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Qu'est-ce que Vikash machine ?

Après avoir cherché le clash puis joué à la fille de l'air sur Twitter, Vikash Dhorasoo est revenu en ligne. Mais on a toujours autant de mal à le suivre.

Auteur : Jacques Blociszewski le 17 Juil 2013

 


"Trop chiant à lire", "vraiment naze", "pas drôle du tout": voilà comment Vikash Dhorasoo "répondait" le 15 avril dernier, sur Twitter, au texte "À quoi sert Vikash Dhorasoo?" publié deux jours plus tôt sur Moustache FC. Le titre et le contenu de l’article n’étaient certes pas agréables pour un Dhorasoo sérieusement remis en cause. Mais cette analyse avait le grand mérite de poser de vraies questions.
 


Des questions en l'air

On y lisait par exemple: "Sur des thèmes qui dépassent le cadre des questions de société, nous ne t’entendons jamais: quid de l’amalgame ultra / hooligan, quid de la lutte contre la financiarisation du football? Quid de la mainmise médiatique sur ce sport?" Et encore: "Ton statut de Stéphane Hessel du football dessert plus la cause de l’alter foot qu’autre chose. Pendant que tu parades sur les plateaux de télévision et que tu vitupères une certaine vision populaire du football, tes amis continuent leur travail de sape pour façonner ce sport à leur image et à leur profit".
 

 



 

En ne réagissant que par trois tweets dédaigneux, l’ancien joueur de l’équipe de France devenu polémiste à sens unique se refusait à toute contre-argumentation. Un tweet des Cahiers du football, le 15 avril, le lui faisait remarquer: "C’est quand même très, très court comme argumentation. Tu aimes "te faire défoncer", [NDA: référence à un tweet précédent de VD] sauf quand ça tape un peu juste". Sans plus de succès qu’Arthur Michel [NDLR: sauf à considérer que recevoir sans raison une bordée d'injures en message privé soit un succès]. En ce qui me concerne j’ai plusieurs fois proposé par mail une rencontre à Dhorasoo pour parler de télévision et du mouvement Tatane, toujours sans réussite: silence glacé, puis fin catégorique de non-recevoir (précédemment, j’avais donné suite favorablement à deux sollicitations de Dhorasoo lui-même et une de son compère Pierre Walfisz).
 

On voyait ainsi se dessiner un Vikash Dhorasoo bien différent de l’image a priori positive qui se dégage du joueur apparemment rebelle: celle de quelqu’un qui ne répond à rien de ce qui le dérange et évite le contact avec ceux qui le gênent.
 


Twitter : "un truc de merde"

Un peu plus tôt, le 12 avril, une contribution dhorassienne avait fait des siennes sur lemonde.fr: "I love you Joey". Dans des tweets précédents, il avait plus ou moins pris la défense de Joey Barton, joueur de l’OM critiqué pour ses tweets incendiaires, notamment contre Thiago Silva. "Dhorasoo vole presque au secours de Barton", écrivait le 6 avril foot01.com, qui avait un peu de mal à s’y retrouver.
 

Déjà en effet perçait l’incohérence du propos. "On critique les footballeurs aux discours aseptisés mais on n’accepte pas un gars qui se sent libre de dire des conneries. Faudrait savoir!" Soit. Mais l’auteur de Substitute, avec sa façon de caresser d’une main pour mieux cogner de l’autre, enchaînait sur: "Joey, tu es agressif sur Twitter mais pas sur le terrain. La France attend tes tacles. Montre ce que tu vaux ou rentre en Angleterre boire des bières et prendre du poids".
 

Dans "I love you Joey", Dhorasoo nous livrait sa conception de Twitter: "un truc de merde où les cons sont rois" (avec "deux millions de nazes…"). Suivaient des considérations sur Joey Barton et son attitude, où était exposé un mélange bizarre (assez peu drôle) de fascination pour le Bad Boy et d’envie d’en découdre. "Au fait mec si jamais tu veux me follower et te fighter avec moi (en français, Barton comprendrait mieux…), voici mon twitter", etc. Puis: "Bon je file sur Twitter pour clasher un autre Joey, mais lui c’est une star". Sympa.
 

