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Pourquoi Aulas doit partir

Il a fait l'OL, il risque maintenant de le défaire... Pour le bien du club, l'hyperprésident Aulas doit-il passer la main et transmettre l'héritage?
Auteur : Jérôme Latta le 11 Mai 2009

 

"Fin de règne". Observez avec quelle insistance – non dénuée de jubilation – l'expression va être employée pour baptiser l'échec de l'Olympique lyonnais dans la conquête d'un huitième titre (1). Tous ceux qui ont dû si longtemps faire allégeance au monarque et chanter ses conquêtes vont trouver là l'occasion d'une veule revanche au spectacle de sa "chute". Pour un peu, la paranoïa et surtout l'amertume de Jean-Michel Aulas s'en trouveraient justifiées: lui qui n'a jamais trouvé les louanges suffisantes va devoir supporter une atmosphère quasi festive (la fameuse "ambiance de fin de règne").

aulas_depart2.jpg


La fin du modèle lyonnais ?
Cela étant, le soulagement est tout de même compréhensible, au sein du football français. Pour ce dernier, mais aussi pour l'OL lui-même, la survenue d'une alternance est en effet un bienfait: comme nous l'avions souligné il y a déjà trois ans et demi (lire "Pourquoi l'OL doit perdre"), l'hégémonie lyonnaise menace l'équilibre compétitif de la Ligue 1, c'est-à-dire à la fois son intérêt sportif et sa rentabilité économique. Sans le suspens pour le titre qui avait prévalu avant l'ère olympienne (2), notre championnat a en effet perdu un de ses rares atouts majeurs, et l'on voit cette saison à quel point le retour, en tête de classement, des principales places fortes hexagonales ravive une excitation particulière. Il reste que si cette période de domination devait être suivie d'une déréliction sportive de l'OL, on assisterait à un nouveau gâchis national.

On sait que la supériorité lyonnaise en France ne s'est pas traduite par des parcours européens significatifs, sinon sous l'angle de la régularité – peu compatible avec la réalisation d'exploits (3). Jean-Michel Aulas peut bien accuser une époque qui fait la part trop belle à la logique économique que lui-même réclame de ses vœux, mais l'incapacité à dépasser le stade des quarts de finale est l'indice d'un problème philosophique plus profond, désormais patent à l'échelle française. Alors, le modèle lyonnais a-t-il atteint ses limites, et pour rester une grande puissance nationale, que doit faire un OL aujourd'hui à la croisée des chemins?


L'OL n'est plus seul
Bien sûr, l'hypothèse d'une saison creuse et d'un rebond rapide (quitte à ne plus exprimer la même domination au palmarès de la Ligue 1) est tout à fait vraisemblable, mais le trou d'air après sept sacres consécutifs risque d'être problématique au sein d'un club qui ne sait peut-être plus gérer l'échec et sort d'un cercle extrêmement vertueux. Une éventuelle absence en Ligue des champions ne serait pas rédhibitoire compte tenu des fonds propres du club, mais sur le plan sportif, le risque existe que la mécanique continue de s'enrayer, et que des défauts auparavant mineurs deviennent de réels handicaps: gestion humaine désincarnée (4), communication calamiteuse, méthodes de négociation controversées...

Les succès de l'OL n'ont pas été construits sur le seul talent – bien réel – de ses dirigeants, mais aussi dans une conjoncture particulière, très favorable. Lyon a assuré son règne au cours d'une période qui a vu les ressources, notamment celles issues des droits du championnat et de la Ligue des champions, se concentrer dans les mains d'un petit nombre de clubs. Seul en France à défaut de l'être au monde, le club a maîtrisé ses rivaux potentiels. Mais si Marseille, Paris et Bordeaux confirment leur renouveau, la concurrence sera désormais plus vive sur le marché local des joueurs, et l'OL ne pourra plus agir en acteur dominant qui s'enorgueillit de financer les autres formations tout en assurant son emprise sur elles.


une_lequipe_aulas.jpgCrise de gouvernance
Les premières places accumulées ont masqué l'absence, sans dommage jusqu'à présent, d'un réel pouvoir sportif "de terrain". Bernard Lacombe exerçant de façon quasi-occulte les prérogatives les plus importantes, on a assisté à un défilé d'entraîneurs dont les mandats se sont achevés en eau de boudin ou en queue de poisson... Obligeant aujourd'hui les dirigeants à promettre une continuité avec Claude Puel, le moins "méritant" – sur le strict plan des résultats – des techniciens en poste au cours des années 2000. Jean-Michel Aulas accorde ainsi à l'ancien Monégasque une confiance qu'il semble retirer à ses joueurs, dont il admet qu'ils ont joué un rôle direct dans le départ de ses prédécesseurs. Ce modèle de gouvernance, si singulier, a fait la démonstration de ses forces comme de ses faiblesses, et désormais de ses limites.

