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Le coup de pied de Lahm

Auteur : Laurent Bischoff (avec T. Lécuyer) le 26 Juin 2008

 

Buts : Schweinsteiger (26e), Klose (79e), Lahm (90e). Boral (22e), Senturk (84e).


La nalyse

En cinéma, les Turcs sont forts. À leur palmarès: L’homme qui sauva le monde, sa suite avec Pascal Nouma; mais aussi un Grand Prix au festival de Cannes en 2003 pour Uzak, le prix de la mise en scène en 2008 pour Les Trois singes. Et plus récemment, la tétralogie Die Hard. Dans le premier, ce sont les Suisses qui succombent sous les coups de boutoir de Fatih McClane. Dans le second volet, les Tchèques. Dans le troisième, les Croates. Mais dans le dernier changement de scénario. Les Turcs subissent la Löw des Allemands. C’est là que c’est très fort. Terim a utilisé le même scénario trois fois et à la quatrième, on pense que ce sera la même chose et bien non, il renverse totalement l’intrigue. 


Altintop modèle
Car ce sont les Turcs qui ont ouvert les premiers le score dans cette demi-finale. Ils maîtrisent le début de cette rencontre et les nombreuses absences ne semblent pas altérer leur qualité de jeu. Altintop rayonne au milieu du terrain. Le milieu du Bayern s’infiltre dans les lignes allemandes, sa technique, son jeu de passes et sa frappe de balle (quel coup franc!) font merveille. Alors que son alter ego allemand Ballack est absent des débats. En défense centrale, Metzelder et Mertesacker sont toujours aussi lourds. Le centre en retrait d’Altintop pour Kazim-Kazim souligne leur lenteur. La frappe de Coca-Cola Kid heurte la transversale de Lehmann. Kazim-Kazim, qui alterne le moyen-moyen et le bon-bon, touche une nouvelle fois la barre après une remise en touche sur laquelle la défense allemande est amorphe. Boral a bien suivi, Friedrich beaucoup moins, et la Turquie mène 1-0.


Mêmes joueurs, même résultat
L’Allemagne semble douter. Mais Podolski et Schweinsteiger, frais après leur saison sur le banc du Bayern, refont le coup du Portugal. Podolski déborde côté gauche, lève la tête et centre pour le décoloré. D’un extérieur du pied, le protégé d’Angela Merkel égalise. On appellera ça le réalisme allemand. Ballack, Friedrich ou Rolfes, eux, sont hyperréalistes en plots à contourner.


L’attaque de la Bussaca géante
La seconde période bien que rythmée n’est pas aussi emballante. Une décision malheureuse de M. Bussaca - il ne siffle pas une faute sur Lahm et paraît pendant quelques minutes à côté de ses pompes - pousse Jean-Michel Larqué à évoquer l’arbitrage. Arsène Wenger, lui, invoque la sacro-sainte vidéo. On parle d’images mais on n’en a plus. Un problème de liaison interrompt la retransmission. Fabrice, sur le plateau de TF1, est réveillé en pleine sieste, bafouille, meuble et recycle un reportage de Téléfoot pour patienter. Sur les chaînes turques, il y a le choix entre une série, des infos, de la variété ou des clips mais pas de foot (bis après la seconde coupure).


Deuxième Lahm
L’image revient et l’Allemagne a pris l’avantage. Une inspiration de Rüstü sur un centre de Lahm a permis à Klose de marquer. L’acteur principal de cette fin de rencontre est le latéral du Bayern. Löw, qui a fait passer Lahm à gauche lors de cet Euro, croit s’en mordre les doigts quand par deux fois Sabri l’enrhume d’un grand pont. Surtout la seconde où Senturk, bien aidé par Lehmann et la défense centrale hors de position, ramène les Turcs à 2-2. Dépassé en défense, Lahm est acéré en attaque. Parti de la ligne de touche, il s’appuie sur Ballack qui lui remet dans la course. Ah, Ballack était encore sur le terrain! Lahm, du pied droit, réécrit le scénario turc de Die hard en scellant la victoire allemande à la quatre-vingt dixième. Comme en 1529, les Turcs ne prendront pas Vienne.



