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Le coup de Torshavn

Féroé-France : 0-1 – Les Bleus ont fait ce qu'il fallait, pas plus, pour ne pas tomber dans le piège du stade Torsvollur. Avec une nouvelle énigme Anelka et un projet de jeu à rude épreuve...
le 13 Août 2009

 

Après son doublé contre la Lituanie et le match amical contre la Turquie, voilà une quatrième victoire de l'équipe de France sur le score de 1-0 qui, contre les Féroé, contresigne son problème d'efficacité. D'autant qu'en 2009, la sélection a aussi vu l'Argentine (0-2) et le Nigeria (0-1) s'imposer chez elle sans concéder de but... On aurait pourtant tort d'user d'un certain mépris pour l'adversaire du soir, nos îliens ayant perdu l'habitude de subir des piquettes. Le problème des "petites équipes" injouables date lui-même d'une bonne décennie: un certain Andorre-France, placé pile entre les sacres de 1998 et 2000 et remporté d'un penalty pas très bien tiré de Franck Lebœuf à la 86e minute, faisant office de référence absolue en la matière. Tant pis pour les scores fleuve qui permettaient jadis à L'Équipe de titrer "Les Bleus en leur jardin" quand ils allaient écraser le Luxembourg.

Programmez début août un tel match-traquenard-dans-un-stade-bucolique contre des amateurs survoltés, et vous avez la recette du parfait pensum footballistique, dont les médias résument l'intérêt à l'éventualité d'une catastrophe. Ce mince-1-0 alimentera quand même le procès du sélectionneur-trop-frileux-avec-ses-deux-milieux-défensifs, en attendant mieux.

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L'impossible M. Anelka

La composition de départ a été celle du France-Turquie de juin, exceptions faites de la pointe (Gignac pour Benzema) et de la charnière centrale (Escudé-Gallas pour Mexès-Boumsong). Même le remplacement de Malouda par Ribéry après l'heure de jeu a été calqué sur le match de Gerland. Le schéma, lui, a obéi au 4-2-3-1 consacré la saison dernière... avec toutefois une anomalie majeure: le placement énigmatique d'Anelka, résolument axial, qui a induit une dissymétrie très marquée du dispositif.

Alors que l'animation du flanc gauche a été constante et a produit la majorité des occasions (le but consacrant très logiquement un échange Évra-Malouda-Gignac), Sagna a eu devant lui une zone désertée par ses coéquipiers. C'était déjà sacrifier beaucoup de variété de jeu, d'autant qu'Anelka n'a pas apporté de solution crédible dans cette position. On se souvient que le problème s'était posé à l'identique contre le Nigeria à Geoffroy-Guichard: le Londonien était constamment venu dans la zone de Benzema, avec un rendement très faible. il avait ensuite renoué, trois jours plus tard contre la Turquie, avec un placement plus excentré et une prestation honorable.

Ribéry étant entré à la place d'un bon Malouda, alors que le Munichois pouvait tout autant évoluer à droite, on peut avoir en outre l'impression qu'il s'agissait là d'un choix tactique puisque Raymond Domenech n'a pas désavoué son joueur. Un peu difficile à expliquer en l'état de nos connaissances, sauf à évoquer une faiblesse préalablement constatée sur le côté défensif droit de l'équipe locale, ou la volonté de conclure en enfonçant l'axe...


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Nosferatu, le diabolique prince des ténèbres qui a juré la perte de l'équipe de France.

La ligne continue

Le débat sur un schéma impliquant la présence de Lassana Diarra et Jérémy Toulalan va connaître de nouveaux épisodes, alors que l'empilement de joueurs à vocation offensive, dans une zone étroite et étroitement quadrillée, n'a rien de la panacée généralement présentée: les difficultés de Gourcuff, pourtant soutenu, en témoignent. Devant la nécessité de jouer très haut et d'amorcer les actions face aux adversaires, il faut bien partir de derrière avec une certaine assise. Enfin, l'étroitesse du score, elle, ne permet pas de laisser des contres aggraver le problème si la réussite est au bout de l'un d'eux.

Le jeu des Bleus est donc beaucoup passé par la gauche, avec une alternance de débordements par l'extérieur et de repiquages vers l'intérieur. Les nombreux centres et les ballons reçus par les attaquants dans l'axe de la surface auraient logiquement dû se traduire par une meilleure efficacité. Il a parfois manqué de la réussite, mais c'est plutôt de justesse des placements et de brio dans les derniers gestes qu'il faudrait parler. Un reproche auquel échappe Gignac, souvent contré comme les autres, mais qui a trouvé l'ouverture avec une frappe conçue et exécutée pour aller cingler les filets.

