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Quintette au carré

Les tests de l'arbitrage à cinq sont probants, et accueillis avec enthousiasme. Il était temps.
Auteur : Jérôme Latta le 12 Jan 2009

 

Peut-être que l'hystérie anti-arbitrale, à force de tourner en rond, laissait finalement des boulevards aux bonnes volontés... Il fallait juste que la FIFA et l'UEFA sortent de leur torpeur: à défaut de daigner produire une argumentation contre la vidéo, la confédération de Platini a relancé les expérimentations avec l'aval de celle de Sepp Blatter. L'accueil très favorable fait à "l'arbitrage à cinq", testé à l'occasion du championnat d'Europe des moins de dix-neuf ans (après deux pré-tests lors des tournois qualificatifs en Slovénie et en Hongrie), montre en effet qu'il était plus que temps...

À Chypre, en plus de l'arbitre central et de ses deux assistants, deux arbitres "additionnels", de même statut que le central, ont évolué chacun derrière une ligne de but (entre le poteau de corner et la cage), avec la possibilité d'empiéter brièvement dans le champ de jeu. Tous sont reliés par micros et oreillettes afin d'accélérer la communication.

arbitrage_cinq.jpg
Photo UEFA.

Bilan déjà positif
Les arbitres français qui ont participé à l'expérience en ont souligné les avantages en termes très positifs: une meilleure supervision des actions, un effet manifestement dissuasif sur les joueurs, une plus grande sérénité pour l'arbitre central, l'avantage aux attaquants... Dans le champ, détenteur du sifflet, Tony Chapron a ainsi ressenti l'utilité du système pour deux actions décisives dans la surface géorgienne du match Danemark-Géorgie, correctement jugées: un penalty non sifflé et un but accordé (rapporté par L'Équipe).

Pour Saïd Ennjimi, "les difficultés actuelles sont plus du niveau technique" (Aujourd'hui Sport), s'agissant par exemple de trouver la juste position (1 et voir les schémas des deux options), tandis que son collègue Olivier Thual remarque la gêne suscitée par une attitude statique inhabituelle. Les joueurs ont insisté sur l'efficacité des avertissements verbaux (par exemple sur les coups de pied arrêtés) et sur l'impression que les fautes ne pouvaient plus être impunies dans la surface. Responsable des arbitres de l'UEFA, Yvan Cornu se montre optimiste: "À ce jour, nous n'avons pas encore constaté d'aspect négatif, qui aurait pu créer des complications ou des problèmes" (uefa.com).


Couverture mutuelle
Au vu de retours d'expérience aussi encourageants, et sans omettre les difficultés de cette réforme (lire plus bas), une évidence s'impose tardivement: un seul arbitre de champ ne peut couvrir à lui seul une aire de jeu sur laquelle les joueurs courent de plus en plus vite et de plus en plus longtemps. Surtout en comparaison de sports collectifs dont le terrain, bien plus petit, est pourtant supervisé par un collège arbitral entier.

L'examen des situations qui favorisent les mauvaises interprétations de l'arbitre montre qu'il faut être placé face aux joueurs pour mieux apprécier les actions offensives, en particulier celles qui se déroulent dans la surface. Dans le même ordre d'idée, s'il convient de "faire le ménage" dans les seize mètres sur les coups de pied arrêtés, une paire d'yeux n'y suffira jamais. Les assistants qui ont officié à Chypre ont convenu qu'ils ont pu se consacrer beaucoup plus efficacement à la gestion des hors-jeu et des lignes. Infiniment mieux quadrillée, la pelouse présentera en tout cas beaucoup moins d'angles morts et de zones de non-droit.


Oublier les arbitres
La principale objection émise contre ce système (2) concerne la difficulté de concilier deux façons d'arbitrer. L'idée selon laquelle les arbitres devraient avoir chacun leur style perdure inexplicablement, alors que tout le monde convient par ailleurs qu'il s'agit d'harmoniser l'arbitrage afin d'assurer l'équité des décisions, de donner des repères clairs aux joueurs et de donner moins prise à la polémique. Le but est bien que les arbitres se fassent enfin oublier, sur le terrain et dans la tribune de presse.