Les gestes

• L’amortie de la poitrine d’Altintop sur une chandelle de Lahm pour faire une passe dans la course d’un de ses partenaires.
• Le tacle de Zan sur Podolski qui se relève le buste droit et toise tout le monde avant de donner son ballon à un partenaire.


Les antigestes

• La sortie de Rüstü sur le but de Lahm. Comme face aux Croates, le portier turc est aux fraises.
• La sortie de Lehmann, qui oublie de coller son poteau sur le but de Senturk.



Les observations en vrac

• Platini au téléphone en plein match. Il appelait Battiston ou Schumacher?
Rüstü sans son maquillage noir sous les yeux, c’est comme Paris Hilton avec une culotte. On n’a pas l’habitude.
• Pourquoi des Allemands remplaçants (Podolski, Schweinsteiger) toute la saison sont meilleurs que des Français remplaçants toute la saison ?
• Vu les prestations de Rüstü et de Lehmann, on ne comprend pas pourquoi Landreau n’était pas à l’Euro.
• La tenue de Lehmann, maillot vert fluo et short noir, qui le fait ressembler à un bonbon Haribo. Mais si ceux au réglisse.
• On a attendu tout le match que les commentateurs disent "Zan Glisse".
• On veut bien que les Turcs aient fait un gros match, mais l’émerveillement surjoué du trio de commentateurs à chaque fois qu’ils réussissaient un décalage donnait l’impression qu’ils regardaient un match de Carquefou.
• Dix minutes sans son et sans image venant de Suisse… Ça faisait penser au match de Nasri contre l’Italie.



Le match de TF1

Les mêmes qui disent qu’on ne les respecte pas
Jean-Michel Larqué : "Il est là Sabri, il a repris la mobylette". La sienne?

Kazim Kazimir
Arsène Wenger : "On rentre dans le temps des entraîneurs". Celui de rire de Deschamps?

Dopages et intérêts
Arsène Wenger : "Je crois que son équipe a besoin de sang neuf".

Le consultant payé au mot
Arsène Wenger : "Les Turcs ont intérêt à renforcer leur secteur offensif de pénétration dans l’axe". Ouais, ils doivent faire rentrer un attaquant, en fait.



Les titres auxquels vous avez échappé

Löw and order
Lahm fatal
Air ottomane
La mort dans Lahm
Löw me tender
Topal, vous ne viendrez plus chez lui par hasard



Le match vu du forum

>> Jean-Noël Perrin mercredi 25 juin 2008 - 21:18
Larqué m'agace avec son "revers du pied". Quelqu'un pour lui expliquer qu'au tennis, les revers sont le plus souvent à deux mains ? Et qu'un revers avec les deux pieds, c'est compliqué...

>> Doumdoum mercredi 25 juin 2008 - 21:36
J'espère que Löw va faire rentrer Ballack en seconde période.

>> Le Zinédine et le Niang mercredi 25 juin 2008 - 22:07
Enorme le présentateur, à moitié débraillé et décoiffé genre "je me tapais la maquilleuse", hop je me gratte pendant que je crois que vous avez autre chose à l'écran... La grand classe.

>> Wizz mercredi 25 juin 2008 - 22:09
On revient vraiment dans les années 80 là. Rassurez moi, les gens derrière l'infortuné qui a pris le relais, ils attendent le "mag de l'Euro"? Ou TF1 à toujours un public d'avance ?

>> Mik Mortsllak mercredi 25 juin 2008 - 22:28
La retransmission de TF1: les raisons d'un fiasco.

>> supp aux histoires mercredi 25 juin 2008 - 22:48
Amusant ces coupures, j'ai vu pour la première fois un reportage Telefoot. C'est la même voix que dans "L'île de la tentation", c'est la même musique de fond, les mêmes coupures ou commentaires entre les images filmées qui te font croire à une information inverse de la réalité. Vous croyez qu'on va retrouver Djibril Cisse comme tentateur à la prochaine saison?

