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L'importance d'être à Constanta

En Roumanie, l'équipe de France est remontée au score, à la bourse et dans nos estimes • La nalyseLes observationsLa bannetteLe très gros match de Jean-Michel Larqué
le 13 Oct 2008

 


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En seconde période :

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La nalyse : des valeurs en hausse

Ce que Domenech a assurément de plus mauvais, c'est son karma. Du moins depuis... les lendemains du dernier Roumanie-France de l'Euro. Car si les Bleus avaient alors été inexistants au possible, méritant une entrée en matière nulle, le destin les a ensuite sévèrement châtiés en basculant avec autant de systématisme que de cruauté dans les camps néerlandais, italien ou autrichien. On avait vu dans France-Serbie le signe d'un changement de tendance, la victoire n'ayant été que logique. Mais après vingt minutes de jeu à Constanta, on se disait que le signe était indien.

Le monstre de la lacune
Les deux buts roumains ont en effet résulté de ce mélange d'erreurs individuelles et de déveine qui a déjà fait des ravages au tableau d'affichage des derniers rendez-vous importants des Bleus. Le premier est en réalité consécutif à un raté de Mutu, pris à contre-pied, qui ne peut capter la passe anodine de Goian (déclenchée depuis la ligne médiane), mais qui laisse involontairement un boulevard à Petre – Abidal s'étant immobilisé et Évra se laissant surprendre par le démarrage du buteur. Le second procède du syndrome des coups de pied arrêtés: Goian bénéficie d'une faute initiale sur Boumsong, après un corner trop facilement concédé au terme d'un contre roumain sur l’aile droite.

Le mérite des Bleus, augmenté par un cumul de forfaits pour blessure, réside donc à la fois dans leur détermination à continuer le combat jusqu'au bout, et dans la concrétisation, au score, de cette détermination. Les lacunes ont certes été criantes, pointant aussi bien une défense centrale trop expérimentale qu'une paire d'attaquants en sous-régime, mais la bonne volonté s'est alliée à une réelle qualité de jeu autant qu'à une efficacité suffisante devant le but.
On a trop vécu de situations d’impuissance devant des défenses recroquevillées pour ne pas souligner que, cette fois, ceux qui ont reculé ont été renversés, échappant de peu à une punition plus sévère. Les Bleus ont trouvé des solutions, retrouvé du liant dans l’entrejeu en dépit d’une orientation très axiale de leurs attaques. La qualité technique, la force de percussion et les prises de risque individuelles ont fait la différence.


Renaissance ?
La dernière fois que les Bleus ont remonté deux buts à une équipe, c'était lors du France-Costa Rica 2005: 0-2 à la mi-temps, 3-2 à la fin. Ce jour-là, une équipe était née, et l’on aimerait se dire qu’entre le match de la Serbie et celui de la Roumanie, on en a vu une autre naître. Ce serait vraiment une autre, puisqu'il n'y avait que trois joueurs déjà présents dans l'équipe type de 2006 (Abidal, Ribéry et Henry).

Le sélectionneur, lui, s’est peut-être acheté plus qu’un sursis : alors que L’Équipe ne lui accordait, la semaine passée, que 10% de chances d’être maintenu à son poste en cas de match nul, les circonstances ont déjà invalidé cette estimation réalisée au doigt mouillé. Il faut dire que Domenech a été de mauvaise volonté, s’attribuant une responsabilité manifeste dans le déroulement des deux dernières rencontres: outre son “coaching gagnant”, l’impact de son discours dans le vestiaire a été souligné par plusieurs joueurs.
Une inversion de tendance que les autres résultats du groupe ont renforcé, esquissant le scénario désormais classique d’une poule dense dans laquelle les points sont déjà très partagés. Si l’allant offensif et l’enthousiasme tiennent désormais lieu de philosophie à des Tricolores qui ont aussi acquis un joli pécule de confiance à Constanta, on peut espérer des émotions pour l’avenir… ainsi que des chances raisonnables de qualification pour la Coupe du monde 2010.



