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PSG : y a-t-il une vie après la crise?

Se survivre à lui-même : c'est l'enjeu pour un Paris Saint-Germain qui subit les dépressions comme un état de nature, mais qui doit faire, dans la douleur, la conquête de la stabilité.
Auteur : Pierre Martini le 20 Dec 2004

 

Le Paris Saint-Germain 2004/2005 a d'abord laissé croire qu'il était parti pour rééditer le scénario de sa précédente saison, avec une "crise de l'été" comme substitut désormais traditionnel à son ancienne "crise de l'automne". Les plus optimistes de ses supporters purent ainsi espérer, malgré une entame plus catastrophique que celle de l'édition 2003/2004 du championnat, un redressement rapide: avec trois (courtes) victoires en quatre journées de L1 (Strasbourg, Bastia et Ajaccio), et surtout avec deux coups d'éclat consécutifs face à Marseille, le club semblait effectivement en mesure de repartir sur une nouvelle lancée à l'orée du mois de novembre — d'autant qu'en glanant quatre points en deux confrontations contre Porto, il avait rétabli ses chances de qualification en Ligue des champions. D'une crise à l'autre Las, c'était sans compter sur une rechute : une lourde défaire à Bordeaux (3-0) et trois nuls consécutifs en championnat (dont deux à domicile contre Lyon et Lille) ponctuaient une nouvelle période de doutes, conclue sur la défaite face au CSKA Moscou et l'éviction de la scène européenne. Cette fois, la comparaison qui s'imposait était celle avec l'OM de la "saison II" du tandem Bouchet-Perrin : un recrutement considéré comme raté, des épaules pas assez larges pour la C1, un leadership loin d'être assumé en championnat... À une saison réussie (une Coupe de France et une deuxième place flatteuse au classement final) succédait donc une incapacité à poursuivre la "reconstruction" et des remises en cause pleuvant de partout, plaçant l'entraîneur et le président sur la sellette. Ce à quoi s'ajoutaient les inévitables épisodes tragiques ou comiques, avec deux chasses à la taupe, la fronde des Ultras, des "humiliations" sportives, les sarcasmes de Luis Fernandez sur les ondes, les habituels torchonnages du Parisien, jusqu'à cette incroyable manœuvre de Daniel Hechter pour s'attirer les grâces des supporters et se poser en candidat à la reprise... Deux victoires d'affilée, à Sochaux et contre Metz, ont pour le moment écarté le scénario d'une pseudo révolution de palais dont les conséquences seraient catastrophiques. La trêve doit cependant être le moment d'un diagnostic autocritique pour les dirigeants du club, s'ils veulent sauver l'essentiel... Car c'est bien l'essentiel qui reste à sauver. Halilhodzic au point de rupture ? C'est évidemment l'entraîneur qui a cristallisé les doutes et les critiques sur sa capacité à diriger le PSG. Responsable du recrutement, il a dû assumer les ratés de la gestion de l'effectif, avec l'intégration problématique de Yepes et Armand, la mise à l'écart de Ljuboja ou encore la méforme de Pauleta. Dans ces situations difficiles, on sait que le responsable technique a tous les torts, et qu'on peut lui faire tous les procès de la terre. Les circonstances atténuantes n'ont guère de poids en de telles circonstances, à commencer par la blessure de Rothen ou les déceptions individuelles. Sur le terrain, le Bosniaque a en outre prêté le flanc à des reproches prévisibles mais légitimes, portant sur la faible qualité du jeu et de l'animation offensive. L'austère maîtrise de l'an passé, qui pouvait encore ravir les amateurs de tactique (voir Vahid soit loué par Danijel Auteuil) a en effet cédé le pas à un flou persistant et à des performances complètement aléatoires. Plus fâcheux, les fréquents changements de schéma, mais aussi les psychodrames récents avec la presse et les arbitres, ont rappelé les errements de son prédécesseur Luis Fernandez. Déjà discrédité par ses vomissements consécutifs au départ de Fiorèse, Coach Vahid a eu la mauvaise idée de rompre tout contact avec les journalistes, tandis qu'au même moment se mettait en place au Camp des loges une politique de filtrage des indésirables pour le moins maladroite. Déjà enclins à mettre en application les préceptes de l'école de la malveillance, de nombreux médias spécialisés ont pu s'en donner à cœur joie. Il reste que le manager devrait être capable d'affronter ces inévitables charges avec un peu plus de distance et de philosophie, au lieu de verser dans ce victimisme qui n'anoblit pas son personnage et fait franchement douter de son intelligence (voir aussi Passeport Vahid). Dans le même ordre d'idée, son refus d'exprimer tout regret après l'altercation avec Alain Sars (qui lui a valu sa suspension de banc) apporte de l'eau au moulin de ceux qui estiment que la mission excède ses capacités. Aussi bien dans l'esprit qu'en termes de diplomatie, cette attitude apparaît hautement infantile, préjudiciable à son club et à lui-même. Le président et les supporters Francis Graille a jusqu'à présent maintenu son soutien à son ami, restant fidèle à ce qu'il nous avait déclaré dans le n°8 des Cahiers du football (1). En revanche, il doit affronter une crise de légitimité tangible dans bien d'autres clubs, comme l'Olympique de Marseille, les Girondins de Bordeaux ou le FC Nantes: l'objectif légitime du redressement financier se heurte aux aspirations à la fois sportives et symboliques des supporters. À Paris, ces derniers ont très tôt dans la saison profité du terreau de la crise sportive pour exprimer leurs revendications et leurs frustrations quant au traitement qu'ils subissent. Dans ce mouvement virulent se mélangent des récriminations sur leur instrumentalisation mercantile, sur le manque de considération dont ils sont l'objet de la part des responsables du club, et surtout sur la répression qu'ils subissent. Concernant ce dernier point, il est difficile de démêler ce qui relève de revendications légitimes et ce qui relève de formes d'irresponsabilité, eux-mêmes s'en avérant incapables. Mais il faut reconnaître que leurs dirigeants, ceux de la Ligue et les médias eux-mêmes ne font pas mieux.

