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Le pas bon, la brute et le revenant

Charitablement, un spécialiste du PSG présente aux Marseillais leurs trois recrues ex-parisiennes, légendaires en la capitale.
Auteur : Ilf-Eddine alias Raspou le 11 Août 2009

 

Pour le PSG, le principal intérêt du mercato ne s'est guère situé, cet été, au Camp des Loges, mais plutôt à la Commanderie: l'OM a en effet recruté trois anciens Parisiens qui sont, chacun à leur manière, de véritables légendes Porte de Saint-Cloud. Revue d'effectif.


Édouard Cissé ou le nihilisme

Un philosophe allemand qu'il est bien vu de citer dans les soirées mondaines (surtout lorsque l'on vient d'avouer que l'on est un inconditionnel du PSG) définissait ainsi le nihilisme: "l'homme préfère vouloir le rien que de ne rien vouloir". Du coup, il recrute Edouard Cissé.

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De son propre aveu, Édouard Cissé ne sait ni défendre ni attaquer. Son poste de prédilection se situe donc au milieu de terrain, épaulé par un numéro 6 hargneux qui se charge de la récupération et encadré de joueurs créatifs qui prennent en main l'animation du jeu... Dans cette configuration, on en oublie presque qu'Édouard Cissé est totalement inutile et on peut même atteindre avec lui une finale de Ligue des champions.
Édouard Cissé a inauguré la série des piquets tout mous plantés au hasard de la pelouse du Parc – aujourd'hui encore, chaque matin, Grégory Bourillon allume un bâton d'encens sur l'autel célébrant le glorieux ancêtre. Le supporter parisien relira dès lors avec bonheur, tranquillement allongé dans une baignoire de sel, les articles du tournant du millénaire qui prédisaient au duo Ducrocq-Cissé un avenir à la Deschamps-Vieira (si si, je vous assure, j'avais lu ça à l'époque). Pour rincer les plaies, il se remémorera ce jour improbable où l'annonce est tombée: le PSG avait réussi à vendre Édouard Cissé, et à un vrai club de foot (fût-il turc), et contre du vrai argent – ah! Que ce fut fête ce jour-là!

Comme toute légende qui se respecte, Édouard Cissé cassait parfois son propre mythe en zébrant le ciel de sa nullité de quelques scintillants éclairs: ainsi le vit-on frapper de loin en lucarne ou récupérer rageusement le ballon dans les pieds adverses avant de délivrer une passe décisive... Pardon? Les deux fois contre l'OM? Ah oui, c'est vrai... Mais c'est tellement peu de chose par rapport au mal qu'il est capable de faire à nos amis marseillais maintenant qu'il joue pour eux – gageons qu'ils ne tarderont pas à s'en rendre compte.



Gabriel Heinze ou le dernier homme déchu

Pour rester avec notre philosophe allemand, le dernier homme est celui qui peut promettre, parce qu'il sait qu'il a la capacité de tenir sa promesse - tel fut, pour le public du Parc, pendant des années, Gabriel Heinze.

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Gaby promettait qu'il irait au combat sans hésiter un instant - il tenait parole. Que personne ne le passerait en un contre un – idem. Qu'oreilles et tempes des adversaires brûleraient du contact de ses coudes – itou. Qu'il ne quitterait pas le terrain sans qu'en ses quatre coins se trouvent disséminés des bouts de ses tripes et quelques hectolitres de sueur - pas une fois il ne mentit.
Gaby, ce fut le joueur dont on adorait savoir que toute la France le détestait, qu'elle le conspuait aussi viscéralement qu'elle conspue Paris, qu'elle rageait devant sa dureté et son vice mais avec, au cœur de la vindicte, une forme de respect. Marseille avait eu son Di Meco, nous avions notre Heinze, notre gouape provocante, et beau joueur de football qui plus est...

Et puis Gaby fit la promesse de trop. Partir de Paris, ce ne fut pas un problème, nous étions fiers, au contraire, que notre beau guerrier s'en allât rejoindre Manchester... Mais dire, la main sur son cœur énorme, qu'il ne pourrait jouer en France qu'au PSG... Pfff, Gaby, Gaby, comment as-tu pu? Toi, le dernier homme, t'engager sur quelque chose dont tu sais que tu ne peux le tenir! Que tu ailles à l'OM, on le sait bien que c'est la vie d'un footballeur professionnel, on connaît les impératifs d'une carrière, et l'idée de te voir évoluer aux côtés de Cyril Rool pouvait consoler les plus nostalgiques... Mais fallait-il jouer au violon le grand air de l'amour éternel comme un vulgaire Fiorèse de la pampa?



Fabrice Abriel ou l'éternel retour

Des trois légendes, c'est la plus confidentielle, mais pas la moins appréciée des initiés... Elle commence comme une blague: "Il revient quand, Abriel?" Fabrice Abriel, l'éternel prêté, le milieu de terrain formé au club dont on dit qu'il ferait l'affaire en équipe A et puis en fait non, jamais ça ne se réalise... Fabrice Abriel, qu'on continua de croire prêté alors que, depuis déjà longtemps, il avait été transféré - comme ces étoiles dont on continue de recevoir la lumière des millénaires après leur extinction.