En bon entrepreneur, JMA doit savoir que pour survivre, il faut évoluer. Question: cet homme qui voudrait plier le monde (fiscalité, législation, organisation du foot pro...) à sa vision du monde est-il en mesure de réinventer un club qui lui est si fortement identifié? On a plutôt le sentiment qu'il risque de l'emporter dans ses névroses, tant on n'ose imaginer un Jean-Michel Aulas contraint d'affronter une perte d'influence personnelle en même temps que le déclin (même relatif) de son club.


La retraite à soixante ans
Grâce à Jean-Michel Aulas, l'Olympique lyonnais d'un formidable capital économique et sportif: il ne tient qu'à lui de le léguer comme un héritage. À soixante ans révolus en mars dernier, déçu par le retard du projet OL Land, miné par un nouvel échec en C1 et un échec nouveau en L1, il peut légitimement ressentir une certaine lassitude et le besoin de s'épargner une pression terrible en passant la main. Que ses successeurs réussissent ou échouent, il sera gagnant sur le plan de la postérité, apparaissant comme le fondateur d'un empire durable ou comme la figure de l'âge d'or. Il appartiendrait à ceux-ci de faire fructifier ces acquis en réformant l'OL actuel pour lui faire franchir un palier, avec ce qui lui a manqué jusque-là: grain de folie, ambition résolument sportive, visage plus humain, etc. Un projet pour le moins exaltant...

Arrivé là, le lecteur l'aura compris : si les raisons qui plaident en faveur d'un départ n'ont rien d'absurde, sa probabilité est extrêmement faible. Outre qu'il faudrait des conditions permettant la vente de ses parts dans de bonnes conditions, le président lyonnais aura du mal à tirer un trait sur ce qui lui a apporté l'excitation d'une vie sous les feux de la notoriété, et lui a conféré un statut de premier plan. Et de toute façon, dans le contexte d'un football français en panne de dirigeants (lire "Le football sans tête"), on peine à trouver un candidat crédible.
Dommage. Jean-Michel Aulas risque d'user sa santé et nos nerfs encore quelques années, et peut-être de compromettre l'avenir de ce qu'il a si brillamment construit, par incapacité à se réformer lui-même. Président singulier jusqu'ici, il se replacerait alors dans les rails de ses glorieux prédécesseurs, qui ont tous péri pour avoir poussé trop loin l'exercice de leur pouvoir.


(1) Dans le but d'avoir l'air un peu moins bête que les autres en cas d'improbable retournement de situation, rappelons que l'OL peut encore, mathématiquement, être sacré.
(2) Sept champions différents en neuf saisons, de 1994 à 2002.
(3) Reims, Saint-Étienne, Bordeaux, Marseille et même Paris ont tous disputé des finales continentales – les Girondins avec une décennie de retard sur leur apogée, Paris en laissant filer bon nombre de sacres nationaux.
(4) Les témoignages d'anciens Lyonnais sont sujets à caution, mais leur accumulation est troublante.

Réactions

  • Qui me crame ce troll? le 11/05/2009 à 11h02
    Gigodanho
    lundi 11 mai 2009 - 10h23
    > Qui me crame ce troll?

    J'ai l'impression que tu répliques avec une rhétorique "c'est çui qui dit qui y est" et "D'façon c'est pire ailleurs alors bon".