Francis Graille est tellement isolé qu'il n'y a plus que José Touré qui accepte encore de manger avec lui à la cantine.
Il est tout à fait regrettable que Francis Graille surfe sur la vague répressive consécutive à la "flambée de violence" hâtivement diagnostiquée par les médias et une nouvelle fois récupérée par les pouvoirs publics, en amalgamant les réels problèmes (concernant les franges de supporters indépendants qui se rendent coupables d'exactions intolérables) et les questions "réglementaires" ayant trait aux règlements de la Ligue (à propos des fumigènes et des différentes mesures de surveillance et de contrôle). Ce faisant, il entame un bras de fer qui était évitable, et il augmente le ressentiment à son égard, alors que sa propre situation est fragilisée: vingt mois après son accession à la tête du PSG (voir La foire de Paris, avril 2003), Francis Graille n'est toujours pas entré au capital du club, une opération sans cesse reportée (2). La révolution, c'est la continuité À l'arrivée, on assiste à cette absurdité : des supporters réclament la démission du président, avec le soutien de certains journalistes et des habituels malandrins attirés par l'odeur de la déroute, alors que le club aurait très peu de chances de survivre à de nouveaux bouleversements internes. Comme par le passé, ce concours de bêtise mène inéluctablement le club à sa propre perte, selon des schémas éculés — mais que tout le monde appelle de ses vœux, avec de bonnes ou de mauvaises intentions... C'est en survivant à ses crises et à ses déceptions que le club de la capitale peut en effet espérer construire quelque chose dans la durée. En définitive, sachant que les dirigeants du PSG ne peuvent compter ni sur la bienveillance des médias, ni sur la compréhension des supporters et encore moins sur la glorieuse incertitude du sport, c'est à eux qu'il appartient de réussir une révolution qui consisterait à maintenir le cap en dépit d'une "saison II" peu ou prou ratée. Pour cela, ils doivent tirer les leçons de leurs premiers échecs pour ne pas y succomber prématurément. C'est le moment de le faire car il sera ensuite trop tard. On a de bonnes raisons de penser que Vahid Halilhodzic et Francis Graille ont les moyens d'y parvenir, mieux que tous leurs prédécesseurs depuis 1998. Rendez-vous en mai, pour voir ce qu'il en est advenu... (1) "Je ne crois pas qu'un mec qu'on a encensé une année puisse devenir con du jour au lendemain (...) Je n'envisage pas du tout de continuer sans Vahid. À Paris, il faut savoir vivre avec la pression, composer avec des réseaux plus ou moins influents, ne pas être trop sensible à l'extérieur. Si les nerfs tiennent, on peut appréhender tout type de crise (...) Je crois honnêtement que nous sommes un peu plus armés que le duo Bouchet-Perrin". (2) Les fameux 34% du capital que Canal+ doit céder au duo Graille-Cayzac (un tandem qui serait paru très improbable en avril 2003, lorsque ce dernier, évincé, dénonçait Michel Denisot comme "la main armée et secrète qui agit dans l'ombre") restent virtuels à cette heure.