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L'histoire aurait pu s'arrêter là, comme pour tant d'autres. Abriel aurait gonflé la réputation de notre centre de formation - celui d'avant sa réorganisation, celui qui faisait rire la France entière parce qu'il ne produisait que deux catégories de joueurs: soit des espoirs déçus; soit des talentueux instables comme Nicolas Anelka ou Jérôme Leroy - deux formes différentes de gâchis.

Abriel semblait donc destiné à l'anonymat des ex-espoirs parisiens, comme Ducrocq, Paisley, Domi, sans parler de Haddad ou Badiane... Et puis voilà que de l'oubli, il passa à Lorient, ce qui est presque la même chose, à un Gourcuff près... Et que dans la belle mécanique merlu, on se rendit compte que le petit Abriel était un excellent footballeur, technique, combatif, juste dans son jeu – l'anti-Edouard Cissé.

*
*   *

Amis marseillais, dans le combat qui nous oppose pour le titre de club le plus ridicule de France, mesurez bien la pression qui est désormais sur vos épaules: d'avoir récupéré trois légendes parisiennes vous donne plus de devoirs que de droits. Il faut que, dans votre imagination infinie, vous contribuiez à leur mythe, comme vous aviez si bien su le faire pour ce cher Fabrice Fiorèse... Débrouillez-vous pour faire aussi bien, par exemple avec un Heinze cassant la jambe de Cissé à l'entraînement, ou bien avec un Abriel ratant sa panenka pour le tir au but décisif en finale de Ligue des champions... En tout cas quelque chose d'original et inventif, à la hauteur de nos réputations conjuguées.


> Plongez dans les archives de Paris Sonne le Glas.

Réactions

  • contact le 11/08/2009 à 10h21
    je crois qu'on annonçait Ducrocq à la Juve d'où la comparaison à Deschamps et la taille de Cissé rappelait Vieira d'où cette comparaison.

    Moi aussi j'étais à fond derrière Ducrocq, puis plus rien.
    Le dernier à m'avoir fait cet effet est Sankahré.......

  • hacook le 11/08/2009 à 10h38
    Ouais enfin en meme temps, Ducrocq, il savait pas jouer sans metre sa langue sous sa joue.
    Si c'était pas des signes prémonitoires que quelquechose en lui clochait ca...

  • la touguesh le 11/08/2009 à 10h44
    L'en-tête de l'article m'a donné envie de faire un tour sur Paris Sonne le Glas (dont mon ami "Viagra for Free" en dit le plus grand bien ^^), et ça a du traverser l'esprit de la rédac aussi avec le lien en fin d'article.

    Très drôle en tout cas et excellente conclusion, bravo Raspou !!

  • Rhônealpinho le 11/08/2009 à 11h10
    J'ai un maillot floqué Ducrocq, moi.
    Je dois être le seul...

  • contact le 11/08/2009 à 11h26
    Vas-y on t'écoute, si t'as besoin de parler, on est là pour toi !

  • Cyril trolle... le 11/08/2009 à 11h31
    mr. suaudeau

    "Ducrocq avait une technique de haut vol et une rage de vaincre et une tête de gros dur à seulement 20 ans qui incitaient à l'optimisme."
    ------------------------------------------------------

    Il se décarcasse, donc.

    (je sors vite car je ne dois sûrement pas être le premier à la faire).

  • Vel Coyote le 11/08/2009 à 11h39
    Le titre est très bon et il y a de bons passages, mais j'ai eu un peu la même sensation que lien.
    J'aurais applaudi si c'était un post sur le Café ou PEM, mais en tant qu'article publié en une je trouve qu'il manque quelque chose, notamment un peu de distance sur les cas Cissé et Heinze (en gros "hahaha Cissé, et bou ou ou Heinze").

    Le footix, je changerais juste un joueur dans ton équivalent OM à ce trio de joueur: pour moi ça serait Heinze/Van Buyten, Abriel/B.Gavanon, et ensuite Cissé/Hemdani.
    La différence c'est qu'Hemdani nous a jamais exaspéré, mais en terme de profil et de niveau c'est déjà un peu plus proche, parce que bon... Johansen quand même!


  • El Soto le 11/08/2009 à 16h49
    Ah non, Hemdani, moi je l'aimais, il a fait des très bons matchs et était de l'épopée Drogbaiene en Coupe d'Europe, des beaux matchs en libéro avec une belle défense à 5. Rien à voir avec le ressenti qu'on les parisiens de Cissé (et j'espère que Cissé continuera à faire des très bons matchs chez nous pour embêter le PSG). Non le joueur de l'OM le plus proche de la vision qu'à un supporter du PSG de Cissé, ça peut être Olembé, on sentait qu'il était doué mais ça ne s'est jamais vu chez nous (ou alors 5 minutes de temps en temps)

  • Mèfi le 11/08/2009 à 17h04
    Est-ce qu'un Deruda en lieu et place de Cissé pourrait vous mettre d'accord?

  • El Soto le 11/08/2009 à 17h11
    Deruda, personne ne l'a jamais vu faire un bon match, non ? A part son père

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