Curieux cheminement. On commence par insulter toute une communauté d’internautes en fustigeant Twitter, et on finit par s’y précipiter avec enthousiasme, après avoir lancé un défi puéril à Barton. Le goût de la provocation est évident, son sens beaucoup moins.
 


Y être ou ne pas y être?

Les jours suivants ces divers textes, notre Vikash a dû se poser quelques questions. Difficile en effet de faire plus embrouillé que son comportement. Le 21 avril, coup de théâtre, butfoootballclub.fr annonce le suicide de Dhorasoo! Mais bon, c’est juste sur Twitter. Ouf. "Joignant le geste à la parole, l’ex-joueur de l’OL et du PSG vient de supprimer le compte qu’il possédait sur le célèbre réseau social". La veille déjà, nous nous étions heurtés à une impossibilité d’accès. Conscient sans doute d’être allé un peu loin vis-à-vis de Twitter (dont il était lui-même un utilisateur régulier…), l’ancien joueur du PSG avait tenté de rattraper le coup dans une interview publiée le 25 avril par What’s the foot: "J’utilise aussi Twitter, je m’inclus aussi dans ces cons". Bel élan de lucidité, et une petite dose de politique. Mais enfin, se retrouver contraint de se ranger soi-même parmi les cons… La situation devenait compliquée.
 

Entre le 19 et le 29 avril, ce fut donc l’écran noir sur Twitter Plus de Dhorasoo. Une héroïque décision, un acte d’une grande maturité, celui de quelqu’un assumant ses convictions fût-ce au prix d’un affreux sacrifice: ne plus être sur Twitter. Mais où donc était passé Vikash Dhorasoo? Peut-être était-il allé au bout du raisonnement qu’il détaillait sur What’s the foot.: "Un jour je disparaîtrai de Twitter et je prendrai un téléphone qui fait juste téléphone. C’est important de revenir à l’essentiel, de lire, de se faire un ciné, de se parler, de se rencontrer…" Combien nous étions d’accord avec une telle déclaration! Ce Vikash apôtre de la déconnexion – en plus du foot joyeux – nous plaisait de nouveau. Las… Le 29 avril (soit après dix jours de sevrage), ces trois mots terribles s’affichaient sur l’écran rallumé du compte Twitter du fondateur du mouvement Tatane: "I’m back!" Etait-ce possible? Il se serait renié si vite? Le manque de Twitter était-il intolérable? Là encore, pas un mot d’explication. Le jeu d’auto-massacre continuait.
 


Générique de fin

Pourquoi ce revirement? On imagine les interrogations: se priver de Twitter et de 70.000 abonnés? Quoi qu'il en soit, Vikash Dhorasoo a fait machine arrière: on ne peut décidément pas se passer de ce machin pourri, infesté de débiles, certes, mais si cool pour la promo. Or la promo, Dhorasoo y tient. Il a donc pour l’instant renoncé à l’achat d’un téléphone préhistorique et à son quasi retrait dans un couvent pour méditer sur la vanité des choses et sur cette société de communication si horriblement aliénante.
 

Depuis son grand retour le 29 avril, Dhorasoo, aux dernières nouvelles, se porte bien. Il a publié une petite centaine de tweets. Morceaux choisis: "Allez les bleus!!!", "Kaganski, j’espère que tu as Twitter!!!", "Avec le team Winamax à Chamonix pour un séminaire poker. Plaisir!", "A Marrakech pour le festival du rire avec Jamel Debouze", "Sofoot a 10 ans!", "Tatane organise un Tatane pique-nique le 14 juillet. Tatane foot en prévision. Venez nombreux…"
 

La mort dans l’âme, Vikash Dhorasoo a renoncé provisoirement (mais un jour, vous verrez!) à son destin de Robinson Crusoé des temps modernes – avec quelques potes, quand même – déconnecté, méditatif, loin du fracas du monde. Mais bon, faut pas aller trop vite, non plus. Le nirvana, ça se prépare… En attendant, Vikash twitte. Sage. Conforme.

