Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Le rouge est la couleur des regrets

Marseille a vu filer le rêve d'une victoire en Coupe de l'UEFA face au réalisme de Valence et à l'intransigeance de Pierluigi Collina. Les lendemains seront durs…
Auteur : Pierre Martini le 20 Mai 2004

 

Il est bien difficile de se trouver des préférences pour tel scénario de défaite plutôt que pour tel autre… L'OM, avec ses trois finales perdues, a bien quelques exemples en tête pour graduer les regrets en fonction des circonstances, mais les regrets sont éternels et ceux d'hier resteront particulièrement vifs. La faute à un scénario cruel auquel Pierluigi Collina aura directement contribué. Après avoir vu cette saison ce qui pouvait arriver au "meilleur club du monde", il ne faut pas s'étonner que le "meilleur arbitre du monde" ne soit pas à l'abri, sinon des erreurs, du moins des polémiques. Il suffirait d'ailleurs de se rappeler de sa prestation lors du quart de finale de l'Euro 2000 Espagne-France pour se convaincre que la science n'infuse pas dans les sifflets.

(publicité pour Adidas en 2002)
L'homme du match Les interprétations du match vont donc presque exclusivement tourner autour de sa décision de la 44e minute et de l'application d'une règle qui s'apparente à une triple peine: penalty, carton rouge et disparition du joueur forcément décisif qu'est le gardien titulaire. Inutile, pourtant, de s'indigner sur la position de dernier défenseur de Barthez: c'est sans doute le jeu dangereux qui a été sanctionné avec son tacle les deux pieds décollés. Une évidente maladresse, assez proche de celle des gardiens qui sortent dans les pieds d'attaquants ravis de jouer à pousse-ballon et de tomber dans la foulée, mais aggravée par le fait que le portier des Bleus — qui était pourtant parti pour être décisif dans ce match — y est allé avec les semelles. Cela reste cependant le type même de l'action qui laisse à l'arbitre une marge d'interprétation et d'action aussi large que les fleuves d'encre et d'amertume que sa décision fera couler. Que Collina en ait choisi une aussi lourde de conséquences montre qu'il ne craint pas d'être l'homme d'un match en appliquant la tolérance zéro… Le 57e meilleur arbitre du monde l'aurait peut-être jouée plus modeste et cela aurait été préférable du simple point de vue de l'équité sportive. Responsable, il l'est donc d'une exclusion forcément discutable, tant elle retire aux joueurs le soin de jouer eux-mêmes leur destin… Une mi-temps pour y croire… On aurait cependant tort de résumer totalement la rencontre à ce coup de sifflet et ce carton rouge. D'ailleurs, en remontant simplement le fil de cette action, il faut aussi reconnaître l'erreur de la défense marseillaise, mise hors de position sur un simple centre, fut-il aussi bien ajusté que celui de Curro Torres, après une perte de balle de N'Diaye. N'oublions pas non plus que même si Barthez n'avait pas été exclu, rien ne dit que le réalisme de Valence n'aurait pas parlé d'une autre façon. Enfin, une autre polémique, plus anecdotique, peut encore porter sur la sortie un peu surprenante de Meriem. Il faut quand même retenir, quitte à aviver les regrets, la belle première mi-temps des Marseillais. Loin d'attendre leurs adversaires comme annoncé, ils ont répondu au défi physique en menant le combat au milieu de terrain et en neutralisant les velléités offensives valencianes. Mieux même, ils prirent l'ascendant après le premier quart d'heure, se créant les meilleures opportunités devant les cages de Canizares par Marlet, Meriem et Beye. Pas tout à fait suffisant pour imaginer déjà la victoire, mais bien assez pour pressentir un scénario idéal. On sait ce qu'il en advint… Cette rencontre collectionne d'ailleurs les clichés pour commentateurs, car après "l'unique erreur qui suffit à faire basculer le match" avec un but "qui fait mal" en toute fin de première période, ce fut plus tard l'heure prévisible du "break sur un contre bien mené". Il était écrit que Mista, l'homme de la saison de Valence, devait aussi être celui de sa finale. Son club succède donc, au palmarès de la C3, au FC Porto, un autre monstre de réalisme. En revanche, ce n'était pas le soir de Didier Drogba. Si sa récente blessure interdit de lui faire le moindre reproche, surtout au vu de son implication dans le parcours inespéré de l'OM, on ne peut que reconnaître son faible rendement offensif, avec une première occasion à la 49e minute. La prestation de l'impressionnante défense du Valence CF n'y est évidemment pas étrangère, d'autant qu'elle peut se prévaloir d'une expérience que n'a pas l'ex-Guingampais. Celui-ci a donc surtout exposé ses mauvais côtés, avec un niveau d'énervement incompatible avec ce type d'événement. Pour lui, ce sera partie remise… Sera-ce le cas pour son club dans un futur proche?

