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Plate couture

La FIFA sanctionne durement le Cameroun pour son maillot "une pièce"… Puma crie au scandale, mais c'est bien l'équipementier qui a transformé les Lions indomptables en dindons de la farce.
le 12 Mai 2004

 

Pour n'avoir pas respecté les règlements sur les tenues lors de la Coupe d'Afrique des nations, le Cameroun s'est vu infliger par la commission de discipline de la FIFA un retrait de six points à valoir pour les qualifications de la prochaine Coupe du monde. Placé dans un groupe déjà difficile (1), cette sanction sportive — qui s'ajoute à une amende de 200.000 francs suisses pour la fédération nationale — frappe de plein fouet des joueurs que l'on peut difficilement considérer comme responsables. La panthère et les Lions Dans cette histoire, la FIFA se donne le mauvais rôle et fait preuve au minimum d'une insigne maladresse. Sa sévérité en l'espèce contraste avec ses indulgences dans d'autres dossiers autrement plus graves. Elle tend le bâton pour se faire battre en se réclamant d'un règlement qui n'interdit pas le "délit" aussi explicitement qu'elle le prétend (2) et en ayant tardivement décidé d'invalider l'homologation initiale de la CAF (Confédération africaine de football). Quant à Sepp Blatter, il ne doit pas s'étonner que tout le monde lui fasse payer ses déclarations sur son souhait de voir les footballeuses adopter des tenues plus sexy, et plus généralement, sa capacité à émettre des idées burlesques comme la suppression du match nul. Les faits révèlent inévitablement un imbroglio administratif et réglementaire plus compliqué. En "découvrant" les tenues camerounaises lors du premier match de la CAN disputé par le Cameroun le 25 janvier, la FIFA (qui n'a pas prêté attention aux spots de pub diffusés dès décembre ni au lancement commercial du produit), adresse dès le lendemain une injonction à la fédération camerounaise pour qu'elle revienne à la panoplie conventionnelle. La Fecafoot argue alors que son équipementier ne pourra la fournir avant la fin du premier tour, et la FIFA lui consent une dérogation temporaire. Mais lors de leur quart de finale contre le Nigéria, les Lions indomptables arborent le même équipement et leurs dirigeants invoquent une nouvelle fois l'impossibilité pour Puma de leur procurer des tenues conformes en moins de deux mois (une performance très médiocre, soit dit en passant). La confédération mondiale transmet le dossier à la Commission de discipline, aux yeux de laquelle la "gravité de l'infraction" justifiera la fameuse sanction…

Épilation du maillot Mais étudions de plus près l'objet du délit. Ce maillot "une pièce" n'est pas la première tentative de Puma pour se démarquer. On se souvient en effet du maillot sans manches présenté à la veille de la Coupe du monde 2002, que le Cameroun avait finalement renoncé à utiliser à la suite des menaces de la FIFA. Autant dire que Puma est un récidiviste de la provocation… Un expert même, parce que si l'expression "une pièce" laissait imaginer une combinaison analogue à celles des sprinters, la tunique n'est pas vraiment révolutionnaire. On se demande même quel peut bien être l'intérêt de ce délire textile. Si le "haut" est moulant comme la mode l'exige, faisant saillir les pectoraux et pointer les tétons, le "bas" est bouffant et ressemble à s'y méprendre à un short normal, sans même mettre en valeur ces légendaires fessiers africains qui rendent jaloux le reste du monde (sans parler du reste). En somme, la combinaison scandaleuse n'est rien d'autre qu'un maillot cousu à un short, qui oblige les joueurs à ouvrir des fermetures éclair sur les épaules et à faire glisser l'ensemble pour satisfaire le plus élémentaire des besoins naturels. Un résultat hautement saugrenu, qui semble n'avoir pour but que de proclamer une nouveauté absurde, ou bien de préparer le terrain, avec cette "jurisprudence une pièce", à une vraie combinaison intégrale… Une combinaison gagnante Surfant sur la vague de l'indignation, l'équipementier a lancé une campagne de publicité européenne et menace d'en recourir aux tribunaux. Elle vient aussi de mettre en ligne en site dédié, sur lequel il lance un vibrant appel aux amateurs de football afin qu'ils "montrent leur mépris pour la récente décision du gouvernement du football mondial et pour envoyer le message clair que le football n'est qu'un jeu" en signant une pétition en ligne. Le football n'est qu'un jeu? La ficelle de l'innocence et de la pureté est un peu grosse venant d'un industriel très largement responsable de cette affaire, dont on peut penser qu'il l'a en grande partie préméditée et qui fait preuve d'une hypocrisie certaine lui aussi. Pour mieux se convaincre de la nature très publicitaire de la démarche, on peut souligner l'allusion très claire du slogan de la campagne, "Nothing is possible", un écho au "Everything is possible" d'Adidas, qui règne sur le marché du sport et sur celui du football en particulier, accessoirement sponsor de la FIFA. Pour exister face au géant allemand et à son challenger Nike, les outsiders doivent emprunter des chemins de traverse et profiter des moindres opportunités. Sponsoriser l'équipe olympique de Jamaïque par exemple, miser avec plus ou moins de bonheur sur des stars de second plan ou en devenir (Eto'o, Pires, Wiltord, Anelka, Buffon, Bridge, Hasselbaink, Stam, Cocu, Giuly)… Ou rebondir sur une décision des vilaines instances rétrogrades, qui ignorent tout de ce qui fait kiffer les jeunes. En définitive, si les joueurs camerounais font les frais d'une intransigeance excessive de la FIFA, ils sont aussi les otages d'une stratégie de communication douteuse, mais terriblement efficace. Car la couverture médiatique de "l'événement" assure à la marque une visibilité extraordinaire, et gratuite. Puma se serait-il risqué à de telles fantaisies avec d'autres clients, comme la squadra azzurra? Pendant ce temps, la fédération camerounaise voit ses dirigeants mis en cause dans une enquête sur des cas de corruption présumée. L'Équipe (4 mai) évoque l'interrogatoire subi par l'ex-ministre des sports — tout récemment limogé — à propos… de ses liens avec Puma. La Fecafoot a également "oublié" de transmettre sa position dans le cadre de la procédure disciplinaire sur la fameuse tenue (3). Quant à la sélection, elle s'est lourdement inclinée en Bulgarie (3-0) la semaine dernière, après avoir connu des problèmes de visa qui l'ont contrainte à arriver trois heures à peine avant la rencontre, au lieu de la veille. Le Cameroun, déjà auteur d'une CAN décevante, ferait bien de réformer autre chose que sa garde-robe. (1) Le groupe 3 de la zone Afrique comprend la Côte-d'Ivoire, l'Égypte, le Soudan, le Bénin et la Libye. Il ne désignera qu'un seul qualifié. (2) La loi 4 — Équipement des joueurs — indique en des termes légèrement surannés que "l'équipement de base de tout joueur comprend un maillot ou chemisette, des culottes (si le joueur porte des cuissards, ceux-ci doivent de la même couleur que la couleur dominante des culottes), des chaussettes, des protège-tibias, des chaussures". Une décision de l'International Board précise que "les maillots doivent être des maillots à manches". En fait, il faudrait que le Board précise que les maillots doivent être distincts des shorts… Mais il lui faudrait aussi anticiper toutes les dérives textiles que peuvent inventer les équipementier, ce qui n'est pas gagné. (3) Elle a fait appel de la décision au début du mois.