Réactions

  • Agora le 21/12/2004 à 10h03
    Suis je le seul à avoir été profondément choqué par les propos de Hechter à RMC info hier soir et par le léchage de bottes populiste des journalistes de cette radio qui ressemble décidément beaucoup au Café du commerce? Sans parler de Luis qui ne faisait qu'une seule chose : se placer en tant que recours.

    Pitoyable, indécent, populiste et ridicule... D'après Hechter, le seul joueur de valeur au PSG, c'est ... M'Bami... Sauf que dans l'état actuel, je ne suis pas sûr que beaucoup de clubs sont capables d'aligner une grosse somme pour un gars qui est griévement blessé et dont on ne sait pas comment il va récupérer...

  • Gabriel Fouquet le 21/12/2004 à 14h10
    lissaragay - lundi 20 décembre 2004 - 18h34
    "Si on lit la presse et si on écoute les supporters, de toute façon, tout ce que font les dirigeants est nul, et tout prête à scandale ou à dérision... Que ce soit un guignol comme Fernandez à la tête de l'équipe ou un coach un peu (!) plus sérieux comme Halilhodzic... Alors pour se faire un jugement, il faut faire en sorte de pouvoir juger sur pièces, sur de vraies pièces, pas sur des présomptions, avec l'envie de tout bazarder pour satisfaire un désir souvent malsain, toujours improductif."


    Je sais bien que la presse et les supporters sont trop exigeants et qu’il est plus difficile de diriger un club de foot, en pleine lumière, qu’une société à la raison sociale plus obscure. Il faut aussi admettre que certains dirigeants donnent souvent le bâton pour se faire battre.
    Mais je ne réclame pas le départ de Grahid.
    D’ailleurs, je n’ai rien à réclamer, je ne suis ni actionnaire, ni employé, ni même supporter du PSG.
    Et je trouve logique qu'ils finissent la saison. J’aimerais d’ailleurs que la ligue instaure un règlement qui interdise les changements d’entraîneurs en dehors de la période des transferts de l’été. Ce règlement serait probablement difficilement applicable (l’entraîneur pourrait se faire remplacer par son adjoint et être fortement incité à démissionner), mais il aiderait les présidents de club à résister à la pressions médiatique ou populaire.

