Poudre aux yeux et nandrolone superstar
L'Italie alimente l'actualité des affaires, avec la suspension de deux ans d'Angelo Pagotto, contrôlé positif à la cocaïne (...)
Auteur : Jamel attal
le 29 Fev 2000
L'Italie alimente décidément l'actualité des affaires du football, avec la suspension de deux ans dont a écopé Angelo Pagotto, gardien de but de Pérouse, contrôlé positif à la cocaïne en novembre dernier (AFP). Nos voisins semblent s'engager avec beaucoup de bonne volonté dans la lutte contre le dopage, comme en attestent les affaires en cours dans le cyclisme, mais ici comme chez nous cette lutte se compromet dans de regrettables amalgames. La prise de cocaïne entre moins dans le cadre de l'amélioration des performances que dans celui d'un loisir de jeunes gens fortunés, et c'est plus un délit ou un comportement social qui est ici sanctionné, sans grand rapport avec le coaching chimique.
Moins anecdotique est l'annonce par les laboratoires du CIO de la validité des tests de dépistage de la nandrolone, après étude dans les 27 laboratoires accrédités par le CIO (AP). Cette réaffirmation fauche la moitié des arguments invoqués par de nombreux athlètes (ou plutôt par leurs avocats), concernant le "flou scientifique" supposé entourant les mesures et les analyses. Il reste l'hypothèse de plus en plus soutenue des compléments nutritionnels comportant des substances interdites non mentionnées. Les laboratoires ne l'ont pas rejetée, incitant même les autorités gouvernementales à "prendre les mesures nécessaires pour prohiber la vente et l'importation de préparations dépourvues de licence". Le feuilleton de la nandrolone continue.