 

Réactions

  • Sens de la dérision le 17/07/2013 à 20h59
    Luis Caroll
    aujourd'hui à 18h57
    Et Twitter n'est en rien un média puisque Twitter n'émet rien. Il n'a jamais été question d'exclure Twitter de l'analyse, au contraire. Mais de le mettre à sa place, et de ne pas le mélanger n'importe comment avec d'autres canaux*. Or ce n'est pas Twitter qui donne le contexte, c'est l'émetteur. Twitter c'est un logiciel en PHP.
    ----
    Merci d'exprimer ce que mon cerveau n'a pas réussi à mettre en forme.

  • Fugazi le 17/07/2013 à 21h14
    J'ai toujours pensé que Vikash Dhorasoo ne défendait qu'une cause : la sienne. Donc, pour moi, rien de nouveau sous le soleil.

  • Grosskeutz le 18/07/2013 à 06h52
    Un article, une trentaine de commentaires, l'est pouissante l'incohérence du Vikash!

    T'as raison Vikash, fais comme bon te semble, rien ne t'oblige à agir rationnellement.

  • Bernoir le 18/07/2013 à 15h58
    @Luis
    Ce que tu dis est très intéressant, mais ta façon de définir les médias en te référant à une théorie de la communication que je trouve obsolète te permet certes de discréditer aisément Twitter, mais te fait passer à côté de l'essentiel: ce qui a changé, justement.

    Par exemple, ta formule "Twitter c'est un logiciel en PHP" est pratique pour ceux que Twitter irrite et qui souhaitent simplifier le sujet en s'évitant de le regarder de plus près, mais le procédé s'applique tout aussi bien aux médias classiques. Ainsi, la télévision, c'est une technique de transmission d'un signal audiovisuel par voie hertzienne vers des récepteurs individuels. Mais quand tu as dit ça, tu n'as pas dit grand-chose... Et quand tu ajoutes, "N'oublions pas que les gens tweetent surtout depuis leurs toilettes", tu es là aussi dans la blague (très Twitter-compatible btw).

    Bien sûr, la forme de Twitter comprend ses limites: celle des 140 signes évidemment. Pour autant, on peut raconter des histoires sut Twitter (cf. les "tweetstories" de maître Eolas), et la forme du dialogue peut être un mode assez riche – et dynamique – de transmission d'information: cette dimension de l'interaction est absente des médias classiques, presse ou télé par exemple.

    Il ne faut pas ignorer, non plus une dimension essentielle de Twitter et des réseaux sociaux: le relais de liens vers d'autres contenus, plus "riches": articles, vidéo, etc. Twitter a certes des handicaps et encourage certains travers, mais aussi des atouts dont des "médias" dûment homologués par ta nomenclature ne disposent pas...

    Ta notion de "contexte" est utile, mais elle est un peu simpliste, surtout quand, en substance, tu réduis Twitter à une seule modalité d'expression. A mon sens, il est plus intéressant de parler, plus précisément, de modalités d'émission, de diffusion et de réception. Avec les "nouveaux" médias, ces modalités sont devenues plus complexes et plus diverses, elles impliquent des usages très différenciés des mêmes outils, et surtout elles déterminent des changements profonds dans l'économie de l'information.

    En schématisant beaucoup, on peut souligner que les réseaux sociaux "démocratisent" l'accès aux moyens de production et de diffusion de contenu (comme d'ailleurs, depuis plus longtemps, bien des formes esthétiques et techniques dans d'autres domaines), ils délégitiment en partie les émetteurs traditionnels, ils les concurrencent et les obligent à les intégrer. Pour certains émetteurs (entreprises, institutions, personnalités), ils permettent de supprimer en partie les médiations traditionnelles en communiquant directement auprès de leurs publics / clients. Ils définissent des territoires médiatiques déstructurés (des "communautés", qu'il faudrait toutefois définir plus précisément), ou du moins qui ne sont plus structurés comme auparavant par les aires linguistiques ou nationales et qui n'obéissent plus au schéma descendant des médias de masse.