L'équation est connue: l'efficacité de ce dispositif dépend beaucoup des expressions techniques individuelles. Avec des joueurs majeurs absents, à court de rythme ou à temps partiel (l'association Gourcuff-Ribéry n'a ainsi duré qu'une demi-heure), contre, il y avait peu de chances de voir la France surclasser un adversaire bétonneur. Mais elle a accompli sa mission, fut-ce a minima, sans briller ni vraiment trembler.
En choisissant de préserver cette continuité tactique plutôt que d'adapter constamment son dispositif, le sélectionneur attend que l'équipe ainsi configurée progresse et parvienne à résoudre tous les types de problèmes qui peuvent se présenter à elle. En attendant d'atteindre une expression plus accomplie et une plus grande constance, elle montre déjà son potentiel. Même s'il faut un peu écarquiller les yeux quand elle évolue à Thorshavn.


La conclusion
Pourvu qu'ils ne nous invitent pas pour l'inauguration de leur nouvelle tribune.



Le match de TF1
L'effet Larqsen
Jean-Michel Larqué : "Ils s'appellent tous 'sen' alors..."

La lumière du jour
Christian Jeanpierre : "La frappe de Toulalan au-dessus des tribunes en construction... Car ici, on construit des tribunes, même s'il n'y a pas d'éclairage".

La grande faucheuse
Raymond Domenech : "Le problème?  Le problème c'est qu'il faudrait tondre la pelouse".

L'autre rapport Besson
Jean-Michel Larqué : "Il y a les grands Bleus qui sont ce soir contre les Feroé et y a les Espoirs qui joueront contre la Pologne".

Le recyclage sans intérêt d'une vanne lue dans L'Équipe du jour 
Christian Jeanpierre : "Les Iles Féroé qui se trouvent au 163e rang de la FIFA, juste devant le Lesotho".


> Lire aussi : "Féroé-France, les gars"

Réactions

  • forezjohn le 13/08/2009 à 13h28
    Euh sinon je crois que le score est faux ou alors l'article est incohérent.

  • OLpeth le 13/08/2009 à 13h33
    Pour parler des résultats des Féroé dans cette phase finale, pour l'instant ils se prennent pas des branlées loin de là.
    La Serbie qui fait deux fois 2-0.
    La Roumanie et la Lituanie qui font 1-0 là-bas.
    L'Autriche qui gratte un piteux 1-1.

    C'est pas aussi facile que le supporter de base veut bien le dire.

    Cependant ça n'excuse pas la bouillie d'hier.

  • funkoverload le 13/08/2009 à 13h44
    Moi j'ai bien du mal à imaginer un match contre les feroe ou ce genre d'équipe qui ne soit pas une bouillie.
    Cette sélection joue avant tout pour ne pas prendre une branlée et basta. Y a rien à espérer côté spectacle.
    La question de créer une seconde division européenne pour ce genre de nation ne devrait pas être taboue.

  • Cyril trolle... le 13/08/2009 à 13h49
    Je suis assez d'accord avec la nalyse vu que je ne disais pas grand'chose de différent sur le forum des bleus.

    Le truc étonnant, quand même, c'est le coaching lui aussi très minimaliste de Ray: un seul remplacement, qui plus est, de l'un des meilleurs joueurs sur la pelouse. Et Anelka qui fait un match complet alors qu'il est à la rue (ce qui arrive à tout le monde). Je suis surpris car contre la Lituanie par exemple, Ray n'avait pas hésité à remplacer un Gourcuff hors de forme par Benzema qui avait fait là un de ses meilleurs matchs en bleu.

    Autre chose de désagréable: on critique Toulalan, mais c'est un peu le seul à avoir osé des tirs de l'extérieur de la surface de réparation. J'ai plus vu de joueurs frapper de loin en EdF depuis un bout de temps (et les coups-francs directs sont aussi une denrée rare, on va quand même pas reconvoquer Rothen pour marquer sur coup-franc direct). Face à des équipes très recroquevillées en défense, ce sont quand même les armes qui peuvent permettre de nous en sortir. Petite consolation: j'ai trouvé qu'il y avait un peu plus d'application que d'habitude sur les corners, juste dommage que les bleus n'étaient pas mieux placé à la retombée du ballon (mais lever la balle de plus d'un mètre, c'était rare ces derniers mois...).