    Si l'article est effectivement précoce (c'est à dire que l'avenir dira s'il se fourvoyait ou anticipait), il y a quand même de quoi interroger le modèle lyonnais – dont les limites semblent assez patentes aujourd'hui. Pour le remettre en cause, nul besoin de le comparer avec les non-modèles d'à-côté.
    -----------
    J'espère que j'amenais autre chose dans ma réponse que des "c'est çui qui dit qui y est".
    Certes le modèle est à interroger et les CDF ne manquent pas de le remarquer assez souvent. Mais, à preuve du contraire, c'est le modèle qui a le mieux fonctionné ces dix dernières années, si on considère que la réussite d'un modèle est montrée par de bons résultats sportifs, ou si on considère qu'elle est montrée par une situation financière saine. En résumé, quel est le critère pour montrer qu'un modèle est meilleur qu'un autre : faire un bon parcours en Coupe d'Europe? avoir une image de club sympa aux yeux des autres supporters?
    Bref, si on prend le premier point, les modèles qui marchent semblent être basés encore plus sur le pognon que l'OL... et sur le deuxième point, je crois qu'il y a l'histoire qui joue, plus le fait de passer aux Guignols (schématiquement). Mais je veux bien qu'on m'explique quelles sont les limites que ce modèle a atteintes et quels sont les critères pour montrer qu'un modèle est bon.

    Le problème c'est surtout que le club est en train de se réorganiser avec plus de pouvoirs à Puel et un effacement (normalement, c'est pas encore fait) de Lacombe et Aulas.

  • Portnaouac le 11/05/2009 à 11h53
    Qui me crame ce troll?
    lundi 11 mai 2009 - 11h02
    [...]
    Le problème c'est surtout que le club est en train de se réorganiser avec plus de pouvoirs à Puel et un effacement (normalement, c'est pas encore fait) de Lacombe et Aulas.

    ---------------

    Est-ce qu'il y a, fondamentalement, une si grande différence entre ce qui est supposé se mettre en place actuellement (l'effacement) et ce que préconise Jérôme Latta ?

    De mon point de vue, le principe est exactement le même et la "solution" de Jérôme Latta n'est rien d'autre que celle retenue par le club, hormis le fait qu'elle pousse le principe jusqu'à sa limite ultime.

    Et, ce me semble, le point de vue de l'auteur, c'est que JMA (comme d'autres avant lui et ailleurs) est probablement trop attaché à ce que le club représente ou a représenté pour lui, pour accepter de mettre en place les solutions qu'il a lui-même identifiées (la preuve qu'il les a identifiées, c'est l'évolution que tu évoques, l'indice sur une éventuelle difficulté aulassienne sur ce point étant lié au fait que ces évolutions ne sont encore qu'à l'état de projet) ; pour moi (qui n'ai d'ailleurs pas d'avis tranché sur ce point), c'est là-dessus que la discussion est plutôt susceptible de porter.

  • Le_footix le 11/05/2009 à 12h38
    Selon moi, la limite à laquelle l'OL s'est confrontée, c'est un effet de seuil.

    En passant du statut de "club français" à "club de dimension européenne" on s'aperçoit que ça ne marche plus de la même façon. Pour tenir ce rang il faut de fortes personnalités capables de travailler avec tout le monde, avec donc un risque accru de courir au clash entre egos. C'est ce que Aulas a découvert avec Houllier et Perrin. Il a tenté de corriger le tir en éloignant Lacombe de Claude Puel (ça c'est pour le "faut savoir s'adapter"), mais le mal était fait.

    L'OL en fait paie aujourd'hui une crise qui a commencé il y a deux ans. Conflits de recrutement, conflits de vestiaires, etc. C'est aujourd'hui que ça se paie.

    Par ailleurs sur le recrutement et la détection de joueurs l'OL n'est pas non plus au standard de ses concurrents européens et a fini par le payer au plan national. Trop de joueurs de L1 payés trop chers. N'importe quel club européen post-Bosman sait parfaitement que la rationalisation des coûts et l'optimisation des résultats passe par le recrutement des meilleurs espoirs des autres championnats, ce que Lyon n'a plus jamais fait depuis l'arrivée de Mahamadou Diarra (ou Fred).
    Acheter français c'est bien, c'est protéger l'identité, c'est du patrotisme économique presque, mais ça coûte méga cher. La Ligue 1 est un grand supermarché où le Big 3 vient faire ses courses. C'est le meilleur des championnats de seconde zone. Ils sont bourrés de fric et ça augmente terriblement les coûts. Et comme on trouve moins de joueurs à potentiel mondial qu'avant (y'a plus de Essien chez les Bastia), c'est moins rentable.