Toutefois, la difficulté est bien réelle: "Le système pose le problème de la coopération de l'équipe arbitrale. Il s'agit de bien se coordonner pour savoir qui fait quoi et à quel moment, car l'arbitre additionnel peut souvent avoir une influence décisive sur le résultat d'un match", résume Olivier Thual, tandis que Bertrand Layec évoque "de nouvelles formations pour les arbitres" et des "protocoles précis pour définir les interventions de chacun et la communication entre eux" (La Croix). Malgré tout, des arbitres professionnels devraient parvenir à intégrer cette nouvelle donne qui facilite en grande partie leur tâche, et à composer des quintettes complémentaires.


Médecine douce
L'enthousiasme ambiant (il est même question d'un essai en finale de la Coupe de la Ligue) contraste avec l'indifférence qui avait accueilli les tests du "double arbitrage" (deux arbitres de champ), au début des années 2000. Leur abandon en catimini avait confirmé que la FIFA ne s'intéressait pas vraiment à la question. Les médias spécialisés avaient entretenu l'idée que l'expérience n'avait pas été probante, alors que les conclusions étaient plutôt encourageantes. Mais les arbitres eux-mêmes, peu enclins à partager leur paradoxal vedettariat, et alors soumis à une pression moindre, n'avaient pas plus défendu cette solution.

On a donc toutes les raisons de penser que la mesure permettrait d'éviter la majorité des erreurs patentes et de faire chuter le taux de bourdes à scandale (3). Avant même de commencer à envisager la "solution" vidéo – qui pose des problèmes inextricables dès que l'on se penche sur ses conditions d'application, et qui aurait des conséquences profondes sur le jeu lui-même – le simple bon sens recommandait de faire progresser l'arbitrage "humain".
Le Board décidera en février de la poursuite d'une expérience soutenue politiquement par Michel Platini. En espérant que les bonnes volontés seront encore au rendez-vous, car comme le souligne Bertrand Layec: "Plusieurs saisons me semblent nécessaires pour une mise en place correcte, avec pourquoi pas l'Euro 2012 pour horizon"...


(1) Deux options doivent être comparées: l'arbitre additionnel se tient du côté de l'assistant, ou bien du côté opposé à celui-ci (voir les schémas ci-dessous).
(2) Comme on l'a toujours dit ici, l'autre argument du "football à deux vitesses" (du fait de l'impossibilité pour le football amateur de bénéficier de cette mesure, faute de moyens) ne tient pas devant les innombrables différences entre les deux mondes. Le meilleur service que les professionnels peuvent rendre aux arbitres amateurs, c'est de cesser d'en faire systématiquement des cibles de vindicte populaire.
(3) Malheureusement, il restera à gérer toutes les "erreurs" fantasmées, à chaque fois qu'un spécialiste présumé refuse de comprendre que la plupart des controverses résultent inutilement d'actions que l'on peut interpréter de différentes manières. C'est-à-dire toutes ces actions que l'arbitrage vidéo sera particulièrement incapable de gérer sans susciter des "scandales" démultipliés.



Deux options
Système classique
L'arbitre de champ se déplace en diagonale afin de rester en opposition avec les assistants. Inconvénient: les arbitres additionnels se retrouvent du côté des assistants pour les actions dans la surface.

arbitrage_cinq_scha.gif


Système triangulaire
Cette fois, les additionnels sont placés en opposition avec les assistants. L'arbitre central, lui, doit se déplacer de façon plus complexe (suivant une "ondulation") afin d'optimiser sa position par rapport au jeu. Cette solution a eu la préférence des arbitres français: plus exigeante physiquement, elle permet de mieux réduire les angles morts.

arbitrage_cinq_schb.gif

Réactions

  • chocho le 14/01/2009 à 21h31
    L'idée, est forcément bonne et va dans le sens d'un arbitrage nettement plus intelligent. On est plus intelligent à deux que tout seul...

    Ceci étant, je trouve qu'une autre idée issue du rugby et déjà (trop) partiellement utilisée est celle de la règle de l'avantage : Le foot va certes bien plus vite que le rugby, mais l'avantage qui ne dure qu'une seconde ou deux, n'est pas réellement juste. Enfin telle qu'elle est appliquée aujourd'hui : la règle permet, au mieux, deux ou trois touchers de ballon... Alors qu'il faudrait voir un peu plus loin dans l'action. C'est même parfois pernicieux... Souvent l'équipe attaquante (en situation d'avantage) perd le ballon et se retrouve en position d'attaque à devoir se retourner...

    Bref, c'était pas le sujet...

    Un arbitre derrière "les cages" aura effectivement un effet dissuasif, surtout si l'importance de son choix est aussi important que celui de l'arbitre de terrain.

La revue des Cahiers du football