    En revanche, si en juin 2005 le PSG est toujours dans la même situation, je serais ravi si le couple Graille-Hallilodzic annonçait sa démission.
    Je ne sais pas combien de temps Vivendi leur a donné pour atteindre leurs objectifs, mais à ce niveau de responsabilité, on rend normalement des comptes à sa direction ou à ses actionnaires chaque année. Et si les objectifs intermédiaires ne sont pas respectés, si les actionnaires constatent une régression inquiétante par rapport à l’exercice précédent ou doutent de la capacité des managers en place à mener à bien leur mission, dans le monde du foot-business moderne, le départ des dirigeants n’est pas illogique.
    Or, l’objectif fixé à Graille par la maison mère est la revalorisation du club, pour pouvoir se désengager financièrement en limitant un peu la moins-value comptable que l’ogre Vivendi devra probablement digérer à cette occasion.
    Il a effectivement assaini les finances, mais en prenant le risque d’un recrutement économiquement très "raisonnable" pour un club qualifié en champions league (joueurs partants remplacés par des joueurs de niveau à peu près équivalent, avec Coridon en supplément gratuit). Donc beaucoup d’instabilité de l’effectif, pour une amélioration peu évidente.
    Il n’a pas facilité la tâche de son entraîneur, dont la mission est d’installer le club dans la durée comme un participant régulier à la C1.
    Hallilodzic y est parvenu l’année dernière in fine, un peu miraculeusement après un démarrage poussif et à la surprise générale y compris du staff et des joueurs parisiens. Il semble mal parti cette année et a fait un retour raté sur la scène européenne. La caractéristique commune aux deux saisons est une tactique très restrictive, surtout pour une équipe qui doit finir chaque saison dans les qualifiés pour l’Europe, donc supposée être un peu dominatrice dans le championnat national. Notons aussi que, même sous contrainte budgétaire, Vahid a choisi ses joueurs, luxe dont ne bénéficient pas tous les entraîneurs en France (cf Anigo).
    En plus des résultats sportifs, la revalorisation du club passe par une bonne image dans les médias, afin de rendre ce club attractif pour un éventuel repreneur. De ce point de vue, avec l’épisode du départ de Fiorèse dont aucun acteur n’est sorti grandi, les envies de départ de M’Bami, les incompréhensions de Cana sur les consignes contradictoires de son entraîneur et autres querelles internes, les (rares) déclarations de coach Vahid qui doute publiquement des qualités de ses joueurs et a régulièrement "honte" des prestations de son équipe mais soutient toujours vouloir donner une belle image du PSG dont le public est admirable s’il est bien obéissant, la risible recherche de taupes dans le vestiaire, les conflits avec les arbitres, les supporters et la presse, les expulsions à répétitions, quelques incidents au Parc et ailleurs, on peut douter des capacités des dirigeants à maîtriser la communication du club à et valoriser la marque PSG. Ca ne favorise pas l’augmentation des ressources externes (merchandising, etc…). Heureusement que le public est globalement fidèle au Parc et à son équipe et que le PSG reste un sujet vendeur dans les médias, sinon on voit mal comment un investisseur pourrait être intéressé, hormis Francis Graille s’il en a les moyens.
    Ou Hechter, le pire étant toujours à redouter. Mais réussir une OPA hostile sera compliqué tant que le gouvernement n’aura pas cédé à tous les caprices d’Aulas et ses comparses qui rêvent de voir leurs clubs côtés en bourse. Et comme il n’a pas l’air très amical…

    Si le bilan est meilleur en fin de saison qu’à la trêve, ou si le board de Vivendi pense qu’il faut continuer à faire confiance au duo en place, qu’ils travaillent sur le long terme et ne seront évalués que dans quelques années, ils resteront.
    Ils sont certainement pétris de qualités, mais ils ont bien aussi quelques défauts, et je resterai sceptique sur leurs capacités respectives et leur conception du foot. Je ne vais pas pour autant souhaiter leur départ juste "par envie de tout bazarder pour satisfaire un désir souvent malsain, toujours improductif".
    De même, si on considère qu’ils sont les meilleurs à leurs postes, je ne vois effectivement pas l’intérêt pour le PSG de se priver de leur présence.
    Mais les dirigeants de Vivendi ne semblent pas encore complètement convaincus d’avoir choisi le binôme idéal. Et, je reste persuadé qu’ils ne sont pas irremplaçables et que le club survivrait à leur départ.

