Le foot étranger n'a pas d'avenir : l'Écosse
ÉCOSSE [stonéchardon] n.f. Groupement riquiqui de population qui n’a même pas le statut de pays et dont le drapeau évoque un panneau routier, l’Écosse a la prétention de disputer des rencontres internationales. On a l’impression de confondre avec la Bretagne, qui laisse parfois ses clubs disputer la coupe Intertoto, tout en proclamant sur son emblème qu’il est interdit d’écraser les hérissons sur les axes à plusieurs voies, mais pas du tout.
ÉCOSSE [stonéchardon] n.f. Groupement riquiqui de population qui n’a même pas le statut de pays et dont le drapeau évoque un panneau routier, l’Écosse a la prétention de disputer des rencontres internationales. On a l’impression de confondre avec la Bretagne, qui laisse parfois ses clubs disputer la coupe Intertoto, tout en proclamant sur son emblème qu’il est interdit d’écraser les hérissons sur les axes à plusieurs voies, mais pas du tout.
Il serait facile de vouer cette sélection à une indifférence polie si elle n’avait pris part à un événement exceptionnel : le premier match officiel de l’histoire du football. En 1872, en effet, elle rencontre l’Angleterre au cours d’un match qui se soldera par un bon 0-0. C’est un camouflet pour tous ceux qui pensaient que ces deux patries ne pouvaient s’affronter sans recourir aux masses d’armes et aux gros mots gaéliques, ainsi que pour les plus frileux qui avancent qu’il n’y a jamais de bon 0-0.
Les premières années permettent ainsi à l’Écosse de revendiquer une existence sur la scène sportive. Souvenons-nous en particulier de ce dialogue extrait de Tintin adhère au scotch, où le Professeur Tournesol se prend pour le héros de Braveheart:
« Bonjour, je suis William Wallace, et je viens sauver l’Écosse.
? William Gallas ? Ça m’étonnerait, il est blessé à une cheville gauche. Et puis je le connais pas votre film, moi je ne connais que Highlander, ça vous dit quelque chose?
? Ah oui, c’est mortel. »
Aussi étonnant que cela puisse sembler, l’Écosse dominera le football mondial pendant les cinq décennies à venir, talonnée par l’Angleterre. C’est à peu près à ce moment-là que les instances internationales décident d’exporter le football hors des frontières du Royaume-Uni. À la différence de son glorieux voisin toutefois, l’Écosse décide de la jouer profil bas. Elle se contente de quelques éliminations et de qualifications préliminaires ; un peu comme quand on boit de la Vittel après une promesse de participation à Sécrétion Story, c’est dire comme on a connu mieux.
Parce qu’elle a voulu faire des économies en se fabriquant un survêtement arc-en-ciel, l’Écosse dispute la plupart de ses matches sous les couleurs marine et blanc. Le résultat est toujours soporifique. Tout observateur un tant soit peu distrait pourrait ainsi penser qu’il s’agit de l’équipe de Bordeaux entraînée par Jean Fernandez ou coachée des tribunes par Raymond Kéruzoré.
Ce serait oublier que la sélection a abrité des joueurs de renom, tel Gary McAllister. L’équipe actuelle est notamment composée de Gary Caldwell, Gary Naismyth, Gary Teale et Garry O’Connor. Celui qui affirmerait qu’il s’agit par conséquent de l’équipe du Gary maintiendrait la confusion avec le paragraphe ci-dessus, et franchement, c’est pas le moment.
Si, en France, Jean-Michel Aulas passe son temps à accuser monsieur Kalt de fausser le débat, son homologue écossais le soulève pour prendre le parti de monsieur Kilt. C’est généralement aussi douloureux.
Enfin, les agents de joueurs écossais sont appelés "macs", ce qui donne une idée plus juste de la teneur de leur profession.
À la lumière de ces réflexions, on peut donc raisonnablement penser que le foot écossais n’a aucun avenir, à part peut-être contre le pays de Galles, et encore.