S'il y en avait encore pour croire que les bossus portent bonheur…
Et maintenant ? Si ce n'est pas une consolation suffisante, l'OM a donc tenu son rang de finaliste, au terme d'une très jolie aventure. Mais demain commence aujourd'hui, et le coup de sifflet final (le vrai, pas celui de la 44e minute) sonne l'heure des bilans pour le club. L'entraîneur et quelques joueurs veulent voir dans cette finale un "bon augure" pour la prochaine saison… La réalité est pourtant beaucoup plus incertaine. Le pari de miser sur la C3 plutôt que sur la fin de parcours en L1 est perdu et il implique, s'il se confirme que le club décline l'invitation à disputer l'Intertoto, que l'OM n'évoluera pas sur la scène européenne en 2004/2005. Force est de constater le retour en arrière très préjudiciable que constitue une énième saison de transition après les espoirs nés du premier exercice sous l'égide du duo Bouchet-Perrin. Les Olympiens, à l'instar des Parisiens de ce millésime-ci, seront certes bien placés pour disputer le championnat et ils bénéficieront de moyens supplémentaires pour recruter (avec l'assainissement de leurs comptes, la nouvelle répartition des droits télé, la revalorisation du contrat avec Adidas et les bénéfices de la Coupe de l'UEFA). Mais leur situation, à l'image de celle de leur entraîneur, sera fragile. José Anigo bénéficie aujourd'hui d'états de services flatteurs quoique paradoxaux (pas de progression en championnat depuis l'éviction de Perrin, une finale perdue). Qu'en sera-t-il dans quelques mois en cas de difficultés sportives, sachant que la marge de manœuvre des dirigeants sera encore réduite par l'impatience des supporters? La flamme est rallumée, mais il faudra aussi marcher sur des charbons ardents…

Réactions

  • El mallorquin le 20/05/2004 à 14h29
    T'es gentil d'inviter Océane sur le forum, Esteban, je pense qu'elle appréciera. ;-)

  • willy the pimp le 20/05/2004 à 14h30
    Pour Marchena, son tacle reste quand même une agression avec les deux pieds levés

  • El mallorquin le 20/05/2004 à 14h33
    et le jeu s'est clairement arrêté avant, ya que drogba qui a continué et ça rentrait selon moi dans un processus d'intimidation

  • El mallorquin le 20/05/2004 à 14h34
    Platini dit dans l'équipe que collina applique la règle mais que celle-ci est mauvaise car il y a triple sanction, penalty, expulsion, suspension.

  • El mallorquin le 20/05/2004 à 14h34
    Putain sept pages de pseudo-débats alors que Dero avait tout dit dès la deuxième :

    "Un joueur est exclu du terrain de jeu (carton rouge) quand il commet l'une des sept fautes suivantes :
    (...)
    · il anéantit une occasion de but manifeste d'un adversaire se dirigeant vers son but en commettant une faute passible d'un coup franc ou d'un coup de pied de réparation"

    Juste une question : si Canizares avait commis la même faute sur Drogba, quelle sanction auriez vous trouvé justifiée ?

  • Océane le 20/05/2004 à 14h35
    Il ne me demande pas de me présenter, c'est déjà ça... ;o)

  • willy the pimp le 20/05/2004 à 14h37
    Trouvez un post où je dis que l'expulsion de barthez n'est pas méritée.
    Il n'yen a pas. Ce que je dis, c'est que Collina a eu des absences non négligeables.

  • El mallorquin le 20/05/2004 à 14h37
    Mais si tu veux le faire, je ne t'en empêche pas :-)
    (et il y a un fil présentons-nous sur le forum)

  • Océane le 20/05/2004 à 14h39
    "Juste une question : si Canizares avait commis la même faute sur Drogba, quelle sanction auriez vous trouvé justifiée ?"

    Elimination de Valence + mise à mort immédiate de Canizares.

  • El mallorquin le 20/05/2004 à 14h39
    Esteban, Océane postait sur le forum à une époque ou tu ne connaissais peut-être pas encore Internet. ;-)

La revue des Cahiers du football