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Quatuor massif

Gourcuff, Ribéry et Henry n'ont pas encore trouvé leur place définitive dans le 4-2-3-1 qui s'est imposé en équipe de France. Mais l'avenir est là, d'une manière ou d'une autre.
Auteur : Jérôme Latta le 31 Mars 2009

 

Avec un ordre de mission comportant l'obligation – dictée par des impératifs de communication assez absurdes – de redonner un visage séduisant et offensif à l'équipe de France, Raymond Domenech a essayé de trouver un nouvel équilibre pour son équipe. Un débat majeur a porté – et porte encore – sur la composition d'une charnière centrale qui a subi de nombreuses avanies et qui ne dégage aucune solution nette. L'autre grande zone d'interrogation réside dans la composition du quatuor offensif à former dans le système en 4-2-3-1 adopté après la défaite à Vienne, concédée en 4-4-2 avec Henry et Benzema en pointe, Nasri et Govou sur les côtés). Les six derniers matches des Bleus montrent qu'aucune configuration ne s'est véritablement imposée, mais que la solution se trouve bien là, quelque part.


Passes de quatre


Quatre jours après la claque du Ernst-Happel Stadion, la probante victoire (malgré les frayeurs finales) contre la Serbie au Stade de France marque l'émergence de Yoann Gourcuff au poste de meneur axial. L'autre fait du match est la sortie d'un Benzema à la peine, au profit de Nicolas Anelka – futur buteur sur une passe du Girondin.

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[Note : ne sont indiqués sur les schémas, en italiques, que les remplacements effectués à la pause]

Résurrection à Constanta
Un mois plus tard, le déplacement en Roumanie brouille les cartes. Anelka blessé, Henry est aligné en pointe devant Gourcuff, avec Ribéry à droite et Malouda à gauche. Menés 2-0, les Bleus connaissent une nouvelle révolution de mi-temps: au retour des vestiaires, Benzema remplace Malouda et prend la pointe à Henry, qui se décale à gauche. Gourcuff et Ribéry permutent aussi, le Bavarois prenant l'axe. Ils emportent aussi la mise, avec un but et une passe décisive chacun. Domenech sauve sa peau et trouve peut-être un groupe.

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Henry de retour
Le match amical contre la Tunisie est l'occasion d'aligner le même quartette, cette fois au coup d'envoi (Ribéry cédera simplement sa place à Ben Arfa à la mi-temps). Henry marque deux fois sur une passe volontaire et une autre involontaire de Gourcuff. Le Barcelonais confirme son retour en grâce chez les Tricolores... sur ce côté gauche qu'il a semblé fuir tout au long de sa carrière internationale.

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Anesthésie locale
Pour recevoir l'Uruguay en novembre, Domenech reconduit le même schéma, en substituant Anelka (puis Savidan) à Benzema. Mais surtout en permutant Gourcuff et Ribéry, qui repart à droite. En panne de motivation ou de condition physique, les deux meneurs évoluent en demi-teinte, Henry retombe dans ses travers et Anelka perd son efficacité. 0-0.

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Nouvelle copie blanche à Marseille
La victoire de l'Argentine prend la forme d'une mauvaise série pour les quatre joueurs offensifs, de nouveau titulaires aux mêmes postes. Peu inspirés (Gourcuff et Ribéry) ou transparents (Anelka, Henry), ils ne consolident plus leurs acquis.

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Ça passe à Kaunas
Domenech rebat les cartes en Lituanie et tente Ribéry à gauche avec Henry de nouveau en pointe et la surprise Luyindula à droite. Avec une réussite satisfaisante en dépit de la sous-performance relative de Gourcuff et Ribéry... respectivement passeur et buteur.

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Ribéry partout

En dépit de ces nombreuses expérimentations, déterminées en partie par les circonstances (méformes, blessures) ou par les choix tactiques liés à l'adversaire, Raymond Domenech n'a pas subi de controverses très vives sur cette question spécifique. Probablement parce que chacun peut aisément concevoir qu'aucun dispositif ne s'impose sans discussion: la seule question de l'attaquant le plus apte à évoluer en avant-centre a été compliquée par l'irrégularité des trois principaux candidats (Anelka, Benzema et Henry).

Certes, l'injonction de faire jouer Ribéry "à gauche comme au Bayern" sonne souvent à ses oreilles, mais il est assez facile de comprendre que le sélectionneur calcule le rendement global de son équipe, qui peut-être amélioré au prix d'un rendement individuel moindre pour un joueur particulier. En évoluant sur son côté préférentiel à Kaunas, Ribéry n'a pas encore fait la démonstration de la supériorité de cette solution, et Gourcuff est certainement plus pénalisé que lui quand il glisse à droite. Surtout, Ribéry devance très nettement les autres postulants que peuvent être Govou ou Luyindula, par exemple. Enfin, la "variable Henry" ne simplifie pas la détermination de son placement idéal, l'ancien Gunner étant à notre avis utilisé au mieux quand il évolue lui aussi à gauche.