    Si tu préfères, on peut dire que Twitter n'est pas un "média" (au sens d'un support ou d'une marque comme Le Monde ou TF1), mais une plate-forme qui permet de créer une myriade de "médias" plus ou moins interconnectés qui permettent bien la production (y compris massive et très officielle le cas échéant), la diffusion et la réception de messages. Que le canal soit plus complexe et plus asymétrique, et que les conditions d'émission et de réception soient plus diverses n'y change rien.

    Bref, dire que Twitter est par essence le lieu d'une expression sans portée, ou trop disparate pour être prise au sérieux, à mon avis c'est un jugement de valeur. Certes, Twitter est souvent le royaume de la futilité, mais on ne peut le réduire à cela.

    Pour en revenir au sujet, Dhorasoo a bel et bien exprimé des opinions via (et à propos de) Twitter, il les a étayées sur des supports plus détaillés (article, interview), et bel et bien en tant que personnage public (l'intensité de ses tweets promotionnels en atteste). Dès lors, je trouve parfaitement légitime de commenter ou discuter ses prises de position – surtout qu'il est question ici de la façon sont il met en scène son propre rapport au média concerné.

    Décréter qu'il n'a rien dit de sérieux parce que rien de sérieux ne pourrait être dit sur Twitter, c'est une opinion très subjective, pas une analyse. Et cela revient à occulter les contradictions du personnage, son usage conditionnel de la provocation (quand ça l'arrange), sa posture critique (mais qui ne supporte pas la critique), bref sa façon ne pas être comptable de ses propos et de défendre sans la justifier sa "différence".

    @Tecumseh
    La virulence de sa réaction et ses insultes, semblent indiquer – outre un certain infantilisme – qu'il n'en a pas du tout rien à faire. Manifestement, c'est plutôt l'attitude d'un mec vexé qu'on ne lui renvoie pas l'image qu'il souhaite avoir. J'aime bien les fumistes un peu flamboyants, mais dans ce registre, Dhorasoo est est assez pauvre. Une sorte d'héritier de Cantona en tant que rebelle en mousse. Et je pense que cela mérite d'être dit: les Cahiers ont vocation à allumer les Tartuffe, celui-ci est d'un assez beau calibre.

  • Troglodyt le 18/07/2013 à 17h03
    Les allumer, ou ne pas leur accorder une si grande importance ?

  • Portnaouac le 18/07/2013 à 18h43
    @ Bernoir

    Mmmouais ; tout cela me fait quand-même furieusement penser à la sauce aux câpres sans câpres (la recette de Pierre Dac dans laquelle on part de rien et on délaye).

    Et j'ai aussi relu, par acquis de conscience, l'article des CdF sur la typologie du branling sur Twitter ; en fait, cet article, c'est un peu comme du "personal branling", sauf que c'est sur les CdF et pas sur Twitter, j'ai bon ?

  • Sens de la dérision le 18/07/2013 à 21h26
    Bernoir
    aujourd'hui à 15h58
    Bien sûr, la forme de Twitter comprend ses limites: celle des 140 signes évidemment. Pour autant, on peut raconter des histoires sut Twitter (cf. les "tweetstories" de maître Eolas), et la forme du dialogue peut être un mode assez riche – et dynamique – de transmission d'information: cette dimension de l'interaction est absente des médias classiques, presse ou télé par exemple.
    ----
    Les dialogues et la transmission d'informations, comme tu l'entends, n'est pas propre à Twitter mais à Internet en général. Heureusement que la communauté du web n'a pas attendu Twitter pour s'échanger des liens et en discuter.
    Cependant la seule limitation à 140 caractères est franchement rébarbative dans une discussion. Il n'y a qu'à voir, au hasard, ce message auquel je réponds.

  • Luis Caroll le 19/07/2013 à 09h36
    @Bernoir
    "Si tu préfères, on peut dire que Twitter n'est pas un "média" (au sens d'un support ou d'une marque comme Le Monde ou TF1), mais une plate-forme qui permet de créer une myriade de "médias"
    >> Oui c'est ce que je dis depuis le début. Et que dans cette myriade tu trouves de différences énormes.

