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My Generation…

Rock Around The World Cup – Acte IV. Notre compte à rebours musical vers le Mondial 2010 avec la bande-son des Coupes du monde nous emmène en 1966, l’année de l’Angleterre, tout simplement.
Auteur : Brice Tollemer le 3 Dec 2009

 

Trois cents ans exactement après le Grand Incendie qui ravagea une grande partie de la capitale londonienne, l’Angleterre est le théâtre de la huitième édition du plus grand tournoi mondial de football. Et en aucun cas il n’est question qu’un autre pays puisse s’imposer sur les terres de Bobby Charlton, Bobby Moore et Gordon Banks. C’est l’Angleterre qui a inventé le football. C’est l’Angleterre qui doit gagner. Le déroulement de cette world cup est entièrement basé sur ce postulat de départ. L’Angleterre veut être le centre du monde, encore plus qu’elle ne l’est déjà en cette année 1966…

Le coup de Revolver
Depuis le début des années soixante, il se passe en effet quelque chose de l’autre côté de la Manche. Quatre garçons de Liverpool ont décidé d’être plus célèbres que le Christ. En l’espace de trois albums (Please Please Me, With The Beatles, A Hard Day’s Night) John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr ont envahi les ondes avec leurs tubes et exportent la beatlemania aux quatre coins de la planète. Ils viennent d’inventer la pop mais ils ne sauraient s’en contenter. A l’été 1966, les Beatles sortent ainsi Revolver, un album révolutionnaire, où les Fab Four montrent où le rock peut désormais aller: pop, folk, psychédélique. Cette même année, le magazine Time parle de ce Swinging London pour évoquer le poids culturel de la capitale anglaise. Les Beatles ne sont pas seuls. Les Animals, avec leur reprise du traditionnel The House Of The Rising Sun cartonnent des deux côtés de l’Atlantique. Les Kinks, avec You Really Got Me et Sunny Afternoon font de même. Quant aux Rolling Stones, ils prennent définitivement leur envol le temps de deux singles qui marqueront à jamais l’histoire de la musique: (I Can’t Get No) Satisfaction et Paint It Black

rockaround_1966.jpg


Le mystère de la 100e minute
Oui l’Angleterre est bel et bien au centre du monde. Mais les choses commencent mal pour les sujets de Sa Majesté. Les hommes d’Alf Ramsey sont tenus en échec par l’Uruguay dès le match d’ouverture. Néanmoins, la suite sera meilleure. Grâce notamment à un arbitrage plus qu’indulgent, l’Angleterre vient à bout du Mexique et d’une France fantomatique pour se hisser en quarts de finale. Le Brésil de Pelé, champion en titre, reste coincé au premier tour, victime des défenses rugueuses de ses adversaires. D’autres grands noms du football arriveront, eux, au stade des demi-finales: le Portugal d’Eusebio (meilleur buteur du tournoi avec neuf buts) échoue devant l’Angleterre tandis que l’URSS de Lev Yachine s’incline devant la RFA du jeune Franz Beckenbauer.

Le stade de Wembley peut ainsi accueillir le 30 juillet l’une des finales les plus controversées de l’histoire. Les Anglais mènent 2-1 depuis la 78e et semblent se diriger vers la victoire lorsque Haller égalise pour l’Allemagne à la 90e minute du match. On joue donc les prolongations et Geoffrey Hurst, l’avant-centre de West Ham, inscrit deux buts au cours de cet extra time, dont cette fameuse frappe de la 100e minute qui heurte la transversale avant de franchir, selon l’arbitre Gootfried Dienst, la ligne du portier allemand. Aujourd’hui encore, personne ne sait si ce but est valable et si le ballon est effectivement entré… L’Angleterre s’impose 4 à 2 et remporte chez elle son seul et unique trophée. England rules.