    Concernant le temps que tu demandes d’accorder aux dirigeants actuels, la comparaison avec Aulas à Lyon ne me semble pas juste : Graille a été choisi par Vivendi qui lui a donné une mission qui pourrait devenir très lucrative. Il n’a jamais affiché l’ambition de rester sur le long terme au PSG, il vise plutôt un retour sur investissement assez rapide, alors qu’Aulas est en poste depuis 17 ans. De plus, on lui a confié la direction d’un club de L1, club d’une capitale de renommée mondiale avec un large public fidélisé depuis longtemps, bénéficiant encore de l’aura d’un palmarès assez fourni lors de la décennie précédente et de l’assise financière d’une maison mère de dimension multinationale. Ce n’était pas le cas pour Aulas qui s’était d’emblée investi personnellement et financièrement dans un OL moribond, et dont la tâche, plus conséquente mais moins exposée publiquement et médiatiquement au départ, nécessitait plus de temps, avec en corollaire, une moindre pression à supporter.
    Hallilodzic et Graille sont des professionnels aguerris, conscients que leurs réussites professionnelles peuvent être remises en cause chaque année, et ils assument pleinement le fait d’évoluer dans le foot-wall street actuel, dont ils connaissent les règles et les usages. Je doute d’ailleurs de leur capacité à démissionner un jour, sauf dans l’espoir d’intégrer un club plus attractif à leurs yeux. J’espère me tromper et qu’ils le feront si la crise actuelle, réelle ou exagérée par des médias malveillants, se transforme en dépression chronique. Ca me clouerait le bec et m’apprendrait à ne plus faire de procès d’intentions sur le forum des CdF, mais j’aurais au moins l’espoir de voir arriver Le Guen et Denisot… ou Bianchi et Raï,….. ou Wenger et Richard Branson, …..ou Platini et Bill Gates…mais je m’égare, il faut que je calme un peu sur les substances euphorisantes !

    Ceci n’est que mon point de vue, tu peux penser au contraire que le meilleur est à venir, que Grahid est sur la bonne voie, et qu’il est urgent d’attendre. On a tous des préjugés, favorables ou négatifs, sur les divers protagonistes du grand feuilleton de la L1, je ne prétendrai pas que les miens sont plus pertinents que les tiens : Si j’ai toujours pensé que Raï était un grand joueur et un seigneur, même quand il peinait à Paris, j’étais moins perspicace quand j’estimais, il y a une dizaine d’années, que parmi les jeunes espoirs rennais, André était plus prometteur que Wiltord !
    On peut penser ce qu’ont veut des personnalités d’Aulas ou Roux, mais ils forcent le respect par leur constance dans les résultats ( ça fait quand même six années consécutives que Lyon finit sur le podium , et l’ensemble de la carrière de Roux est assez exceptionnel).
    Pour d’autres, on ne tient pas vraiment à vérifier si la situation peut encore s’aggraver à plus long terme si on les laisse poursuivre leur œuvre (remember Biétry, Perpère, Fernandez, etc... pour ne citer que des parisiens, mais le PSG n’a pas l’exclusivité des échecs répétés).

    Désolé d’avoir été un peu long, mais je n’ai pas voulu me contenter d’un lapidaire "cassez vous", je pense que grahid mérite mieux que ça !

  • Jamel Attal le 21/12/2004 à 14h42
    >> Gabriel
    Je ne vais pas répondre point par point (j'ai du taf ;-) mais juste réagir à deux petites choses.

