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L'oeil du faucon regarde dans la cage

La Premier League va tester un système issu du tennis permettant de vérifier le franchissement des lignes par le ballon. Gadget superflu ou évolution logique?
Auteur : Richard N. le 30 Juil 2007

 

Richard N., auteur de cet article, est l'un des animateurs de kicknrush.com, l'indispensable site du football british en VF.
kickandrush.jpg

N'en déplaise aux amateurs de la Série A et aux aficionados de la Liga, la Premier League est aujourd'hui le championnat le plus moderne du monde. Déjà ravi d'être le plus ancien et le plus riche, le championnat anglais s'est entiché d'une nouveauté qui lui donnera, n'en doutons pas, un aspect très high-tech. La Premier League a en effet décidé d'être la première épreuve de foot à avoir recours à un système d'arbitrage video. L'Angleterre va ainsi équiper tous ses stades de l'élite d'un dispositif au nom d'indien, le Hawk Eye ("œil de faucon").

L'empire des lignes
hawkeye_tennis2.JPGLe Hawk Eye, du nom de son inventeur Paul Hawkins, est un système qui, par images de synthèse, permet de déterminer la position d'un objet par rapport à un autre. Dans notre cas, ce qui nous intéresse, c'est avant tout de savoir si la baballe est tombée du bon coté de la ligne. Le système a été adopté dans le monde du tennis et est déjà utilisé depuis 2006 dans les grands tournois. Expérimenté à Key Biscayne, puis à Paris-Bercy, il équipe désormais trois des quatre tournois du Grand Chelem. Seul Roland-Garros, avec sa surface moins rapide, ne s'est pas encore équipé – les arbitres gardant confiance en la bonne vieille trace figée dans la terre battue.

Le tennis n'a rien à voir avec le foot. Le premier nommé est un sport où la majorité des points se gagnent sur des centimètres, où l'oeil de la dizaine d'arbitres qui entourent le court ne suffit pas toujours. C'est également un sport où les joueurs ont la possibilité de faire immédiatement appel d'une décision arbitrale. De nombreux champions, et non des moindres, ont déjà eu recours au Hawk Eye pour grappiller quelques points. Il a été décidé qu'ils n'aient la possibilité d'user de ce recours que deux fois au cours d'un match... En dépit des réserves de certains champions (notamment Roger Federer, qui s'est toutefois ravisé lorsque le système lui a fait gagner quelques points), il semble que le Hawk Eye a un véritable avenir chez les pros de la raquette.


Malédiction anglaise
Pour le foot, la perspective est beaucoup moins évidente. Si la chose n'a pour seule fonction que de valider ou non le franchissement d'une ligne par un ballon, son utilisation risque d'être assez rare. Ce n'est pas tous les dimanches que les arbitres accordent ou refusent ces buts de raccroc valides au centimètre près. Quant aux ballons qui sortent sur les cotés du terrain, le problème est souvent moins de savoir si le ballon est entièrement sorti que de savoir qui l'a touché en dernier. Bref, vu le coût de l'outil en question, l'investissement semble assez lourd.

Mais au pays de Geoff Hurst, l'idée du Hawk Eye séduit peut-être plus qu'ailleurs. L'Angleterre souffre toujours du doute qui entoure le premier et seul titre mondial de son histoire. De plus, les plus célèbres exemples récents de franchissements discutables proviennent d'Albion. Comme ce curieux but de Luis Garcia qui fit basculer un Liverpool-Chelsea européen. On se souvient aussi du gag de Tim Howard, ce gardien de Manchester qui repoussa un ballon largement entré dans sa cage. Les Français se rappellent Anelka à Wembley qui, avec l'équipe de France, aurait dû se faire accorder un troisième but en 1999. Les Roumains ont en souvenir ce superbe but inscrit contre la Bulgarie à l'Euro 96 – but refusé malgré un net rebond derrière la ligne blanche... On vous le dit, tout provient d'Angleterre. D'ailleurs, bien avant 1966, dès 1901, la finale de la FA Cup avait été le théâtre d'un but litigieux de Sheffield United face à Tottenham, accordé par l'arbitre bien que le gardien des Spurs lui eut démontré que le ballon n'avait pas franchi la ligne.


