dans une prison allemande trois mois plus tard). Voir ce clip intitulé “L’Affiche rouge et la propagande nazie” lien
  • Tonton Danijel le 23/02/2022 à 16h46
    Il n'y avait pas Rino Della Negra par contre, dans le film de Guédiguian.

    (Notons que dans le jumelage entre le GF et le Red Star que l'ancien stade de foot de Grenoble portait le nom de Charles Berty, autre sportif membre de la résistance - mort en déportation - et une plaque hommage à Charles Berty figure au stade des Alpes).
  • Jankulowski Desailly Galasek le 23/02/2022 à 21h30
    Ah, superbe.
  • Mangeur Vasqué le 23/02/2022 à 21h31
    Effectivement Tonton. Je n’ai cependant pas écrit qu’il figurait (ton “Il n'y avait pas Rino Della Negra par contre” pourrait laisser penser le contraire).

    Complément logique qu’il n’y soit pas : Rino Della Negra n’a été commémoré et reconnu comme figure historique que ces dernières années (surtout à l'initiative des supporters), pris dans la récente vague “d’hyper commémoration”.

    Certes, une plaque commémorative a été posée à l’entrée du stade Bauer en 2004 ( lien, “L’historien Dimitri Manessis explique que la représentation de l’ailier droit par les supps du Red Star est à transposer en réaction à la montée du Front National depuis la fin des années 80 – ponctuée par les élections de 2002.”), mais c’était avant tout une reconnaissance de supporter, cantonnée au football (ou plutôt au supportariat d'ailleurs, le club prenant un peu ses distances), et donc pas un geste de nature à avoir une résonance qui déborde le cadre de ce sport. Pas de quoi intéresser outre mesure un réalisateur de cinéma, Guédiguian en l’occurrence, faisant un film sur les 23 du Groupe Manouchian.

    Ce n’est qu’en 2013 que le “Collectif Red Star Bauer” a décidé de rendre annuellement hommage à Della Negra et la tribune Est de Bauer n’a été rebaptisée Rino Della Negra qu’en 2014.

La revue des Cahiers du football