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Le sous-marin bleu

La rédaction ayant renoncé, c'est l'incomparable JPS qui s'est chargé de régler son compte à cette misérable équipe de "peintres en bâtiment", qui a salopé le boulot à Chypre...

Auteur : Jean-Patrick Sacdefiel le 14 Oct 2004

 

Trêve de mièvrerie et d'indulgences indues. Les Cahiers du football (canal habituel) n'ont même plus la force de défendre l'équipe de France, alors ils m'ont dépêché pour dresser le tableau de ce France-Chypre. Et quelle croûte infâme, peinte avec les pieds par des hémiplégiques... TF1 avait des allures de galerie d'art de l'avenue Matignon, quoique le stade GSP (c'était plutôt GPS pour des joueurs français complètement égarés) soit assez loin d'évoquer la pierre de taille du 8e arrondissement. Il avait plutôt l'air d'un Furiani rénové, en 2054. Idéal pour les audiences en petit comité de la première chaîne, qui doit se mordre les doigts d'avoir dépensé une fortune pour avoir l'exclusivité d'une équipe de peintres en bâtiment, alors que le groupe Bouygues en paye des milliers, largement aussi talentueux, en dessous du SMIC. Thierry Roland ferait un meilleur audimat dans une émission d'Arthur. Les célèbres questions surtaxées en deviendraient presque "difficiles", faute de gogos incultes, c'est dire.

 

Même Larqué a pitié

Voilà où l'équipe de France en est rendue : à prendre des gaillards comme Pires pour des sauveurs potentiels. Le petit Ribery (que j'ai supervisé quand il était encore en National) lui mettrait l'enfer à l'entraînement, et encore, avec une jambe dans le plâtre. Son médecin s'est gouré dans les prescriptions et lui a refilé les doses de Lexomil de Letizi ou quoi? Mon orthopédiste m'a toujours dit qu'on ne pouvait pas courir très vite avec les pieds en canard, mais là, il marche carrément à reculons, même Ngotty le battrait sur dix mètres départ arrêté. C'est simple, sa deuxième mi-temps a été meilleure que sa première. Il s'est au moins mis au niveau de ses partenaires, dont on aurait juré qu'ils avaient ingurgité des litres de jus d'orange pressé par Bernard Tapie. Des passes plus molles que des érections d'octogénaire, des imprécisions de sonde martienne européenne, un engagement à la Pierre Méhaignerie et une créativité de publicitaire albanais... Quel festival.

Dacourt arrive à se mettre des coups à lui-même, Luyindula confirme le fait qu'Aulas ne vend que des joueurs défectueux, Gallas n'ajuste ses centres qu'au troisième poteau, Vieira joue avec autant de conviction qu'un acteur de Lelouch et Henry n'en finit pas de confirmer la valeur pitoyable du football anglais (il ne peut marquer que tout seul, avec des espaces aussi grands que sa demeure londonienne). Des cafés crème à la louche, comme dirait Larqué. Même lui prend pitié de cette équipe de miséreux, s'excusant d'avoir allumé Mavuba lors du match précédent. Tout part en quenouille, je vous le dit.

 

Chypre, si proche

Face à une telle opposition, les Chypriotes ont réussi à placer des petits ponts pour la première fois de leur carrière, et on aurait pu prendre Okkarides (une sorte de Henri Dès avec un ocarina) pour un pur produit de l'école brésilienne. Okkas s'est même payé le luxe de se prendre pour le fantôme de Charisteas (bouh!) et Barthez, le clown triste, s'est fait mitrailler comme un gardien de CFA et peut se féliciter que son poteau n'ait pas été d'exécution.

 

Bon, il n'y a pas eu que du négatif. L'ambiance Louis II a au moins eu le mérite de mettre Squillaci et Givet dans de bonnes conditions: ils sont parvenus, avec une remarquable régularité, à dégager les ballons n'importe où avec une certaine vigueur. Wiltord a fait figure de génie, en étant le seul international français capable de courir autrement que comme un dératé vers le but adverse. Et Moreira a nettement relevé le niveau en réussissant le seul dribble de son équipe et en ratant son occasion mieux que les autres. Je pouffe.

 

L'équipe de Raymond Domenech n'a toujours accouché de rien, et il a déjà le baby blues. Le bonhomme qui esbaudissait le parterre des salles de presse avec ses saillies spirituelles se prend désormais les pieds dans sa langue de bois et affiche déjà une mine de grand dépressif dépigmenté. Aucun maquillage ne pourrait d'ailleurs masquer qu'il n'a même pas les compétences pour entraîner Luiseaux-Couhans. Son plus grand coup tactique du match aura été d'envoyer s'échauffer Evra en achevant de décomposer le pauvre Silvestre, pour finir par le faire entrer à la place de… Luyindula à la 66e minute. En voyant ça, je me suis claqué la lèvre dans un rictus d'incrédulité.

 

Le sélectionneur s'accroche à la métaphore de la reconstruction et voit ses ouailles "franchir un pallier". À ce rythme-là, il ne vont le franchir que pour tomber au fond du vide sanitaire. Je ne vois qu'une solution pour prendre le parti de ce ridicule qui nous rattrape: la nomination d'un Comité de salut public composé de Vincent Duluc (il me plaît bien, lui), Gervais Martel (avec son look à la Travolta dans "Pulp Fiction", il y aurait du spectacle en conférence de presse) et José Anigo (pour faire redescendre les testicules de cette équipe de post-adolescents). Comme de toute façon nos starlettes n'ont plus envie de venir se coltiner le nouveau règlement de Clairefontaine, il faudra faire une équipe avec des jeunes du centre de formation nantais et quelques piliers de L2. On ne marquera pas plus de buts, mais au moins on verra trois passes de suite.