Si le système n'est pas encore optimisé, son potentiel est manifeste, à l'image de l'entente entre Gourcuff et Ribéry, qui s'est traduite par une comptabilité assez parlante. Le Girondin a servi les buteurs Anelka (Serbie), Ribéry (Roumanie), Henry (Tunisie) et Ribéry (Lituanie), et il a lui-même inscrit un but fameux en Roumanie. Le Munichois marque contre la Roumanie et la Lituanie deux buts qui pèsent lourd, c'est aussi lui qui décale son coéquipier pour le missile de Constanta. Un bilan qui ne fait pas les affaires de Nasri, éligible lui aussi aux trois postes de la ligne, mais réduit pour l'instant au statut de doublure.

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L'idée est là

Les marges de progression sont palpables. En théorie, Anelka ou Benzema, au meilleur de leur potentiel, peuvent atteindre une bien plus grande efficacité devant le but. En six matches, le joueur évoluant au poste d'avant-centre n'a marqué qu'à deux reprises: le Londonien contre la Serbie et le Lyonnais face à la Tunisie.
Le problème se situe bien là, mais ne doit pas être imputé aux seuls spécialistes. En début de saison, comme en Autriche ou face à la Serbie, les Bleus ont présenté un rendement au tir cadré terriblement bas, sanctionnant un manque à la fois de réussite et de réalisme. Plus tard, comme face à l'Argentine en première période et à la Lituanie, ils ont eu du mal à convertir leurs phases de domination par des occasions plus nettes – ratant aussi certaines qu'ils se procuraient.

Il manque encore du vécu à ces joueurs, même s'ils en ont accumulé depuis septembre – y compris et surtout dans la difficulté. Un peu plus de complicité pour plus de spontanéité devrait permettre une bien meilleure expression d'ensemble, et la multiplication des phases de jeu abouties, aperçues ici et là. Cet objectif concerne évidemment les autres joueurs, au travers du soutien des récupérateurs et des initiatives prises sur les côtés par les latéraux: on l'a vu en Lituanie, de façon encore trop sporadique. Mais l'idée est là. L'avenir de la sélection française dépend nécessairement de l'épanouissement de joueurs dont le potentiel est hors normes.


Le sélectionneur a donc des problèmes de riche, et une équation complexe à résoudre s'il veut parvenir à stabiliser un quatuor offensif plus efficace. Peut-être ne le souhaite-t-il pas forcément: une autre option consiste à exploiter ces ressources au cas par cas, avec une réponse appropriée à chaque nouvelle rencontre. Le quatuor resterait alors à géométrie variable, à l'image des joueurs qui le composent.

Réactions

  • matthias le 31/03/2009 à 12h04
    L'abbé,

    Je suis pour, évidemment. Mais faudra attendre que Domenech ne soit plus là, parce qu'installer Hoarau dans un 4-5-1, ça voudrait dire accepter que bannir Trezeguet a été une erreur.

  • tatayé le 31/03/2009 à 12h06
    Sinon, on peut essayer Alou Diarra?
    C'est pas son poste, mais il peut immobiliser l'arrière gauche, le milieu gauche et neutraliser tout ce que traîne pour laisser filer Sagna...en espérant qu'il arrive enfin à centrer!

    Je resssssssors...

  • parisansgain le 31/03/2009 à 12h16
    ----Hoarau
    Henry---Ribery
    ---Gourcuff


    et si c'était çà le 4 ème ?

  • Macalooser le 31/03/2009 à 13h44
    Ce débat sur le milieu droit ... comme si le schéma tactique d'une équipe ressemblait vraiment au petit terrain vert cradinque avec des bonshommes babyfoot publié le lendemain dans l'équipe.
    idéalement : henry est attiré par le coté gauche, ribery repique au centre, gourcuff traine au 20 métres, et luyindula - quand même plus avant centre que milieu droit on est d'accord - au second poteau.
    moi j'y crois à cette compo.
    Et dans ce genre de contexte ou on est pas vraiment impérial au classement (ni sur le terrain), je préfère mille fois un besogneux qui croque mais qui se procure des occases et qui pourri les relances plutot qu'une diva qui se croit déjà arrivé et qui joue en trottinant légèrement quand il pousse pas des soupirs exaspérés à chaque passe qui lui arrive pas au millimètre où il la veut.