    Quand tu fixes une échéance annuelle pour que les dirigeants rendent des comptes, je trouve que c'est justement là le problème : ce n'est pas sur ce type de durée qu'on devrait les juger, puisque tout le monde conviendra qu'on ne construit pas une équipe sur une année, ni même sur deux...
    D'ailleurs, il y a implicitement autre chose dans cet impératif que tu définis : on oublie l'année (la saison) d'avant. Imaginons que le PSG finisse 5e sans gagner de coupe, le bilan sur deux saisons ne sera pas lamentable. Si on veux espérer une "saison 3" en progrès par rapport aux deux précédente, il ne faut pas changer l'équipe dirigeante .

    Je note aussi qu'en période de crise, n'importe solution apparaît meilleure. Tu dis rêver de Denisot et Le Guen, mais Denisot a été considéré comme le dernier des Guignols durant son mandat, et les "Denisot démission" n'avaient pas manqué au Parc durant son ère... Malgré des résultats qui apparaissent extraordinaires aujourd'hui (cf. la dernière saison de Denize avec un doublé dans les coupes, mais tout le monde était ravi de le voir partir).
    Quant à Le Guen, je me souviens qu'il n'y a pas si longtemps, à Lyon, il était souvent considéré comme un médiocre. Alors, imagine à Paris si les résultats ne suivent pas immédiatement!

    Enfin, quand tu évoques la non-amélioration de l'image du PSG de Grahid, il faut d'abord signaler qu'ils ne sont pas seuls responsables, les supporters et les journalistes ayant largement contribué à créer ou grossir les problèmes (c'est la couleur locale PSG). Ensuite, les incidents que tu cites (Fiorèse, Cana, MBami...) apparaîtront comme des péripéties sans grand intérêt avec le recul de quelques mois, à plus forte raison si la saison (ou la suivante ;-) s'achève sur un bilan plus flatteur. Tout ça pour dire que ces éléments ne constituent vraiment pas le fond du problème.

    Le fond du problème, à mon avis, c'est qu'il est très difficile de manager un club de foot aujourd'hui, et qu'il est quasiment impossible de manager le PSG étant donné son environnement. Raison de plus pour arrêter de jeter le bébé, l'eau du bain et la baignoire, d'arrêter de reproduire les mêmes erreurs en continuant à les prendre pour des solutions. Sinon, on finira vraiment par faire disparaître le PSG, et le risque est bien réel (pour en revenir à l'origine du débat).

  • Gabriel Fouquet le 21/12/2004 à 14h59
    Juste un détail : Je ne fixe rien, c'est Vivendi qui décide. Et j'ai précisé que j'ignorais tout de leur méthode d'évaluation du travail accompli par Graille, j'ai donc envisagé plusieurs solutions (bilans intermédiaires ou seulement à long terme).

    Je ne suis pas membre du fan club de Denisot, et je ne me prosterne pas devant Le Guen. Mais j'ai toujours trouvé cohérentes leurs façons de travailler.

    Mais ce sont des impressions très subjectives, des préjugés contestables, et je comprends parfaitement tes arguments.

  • houbahouba le 21/12/2004 à 16h44
    Quoiqu'on pense des mérites des clubs qui connaissent réussite sportive et/ou financière, l'OM et PSG attireront toujours plus de lumière, de passion, d'excès, de taupes, de Vahid et d'Anigo que les autres !

    PSG a tout faux cette année !

    Une saison sportive qui sera un échec car pour un club de cette envergure (financière ou médiatique) il n'y a pas d'autre possibilité que de jouer le titre quel que soit son effectif, son entraîneur, son président.

    Une image médiatique ternie par les excès de son coach qui cultive presque la paranoïa, qui dit assumer tout mais surtout sans faire son autocritique, qui a recruté lui-même certains joueurs qu'il écarte (Ljuboja) ou qui ne sont pas au niveau (Boskovic).

    Une fracture (pas celle de M'Bami) avec ses supporteurs dont les raisons m'échappent….