L'invention de la barre transversale
On peut être surpris que la possibilité d'expérimenter une nouvelle forme d'arbitrage a été accordée à l'Angleterre sur son championnat, alors que le même type d'initiative a été refusé à la France pour des tests en matches amicaux. Sans doute les instances du foot sont-elles sensibles au sens de l'histoire et estiment-elles qu'en termes de lois du jeu, tout doit être validé chez nos amis les Britons.
En 1863, alors qu'étaient à peine rédigés les premiers règlements, une rencontre avait dégénéré à Nottingham suite à un but dont la validité était contestée. Le ballon était bien passé entre les poteaux, mais à une telle hauteur qu'aucun homme ne pouvait s'en emparer. Pour éviter aux attaquants la tentation d'envoyer le ballon le plus haut possible, on inventa la barre transversale. Dix-huit ans plus tard, alors que la "Football League" n'en finissait plus de traiter des cas de buts litigieux, un artisan de Liverpool nommé Brodie eut l'idée géniale de tendre des filets derrière les poteaux. L'arbitre bénéficiait ainsi d'un allié de choix pour valider ou non le point, à condition bien sûr que cet allié ne soit pas percé.

Le Hawk-Eye succède ainsi à la barre transversale et aux filets dans l'amélioration de l'équipement d'une cage de foot. Et son expérimentation sur le sol anglais va bien dans le sens de l'histoire. Même Michel Platini, président de l'UEFA hostile à l'arbitrage vidéo, s'est montré séduit par cette technique. Il y a pourtant fort à parier que l'investissement ne pourra se faire dans tous les stades du monde. Il en naîtra ainsi le tant redouté arbitrage à deux vitesses.

Réactions

  • funkoverload le 30/07/2007 à 15h27
    De quoi ? Je serais le premier ?
    Bon, j'ai retenu que la fin, l'arbitrage a deux vitesses.
    Que l'eminent auteur soit rassuré, l'arbitrage a plusieurs vitesses existe déja. Il suffira pour s'en convaincre d'aller assister a un match de deuxieme div. district.
    Voila, a part ca y a pas vraiment matiere a polemique. Un peu repos pendant les congés quoi.

  • Oook le 30/07/2007 à 15h52
    funkoverload
    lundi 30 juillet 2007 - 15h27
    Que l'eminent auteur soit rassuré, l'arbitrage a plusieurs vitesses existe déja. Il suffira pour s'en convaincre d'aller assister a un match de deuxieme div. district.


    Bof, suffit d'avoir canal et de voir un match de l'OL, hein...

  • Save Our Sport le 30/07/2007 à 16h44
    tout doit être validé chez nos amis les Britons.
    ----
    JML: "VOS amis Britons, Mossieur !"


    (sinon encore la technologie, toujours la technologie....)

  • Marcelric Dibeco le 30/07/2007 à 17h32
    le hawk-eye au tennis n'est pas utilisable 2 fois par match mais beaucoup plus ! En fait on peut l'utiliser tant qu'on veut, à condition d'avoir raison : si en revanche le joueur qui contestait une balle voit sa contestation contredite par la machine, alors seulement il perd un joker... sachant qu'il en a 2 par set et 1 de plus en cas de tie-break. Il n'est donc pas rare d'assister à une dizaine de ce type d'interruption (courte et ludique au demeurant) par match.
    Notons que contrairement au tennis, au foot il me semble qu'il n'est pas prévu que les (télé)spéctateurs puissent voir la vérification en direct, ce qui est moins drôle.

  • Seven Swans le 31/07/2007 à 00h10
    S'il y a un truc qui m'insupporte dans les articles Cdf sur l'arbitrage, c'est cette obsession pour "l'arbitrage a deux vitesses" avec l'idée marxiste sous-jacente d'universalité niaise qui en découle. Cette espèce de volonté de nier tout apport possible des avancées technologiques parce que tout le monde n'en profitera pas. Désolé d'énoncer des truismes mais les inégalités sont partout, et pas que dans l'arbitrage :

    - les terrains eux-mêmes : qualité de la pelouse et surtout traçage des lignes. A Anfield, on est quasiment certain qu'elles sont droites et parallèles. A Monchaux sur Ecaillon, j'en suis beaucoup moins sur.