Réactions

  • marshmalowmater le 12/05/2004 à 16h12
    Franchement, un coup de ciseaux et c'était réglé cette histoire de maillot une pièce.
    J'en applle ici solennellement à tous les adversaires du Cameroun à jouer les éliminatoires de la coupe du monde en string / soutifs (2 pièces donc), quitte à encourir une sanction réparatrice.
    Sérieusement ? Ce qu'en j'en pense ?
    Primo qu'il est difficile de présupposer comme le fait l'article, qui insinue que la firme a joué la carte du conflit ouvert, des intentions de Puma. Provoc, certes, mais quand même assez insignifiante sur le plan de l'outrage. Pauvre laquais du mercantilisme international sportif que je suis, je dois bien reconnaitre que ce que fait Puma est largement plus innovant et attractif que la concurrence de Adidas par exemple....
    Secondo, carton rouge pour la FIFA, qui s'autoparodiant, se ridiculise un peu plus.

  • Arsenio Iglesias le 12/05/2004 à 16h17
    FDAF > Buffon est un joueur très connu, mais pas une star. Je dirai que c'est un joueur star chez lui, mais sans la portée mégastar de la mort (cad grosse pompe à fric) qu'ont ronaldo, -dinho, zidane, beckham etc... Cependant je suis d'ac', la formule fait un peu péjorative.

    Quand à capitaine rai, je crois qu'on peut citer librement les marques, tu n'es donc pas tenu de rajouter un d à adidas pour éviter les poursuites ;-) ; à ce sujet une histoire marrante : j'avais un collègue Syrien qui possédait une sublime contrefaçon de survet abibas (la différence entre le d et le b a du paraître minime aux chefs contrefacteurs:-D). C'est tout.

    Sinon la Fifa a du culot de reprocher la tenue des camerounais (bien que cette histoire soitune saloperie marketting) alors que le délicat Sepp avait proposé aux féminines de porter des tenues plus sexys.

  • Fils des âges farouches le 12/05/2004 à 16h30
    Arsenio > Ok, je m'étais basé sur la qualité intrinsèque footballistique et pas sur le potentiel marketing.

    Sinon pour l'ami syrien, deux hypothèses: effectivement la contrefaction volontairement erronée mais aussi la contrefaction copie conforme avec faute de frappe (je serais bien mal foutu d'écrire adidas en arabe :-) ).