    Je note d'ailleurs que la tendance actuelle, de la part de bon nombre de fans (Nantes, Marseille, Paris, Bordeaux), est de demander la démission des dirigeants qui doivent porter tous les chapeaux.

    J'avoue ne pas comprendre quel intérêt ont les supporteurs du PSG a réclamer le départ de Graille.

    Il me semble que ce conflit reflète assez le degré d'irresponsabilité demandé par les associations et leurs membres : on veut pouvoir faire ce que l'on veut dans "notre" stade et ne subir aucune sanction !

    Il me semble que ce conflit dépasse largement la frange extrémiste de Boulogne !

    Bien sûr, le Parc n'est pas un coupe-gorge mais les ultras parisiens ont l'air de se plaire dans leur rôle de voyous puisqu'on ne peut pas dire qu'ils ont un comportement qui engendre la sympathie….même s'il faut reconnaître leur soutien quasi indéfectible.

    Stop !! Stop !! Que ceux qui pensent que je juge sans connaître se taisent : je suis abonné depuis plusieurs saisons et je ne vais pas au stade une fois de temps en temps dans des loges luxueuses où le champ' coule à flots !

    Bref ! Pour revenir à l'article et pour résumer ma pensée confuse :

    1. Graille a raison de ne pas céder face à la colère des supporteurs qui ne savent réclamer que départ et démission,

    2. Vahid aime à rappeler qu'il a des diplômes de psychologie, de management, d'entraîneur et qu'il donne parfois l'impression de ne dominer aucun de ces domaines
    3. La crise est inéluctable dans un club comme PSG ou l'OM, il faut juste essayer de la maîtriser chaque saison…

  • antigone le 21/12/2004 à 17h45
    Gabifouk>>

    Méheut a donné a Graille un triple objectif sur 3 ans, quand il l'a nommé : financier, sportif & médiatique.

    Le premier est plutôt pas mal géré. J'ai cru comprendre que le PSG repasserait probablement à l'équilibre dès cette année, avec un an d'avance, donc. Quelques transferts sont hâtivement qualifiés de ratés. On verra combien Ljuboja, M'Bami ou Armand, par exemple, seront revendus. Quant à l'investissement Pauleta, il est déjà rentabilisé. Graille a par ailleurs modernisé le club, avec tout ce que celà comporte de saloperies marketing paraît-il cruciales, plus des abonnements légèrement en hausse.

    Sportivement, le première titre remporté depuis 6 ans est paradoxalement peut-être arrivé trop tôt pour la nouvelle direction, dont on comprendrait mal qu'elle ne fasse pas aussi bien cette année. Or, encore une fois, la construction est sensée se faire sur 3 ans, à partir d'une situation catastrophique. Si le fiasco de la Champions League n'était pas prévisible, on ne peut pas vraiment dire qu'il ait été immérité. L'Europe ça s'apprend, et il aurait été beaucoup plus bénéfique de commencer avec l'UEFA.

    Médiatiquement, après avoir paru rompre avec les années Fernandez, le Cirque PSG s'est remis en branle, avec Vahid, Fiorèse, La Taupe, Le Parisien, RMC, et la bronca des virages. Au milieu de la tempête, je trouve le comportement de Graille plutôt bon par rapport aux instances (cf l'épisode PSG/OL, et le non-appel suite à la sanction d'Halilhodzic). Mais par rapport à la "base", notre Aulas light manque assurément d'un peu de la souplesse. D'autant que les supporters demandent avant tout de la considération, ce qui ne fait a priori pas trop mal au portefeuille.

    S'il n'est pas déjà trop tard et que tout le monde y met de la bonne volonté (voeu pieux, oui, je sais), je ne vois pas pourquoi ce club ne réussirait pas sa mutation.

    Et oui, je veux voir Grahid oeuvrer sur 3 ans.