C’est à Londres que ça se passe. C’est à Londres que le football retrouve sa génitrice originelle. C’est à Londres que le rock naît une seconde fois, dans la prétendue insouciance des années soixante. Les Who de Pete Townshend et Keith Moon l’ont superbement incarnée avec leur album My Generation et avec la chanson du même nom, dont le slogan clamé par Roger Daltrey a résonné pour toute la jeunesse de cette époque: I hope I die before I get old.


L'auteur de la série Rock Around the World Cup l'est également de deux ouvrages hautement recommandables, parus cette année: Rage Against The Machine - Ennemis Publics, une biographie aux éditions Camion Blanc et Vitalogy - Pearl Jam, un petit essai sur l'album, chez Le Mot Et Le Reste.



Rock Around the Worldcup - 1954 : That's Alright Mama
Rock Around the Worldcup - 1958 : Johnny B. Goode
Rock Around the Worldcup - 1962 : A Hard Rain’s a-Gonna Fall
Rock Around the Worldcup - 1966 : My Generation
Rock Around the Worldcup - 1970 : With A Little Help From My Friend

Réactions

  • Tonton Danijel le 03/12/2009 à 23h28
    vendek1
    jeudi 3 décembre 2009 - 22h02
    On joue donc les prolongations et Geoffrey Hurst, l’avant-centre de West Ham, inscrit deux buts au cours de cet extra time, dont cette fameuse frappe de la 100e minute qui heurte la transversale avant de franchir, selon l’arbitre Gootfried Dienst, la ligne du portier allemand. Aujourd’hui encore, personne ne sait si ce but est valable et si le ballon est effectivement entré…

    _________________

    Parfaite illustration de l'inutilité de l'arbitrage vidéo dans pas mal de cas.

    _______________________________

    Je ne suis pas un ardent défenseur de la vidéo, mais je pense qu'on pourra facilement te répondre que les moyens techniques n'étaient pas les mêmes en 1966 que maintenant...

  • Hurst Blind & Fae le 03/12/2009 à 23h34
    Par exemple en comparaison avec ceux de Sochaux Nice?

  • DidierF le 03/12/2009 à 23h46
    Gone n' Rosette
    jeudi 3 décembre 2009 - 16h27
    Il s'agit d'un playback total, même pour la voix. Roger Daltrey, le chanteur, faisait exprès de bég-beg-bégayer pendant cette chanson (voir le live de woodstock pour vous en convaincre)


    Non, d'autres l'ont dit mais non, ce n'est pas un play-back total ; la voix est en direct (des phrases en plus, un phrasé différent), la guitare aussi, en entier, je crois. Pour la basse, y a un doute, pour la batterie, reste un doute aussi (jeu particulier de Keith Moon).

    Besides, comment, mais comment (oui, comment?) pourrait-on associer ces petits cons de Stones de l'époque (pas convaincus? Ecoutez Jagger s'essayer à des reprises de Marvin Gaye) au Liverpool FC? Qui a osé suggérer ça?

  • Chaban del Match le 04/12/2009 à 07h37
    Si on commence un débat Beatles-Stones, le fil PSG vs OM ressemblera à une rencontre entre hippies et rasta.

    Faudra quand même qu'on m'explique pourquoi George Best était surnommé le 5éme Beatle alors qu'il ressemblait plus dans l'attitude à un Keith Richards qu'à un Paul McCartney...

  • vendek1 le 04/12/2009 à 08h55

    Tonton Danijel
    jeudi 3 décembre 2009 - 23h28

    Je ne suis pas un ardent défenseur de la vidéo, mais je pense qu'on pourra facilement te répondre que les moyens techniques n'étaient pas les mêmes en 1966 que maintenant...


    ________________________

    A ce moment-là, ça veut dire effectivement hawk eye, car pour des histoires de franchissement de lignes à quelques millimètres il faudrait au moins ça.