Réactions

  • anahuf le 26/06/2008 à 15h00
    Vikash Thoracique
    jeudi 26 juin 2008 - 14h53
    mais encore une fois c'est vous qui inventez cette comparaison avec le tennis pour dénigrer Larqué qui, lui, ne la fait pas!

    Ah ouais, il devait parler de chistera, suis-je bête.
    Pfff, la métaphore tennistique ne faisait pas le moindre doute (il a bien parlé de "faire un revers"), mais arrêtons en effet d'enbougrer des mouches byzantines.

  • José-Mickaël le 26/06/2008 à 15h09
    > Pfff, la métaphore tennistique ne faisait pas le moindre doute (il a bien parlé de "faire un revers"),

    Ah bon ? Peut-être qu'il pensait à un revers de tennis de table ? Peut-être qu'il pensait à un revers de tennis à une main ? Peut-être pas ? Quoiqu'il en soit l'expression était imagée et aide bien à visualiser le geste, je trouve (alors que parler d'un extérieur, non, car dans un extérieur on frappe vers l'avant).

  • Vikash Thoracique le 26/06/2008 à 15h09
    Non, c'est sympa les querelles byzantines. Et comme il y a le TLF en ligne, on peut se faire plaisir.

    REVERS, subst. masc.
    A. 1. Côté opposé à celui qui est présenté comme principal ou à celui qui se présente en premier. Synon. dos, envers, verso. Revers d'une colline, du fossé, d'une maison; revers d'une étoffe, d'une feuille, d'une page, d'une tapisserie. Je m'occupai aussitôt de lire le revers intérieur de la feuille (TOEPFFER, Nouv. genev., 1839, p. 31). Au-delà de cette tour commençaient les pentes rapides du revers de la montagne qui plongeait vers une seconde vallée (GRACQ, Argol, 1938, p. 24).
    Revers (de la main). Côté de la main opposé à la paume. Synon. dos. C'est une bonne petite main, noircie, dont la peau devient assez large à présent autour des phalanges et au revers de la paume (COLETTE, Naiss. jour, 1928, p. 20).
    P. méton. Revers de main. Geste opéré avec le revers de la main. Écarter qqn, qqc. d'un revers de main; s'essuyer le front, les yeux d'un revers de main; caresser une joue d'un revers de main. Lentement, Bonnemort s'essuyait la bouche d'un revers de main (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1139). Au fig. D'un revers de main. Sans effort. Faire qqc. d'un revers de main. Le temps (...) suscita (...) un champion intrépide, spirituel, éloquent et arrogant, qui s'empara de la cause perdue comme d'une gageure, qui la prétendit gagner d'un revers de main, qui réussit certainement à la rajeunir, et qu'il nous faut entendre (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 160).
    (...)
    B. Coup donné avec le revers de la main; coup donné avec une arme ou un instrument tenu à la main droite, par un mouvement effectué de gauche à droite pour un droitier. Donner un revers; flanquer un revers ( lien un revers de main. Quasimodo vint à lui, le jeta à quatre pas sur le pavé d'un revers de la main, et s'enfonça rapidement dans l'ombre (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 88). Ce diable de capitaine Fracasse (...) a paré avec une vitesse éblouissante et d'un revers si ferme qu'il ne m'a laissé au poing qu'un tronçon d'épée (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 351). D'un revers de matraque, il fit sauter en éclats la bouteille et les verres (THARAUD, Fête arabe, 1912, p. 267).
    (...)

  • zouhire le 26/06/2008 à 15h12
    José-Mickaël
    jeudi 26 juin 2008 - 14h57


    Aujourd'hui, on a un cas semblable avec l'Arabie Saoudite, c'est-à-dire l'Arabie dont le souverain est issu de la famille Saoud, qui a pris le pouvoir par un coup d'état sanglant dans les années 1920 ou 30, je ne sais plus.
    -----------------------
    Pas vraiment, en fait. Pour qu'il y ait coup d'Etat, il faut qu'il y ait un Etat, or l'actuelle Arabie Saoudite avant la dynastie Saoud c'était un territoire partagé entre tribus mais pas un Etat. La Mecque et Médine était sous la coupe du chérif hasanide plus ou moins soutenu par l'Empire Ottoman avant sa chute, le Nord était dominé par la tribu des Banu Rachid, seul le Nejd (centre de l'Arabie) était "saoudien".
    Abd el Aziz Ibn Saoud a donc d'abord éliminé ses rivaux (Banu Rachid/Shammar du Nord et chérif hasanide de la Mecque) pour fédérer les tribus autour de son nom et de sa descendance.