    - les conditions d'abri du vent : entre des tribunes hautes et garnies par les foules et le stade venteux d'un club breton de 2ème division de district, le probabilité pour le gardien statique d'attaquer la seconde mi-temps avec la morve au nez me semble variable.

    - Les conditions de préparation : malheureusement tous les clubs n'ont pas la possibilité d'employer 3 kinésithérapeutes à plein temps pour masser les joueurs avant les matchs et après ceux-ci. Certains clubs ont même du mal à proposer de l'eau chaude dans les douches.

    Je pourrais continuer des heures.

  • la rédaction le 31/07/2007 à 00h29
    > Seven Swans
    Dans nos innombrables articles sur l'arbitrage, nous n'avons jamais invoqué l'argument de l'arbitrage à deux vitesses. D'ailleurs, nous n'avons rien contre les systèmes de vérification du franchissement de lignes, que nous prônons même dans notre "Manifeste" (lien ci-contre), qui date de 2003, et dont voici un extrait :

    "Signalons qu'il ne nous semble pas légitime d'invoquer l'argument de règles qui devraient être les mêmes quel que soit le niveau. D'abord parce qu'il s'agit pas des règles elles-mêmes mais de leur application, ensuite parce que l'élite professionnelle bénéficie déjà de conditions matérielles et techniques sans comparaison possible avec les amateurs (ex. : le 4e arbitre)".

    Cet article-ci ne fait qu'évoquer, en conclusion, l'éventuelle polémique sur le football à deux vitesses que le système pourrait raviver. Une lecture un tant soit peu attentive de cet article permet de percevoir une certaine bienveillance envers ce système.

    Merci de ne pas nous faire dire n'importe quoi, en particulier le contraire de ce que nous avons dit.

  • Francis Dolarhyde le 31/07/2007 à 08h24
    Tony Hawk qui grinde sur une barre transversale pour animer la mi-temps du match Federer-Tottenham... Y'a pas à dire, ils ont de la chance en Premier League.

  • dugamaniac le 31/07/2007 à 19h05
    Ah voilà enfin que je vais pouvoir donner mon avis sur ce truc pourri du Hawk Eye.
    Précisons qu'au tennis, le système ne fait pas du tout l'unanimité chez les joueurs, le plus génial d'entre eux Roger Federer le critiquant avec une régularité certaine.

    Pourquoi?

    Ben ça marche pas! Enfin, ça marche en théorie, selon la rationnalité euclidienne et blablabla...
    Pourquoi absolument vouloir insérer de la rationnalité, de la certitude dans un domaine qui n'a une raison d'être que par sa glorieuse incertitude!
    Si vous tenez absolument à ce que le foot devienne rationnel, on prend les budgets des clubs en début d'année et on établit le classement.

    En plus, on gagne du temps. Si c'est pas Homo economicus ça...

    Ah oui, j'ai dit que ça marchait pas Hawk Eye: tout ceux qui mattent le tennis en sont persuadés j'espère et surtout on en a eu la preuve sur France Télé pendant Roland Garros avec des traces sur la terre battue en complète contradiction avec Oeil de Verre.

    Cela dit, pour le foot,ça peut être bien. Au fait, il y était alors le but des anglais en 66?

  • Vikash Thoracique le 01/08/2007 à 19h10
    Comme dugamaniac, je suis assez sceptique sur la fiabilité de ce truc au tennis. Plus exactement, je suis toujours ébahi d'entendre les commentateurs attendre le "verdict" du hawk-eye et regarder avec une attente niaise et touchante l'image de synthèse: "oooh... juste à côté" ou "ah oui elle touche juste la ligne".
    Sans avoir bien l'air de se rendre compte que c'est une représentation et que ces images qui leur sont envoyées pourraient très bien être arbitraires ou faussées. Qu'il y a forcément une marge d'erreur compte tenu des vitesses des balles, de leur écrasement variable à l'impact etc.

    Ça rejoint un peu le problème du vote électronique d'ailleurs.


  • Le Che le 06/08/2007 à 21h16
    la rédaction
    Merci de ne pas nous faire dire n'importe quoi, en particulier le contraire de ce que nous avons dit.
    pan dans ta gueule Seven Swans......





    je pouvais pas m'empêcher.....
    ça serait bien un piti historique des ballons derriére la ligne non validés....

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