    "Bref, dire que Twitter est par essence le lieu d'une expression sans portée, ou trop disparate pour être prise au sérieux, à mon avis c'est un jugement de valeur. "
    >> Ça tombe bien, personne n'a dit ça (cf mes exemples, l'Elysée, Obama etc)

    " Dès lors, je trouve parfaitement légitime de commenter ou discuter ses prises de position – surtout qu'il est question ici de la façon sont il met en scène son propre rapport au média concerné. "
    >> Commente donc mais permets-nous de trouver ça complètement vain, toujours, entre autres, à cause de la multiplicité des canaux qu'il a utilisés. Il n'y a déjà pas un journaliste sérieux qui irait chercher une interview sur What's the foot pour brosser un portrait. Au pire il rappelle le gars en lui demandant "est-ce que vous confirmez que..." Et puis "comptable de ses propos"... faut arrêter de se prendre autant au sérieux.

    "La virulence de sa réaction et ses insultes, semblent indiquer – outre un certain infantilisme – qu'il n'en a pas du tout rien à faire. Manifestement, c'est plutôt l'attitude d'un mec vexé qu'on ne lui renvoie pas l'image qu'il souhaite avoir. "
    >> A relire l'article de Moustache FC, il me semble que n'importe qui aurait réagi de cette manière. C'est tellement grandiloquent, prétentieux, nombriliste et de mauvaise foi. Si le mec qui a écrit ça vient te chercher sur Twitter, qu'est-ce que tu peux faire d'autre que l'insulter ? N'en avoir rien à foutre. Je crois qu'il a commencé par ça d'ailleurs.

  • Grosnoblois le 19/07/2013 à 11h38
    Pourquoi se prendre autant la tête sur un compte twitter qui se contente de relayer les articles de SoFoot et de parler de son sponsor poker?
    J'ai suivi ce compte une ou deux semaines, aucun intérêt.

    Dhorasoo savait manier le ballon, il manie un peu moins bien les réseaux sociaux, c'est tout.

    D'ailleurs ça ne s'applique pas que pour Vikash, pour un réseau social censé rapprocher les personnalités et leur public je trouve que les comptes "certifiés" sont souvent les moins intéressants.

  • Blociszewski le 20/07/2013 à 11h41
    Bonjour,

    Je suis l'auteur du texte sur Dhorasoo et Twitter. Me voilà un peu tard, mais bon...
    Merci d'abord à tous ceux qui ont contribué activement à ce débat (39 réactions !). Ils montrent que, contrairement à ce que quelques-uns ont écrit, il ne s'agit pas là d'une question futile et sans importance.

    La question des sources a été discutée, notamment par Luis Caroll. "Convoquer" des sites internet jugés mineurs discréditerait, semble-t-il, mon propos. Je ne vois pas de raison d'ignorer l'existence de What's the foot et de lien ou de les sous-estimer. V.Dhorasoo leur parle (et/ou les lit...) et ses propos n'y sont sans doute pas plus déformés qu'ailleurs.

    Et puis ce n'est pas Libération qui a soulevé la question du rôle et de l'attitude de Dhorasoo, c'est lien, et très pertinemment malgré quelques excès. Ces sites ont donc un vrai rôle à jouer, il n'y a pas lieu de les sous-estimer ou regarder de haut.

    L.Caroll nous invite deux fois à ne pas trop nous crisper sur le débat, au fond pas si grave : "faut se détendre du piou-piou" et "faut arrêter de se prendre au sérieux". C'est le genre d'argument qui sort quand on nie l'existence même d'un sujet. Or l'attitude de Dhorasoo et les risques qu'il représente sont un vrai souci, et les insultes qui se banalisent sur Twitter aussi. Paradoxalement, et dans la foulée, Caroll met en piste une théorie de la communication qui a valu de longs échanges avec Bernoir. Merci Bernoir d'avoir tenu avec tant de pertinence et ténacité le rôle du contradicteur, je suis totalement en phase avec vous. Ici c'est les Cahiers du foot, Luis, pas la Fac. Faut se détendre du piou-piou !