    La vérité c'est que les Français sont très hypocrites: ils réclament le 6+5 tout simplement parce qu'ils sont incapables de recruter efficacement à l'étranger. Les meilleurs espoirs argentins, yougoslaves, tchèques etc nous échappent en majorité. On recrute beaucoup, mais du second choix. Sverkos est une exception, et je suis pas sûr que ce soit un cador. Après les CdF ont d'autres raisons, mais leur voix est marginale.

    Ce recrutement qui était autrefois 80% L1 + 10% Brésil + 10% étranger, et conduit presque exclusivement par Lacombe, fait très amateur. Et ce n'est que l'an dernier que Rémi Garde a été placé aux commandes d'une ébauche de vraie cellule de recrutement.

    Paradoxalement, Lyon n'est peut-être PLUS en crise structurelle à ce jour. Si le nouveau fonctionnement du sportif sous l'égide de Puel fait ses preuves, alors on peut s'attendre à un recrutement plus rationalisé et un nouvel élan de l'équipe la saison prochaine. Ils ne commettront plus l'erreur de tout balancer sur la Ligue des Champions. On réclame à Aulas des coups de folie: c'en était un. Ils reviendront à l'objectif de base: le championnat.

    Faut pas croire que l'OM et Bordeaux sont plus vertueux que Lyon en quoi que ce soit, hein. Bordeaux peut-être, mais bon. L'OM reste de son côté un grand bazar qui fonctionne surtout au mental et à la pression populaire. Diouf est un bon manager mais un épouvantable gestionnaire. Comme dit plumitif sur OpiOM, la légende veut que n'importe qui qui entre dans son bureau ressort avec une augmentation. Pendant ce temps, les structures du club, elles, ne progressent pas du tout. Ces deux clubs ne font que vivre sur l'acquis de la Ligue des Champions, alors que l'OL va beaucoup plus loin. Et s'ils terminent leur stade et que rien n'a bougé alors du côté de Lescure ou du Vélodrome, ils prendront une avance définitive.



    Autant il y a un an j'ai pronostiqué l'OM champion cette saison, autant je mise sur un 8e titre lyonnais en 2010.

  • balashov22 le 11/05/2009 à 13h06
    Puisse Dieu (ou toute auter entité avec un quelconque pouvoir d'intervention) t'entendre, Le_footix.

    (Oui, je sais, aucune valeur ajoutée, mais c'est difficile après de telles interventions.)

  • gurney le 11/05/2009 à 13h09
    En tant que supporter lyonnais, je me demande vraiment ce qu'adviendra l'ol le jour ou Aulas partira.
    Et je pose une question ouverte aux encyclopédies du football:
    quel club qui doit autant à un seul homme à réussit à se stabiliser dans la performance aprés le départ de celui ci?


  • Qui me crame ce troll? le 11/05/2009 à 13h13
    Le footix, je ne suis pas d'accord avec toi concernant le recrutement de joueurs étrangers. Aujourd'hui les clubs anglais notamment ont une telle puissance financière qu'ils peuvent attirer de l'espoir, même sans le faire jouer. Il me semble que c'est ce qui se passe avec les joueurs africains. Les bons sont moins nombreux en France qu'il y a X années et plus présents à l'étranger. J'ai l'impression que l'Afrique était un peu le terrain de chasse des clubs de L1, mais qu'aujourd'hui tous les clubs se mettent à y prospecter. Par contre, en ce qui concerne l'Amérique du Sud, il me semble que ça fait longtemps que ceux qui s'y intéressent sont les clubs portugais, espagnols, voire italiens. Et que pour l'Europe de l'Est, c'est plus l'Allemagne qui parvient à attirer les joueurs de ces pays.

  • Le_footix le 11/05/2009 à 13h46
    Oui et vous savez pourquoi l'AmSud ou la Yougoslavie sont la chasse gardée de tel ou tel pays ? Parce qu'ils s'y sont mis avant nous. Faut pas déconner, avec les Skoblar, Stojkovic ou Susic, on avait une belle histoire là-bas. Et la règle des deux étrangers par pays s'appliquait aussi aux clubs allemands ou portugais.

