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Mercato du PSG : le désert de Gaby ?

Paris sonne le Glas – Séance de rattrapage pour ceux qui manqueraient encore les productions du blog réconciliant Paris avec le reste de l'humanité.
le 8 Juil 2008

 

Mû par le désir infatigable de vérifier les informations avant de les publier, Paris Sonne le Glas a encore une fois fait fi des pratiques journalistiques en vogue. En effet, le marigot médiatique qualifiant le mercato parisien de désert, c’est avec une conscience professionnelle défiant toute logique économique que notre rédaction a dépêché un envoyé spécial dans le sud du Maroc afin de confirmer ce postulat. Ci-dessous le carnet de notes de notre grand reporter.


Vendredi matin, bien trop tôt, Orly Sud
Première et dernière fois que je voyage en arborant un maillot du PSG. On dirait pas, mais c’est bourré de kikonjoux en transit, un aéroport parisien. C’est bien simple, on s’croirait pas chez nous. Je me fais railler de partout. On me balance des regards mi-amusés, mi-carnassiers, une horreur. Je me sens un peu comme un Bourillon devant cent Cyril Rool. Du coup, apeuré, je me réfugie fissa vers un groupe de CRS dont le métier semble se borner à effrayer les kikonjoux UEFA. La boulette. Ca fait quoi un CRS devant un maillot de Paris qui court vers lui? Hein? Ben ça charge. Satané Pavlov.
"Parc des Princes, Saint-Denis, Hortefeux trépasse si je faiblis"
sont les derniers mots que j’ai entendu avant de m’évanouir.


glas_rothen.jpgVendredi matin, encore bien trop tôt, infirmerie d’Orly Sud
Je reprends connaissance doucement. "Bah alors, on tombe pour un rien? Plongeuse, va". Oui, même les urgentistes ont le temps de regarder jouer Paris. Conclusion: ne jamais avoir d’accident en portant un maillot de Rothen. Personne ne vous croit, sinon.


Vendredi matin, toujours bien trop tôt, douane d’Orly Sud
"O doumé, un supporteur de Paris. Venez sur le côté je vous prie, je vais vous montrer ce que c’est qu’un marquage à la culotte digne de ce nom". Paris Sonne le Glas peut désormais témoigner: c’est pénible.


Vendredi midi, douane de Menara, Marrakech
J’arrive devant la guérite. Le douanier regarde mon maillot et me sort d’emblée : "Pas sport". Je constate dépité que la piètre image du PSG dépasse les frontières.
- Vous avez quelque chose à déclarer ?

Question piège. J’ai envie de crier mon amour pour ce club, que j’ai le sentiment de me faire violer à chaque décision de nos actionnaires, que j’ai envie d’absolu, que je rêve de perfection. Que j’en ai marre de l’à-peu-près. Que le PSG se meurt à grands coups d’à-peu-près. Qu’on est à-peu-près sauvé de la L2, qu’on va à-peu-près recruter un milieu droit, que Cearà va à-peu-près défendre et que Villeneuve n’y connait à-peu-près rien au foot.
Mais ce serait un truc à finir en tôle. Un douanier, ça rigole pas avec l’utopie. Ils sont payés pour s’ancrer dans la réalité, ces gens là. Des tampons, des formulaires, et des manières à la va comme je te pousse dans la surface. Il ne comprendrait pas que je crie haut et fort mon envie de magouilles, de contrats foireux, de fax obscurs et de faux papiers… en échange du plaisir de revoir du foot au Parc. Du coup, j’ai pris mon air grave et je me suis rappelé les conférences de presse de Le Guen. Une technique radicale pour botter en touche toutes les questions embarrassantes.

- Je vis bien, j’ai vu de bonnes choses pendant le vol. L’important c’est les trois joints.
Flûte.
- Voulez-vous bien me suivre à côté, monsieur ?
- Wow wow, faut surtout pas vous enflammer !


Vendredi midi, infirmerie de Menara, Marrakech
C’est vrai que c’est douloureux, une entorse au règlement.


Vendredi après-midi, souk de Marrakech, devant la place Jamaa el-Fna
Ici, y a des maillots de l’OM, tout plein. Nasri et Cissé font un tabac. En revanche, Chantôme, moins. Même dans les stands, question maillots du PSG, il n’y a que celui de Ronnie. Naïf, je demande si c’est parce qu’ils ont déjà tout écoulé. Que le maillot de Mendy est devenu le cadeau traditionnel de la fête de l’Aïd. C’est que c’est sacré, une chèvre, au Maroc. Et bien pas du tout. En fait, leur stock d’invendus, ils les ont filé aux Berbères. Pour faire des tentes. Ils ont bien vu à la télé que les maillots devaient être étanches, vu qu’on y voyait jamais de transpiration.

glas_talal.jpgEn revanche, le truc bien dans le souk, quand tu dis que tu supportes le PSG, on te fait d’emblée 50%. Solidarité, qu’ils appellent ça. Tu les entends au loin appâter le chaland, "100 dirhams les babouches, 100 dirhams mes belles babouches". Et dès qu’ils voient ton maillot, ça loupe pas: 150 dirhams les belles babouches. Ça doit être ça qu’on appelle une image de marque. Y en a même un qui a voulu m’en vendre onze paires. Pour nos joueurs, il a dit. Quitte à marcher sur le terrain, autant qu’ils soient bien confortables.

Pour attirer la sympathie, j’ai parlé une fois de Talal. Je vous le déconseille. Un peu comme si pour vous être agréable, un Marocain vous disait qu’il adore Frank Lebœuf.


Samedi, Zagora, aux portes du désert
Me voilà enfin devant le soi-disant mercato parisien. 2 chèvres, 1 chameau et 2 dromadaires, et des montagnes magnifiques à l’horizon. Loin, très loin. Genre inaccessibles. Bref, ça colle. On s’enfonce dans le djebel Baní. De la Roche partout. Comme Alain, mais en plus coloré. Parterre, une pierre fossile. Une Ducroc que ça s’appelle. Et puis le vent se lève. Violent, terrible, le "Touboul" qui ne souffle pas à cette époque de l’année normalement. En français, ça se traduit par "crise de novembre". Des tourbillons de sable et de graviers. Tout est poussière. Les bourrasques sont si fortes que tout vacille. On se croirait un lendemain de défaite face à Lorient sur le plateau de France 2 Foot.



Nous n’avons plus reçu de nouvelles de notre confrère à part ces derniers mots envoyés à la va vite via Télex. Ils viennent pourtant porter un coup fatal aux clichés :
Désert fabuleux - stop - immobilité d’apparence, tout se transforme tout le temps - stop - féérie de lumières - stop - rien à voir avec le mercato parisien - stop.


Retrouvez l'intégralité des chroniques de Paris Sonne le glas sur le blog événement qui fait trembler les puissants et frémir les tendres.

parissonne.jpg

Réactions

  • Diablesse Rouge le 08/07/2008 à 09h36
    Désormais, je sais que je DOIS cliquer sur "Paris sonne le glas" dans la p'tite colonne à droite.

    Un régal, merci!

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