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Le football européen vend ses actions à l'étranger

Une Balle dans le pied – Les trois quarts des clubs de Premier League sont détenus par des capitaux étrangers, et le reste de l'Europe suit le mouvement, dont la France.

Auteur : Jérôme Latta le 27 Août 2020

 

 

Le championnat anglais, qui fut à l'avant-garde de l'internationalisation des effectifs de clubs, l'a aussi été de celle de leur actionnariat. Cette saison, un quart seulement des clubs de Premier League auront encore des propriétaires britanniques – il y en avait encore huit il y a deux ans.

 

La proportion aurait été encore moindre si la tentative de rachat de Newcastle United par le fonds souverain saoudien PIF avait abouti, l'épisode ayant une nouvelle fois illustré à quel point le football d'élite européen est devenu un enjeu géopolitique et un terrain d'affrontement pour les États qui y investissent. (…)

 

En France, le Toulouse FC est le dernier club en date à être passé, en juillet dernier, sous pavillon étranger, celui du fonds américain RedBird Capital Partners. S'il est imité par le Stade Malherbe de Caen avec Oaktree, le total serait porté à treize dans les deux premières divisions – presque un tiers de leurs effectifs. (…) 

 

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Réactions

  • Bof le 29/08/2020 à 00h48
    État des lieux intéressant. Et j'ai bien aimé passage sur les supporters de Newcastle, qui résume parfaitement le cas de conscience qui peut se présenter : si mon club de ventricule basculait dans la catégorie des nouveaux riches, l'inconfort moral étoufferait-il l'excitation ?

    Être amateur de football avec les convictions que l'on peut prêter au cédéfiste lambda (ou plutôt idéalisé), c'est déjà s'asseoir avec plus ou moins d'inconfort sur un certain nombre de paradoxes (suggestion : ça pourrait faire un bon sujet de chronique, voire de dossier pour la revue des Cahiers, tiens). Celui-ci ne serait pas le moins difficile à assumer.

    Le cas du RC Lens me semble se distinguer : on est passé d'un scénario qui menait dans le mur à un assainissement de la situation.

    Je renvoie à l'excellent dossier en deux parties disponible sur le site de France 3 Régions :
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    Ce dossier, à la lumière des Football Leaks et de longs extraits d'interview de deux protagonistes majeurs, Ignacio Aguillo et de Joseph Oughourlian, éclaire les coulisses de la transition vécue par le club entre fin 2015 (première approche de L'Atletico Madrid) à juin 2018 (arrivée effective d'Oughourlian à la présidence au terme d'une prise de contrôle en plusieurs étapes).

    En résumé :

    Ignacio Aguillo, mandaté par l'Atletico Madrid, arrive aux manettes en tant que directeur général délégué. Ex-banquier de BNP-Paribas, il s'intéresse au RC Lens par le biais de son ami... Hafiz Mammadov, avec qui il a déjà fait affaire en Azerbaïjan. Sans fard, il avouera même qu'un des multiples projets de rachat ébauchés pour le RCL, laissant une option de rachat de parts indûment avantageuse à un Mammadov défectueux depuis longtemps, était en quelque sorte une "action pour aider un ami" !

    Aguillo apparaît comme la parfaite caricature du spécimen qui s'ébroue dans l'abstraction de la finance mondialisée, complètement hors-sol et déconnecté des réalités de terrain de ce dans quoi il investit. Rarement présent à Lens, il laisse le secteur sportif partir à vau-l'eau, avec en point d'orgue un mercato 2017 consternant (accumulation de recrutements douteux, multiples langues parlées dans le vestiaire...).

    Passage croustillant : il y a un club à rebâtir sur un champ de ruines, mais Aguillo, selon son "plan stratégique" (ha ha ha), songe déjà au "développement international" du Racing. Alors quand pour la seconde fois il tente d'attirer un investisseur chinois, son objectif n'est pas seulement financier : il imagine un partenariat faisant du RCL un tremplin vers l'Europe pour les joueurs chinois prometteurs, et voyant dans la Chine un "marché porteur", il entend y promouvoir la "marque RC Lens" et "développer Lens et les Hauts de France comme destination pour le tourisme chinois". Les pieds sur terre et le sens des priorités, on vous dit.

    Ce qui sauvera le Racing, c'est la présence d'un actionnaire un peu plus sensé, qui va observer ce foutoir en serrant les dents quelque temps avant de sonner la fin de la récré. Alors attention, Joseph Oughourlian est lui aussi un spécimen qui s'épanouit dans la finance mondialisée, il est à la tête du fonds spéculatif londonien Amber Capital (qui a fait l'actu récemment avec ses tentatives de prise de contrôle du groupe Lagardère), il est déjà propriétaire d'un club en Colombie... et quand il est sollicité par Aguillo, il trouve le projet "intéressant" financièrement "parce qu’on rachetait le club pour rien". Pas franchement une histoire de philanthrope, à la base.

    Mais par la suite, outre son regard lucide sur les errements d'Aguillo, il affirmera être "tombé dans la marmite lensoise", évoquera sa "rencontre importante" avec Gervais Martel et ces gens "qu'on ne peut pas laisser tomber" au risque d'une "catastrophe" et de "conséquences sociales"...

    On accordera le crédit qu'on veut à ce genre de déclaration, et rappeler qu'en dépit des sommes injectées par Oughourlian, le club n'a pas échappé à un plan de licenciements au début de sa présidence. Mais il faut reconnaître qu'une fois le grand ménage effectué, la gestion du club paraît désormais sérieuse. Le directeur général, Arnaud Pouille, est crédible (et supporter du club depuis l'enfance), le projet sportif a considérablement gagné en cohérence, avec une volonté de recruter des joueurs majoritairement francophones, de veiller à leur implication dans le projet, à la cohésion du groupe, de valoriser la formation...

    Pour le coup, le volet Aguillo/Atletico illustre bien le thème de l'article, celui des dérives auxquelles s'exposent les clubs repris par des investisseurs peu scrupuleux et étrangers aux réalités du terrain. Mais aujourd'hui la page est tournée et le RCL n'est pas franchement l'archétype du club sous pavillon étranger dont on dilapide la substance : le propriétaire (français) est Joseph Oughourlian, qui semble assez présent et impliqué, et a acquis le club avec ses fonds personnels... en montant certes la société luxembourgeoise Solférino à cet effet (mais du coup Solférino n'est pas un groupe étranger pré-existant ayant jeté son dévolu sur le RCL, c'est "simplement" un montage administratif et financier réalisé pour l'occasion).

  • Jamel Attal le 29/08/2020 à 16h01
    Merci pour cet exposé circonstancié !
    Il fallu quand même sauver le Racing d'un "cauchemar", mais il est heureux que ce sauvetage soit en bonne voie.

La revue des Cahiers du football