  • matthias le 31/03/2009 à 14h09
    Ben il faut bien mettre quelqu'un pour jouer sur le côté droit de l'attaque, non ? Si tout vient de la gauche ou dans l'axe, ça réduit d'1/3 le pourcentage de chance de mettre un but, sans parler de 1er rideau défensif de ce côté.

    L'article me faisait tout simplement penser qu'en Argentine y'a Messi, au Brésil y'a Pato/Kakà, au Portugal y'a C. Ronaldo, en Angleterre y'a Beckham, en Allemagne ils mettent Schweinsteiger... et nous on se retrouve à mettre un remplacant dans son club à qui ce n'est même pas son poste de prédilection (j'ai rien contre Luyindula hein, je suis même ravi de son niveau avec Paris cette année, mais bon, il postule pas à une place sur le podium pour le Ballon d'Or quoi...). Quand on compare à la petite dizaine de milieux défensifs qu'on a et qui auraient leurs place dans n'importe lequel des pays pré-cités, je trouve que ce manque de milieu droit est frappant.

  • K14 le 31/03/2009 à 14h47
    c'est drôle, il suffit d'une victoire minimale pour repartir sur le débat oiseu du nom d'oiseau à mettre à droite.

    d'abord, à gauche on a Titi, à droite Grosminet.

    Celle là elle est faite.

    Aucun des joueurs cités, même les plus improbables, n'est à mon sens totalement incapable d'occuper ce poste UTILEMENT.

    Il faut juste que les ballons arrivent devant, dans des conditions pas trop catastrophiques. Que le gars n'ait pas 15 courses de 60 metres à faire avant d'avoir un ballon potable : sinon, c'est sur il va se louper. Cela a été le problème à gauche de Th H durant l'ére Rijkaard. Positionné plus haut avec le soutien de milieux offensif efficaces, Tit marque de nouveau.
    Il n'est pas plus en forme, il est mieux utilisé. C'est d'ailleurs ce qu'il disait lui même, avant l'arrivée de Guardiola.

    Le problème de l'EDF est le même.

    Pour polméiquer à fond : samedi on a vu Henry dans le rôle de Trezeguet, Peg dans le rôle de Giuly. C'est donc Gourcuff et Ribéry qui ont débloqué la situation. L'EDF pouvait se le permettre car elle récupérait des ballon haut et que tout le bloc équipe jouait haut. Le but a fini par arriver comme l'aboutissement logique d'une pressionj constante. Et peu importe les noms, c'est le ballon qui compte !

  • Macalooser le 31/03/2009 à 14h55
    c'est sur, faut quand même varier les mouvements. une équipe déséquilibrée c'est trop facile a contrer.
    mais tant qu'on aura des centreurs de l'école mendysienne, peut etre on peut un peu huiler notre coté gauche qui pourrait être très très efficace.
    surtout contre la Lituanie.

  • Roger Cénisse le 31/03/2009 à 15h01
    Perso, je vais me faire incendier ou taxer de subjectivisme (oui j'aime les néologivités) primaire, mais, bien que farpaitement ravi du match de Pegguy, j'aurais bien tenté un Loïc Rémy à droite.

    Il me semble avoir des qualités techniques supérieures à celles de Pegguy, et une vitalité/explosivité qui n'est pas en reste non plus. Evidemment, il a beaucoup moins d'expérience, mais jusqu'à preuve du contraire, ça ne dérange pas Raymond de faire appel aux jeunes.

    Et les meilleurs matchs de Rémy avec Nice cette année ont eu lieu lorsqu'il était excentré côté droit. Bon, certes, ça ne s'est pas vu parce que s'il est excentré, y'a personne au centre, mais bon. Quand même.

  • Qui me crame ce troll? le 31/03/2009 à 15h20
    Roger Cénisse
    mardi 31 mars 2009 - 15h01
    Perso, je vais me faire incendier ou taxer de subjectivisme (oui j'aime les néologivités) primaire, mais, bien que farpaitement ravi du match de Pegguy, j'aurais bien tenté un Loïc Rémy à droite.
    ----
    C'est bien le problème avec les supporters. Les Niçois voudront Rémy à droite, les Rennais voudrant Briand, les Marseillais voudront Valbuena...
    D'ailleurs c'est la même chose pour tous les postes... (ya qu'à voir le débat sur Toulalan).

    Heureusement qu'il y a un sélectionneur national.
    Et heureusement qu'il est lyonnais.

  • tatayé le 31/03/2009 à 15h24
    Ou alors, il suffit de recoloniser l'Algérie pour titulariser Ziani...

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