    On n'a pas su se rendre attractifs. L'arrêt Bosman est tombé au pire moment pour nous: au moment où le football français était le plus fort de toute son histoire. A une époque où on pouvait recruter Marco Simone au Milan AC et Fabrizio Ravanelli à Middlesbrough. On a cru qu'on pouvait capitaliser sur des acquis récents (nos premières victoires en Coupe d'Europe) pour être dans les 2 ou 3 premiers championnats. Grave erreur. La tradition historique place l'Italie, l'Angleterre, l'Espagne et l'Allemagne au-dessus de tous les autres. Le football s'est transformé en logique de rente; cette rente est assurée en bonne part par le poids historique de chaque pays, d'où une hiérarchisation dans laquelle la France n'a forcément pas sa place.

    De plus au niveau jeu, nous sommes insignifiants. Nous n'avons ni le jeu anglais, allemand ou écossais direct et spectaculaire, ni la qualité technique de l'Espagne, du Portugal ou des Pays-Bas. Nous avons bêtement renié notre football romantico-loser à la Batteux pour adopter les principes tactiques de l'Italie... sauf que lesdits principes avaient déjà beaucoup évolué entre Trappatoni et Capello. Or on n'est pas un pays de foot. Associer une défense de fer à un manque total de gnac (sauf quand on joue contre l'OM), ça ne fait pas un football très sexy.

    Ajoutez à ça des dirigeants très médiocres ayant accumulé des erreurs de gestion gravissimes (de RLD à Biétry en passant par Bompard) et voilà où nous en sommes. La situation n'est hélas pas appelée à s'améliorer.

  • losc in translation le 11/05/2009 à 13h48
    Qu'il est bon de lire les CdF. Je me le dis notamment dans les forums, où l'on évite les "Aulas é un gro xxxx" et autres (JM)Amabilités.
    Je crois que QMCCT met le doigt sur un problème réel : contrairement aux 90's ou au début des 2000's, la L1 n'attire même plus les meilleurs joueurs africains. Disons moins qu'avant. Il est donc évident que la stratégie de recrutement de l'OL et autres grands clubs autoproclamés s'adapte à cet état de fait.
    Toutefois, je crois qu'il faut rester mesurer dans la critique, et si l'OL a été l'exemple économico-sportif du club français moderne depuis plusieurs années, il n'en devient pas le contrexemple après cette saison que l'on qualifiera de ratée. D'autant que la fin d'une hégémonie n'est pas signe de déchéance. Cf. ManU qui a archi dominé la Premier League pendant les 90's, avec 8 titres en 11 ans, en enchainant un maximum de 3 titres consécutifs. Donc Lyon peut revenir dans la course, et vite. De plus, je suis malheureusement plus dubitatif sur la capacité des OM, Girondins ou PSG à rester à ce niveau.
    Et les communiqués de JMA nous manqueraient, non ?

  • losc in translation le 11/05/2009 à 13h50
    La stratégie doit s'adapter et non s'adapte. Les gens intelligents auront rectifié d'eux-mêmes.

  • lyonnais le 11/05/2009 à 14h49
    L'OL et ses limites européennes, on en a débattu 100 fois ici même, mais l'aspect philosophique de la chose, c'est du foutage de gueule.
    Primo, on est passé à un poil du "truc".
    Deuxio, la concurrence effrénée en CL, comme les limites du foot français expliquent sans doute le fait de n'avoir pas égalé l'OM ou le PSG : faut se farcir une sacrée concurrence de nos jours.
    Et je reste persuadé que ce qu'il nous a manqué, c'est LE joueur qui tue, celui qu'on ne pouvait pas se payer, tout simplement.
    En 2004, c'était Morientes à Monaco, et le PSG et l'OM ont eu des Voeller, Klinsmann, Weah, Papin, Rai, etc...Joueurs inimaginables aujourd'hui en L1 en pleine possessions de leur moyens.
    Chez nous, c'était Elber ou Carew.
    Lorsque le foot français a été en situation économique et règlementaire de concurrencer les grands championnats; il a montré qu'il n'était pas plus nul que les autres.
    Le reste, c'est du pipeau et ça fait vendre du papier. On a plus de chance de se planter en embauchant des 2nds couteaux que des cadors.


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