  • Cyril trolle... le 13/08/2009 à 13h53
    funkoverload
    jeudi 13 août 2009 - 13h44
    ----------------------------------------------------------

    Ben, je me met un peu à leur place: il y a une certaine ferveur nationale qui fait qu'on aime retrouver de temps en temps des grosses équipes, recevoir les deux finalistes de la coupe du monde 2006, ça a dû être une grosse fierté pour les Féringiens.

    Maintenant, ces équipes n'ayant a priori aucune chance de participer à une grosse compétition, organiser un petit tournoi Féroé-Andorre-San Marin - Liechtenstein-Luxembourg-Malte pendant les Euros ou Mondiaux pourrait leur permettre de progresser face à des équipes plus abordables. Mais je ne vois pas le problème à les avoir dans une pule qualificative...

  • magnus le 13/08/2009 à 14h07
    Je ne suis pas d'accord funkoverload, pour les qualifs de l'Euro 2008 je crois, le Lichtenstein avait quand même accroché le Portugal 3-3, tout en explosant le Luxembourg 4-0, par exemple. Même un petit pays comme ça peut de temps à autre avoir 2-3 joueurs capables de rivaliser. L'attaquant du Lichtenstein Mario Frick a fait une bonne petite carrière en Italie, et il était au-dessus de quelques internationaux-discount comme Savidan ou Piquionne...

    Et puis, quand des qualifications se jouent au goal-average, je trouve que c'est d'autant plus méritant pour les équipes capables de contourner toutes les difficultés, aussi bien un match-couperet contre le concurrent direct que le match supposé tranquille contre des semi-amateurs, où la France a souvent eu l'habitude de produire des matchs pourris.

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 13/08/2009 à 14h12
    Josip R.O.G.
    jeudi 13 août 2009 - 12h43
    "(...) surtout s'il confie à Martini le soin de donner les instructions aux remplaçants avant de rentrer".

    Je ne rends pas justice au reste de ton post qui comporte des arguments intéressants, mais celui-ci (apparu après je ne sais plus quel match dans je ne sais plus quel talk-show), je crois que c'est un des plus gratuits que j'ai entendus contre Domenech – et pourtant, il y en a une sacrée collection.

    Je ne vois pas trop où le problème réside. Martini est-il trop bête pour passer des consignes? Sa qualité d'ancien gardien lui interdit-elle de parler à des joueurs de champ?
    A moins que quelque chose m'ait complètement échappé, ce reproche va directement dans la catégorie "tout est bon pour dénigrer Domenech, surtout n'importe quoi".

  • Troglodyt le 13/08/2009 à 14h21
    D'accord avec la remarque sur le commentaire sur Martini.

    Mais ce n'est pas parce que nous sommes (pour la plupart ici) légitimistes que toute critique négative contre Domenech est du n'importe quoi.

    Et autant du début jusqu'à l'Euro, je l'ai défendu, autant là, je trouve que ce n'est plus vraiment honnêtement possible.
    Les joueurs sont aussi responsables pour un match comme hier, mais enfin...

  • The man with no name le 13/08/2009 à 14h22
    Josip R.O.G.
    jeudi 13 août 2009 - 12h43
    Ca a déjà du être dit mais le résultat d'hier est tout de même moins inquiétant que celui de qualification pour l'Euro 2000 contre Andore début juin 99, joué pourtant sur la pelouse de l'Espanyol ( tondue et arrosée) avec le seul pénalty de Leboeuf pour ouvrir et clôturer le score en toute fin de match.

    Histoire de pinailler un peu (c'était la période où je ne ratais aucun match des bleus, passionné que j'étais...) : contre les poètes andorrans, on avait joué une bonne heure à 10 contre 11 (Dugarry bêtement expulsé), et c'était un match en toute fin de saison, saison que les bleus ont terminé exténués (Djorkaeff a même eu un malaise en fin de match 3 jours avant (ou après?) contre la Russie).
    Ils étaient tellement lourds, les andorrans, que même au SDF, ça avait été galère.

    Tout à fait d'accord sur le reste.

  • Pascal Amateur le 13/08/2009 à 16h02
    Je crois surtout que pour L'Equipe, Domenech, c'est...

    ... Mais-qu'feras-tu, en pire ?

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