    Avant cela de toute façon, fin XVIIIème, il y avait eu alliance du sabre et du goupillon entre la famille Saoud et le théologien Abd-El-Wahab pour la création d'un premier Etat saoudien, mais il fut anéanti par le gouverneur d'Egypte Mehemet Ali, soutenu par la Sublime Porte.



  • José-Mickaël le 26/06/2008 à 15h18
    Merci Zouhire pour ces précisions !

    - La leçon d'histoire !
    - La leçon de littérature !

    Mine de rien, quand on compare ce site avec celui de Ménès ou de 100 % Foot, par exemple, heu... les Cahiers risquent de passer pour un site d'intellos, et donc perdre toute crédibilité (hélas, c'est comme ça dans le monde d'aujourd'hui).

    Il faudrait peut-être recadrer le débat. Allez, je commence :

    - Larqué, tro koul, je le kif grave, lol.

    (désolé, j'y arrive pas, mais j'ai fait un effort...)

  • Rigoboum Song le 26/06/2008 à 15h19
    >>"Parti de la ligne de touche, il s’appuie sur Ballack qui lui remet dans la course. Ah, Ballack était encore sur le terrain! Lahm, du pied droit, réécrit le scénario turc de Die hard"
    ---------
    Pardon de revenir à des choses bassement footballistiques mais quitte à chipoter, je tiens à signaler que je ne suis pas certain que ce soit Ballack l'auteur de la passe décisive.
    Il me semble que c'est plutôt Hitzmichelberger. Peut être me trompe je mais il me semble, quoi.

  • anahuf le 26/06/2008 à 15h27
    José-Mickaël
    jeudi 26 juin 2008 - 15h09
    "(...) dans un extérieur on frappe vers l'avant".

    Ah bon. Dans quel codex cette restriction de l'usage de ce terme footballistique a-t-elle été normalisée? J'aime aussi beaucoup l'hypothèse selon laquelle Larqué ferait allusion à autre sport que le tennis (n'oublions pas le hockey sur gazon, où le revers est également pratiqué).

    C'est rigolo de voir à quelles extrémités rhétoriques l'envie d'avoir raison peut nous pousser (je m'inclus dans ce sarcasme).

  • la touguesh le 26/06/2008 à 15h29
    +1 sur Rigo ..

    et sinon :
    José-Mickaël
    jeudi 26 juin 2008 - 15h18

    je relance d'un petit :
    " Larqué lé bidon, y parle kom o tenisse .... PTDR :-) "
    (recentrons le débat, que diable !!)

    Le match d'hier soir fut d'un pied terrible a suivre, et le petit incident télévisuel (avec recherche au plus vite d'une station radio pour éviter de rester trop concentrer sur la redif de téléfoot et sa bile fielleuse) a rajouter du piment à l'intensité dramatique de la soirée ... Un éniéme grand moment de football de cet euro !

  • Kasti le 26/06/2008 à 15h39
    "Une inspiration de Rüstü sur un centre de Lahm a permis à Klose de marquer."

    monstrueux!






  • zouhire le 26/06/2008 à 15h46
    +1 sur la touguesh, cet Euro est vraiment chouette je trouve, en dehors de quelques matches ternes (France-Roumanie, Italie-Espagne...), on en a pour son argent, c'est clair.

    Même lorsque la qualité technique n'est pas au rendez-vous, on a minima des matches décousus, du suspense et des retournements de situation abracadabrantesques (merci les Turcs).

    Vivement le match de ce soir, en espérant que l'Espagne n'adopte pas la tactique frileuse mise en place contre l'Italie et que les Russes n'aient pas de coup de pompe physique.

La revue des Cahiers du football