    De plus, si les théories de la communication sont intéressantes en soi, elles tendent le plus souvent à stériliser les débats et à noyer ou censurer des réflexions qui, sans se référer dûment aux écoles sociologiques et à une multitude d'auteurs, valent pour autant largement la peine d'être lues (je connais bien ces mécanismes, car je suis ponctuellement publié par l'Université). Hors les aspects économiques, où sont dans la grande presse les tribunes d'universitaires sur sport et médias ? Nulle part. L'Université, sur ce point, ne contribue aucunement au débat public, elle le freine même.

    Par ailleurs Luis indique qu' "il n'y a pas un journaliste sérieux qui irait chercher une interview sur What's the foot pour brosser un portrait". Et il invite à contacter Dhorasoo pour vérifier ses dires. Le problème est que V.Dhorasoo ne me répond plus depuis longtemps, malgré mes multiples demandes de rencontres. Si Luis Caroll avait lu mon texte "sérieusement", il le saurait. A ma connaissance, Dhorasoo n'a pas démenti ses propos sur ces sites et il lui reste toujours la possibilité de réagir en cas d'erreur.
    Si Luis Caroll a l'occasion de"feuilleter" les CDF, il y trouvera de nombreux textes de moi sur la réalisation des matches à la télé et sur la vidéo dans l'arbitrage où il ne me semble pas qu'on puisse mettre en cause mon sérieux.

    Enfin: des différences ont été évoquées entre Twitter et les médias. Bien sûr que Twitter n'est pas TF1. Pas besoin de théories de la communication pour le savoir. Cela n'autorise pas pour autant le développement hallucinant de l'insulte qu'on y voit. Trouver cela normal serait tout de même un vrai problème. L'argumentation, la prise en compte du point de vue de l'autre disparaissent sous des formules laconiques, méprisantes ou injurieuses comme "minable, naze ou con" où non seulement l'argument adverse est "démoli" (mais sans rien prouver du tout) mais où la personnalité de son auteur est elle-aussi anéantie, réduite à moins que rien. Toute la tradition d'argumentation-contre argumentation, tellement précieuse et porteuse de civilisation, sombre ici.

    Je prends un exemple : à la suite du tweet de Jérôme Latta annonçant la mise en ligne du texte "Vikash", le seul tweet en réponse, signé "Simko", fut : "article naze à l'image de son auteur". Une connotation "naze" très dhorassienne, mais je ne connais pas ce Simko. Le tweet en question fait 38 signes. C'est à dire qu'il en reste 102 à l'"auteur" pour dire pourquoi mon texte (7.700 signes...) est "naze". Mais il ne le fait pas. 140 signes c'est peu, mais on peut par exemple dire : "texte mal écrit, sources contestables, arguments tirés par les cheveux, des erreurs, sujet sans intérêt". Tout ça aurait tenu dans les 102 signes restants ! C'est du français -télégraphique- ça fait un peu fonctionner le cerveau de celui qui twitte, ça ne peut pas faire de mal (et l'auteur du tweet a tout loisir, sur d'autres supports, de s'expliquer davantage par ailleurs). Mais non, il faut se contenter de "naze", assorti d'une extension du terme à la personnalité de l'auteur, "naze" lui aussi. On tente ainsi de disqualifier à la fois le texte et l'auteur du texte. Des pratiques aussi expéditives et un tel mépris de l'autre devraient interpeller davantage; il reste encore un peu de démocratie dans ce pays, ce serait pas mal de la défendre.

    En tout cas, j'ai pris plaisir à écrire ce texte, très polémique mais à mon avis pas volé pour Dhorasoo. J'ai essayé de le rendre vivant et d'y mettre une pointe d'humour (avec succès ? pas sûr...). Il y aura sûrement une suite, -enfin j'espère...- car il faudra aussi parler du mouvement Tatane", qu'a co-fondé Dhorasoo. Là encore, il y aura beaucoup à dire.

    Merci à vous tous pour vos réactions et réflexions.

    Cordialement
    JB

La revue des Cahiers du football