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PSG-City : De Bruyne, quatre buts et tant d'erreurs...

Matchbox – Le PSG a livré une partie très moyenne face à un adversaire limité à bien des postes. C'est pourtant lui, tenu en échec 2-2, qui se trouve en position inconfortable après quatre-vingt-dix minutes qui soulèvent quelques questions.

Auteur : Christophe Kuchly le 7 Avr 2016

 

 

Il est finalement assez logique que, dans un match rempli d’approximations en tout genre, ce soient elles qui décident du score, plus que la tactique ou tout autre chose. Assez pénible à suivre pour les téléspectateurs, sauf sans doute ceux qui ont rapidement pris le parti d’en rire, ce match permet aux deux équipes d’y croire pour le retour. À défaut, pour l’instant, de les conforter dans leur idée qu’elles peuvent aller au bout. Mais ça, ce sera pour plus tard.

 

 

 

 

La nalyse

Comment se créer une occasion

Les faits. Un penalty obtenu par Paris après une sortie Vercoutre de Joe Hart et un contrôle raté de Bacary Sagna. Un face à face gâché par Zlatan Ibrahimovic après une montée de Nicolas Otamendi non compensée dans l’axe et une ouverture interceptée. Une passe de Blaise Matuidi hors tempo qui, Maxwell étant monté, aboutit sur un but de Kevin de Bruyne. Une relancée contrée aussi ridicule que la réalisation TV pour l’égalisation. L’espoir né d’un deuxième but parisien sur coup de pied arrêté à peu près normal – si on oublie le raté d’Otamendi sur l’action qui le précède et qui entraîne le quasi csc de Mangala –, tué peu après par le billard Serge Aurier-Thiago Silva qui permet à Fernandinho de marquer.

 

Hormis la tête d’Ibrahimovic sur la barre, aucune occasion très nette ne sera venue d’un mouvement construit sans qu’à un moment l’adversaire ne vienne faire n’importe quoi. Le football est un jeu qui récompense les rares buts, qu’ils aient été amenés par des réussites personnelles ou des erreurs adverses. Le seul souci, c’est que le travail d’un entraîneur est de créer un édifice capable de se procurer des occasions de manière autonome, par la construction – jeu de position – ou la destruction de l’adversaire – pressing. Mercredi soir, l’équipe de possession n’a pas créé grand-chose quand elle avait le ballon, une situation dominante qu’elle vit chaque semaine depuis plusieurs années, et face à elle, l’équipe dominée n’a pas offert de pressing. Si c’était du tennis, on dirait que ce match fut rempli de fautes directes. La situation du PSG a cela d’injuste que sa saison se joue sur quelques rencontres. Avoir montré aussi peu dans l’un de ces moments qui compte beaucoup plus que les autres est un problème.

 

 

 

 

Comment assurer sa domination

Si Paris a eu le ballon, c’est un peu parce que Manchester City ne lui a pas contesté la possession. Mais, avec Fernando et Fernandinho devant Mangala et Otamendi et De Bruyne qui naviguait souvent entre les lignes en rôdeur, l’axe n’avait de toute façon pas les moyens de mettre durablement le pied sur le ballon. Et ce même si David Silva, à la grande surprise de Laurent Blanc qui a avoué après la rencontre avoir titularisé Aurier pour profiter des espaces dans son dos, s’est recentré plutôt que de jouer ailier gauche. Mais l’absence de Marco Verratti pèse beaucoup: Thiago Motta a certes fait de bonnes choses mais il câline moins le ballon que son compatriote et manque de plus en plus de régularité avec l'âge. Surtout, Rabiot et Matuidi, les deux autres éléments du triangle, ne sont pas à son niveau. D’où une possession très basse, illustrée par les 106 ballons touchés par Thiago Silva et 98 par David Luiz, trente de plus que leur moyenne habituelle.

 

Adrien Rabiot n’a pas été dramatique non plus. Le problème, c’est que l’édifice est (volontairement) déséquilibré par le positionnement très haut de Matuidi. Quand il est utilisé en projection derrière deux tauliers, ses lacunes techniques dans les petits espaces sont moins visibles et on peut alors admirer une qualité de centre pas mauvaise, couplée à un sens du but honorable. Sauf que ces deux qualités ne se voient pas toujours (on ne reviendra pas sur ce qui aurait dû être une passe décisive pour Edinson Cavani), et qu’il y a toujours une part d’incertitude dans l’exécution de gestes qui semblent parfois réussis par hasard. Depuis un an et demi, Blaise joue honnêtement au poste où Paul Pogba brille et où Angel Di Maria étincelait à la fin de son aventure madrilène. Pourquoi cette comparaison? Parce qu’occuper la zone d’un meneur excentré demande des qualités loin de celles qui ont fait de lui un élément important du club. Et si Paris a dominé, les chiffres de la première période (deux ballons récupérés par le binôme Rabiot-Matuidi et dix-neuf perdus alors que Di Maria était bon dernier en balles touchées) montrent qu’il y a encore une grosse marge de progression.