  • Lescure le 04/12/2009 à 10h23
    Je relance d'une reprise d'"I Put a Spell on you" par The Animals la même année sur l'excellent lp "Animalism".
    lien

    De toute façon une sacré année musicale, avec Revolver des Beatles et Pet Sounds des Beach Boys. Et hop un petit "Sloop John B" en prime.
    lien

  • Lescure le 04/12/2009 à 10h42
    66 est une année sans lp pour les Stones mais tournées et surtout tournage du génial "Performance" avec Mick Jagger et Anita Pallenberg. Très bonne prestation de Jagger dans un film malheureusement méconnu (il y a aussi Ned Kelly de Tony Richardson et Fitzcarraldo de Werner Herzog, ou encore Bent de Sean Mathias)

  • DidierF le 04/12/2009 à 12h12
    Chaban del Match
    vendredi 4 décembre 2009 - 07h37
    Si on commence un débat Beatles-Stones, le fil PSG vs OM ressemblera à une rencontre entre hippies et rasta.

    Farpaitement... Je vais même plus loin (non mais quelle audace!), l'opposition entre les deux couples est une invention de journalistes, d'impresarii et de producteurs.

  • hoyt pollard le 04/12/2009 à 15h04
    vendek1
    jeudi 3 décembre 2009 - 22h02
    On joue donc les prolongations et Geoffrey Hurst, l’avant-centre de West Ham, inscrit deux buts au cours de cet extra time, dont cette fameuse frappe de la 100e minute qui heurte la transversale avant de franchir, selon l’arbitre Gootfried Dienst, la ligne du portier allemand. Aujourd’hui encore, personne ne sait si ce but est valable et si le ballon est effectivement entré…

    _________________

    Parfaite illustration de l'inutilité de l'arbitrage vidéo dans pas mal de cas.

    _______________________________

    Je ne suis pas un ardent défenseur de la vidéo, mais je pense qu'on pourra facilement te répondre que les moyens techniques n'étaient pas les mêmes en 1966 que maintenant...

    Sachant que dans les années 90, des anglais avaient fait une simulation ordinateurs à l’appui, et le résultat était sans appel : le ballon n’était pas rentré. Evidemment c’est beaucoup plus confortable de le jouer au pifomètre et de dire que ça fait partie du jeu. Ce n’est que la finale de la coupe du monde après tout.
    Désolé, mais encore un cas de figure où la vidéo ne peut pas faire pire que le jugement humain. Dans ce cas précis, un cas de figure avait d’ailleurs été proposé avec une puce sur le ballon si j’ai bonne mémoire non ?

    Chaban del Match
    vendredi 4 décembre 2009 - 07h37
    Si on commence un débat Beatles-Stones, le fil PSG vs OM ressemblera à une rencontre entre hippies et rasta.

    Faudra quand même qu'on m'explique pourquoi George Best était surnommé le 5éme Beatle alors qu'il ressemblait plus dans l'attitude à un Keith Richards qu'à un Paul McCartney...

    C’était surtout le mythe du 5ème beatles, qu’on a attribué à plusieurs personnes. Comme il était branché, cheveux longs et qu’il provoquait l’hystérie auprès de la gent féminine au moment de la beatlesmania, voili voilou. Je t’accorde que l’analogie n’est pas très judicieuse.

  • Chaban del Match le 04/12/2009 à 15h05
    DidierF
    vendredi 4 décembre 2009 - 12h12
    Chaban del Match
    vendredi 4 décembre 2009 - 07h37
    Si on commence un débat Beatles-Stones, le fil PSG vs OM ressemblera à une rencontre entre hippies et rasta.

    Farpaitement... Je vais même plus loin (non mais quelle audace!), l'opposition entre les deux couples est une invention de journalistes, d'impresarii et de producteurs.
    -------------------

    Exact, sauf que dans le cas des britons, la presse et l'establishement avait clairement choisi son camp pour les gars de Liverpool.

    Je rappelle pour mémoire l'affaire de Redlands, soirée très sex drugs and wok'n'woll où la police attendit le départ du Beatle présent à cette soirée (George Harrison si je ne m'abuse) pour faire une descente et arreter tout le monde

La revue des Cahiers du football