Les observations en vrac

• Qu'on se rassure : Thierry Henry a encore le niveau pour remplacer Malouda.
• Mourinho était dans les tribunes. Pas si étonnant de le voir sur les terres de Dracula.
• Dis papa, pourquoi tout le monde disait avant le match que la victoire était impérative et maintenant qu'on a fait match nul, ils disent que c'est très bien?
• L'occasion de Ribéry de la 82e minute (tir trop croisé), c'est exactement la même que contre l'Italie en finale de la Coupe du monde.
• Faire un si bon match en faisant jouer un latéral au centre de la défense, aux côtés d'un joueur qui ne joue pas depuis le début de la saison, avec un milieu droit habitué à jouer à gauche, un avant-centre qui est ailier remplaçant dans son club, c'est quand même une sacrée réussite.
• Il mettrait pas de l'eyeliner, Gourcuff?
• Constanta, c'était trop loin pour Arsène Wenger, ou il n'y avait aucun joueur intéressant à superviser?
• Quand Larqué prophétise que ça va bien se finir, on a le sentiment que le monde va s'écrouler.



La bannette

Le spécialiste
Bernard Laporte : "Ils ont vraiment mouillé le maillot, comme on dit dans le jargon des sports". Non, ça c'est juste le jargon de ceux qui confondent le sport et un concours de t-shirts mouillés.

Le match exhibitionniste
Jean-Michel Larqué : "La Roumanie a toujours été une équipe très imperméable".

Le pique-nique qui démarre mal
Jean-Michel Larqué : "On a laissé la couverture à la maison".

La musique de chambre
Jean-Michel Larqué : "On va le mettre, on va le mettre on va le mettre (…) Oh il va prendre, attention!"

Le Christian Lagaf
Christian Jeanpierre : "Qu'il est bon ce gardien, qu'il est bon qu'il est bon qu'il est bon". Et qu'il est laid Abidal?

La déclaration réversible
Laurence Parisot (France 2, "On n'est pas couchés" ) : "Raymond Domenech n'est pas toujours agréable à écouter. On a toujours l'impression de se faire engueuler, qui qu'on soit, derrière sa télé".

La minute Charles Biétry de Jean-Michel Larqué
"Attention, attention, parce que là aussi il y a un garçon qui est extrêmement attendu. On entend les murmures dans le public: 'Chivu, Chivu'. Soit sur des ballons directs soit sur des coups francs indirects, il est extrêmement adroit le joueur de l'Inter. Et pourtant, il laisse le ballon à Adrian Mutu" (1).

(1) Rappelons la phrase qui avait valu à Charles Biétry le Micro de Plomb 2004: " Alors attention, là coup franc pour la Suisse. Alors regardez bien, Alexander Frei. TOUS les joueurs de Rennes m’ont dit qu’ils n’ont jamais vu quelqu’un qui les frappait aussi bien à l’entraînement que Frei. Et d’ailleurs en championnat … Il n’en a jamais marqué un donc c’est peut-être pour maintenant. [Voix un peu plus basse] Ah ben non, c’est pas lui qui tire".


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Thierry Henry essaie vainement de parlementer avec la charnière roumaine pour qu'elle lui laisse un passage.



Le très gros match de Jean-Michel Larqué
Comment ne pas souligner d'emblée, comme un fait majeur de la retransmission, l'accès d'optimisme d'un Jean-Michel Larqué qui n'a eu de cesse de clamer (il n'allait quand même pas s'arrêter de clamer) sa foi en un dénouement positif pour les Bleus? Une sorte d'événement dans l'événement, comme si le consultant avait voulu contrarier tous ceux qui le dépeignent comme un adepte de Cassandre. Ironiquement, JML sera encore plus précis dans la prédiction quand il annoncera quasiment le but de Goian. Si l'on ajoute l'absence de tout acharnement sur Abidal en dépit des perches tendues par celui-ci, on pourrait croire que la soirée a été en tout point exceptionnelle.