 

 

 

 

Comment gagner la Ligue des champions

Tout est loin d’être sombre pour les Parisiens, qui l’emporteraient sans doute plus souvent que les Citizens si on pouvait rejouer les matches comme on relance des dés. Et qui ont largement les moyens de battre au retour une équipe profondément moyenne dans sa configuration actuelle. C’est-à-dire avec une défense composée de deux latéraux limités et deux défenseurs centraux dans le même registre d’agression (on ne vantera d’ailleurs jamais assez le rôle de Mustafi dans la saison ahurissante d’Otamendi en 2014/15, restant en libéro quand l’Argentin sortait prendre le ballon dans les pieds de tout le monde), avec en Fernando un numéro 6 facile à submerger. Bon courage d’ailleurs à Pep Guardiola pour jouer la possession en partant d’un tel panier et convaincre des joueurs de ballon de venir dans cette galère.

 

Mais City a aussi quelques joueurs exceptionnels devant, à commencer par De Bruyne, qui aurait d’ailleurs pu faire encore plus mal si ses partenaires l’avaient servi à chaque fois qu’il était libre en position de numéro 10. Dominer une équipe coupée en deux est logique, être autant en danger quand celle-ci ne propose pas grand-chose et que son attaquant n’a rien à se mettre sous la dent, c’est plus embêtant. Parce qu’au-delà de la différence de niveau avec les matches de la veille, ce qui veut tout et rien dire, les Parisiens vont forcément affronter un bloc solide s’ils passent ce tour. Et Wolfsbourg a montré qu’une équipe de contre peut sanctionner rapidement celui qui fait le jeu mais ne le fait pas assez bien. Maxwell, immortel et dangereux en deuxième période quand il a joué à la hauteur de Matuidi, illustre les qualités indéniables de l’ensemble. Mais soit la dépendance à Verratti est trop grande, soit pressing et transition défensive sont encore trop frêles. On passe rarement le cap sans maîtrise, et la C1 n’est pas la L1...

 

 

 

Les observations en vrac

• C'est dans ces moments-là qu'on se dit qu'être champion en mars c'est pas forcément le meilleur moyen de garder tout le monde sous pression. Surtout que c'est apparemment le niveau du championnat qui avait incité De Bruyne à ne pas venir à Paris. 

 

• Rater un but en quart de finale de Ligue des champions pour montrer un énième ralenti du but. Le réalisateur aussi est passé à côté de son sujet

 

• En voyant les défenses, composées de trois Brésiliens d'un côté et trois Français de l'autre, Didier Deschamps et Dunga n'ont pas dû être pressés d'arriver à l'Euro et à la Copa America. 

 

Technique originale de Joe Hart mais très efficace: passer trente secondes derrière le but puis faire un grand sourire au tireur de penalty quand il entame sa course d'élan. 

 

Le sorcier Blanc est loin d'avoir pris le dessus sur l'ingénieur Pellegrini. 

 

Voilà pourquoi, même sans faire de grosse erreur, Blaise Matuidi peut être un frein quand il joue trop haut. 

 

• On a quand même hâte de voir ce que David Silva peut faire sous les ordres de Guardiola

 

 

 

 

Les images du match

 

 

 

 

 

Réactions

  • magnus le 07/04/2016 à 09h52
    "Et ce même si David Silva, à la grande surprise de Laurent Blanc qui a avoué après la rencontre avoir titularisé Aurier pour profiter des espaces dans son dos, s’est recentré plutôt que de jouer ailier gauche."

    Une "grande surprise", carrément? Parce que David Silva qui se recentre même quand il est aligné théoriquement sur un côté, c'est pas non plus une nouveauté. Et encore moins aujourd'hui, vu qu'il n'a plus l'explosivité de ses débuts.

  • Une2s le 07/04/2016 à 10h18
    Je e trouve que les réseaux sociaux assassinent Matuidi alors qu'on lui demande d'occuper une fonction qui ne devrait pas être la sienne, comme le souligne l'article. Sans la maîtrise d'un Verratti ou d'un Pastore, il apporte moins de verticalité

  • Khalil Gibran le 07/04/2016 à 10h38
    Le "grande surprise" est, je pense, un petit tacle pour Laurent Blanc, qui a justifié la titularisation d'Aurier avec la titularisation de Silva à ce poste. Alors qu'a priori, Silva titulaire à gauche ce n'est pas vraiment quelque chose de rare côté City, ni même le fait que Silva se recentre régulièrement et n'est pas vraiment un ailier. Enfin c'est ainsi que je l'ai interprété. Mais j'ai p'tet surinterprété.

  • Metzallica le 07/04/2016 à 12h00
    Je ne comprends pas le titre.
    A moins qu'il n'y ait pas de vanne pour une fois?

