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Carlos Alberto 1970, l'offrande du Roi

Coupe du monde: un jour, un but... Le 21 juin 1970 à Mexico, Carlos Alberto est à la conclusion d'un enchaînement de rêve, magnifié par une passe lumineuse du roi Pelé.

Auteur : Richard N. le 14 Juin 2010

 

 

Il est 13h41 à Mexico, et même si la finale n'est pas tout à fait terminée, il ne fait aucun doute que le Brésil va remporter sa troisième Coupe du monde. À quatre minutes de la fin, les Auriverde mènent 3-1 et font circuler le ballon devant des Italiens qui ne savent plus trop quoi faire, sinon attendre dans leur camp.



Carlos Alberto en pleine course

Une attaque transalpine sans réelle conviction a rapidement été éventée par l'intervention de Tostão, très replié. L'attaquant de Cruzeiro chipe le ballon et trouve en retrait son libero Brito. Celui-ci donne à Clodoaldo. Puis Pelé, Gérson, de nouveau Clodoaldo retrouvent le ballon, que les Brésiliens se passent et se repassent sur un rythme de bossa-nova. Gianni Rivera se dévoue pour tenter une interception, mais Clodoaldo l'esquive. Domenghini s'interpose à son tour, sans résultat. Clodoaldo l'élimine comme il élimine ensuite Mazzola, puis Juliano. Toute l'Italie aurait pu tenter de lui chiper le ballon qu'il ne l'aurait pas perdu. Il transmet ensuite le ballon coté gauche à Rivelino, posté le long de la ligne de touche.



carlos_alberto_70.jpg



Le jeune ailier brésilien décide d'accélérer la cadence. Le long du couloir, il envoie Jairzinho en profondeur. L'ailier de Botafogo repique vers le centre en faisant face à Facchetti. Il sollicite Pelé pour un une-deux, mais Pelé ne lui rend pas le ballon. Seul dans l'axe, le roi fixe Burgnich avant de transmettre tranquillement le ballon sur sa droite, sans même jeter un regard. C'est alors que surgit Carlos Alberto, lancé pleine course, qui frappe la balle comme elle vient. Rosato a beau se jeter pour s'interposer, Albertosi peut plonger de tout son long, le ballon va exploser dans les filets.


La Coupe du monde du siècle

C'est le quatrième but brésilien de l'après-midi, le dernier de la Coupe du monde 1970 et sans doute le plus beau. La conclusion d'un magnifique mouvement collectif où pas moins de huit joueurs se sont échangé le ballon depuis le camp brésilien. La conclusion d'une rencontre que le Brésil a largement dominée, et celle d'un tournoi souvent considéré comme le plus beau de l'histoire du foot.

Tous les superlatifs sont en effet utilisés lorsque l'on évoque Mexico 1970 : La plus belle des Coupes du monde remportée par la plus grande équipe de l'histoire et le meilleur joueur de tous les temps. Une édition qui a vu la prolongation du siècle (Italie-RFA), l'arrêt du siècle (Gordon Banks), la feinte du siècle (Mazurkiewicz), le lob du siècle (Viktor) et bien sûr, la passe du siècle. Au risque de briser le mythe, il ne faut rappeler toutefois que de nombreuses rencontres du tournoi furent d'un niveau assez médiocre. Pour les besoins de la télévision européenne, qui commençait à imposer ses vues, les rencontres se déroulaient en milieu de journée. Sous le cagnard mexicain, les joueurs se montraient économes de leurs efforts. La lenteur des débats a ainsi profité aux équipes les plus techniques, parmi lesquelles le Brésil.


Une touche finale pour l'œuvre de Pelé

Celui-ci possède alors l'une des plus belles équipes de son histoire. Il a surtout la chance de détenir un Pelé de vingt-neuf ans, sûr de sa force et de son art. Le Brésilien en est à sa quatrième phase finale, mais c'est la première qu'il dispute sans les handicaps de la jeunesse et des blessures. Tout au long du tournoi, il a marqué des buts et tenté quelques "trucs" comme un lob du milieu de terrain sur Viktor ou une feinte de folie sur Mazurkiewicz. Sa passe à Carlos Alberto, dans les dernières minutes de la finale, est la touche finale de son œuvre.

 

C'est un geste d'une pureté absolue. Un ballon à ras de terre poussé de l'intérieur du pied. D'autres l'auraient joué de l'extérieur. Certains auraient risqué une talonnade ou peut-être même un tir. Pelé a reçu le ballon, l'a contrôlé deux fois pour fixer son adversaire puis l'a offert à son capitaine de la façon la plus simple qui soit.