Réactions

  • Jean-Luc Skywalker le 14/10/2004 à 13h11
    L'ire de Jean-Pat' est cohérente, lui, l'apôtre de la glorieuse défaite : que ses bleus là jouent comme des merdes, soit, mais qu'ils gagnent (même contre Chypre), quel affront! C'est totalement contraire à la charte des équipes de tocards post génération dorée.

  • obinisti le 14/10/2004 à 13h23
    >> Rigoboum Song : "Ravio et Eskimo, merci je me sens moins seul. J'enlève ma casquette de Thierry Goudet (tiens, qui m'a brodé "guilty" dessus ?)."

    Robert porte une casquette "Guilty", vivement Ludovic avec une casquette "Pitres" !

  • ravio le 14/10/2004 à 13h26
    obinisti - jeudi 14 octobre 2004 - 13h23

    Robert porte une casquette "Guilty", vivement Ludovic avec une casquette "Pitres" !

    Y'a pas un copyright d'Antigone sur cette vanne ?

  • obinisti le 14/10/2004 à 13h39
    j'en sais rien, elle m'est venue comme ça, tout d'un coup !
    Mais si quelqu'un l'a sortie avant, aucun problème, je m'incline !

  • ouais.super le 14/10/2004 à 16h23
    très bon article, grosse rigolade !

  • delfarilie le 14/10/2004 à 18h25
    C'est facile de critiquer, mais faudrait penser à positiver, quand même.
    Il y a une vingtaine d'années, la france passait 7 pions à Chypre (remember Limassol, son terrain vague…). Et force est de constater qu'il y a une équipe qui a quand même sacrément haussé son niveau de jeu. Si seulement on lui laissait affronter le Brésil… Le pauvre Robert Charles, il en verrait des grands ponts.

    Bon, sinon, Msieu JPS, avale les clés, tes nalyses sont quand même plus sympa que celle des autres.

  • loual le 14/10/2004 à 18h27
    Je vois qu'au fur et à mesure des prestations des Bleus c'est la branche armée des CdF qui prend le pouvoir dans la rédaction. ;-)))

  • Comme un lion ... le 14/10/2004 à 19h38
    On t'a reconnu, Gérard Languedepute !

    Les Bleus sont prévenus : s'ils ne s'améliorent pas, la prochaine fois, JPS se déguise en Didier Lembrouille et leur fera risette avec sa batte de baseball ...

  • raph75 le 14/10/2004 à 19h44
    C'est simple, il n'y avait pourtant pas grande concurrence en face de Chypre-France d'anthologie. En plus, Chypre-France la veille du débat à l'Assemblée nationale sur l'entrée de la Truquie (ne cherchez pas la faute de frappe, elle n'y est pas) en Europe, c'est un brin provocateur. C'est simple, disais-je donc en préambulance, moins que les Français, mais tout de même, moi, j'ai craqué. Je n'étais déjà pas en forme. Il a plu à Paris en gros entre cinq heures et six heures et demie du soir, j'ai donc couru entre cinq heures et six heures et demie du soir. Trempé, malade, malheureux, triste, je tombe sur ce match dont les images me rappelaient la découverte par Thierry Rolland des premières républiques autonomes caucasiennes, style Kazakhstan, Kyrghisistan, et j'en passe. J'avais déjà, pour tout vous dire, le flingue sur la tempe, la tentation fut forte d'en finir définitivement avec la vie, tant la prestation des Bleus me faisait honte. Et puis, je me suis trompé de gachette. Au lieu d'appuyer sur la détente de la main droite, je pressais le chiffre trois sur ma zapette-télécommande-au choix.
    Et là, merveille des merveilles, je tombais sur une race de Français dont nous avions déjà même oublié jusqu'à l'existence : des aristocrates bon teint, c'est à dire pas de teint du tout. Ou blafard, style famille Adams. Bah oui, à force de voir des Français de toutes les couleurs, ce qui correspond à la réalité de la France d'aujourd'hui, j'avais perdu de vue les Blancs. Quand je dis blanc, c'est pas rose, c'est blanc. Blanc effrayant. Blanc cadavérique, véridique ! Pour tout vous dire, ça m'a fait peur de constater le résultat de la reproduction entre soi, entre soir et matin, dans un lit, à la va-vite.
    Alors, ni une-deux, ou trois-zéros, je suis immédiatement reparti me rassurer sur la une. Ils n'ont pas tous forcément le QI de Derrida, mais ils me dérident quand même plus que ces fins de race effrayants d'anachronisme teinté de fierté mal placée de conserver des reliques dont tout le monde se fout. Vive le football !

    Ps : ceci étant dit, les Bleus ont été lamentables. Il faudra bien réussir à se résoudre à revivre une période loooooongue de vaches toutes maigrelettes.

  • bcolo le 14/10/2004 à 21h11
    Magnifique article de Sacdefiel, qui avait préalablement enfermé le fade Potdemiel dans le placard à balais où on lui passe en boucle les bandeaux publicitaires mais pas tant que ça qui enjolivent nos hauts de page (et c'est reparti !). Un Sacdefiel au meilleur de sa forme, mais il faut bien reconnaitre que les Bleus lui ont mâché le lien en devient presque trop facile...
    Et, voyez comme les choses sont faites, par un curieux effet de vases communicants, voilà que Duluc fait dans l'Equipe du jour un papier qui aurait eu sa place dans les CdF version eBay, tout en nuances impressionnistes et en optimisme de bon aloi. Comment voulez vous que Silvestre ne s'emmêle pas les pinceaux le long de la touche avec ça ?

La revue des Cahiers du football