  • beltramaxi le 07/04/2016 à 12h48
    • Voilà pourquoi, même sans faire de grosse erreur, Blaise Matuidi peut être un frein quand il joue trop haut.
    ---------------------------
    Difficile de défendre Matuidi sur son match d'hier mais là le tweet est pitoyable. Avant de recevoir le ballon il se retourne vers sa gauche pour lire le jeu : pas un appel et la présence de l'arbitre qui peut l'induire en erreur. Son contrôle n'est pas foiré, il le fait juste pour se retourner vers une possibilité mais là encore, son partenaire n'est pas dans le sens du jeu.

  • gurney le 07/04/2016 à 13h22
    "pitoyable", le mot est fort. Je suis le premier fan de Blaise, mais je vois pas en quoi l'arbitre le gène dans son contrôle qui l'oblige quand même à faire un écart pour éviter le mancunien.
    Il tourne sa tête juste avant donc il a vu qu'il a 2 coéquipiers sur sa droite sur la même ligne et sans doute un jeu plus ouvert de ce côté là, arbitre ou pas arbitre, et au final à la fin de l'action le psg a clairement pas fait un mètre vers l'avant.


  • beltramaxi le 07/04/2016 à 13h39
    "La première touche est abominable." A mot fort, mot fort.

    Plus ouvert, tu veux dire là où on voit Cavani marcher à contre sens ?

  • Radek Bejbl le 07/04/2016 à 13h58
    Toujours plus d'exagération. Si effectivement on trouve ça normal et qu'on l'explique par l'arbitre ou l'absence d'appel, je comprends qu'on défende Matuidi là où je le critique – et beaucoup sur Twitter, le pack "vidéo + réponses désespérées" je l'ai de manière récurrente sur mon fil. Ce sont des séquences malheureusement assez récurrentes avec lui, là où un joueur plus à l'aise à ce poste aurait accompagné le ballon vers l'avant (parce que vu qu'il a la ligne du milieu devant lui et que City ne jouait pas en bloc c'est assez facile de prendre l'info sur l'espace disponible devant lui). Quand une ligne est cassée, on ne fait pas de contrôle latéral de temporisation, c'est quand même un truc assez basique. L'attitude des partenaires vient dans un second temps.

    Comme je le dis dans l'article, Matuidi occupe un poste avancé habituellement réservé à d'excellents manieurs de ballons. La tendance dans le foot c'est faire reculer les meneurs pour contrôler le jeu plus bas, Paris fait l'inverse avec lui. Parmi les équipes encore en lice, voici ceux qui ont un rôle similaire : Kroos, Koke, Iniesta, Thiago. Et la moitié évolue un peu plus bas en position moyenne par rapport à l'ensemble (j'ai volontairement mis Matuidi à côté de Cavani sur la compo). Je vois énormément de matches de ces joueurs, la différence de qualité dans la première touche de balle et la vision du jeu est énorme. On peut penser que j'exagère ou n'y connais rien mais pour moi, dans une équipe de possession, Matuidi n'a sa place que si les deux autres milieux sont parfaits balle au pied (Verratti et Motta au top) et qu'il les complète par son abattage et ses projections. Si les deux compères ne sont pas assez bons et qu'on doit plus l'impliquer dans les circuits de construction, ça devient de suite très incertain.

  • Safet le prophète le 07/04/2016 à 23h33
    Radek Bejbl
    aujourd'hui à 13h58

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    Je partage ta conclusion. Par contre, plus globalement, en l'absence de Verratti ( et de surcroit Pastore ), ce n'est pas Matuidi qui n'a plus sa place à mon sens mais le jeu basé sur la possession qui n'est plus adapté aux qualités des joueurs ( hormis Zlatan ).
    La vindicte contre Matuidi est tout de même effarante chez certains supporters parisiens tant le joueur a toujours eu un comportement exemplaire, un niveau moyen de prestation très élevé sur plusieurs saisons et une propension à ne pas être blessé très souvent. En faire le bouc émissaire me sidère et ils sont nombreux, les bougres, à lui cracher à la face en ce moment.
    Sont-ce les mêmes qui réclament un cholo au club ou qui parlent de valeurs bafouées par les dirigeants au fil des ans ?

  • beltramaxi le 08/04/2016 à 19h45
    Radek Bejbl
    07/04/2016 à 13h58
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    Mais tu as raison de critiquer Matuidi. Comme je l'ai déjà dit, je suis le premier à réclamer une alternative avec ADM à sa place. Seulement, c'est pas pour sanctionner Matuidi sur la foi de montages douteux ou de "Vines" à charge que n'importe quel joueur peut subir avec un peu de mauvaise foi, mais pour dégager une vraie souplesse tactique qu'on a entraperçue à un moment mais que, visiblement, Blanc n'a pas poursuivie hormis éventuellement sous la contrainte. Et là, il y avait contrainte (Verratti et Pastore out).

    J'avais d'ailleurs pointé avant City qu'il faudrait un grand ADM pour sortir de son rôle et faire le liant avec Ibravani da. Il a aussi raté son match et dans le même temps Blaise n'est jamais aussi bon qu'avec Verratti et Motta qui ne sont jamais aussi bons qu'ensemble. La défaillance était assez prévisible.

La revue des Cahiers du football