Avant de transmettre le ballon, Pelé n'a même pas un regard sur sa droite. Il raconte que seule l'intuition a guidé son geste. Si le roi Edson aime distiller les petits mystères qui font mousser sa légende, les autres acteurs tiennent aussi à tirer la couverture. Le coach Mario Zagalo aime répéter que tout avait été travaillé à l'entrainement. Carlos Alberto, lui, se contente d'expliquer qu'au moment de recevoir le ballon, Pelé avait jeté un regard en coin et savait que son capitaine avait enclenché sa course d'élan. On a beau regarder les images, on ne voit à aucun moment Pelé jeter un œil sur sa droite. En revanche, on voit devant lui Gérson tendre le bras et lui indiquer la marche à suivre. C'est sans doute là que Pelé a pris l'information. Mais peu importe. La passe est tellement pure, tellement précise, tellement majestueuse dans sa simplicité qu'elle n'a besoin d'aucune explication.

 

Réactions

  • Jean-Luc Skywalker le 14/06/2010 à 09h03
    Je trouve qu'il y a un fond de vérité dans ce que dit Apollo, même si ce n'est pas toujours pertinent de vouloir comparer les époques. La passe est belle (surtout parce qu'elle est à l'aveugle), mais ce n'était pas non plus du tout cuit pour Carlos Alberto. Messi en a fait une non moins magnifique bien vendangée pas Higuain contre le Nigéria.

  • Edji le 14/06/2010 à 09h09
    Ce sont surtout l'élégance suprême du geste et le contexte dans lequel celui-ci est réalisé qui rendent l'action inoubliable.
    Bref, on s'en tape pas mal de savoir si Pelé était meilleur ou non que Garrincha ou Maradona, ou un plus ou moins sale type que ces derniers.

  • le_merlu_frisé le 14/06/2010 à 09h40
    Et à propos de ce but :


    lien

  • Vas-y Mako! le 14/06/2010 à 10h37
    Appolo n'a pas tort!

    lien

  • Aston vilain le 14/06/2010 à 11h03
    C'est sympa de retrouver Jean Patrick sur le forum. Je l'avais cru auto dissous suite aux récriminations judiciaires d'un journaliste peu recommandable mais il renaît de ses cendres, c'est bien. Bon, la plume est un peu émoussée, mais on reconnaît le coté nihiliste. C'est le panurgisme à l'envers. Tout le monde va par là, alors moi je vais de l'autre coté. Du style "bon, ok, y'a un joueur qui fait l'unanimité, il a gagné 3 coupes du monde (une pécadille, c'est vrai), a réalisé des gestes dantesques... faut le descendre".
    Allez JP, Bresil 70 et pelé, t'as fait fort mais je suis sûr que tu peux t'attacher à un autre: Cruyff était une tanche? Platini savait pas courir et marquait des coups Francs parce que les gardiens étaient nuls? Maradona n'avait pas de technique mais profitait de l'apathie des défenseurs de l'époque?
    Oh et puis d'autres sport! Tu parles, Jessie Owen, c'eétait un branque, il ne serait même pas en finale olympique du 100m maintenant!!! pffff...

  • la menace Chantôme le 14/06/2010 à 11h46
    Moi, ce qui mythonne, c'est qu'on ne voie pas le petit coup d'oeil en coin de Pelé, ne serait-ce que sur le dernier ralenti.

    Ca m'a l'air évident.

    Ce qui est moins évident, effectivement, c'est si Carlos Alberto était déjà arrivé à portée du coin de l'oeil de Pelé.

    Et sinon, très honnêtement, autant Pelé était pour moi un énorme joueur, autant cette passe ... c'est vrai que bof.

  • Christ en Gourcuff le 14/06/2010 à 12h13
    De toute façon, qu'est ce qu'il y connait en foot Pelé hein?

  • V pour Vampeta le 14/06/2010 à 12h46
    Sinon, "Coupe du monde: un jour, un but...", c'est en hommage au spectacle qu'on a eu jusqu'au match de l'Allemagne?

  • Papin Jour Pape toujours le 14/06/2010 à 12h48
    En fait Clodoaldo fait du Ben Arfa : il dribble trois mecs mais n'avance pas d'un cm...

  • Apollo Creed le 14/06/2010 à 12h51
    Je ne répondrai pas à vos attaques ramayadesques.
    Ah si, simplement merci à Paolo Rossi pour enfin mis un terme à cette longue escroquerie.

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