Leçon de piano
Cet écart de conduite n'a cependant pas masqué une prestation par ailleurs très classique, à base de vérités générales ("Les premiers ballons donnent le ton à l'équipe"), de répétitions (des dizaines de "Attention!") et de notations régionalistes traditionnelles (deux pour Pau, une pour le Pays basque).
JML a aussi très vite cherché des noises au sélectionneur. Par exemple sur le positionnement de Ribéry: "Ribéry sera sur le côté droit lui qui préfère être sur le gauche" (-3e minute); "Il est tellement mieux à gauche qu'à droite, Franck Ribéry, qu'il est passé à gauche" (12e). Ou encore sur le nombre des défenseurs: "Il y a quand même aussi un problème tactique. Quand on sait qu'on va avoir deux attaquants de pointe, comme le sont Mutu et Marica, et qu'on a en face une charnière centrale qui manque d'automatismes, on va dire les choses comme ça, on les laisse peut-être pas en tête à tête. Deux attaquants pour deux défenseurs, j'ai toujours appris qu'il valait mieux avoir une supériorité numérique" (19e). Larqué fait la leçon, même si elle est un peu fantaisiste.


Dérèglement intérieur
La fixette de rigueur portera surtout, véritable fil rouge du commentaire, sur la présence de seulement dix-sept joueurs sur la feuille de match après la blessure de Vieira à l'échauffement, hâtivement attribuée à l'inconséquence du management de la sélection. "Je voulais avoir confirmation parce que j'étais pas sûr, à partir du moment où le match n'est pas commencé, s'il y a un blessé, on peut faire ce que l'on veut, avec les titulaires et les remplaçants. Je suis donc étonné que parmi ceux qui ne sont pas sur la feuille de match, ceux qui sont donc dans les tribunes, on n'ait pas fait appel à l'un des leurs pour compléter la feuille de match. Très étonné" (5e). On le voit presque se tordre la bouche.

Le courroux culminera après la reprise, et la "confirmation" donnée par le quatrième arbitre via David Astorga, selon laquelle l'équipe de France avait bien le droit d'ajouter un nom sur la feuille de match et un joueur sur le banc. "Donc la personne de l'encadrement de l'équipe de France qui vous avait donné la première information David, il aurait mieux valu qu'elle aille voir M. Wouters plutôt que le gardien du stade. (...) S'il a décidé de rien faire, évidemment on peut jouer à neuf aussi, on a le droit".
Viendra, inéluctablement, le moment d'un mea culpa vite expédié et assez amusant tant il rejette la faute sur les autres. "C'est le contraire de ce qu'on nous avait dit", lance-t-il après avoir révélé la teneur du règlement FIFA qui s'appliquait à la rencontre et interdisait le remplacement de Vieira. Le staff des Bleus se passera d'excuses.



Les titres auxquels vous avez échappé

• Gourcuff de soulagement
• Fondations gallo-roumaines
• Une équipe peinée
• Tous les chemins mènent aux Roms
• Une remontée à nous

Réactions

  • Jeanroucas le 13/10/2008 à 17h19
    une mousse, comme le genou de Samir, c'est çà ?
    *s'enfuit*

  • Portnaouac le 13/10/2008 à 17h40
    Euuuh, sur le début de "Oh non..." de JML, n'oublions pas l'effet décalage entre le direct et l'image télé (pour permettre aux commentaires d'être synchro) ; du coup, je me demande si, au moment où il commence à prononcer le "Oh non,...", il n'est pas en train de voir le ballon entrer dans les filets, ce qui lui permet de ne pas aller plus loin dans sa réprobation ; ça voudrait dire, peut-être, que ses doutes ont duré beaucoup plus longtemps que ne le laisse supposer l'image associée au commentaire...

  • Tricky le 13/10/2008 à 19h58
    Pour tout dire, je n'ai pas bien le souvenir du commentaire au moment du but pour avoir moi-même esquisse un soupir d'énervement au moment de la frappe, sans doute excède par trop de toulananisme en la matière.

    Nous sommes tous -si nous n'y prenons garde- des Jean-Michel.



  • nominoe le 13/10/2008 à 22h21
    Diablesse Rouge
    lundi 13 octobre 2008 - 13h16
    (...) L'air de la Roumanie a apporté un coup de frais incroyable sur la presse sportive française.

    Au vu de la perte douloureuse venant de toucher une célèbre famille d'acteurs, la presse sportive française n'en a donc plus pour très longtemps...


    (pardon aux familles, toussa...)

  • mr.suaudeau le 14/10/2008 à 01h17
    Et le meilleur pour la fin "une remontée à nous". Très jolie la rédac'!

La revue des Cahiers du football