  • Prince Omar le 12/05/2004 à 16h38
    He les Cdf, je trouve un peu gros d'attaquer Puma pour avoir saisi au vol un coup de pub bon marché. Vous ne feriez pas de même si vous pouviez augmenter le nombre d'abonnés? Indéniablement, ils ne pouvaient que s'indigner devant une décision aussi absurde de la part de Sepp la Blatte, et en bons commerçants ils le font d'une manière extravertie. Ce qui est juste c'est que le jeu et les joueurs sont dupes dans cette histoire pourrie. Et oui, la pureté et l'innocence c'est beau...

  • houbahouba le 12/05/2004 à 17h03
    Blatter se veut un innovateur révolutionnaire en préconisant des tenues sexy pour les joueuses et l'abolition du match nul !

    Et quand une marque innove vraiment, il devient un vieux réac' conservateur !

    en quoi la tenue des Lions Indomptables seraient contre les lois du jeu et un short-string maillot déculté moulant pour les filles seraient pour ?

    On va finir pas dénaturer le foot à force d'y ajouter du naturisme au féminin !

  • Raul de Madrid le 12/05/2004 à 18h51
    Arsenio Iglesias - mercredi 12 mai 2004 - 16h17
    "j'avais un collègue Syrien qui possédait une sublime contrefaçon de survet abibas (la différence entre le d et le b a du paraître minime aux chefs contrefacteurs:-D). C'est tout."
    Moi,j'ai vu un super short Poulet Sport avec un magnifique galinacée sur l'étiquette.

    Apparemment, la FIFA préfère sanctionner durement une dérive vestimentaire qu'un belle tricherie du style de la chute d'un Rivaldo en coupe du monde contre les turcs.

  • garavou le 13/05/2004 à 02h55
    plate couture!!!! moi qui pensais que c'etait uun article sur la victoire bordelaise de Mardi (victoire a pate couture sur les parisiens:)

  • marshmalowmater le 13/05/2004 à 11h11
    Dans l'Equipe d'aujourd'hui, je lis l'article sobrement intitulé :"Pas de pitié pour la Cameroun" (ce qui, vous l'aurez noté, laisse une entière liberté aux Cahiers pour tenter des titres tels que "Pas de quartiers pour les Lions", d'une autre tenue vous en conviendrez)
    En gros cet article fait ressortir l'idée d'une responsabilité partagée, pointant le doigt notamment sur atermoiements de la fédération camerounaise, absente à ola première instance, dans sa défense.
    Reste la possibilité pour le Cameroun de saisir le TAS (Tribunal d'arbitrage du sport), indépendant de la FIFA.
    On apprend aussi que la commission de discipline de la FIFA est selon Blatter une commission indépendante dans laquelle il "n'intervient pas et n'a pas à intervenir".
    Manque toujours des références, des précédents pour se faire une idée plus pointue sur l question et le fonctionnemet de cette fameuse commission de discipline. Faute de quoi je pourrai toujours conclure par des assertions tellesue : quelque chose me dit qu'une telle mésaventure ne serait jamais arrivée aux fédérations frnçaise ou allemande, ni même battave ou brésilienne.

  • metz.capitale le 14/05/2004 à 17h15
    Je suis assez étonné de la neutralité de la rédac' des CdF...
    Parce que c'est pas réellement dans sa nature (et tant mieux!), et surtout que parler de responsabilité partagée est totalement excessif. Une sanction pécuniaire est compréhensible, une sanction sportive est absolument scandaleuse, injustifiée.
    Sur un autre sujet, je n'ai jamais compris pourquoi les instances sportives refusaient de sanctionner sportivement les équipes en cas de dopage d'un des membres de l'équipe. Car là, il y a véritablement avantage sportif obtenu indument...

    Pour répondre à gimlifilsdegloin et houbahouba à propos des différences notables entre l'ASSE et Metz:
    - les points retirés sont justifiés par le fait d'avoir aligné sur la feuille des matchs un nombre de joueurs extra-communautaires dépassant (largement) le quota réglementaire, en comptant ses (3?) faux passeports, tandis que metz n'a jamais violé ce réglement, même en comptant Mondragon comme non communautaire.
    - des dirigeants stéphanois avaient semble-t-il pris une part active dans l'obtention de ces faux passeports.

    En résumé, il n'y a pas eu avantage sportif obtenu indument par Metz, et aucune participation du club à l'infraction au regard de la législation européenne sur les passeports.

    Sans compter que Metz a prêté en cours de saison son gardien, qui faisait une saison remarquable, alors que l'ASSE a conservé ses joueurs, qui sont pour certains restés en France au PSG, alors qu'ils auraient dû être interdits de territoire... S'il y a 2 poids 2 mesures dans cette affaire, je dirai plutôt que ce n'est pas dans le sens où la majorité le perçoit dans cet affaire.

  • Fier Panpan le 16/05/2004 à 09h38
    Je pense que la FIFA a doublé la sanction financière d'une sanction sportive tout simplement parceque Puma avait clamé partout qu'il prendrait une éventuelle amende à son compte.

    de bout en bout la fédé camerounaise s'est laissé entrainer par son sponsor : à mon sens la responsabilité de cette affaire est largement partagée entre les 3 FIFA/Puma/Issa Ayatou

    ...et au final ce sont les joueurs qui trinquent

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