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PSG, les maux de la fin

Ce n'est pas une impression: en Ligue des champions, le PSG craque plus souvent que les autres dans le dernier quart d'heure. Confirmation et comparaisons en chiffres. 

Auteur : Frédéric Scarbonchi le 24 Sept 2018

 

 

Lorsque Kylian Mbappé rate son dribble à une trentaine de mètres des buts d’Areola, le temps s’arrête pour le supporter parisien lors de Liverpool-PSG. Puis, lorsque Firmino parvient à tromper le portier parisien, un air de déjà-vu tiraille tous les fans.

 

Des fantômes de la Remontada, en passant par les dix dernières minutes du match à Madrid la saison dernière, ou le tibia de Demba Ba sous l’ère de Laurent Blanc, le Paris Saint-Germain a habitué les observateurs à des fins de match cauchemardesques.

 

 

 

Un but sur trois dans le dernier quart d'heure

Simple coïncidence ou mauvaise habitude de l’équipe de Nasser Al-Khelaïfi? Depuis son retour en C1 en 2012, le PSG a concédé pas moins de 20 buts dans le dernier quart d’heure [1], soit 32% des 63 buts encaissés en 56 matches. Plus grave, hormis contre le Dynamo Kiev en 2012 et Bâle en 2015, tous ces buts sont concédés lors de matchs décisifs: soit éliminatoires, soit face à l’autre tête d’affiche du groupe.

 

En clair, lors de ces 33 matchs couperets, Paris a encaissé 52 buts, dont 18 après la 75e minute, soit 35%. Plus d’un tiers sur un temps de jeu effectif de seulement 16,7%.

 

 

 

 

On note que le mal parisien pourrait même se situer dans les deux mi-temps, le dernier quart d’heure de la première période arrivant en deuxième position des tranches de match durant lesquelles le PSG devient perméable.

 

 

Le Real et la Juve, forts jusqu'au bout

Certes, les dernières minutes d’une rencontre sont souvent les plus prolifiques, surtout à ce niveau d’intensité. Selon une étude de 2014, 21 à 25% des buts sont inscrits durant l'ultime quart d'heure (on a par exemple relevé 24% lors de la Ligue 1 2016/17). La fatigue, la déshydratation et donc l'amoindrissement des capacités cognitives.

 

 

 

 

Pourtant, le Real Madrid et la Juve, qui ont trusté la plupart des dernières finales de la compétition, ne concèdent quant à eux que 18% et 20% de leurs buts après la 75e minute. Le FC Barcelone, quant à lui, pointe à 24%.

 

Quand on compare les équipes les plus hermétiques (le Real et la Juve) avec Paris, le Bayern (30% de buts concédés après une heure quinze de jeu) ou, donc, le FC Barcelone, on est tenté d’y voir une opposition de style: quand les équipes de possession peuvent craquer sur la fin ou chercher à inscrire un nouveau but, les équipes modulables, de contre-attaque ou avec un socle défensif positionné plus bas, semblent moins enclines à laisser l’adversaire faire la différence en fin de match, ou à chercher elles-mêmes à marquer.

 

 

Un mal à soigner

L’an dernier, quand il a soulevé le trophée, le Real Madrid n’avait tout simplement concédé aucun but après la 75e minute. Dans le même temps, le PSG se faisait surprendre trois fois en deux matches par… les Madrilènes.

 

On peut aussi comparer avec une équipe dont le parcours en C1 a été similaire à celui du PSG depuis deux ans: le chemin du FC Porto s'est lui aussi arrêté en huitièmes de finales. Sur ces deux saisons, en un même nombre de matches (16), le FC Porto et le PSG ont encaissé à peu près le même nombre de buts (21 contre 22). En revanche, les Portugais sont beaucoup moins fragiles défensivement au cours du dernier quart d'heure.

 

 

 

 

Paradoxe: offensivement, le PSG sait aussi débloquer des situations en fin de match, inscrivant à peu près un quart de ses buts à ce moment de la rencontre. C’est mieux que les Madrilènes ou les Turinois, mais ça ne permet pas de compenser la fragilité déconcertante des ultimes minutes parisiennes.

 

Il y aurait donc, chez les Parisiens, un mal à soigner de ce côté-là. Résulte-t-il du fait de ne pas être habitué à des matches aussi rythmés en Ligue 1, où le PSG peut souvent gérer son avance sans paniquer, ou bien d'une tendance au fléchissement mental? Thomas Tuchel devra trouver la solution. Sinon, à San Paolo, il se peut que le dernier quart d’heure soit encore navrant pour les supporters de la capitale.

 


[1] Afin d’inclure les buts tardifs, ceux inscrits en prolongations sont également comptabilisés – ce n'est cependant le cas que d'un seul concernant le PSG (contre Chelsea, en 2015).

Réactions

  • Sens de la dérision le 24/09/2018 à 11h40
    Mettre autant de pognon pour se retrouver au niveau du FC Porto, c'est moche.

  • Valbuena Jacta Est le 25/09/2018 à 17h32
    Intéressant tout ça !

    Ceci dit, ça fait un moment que je me dis que ce serait chouette d'écrire un petit truc sur les "statistiques". On présente surtout des choses descriptives en général. En deux lignes de code, on peut tenter de voir si les chiffres évoqués sont vraiment si différents que ça.

    Sans rentrer dans trop de détails, on peut "confirmer" la tendance de répartition de buts non uniforme sur l'ensemble du match (encore que, on pourrait comparer à la moyenne de tout le monde).

    Et si l'on se concentre sur le dernier graphique 1-75min/dernier quart d'heure & Porto/Paris, on pourrait montrer que la différence entre les deux équipes n'est pas forcément significative.

    Pour caricaturer, on voit bien que si Paris a une répartition de buts 14/8 et qu'une équipe hypothétique B a une répartition 13/9, on ne va pas clamer qu'elles sont si différentes entre elles.
    Un petit coup de (tests) stats permet de proposer à partir de "quand" les chiffres diffèrent vraiment les uns des autres.

    [fin du message ennuyeux]

La revue des Cahiers du football