    Et surtout pas un énième ringard à la tête du club, cet Hechter qui veut "rendre le PSG aux Parisiens", en taxant à mi-mots Graille de plouc.

    Quand on regarde ses collections de fringues, c'est plutôt un compliment.






  • antigone le 21/12/2004 à 17h52
    J'ajoute que, quand bien même il ne s'inscrit pas que dans la morale, le combat de Graille pour nettoyer les ordures qui jonchent ça et là le Parc des Princes, a tout mon respect.

    Ca fait trop longtemps que je rêve de ne plus entendre/voir/sentir ces flots de haine putride.

    Pour moi, c'est beaucoup plus important qu'un titre.


  • Gabriel Fouquet le 21/12/2004 à 18h16
    >> Antigone

    Je ne suis pas vraiment surpris par ton analyse, et comme pour lissaragay, je n'y vois rien à redire.
    On fait les mêmes constats objectifs, mais on en tire des conclusions différentes, beaucoup plus subjectives.
    On verra bien comment l'année se termine, et comment Vivendi jugera le bilan de l'an II de l'ère Grahid..
    J'espère juste qu'Hechter n'appaîtra pas à leurs yeux comme une solution alternative.

    Je trouve quand même le PSG de Grahid triste à mourir, mais mon opinion personnelle est d'autant moins intéressante que je ne suis pas un vrai supporter du kloube.

  • antigone le 21/12/2004 à 18h36
    C'est effectivement une différence entre nous, Gabriel.

    Tu es un esthète, et voudrais voir du beau jeu.

    Moi je supporte, et voudrais voir mon club se reconstruire sainement. A ce titre, je pense que Grahid est ce qui est arrivé de mieux au PSG depuis fort longtemps, et j'aimerais les voir oeuvrer un peu plus.

    Mais c'est loin d'être de la ferveur. Si Vahid retourne s'enfermer dans sa tour d'ivoire et que Graille n'est pas capable de faire venir des investisseurs dans le club, il sera temps de changer d'optique.

    Concernant Hechter, je crois que je n'avais jamais lu de communiqué officiel aussi cinglant pour parler d'un éventuel repreneur. Aucune chance que C+ ne lui lâche quoi que ce soit.

  • El mallorquin le 21/12/2004 à 21h02
    oui, et le "le psg aux parisiens" de hechter, ça vous fait pas penser au bon vieux refrain racoleuro-racisto-nauséabond de "notre" vieille connaissance borgne... et ses adeptes de boulogne...
    Sinon, je crois que bcp de choses ont déjà été dites, Vahid doit encore faire ses preuves et ne pas s'emmurer dans ses défauts (après metz, pourquoi a-t-il dit qu'il n'y avait pas eu de désirs exprimés par les joueurs et qu'il les avait écoutés, au lieu de dire que c'est lui le chef? Tu peux être chef et savoir écouter !), Graille est sympa mais devrait ouvrir le dialogue, ou au moins l'accepter...
    Bon, le match commence :-). Je termine en vitesse. Je pense comme vous (la plupart) que Grahid sont une bonne chose, surtout Graille qui a l'air d'être un type assez sain, puisque Vahid, même si je pense qu'il a des qualités et qu'il peut réussir, semble un peu trop imprévisible. Comme je l'ai déjà dit, un club se construit dans la durée, et dans la durée, il y a toujours des mauvaises passes. j'espère juste que l'équipe va continuer sur sa lancée des 2 derniers matchs jusqu'en fin de saison, la terminer dans les 5 premiers et gagner une coupe. Cela serait très positif puisque cela permettrait de rester sur une dynamique de réussite, certes décevante à côté d'une qualif et d'un bon parcours en LDC, mais indiscutable au vu des dernières années. Et si Grahid peut ainsi s'installer, cela nous permettra d'avoir à nous confronter à ça : "je (luis) reviendrai au PSg dans 4-5 ans, après avoir réfléchi".

La revue des Cahiers du football