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Le 25e homme

L'Equipe Magazine place son patron parmi les "100 qui font le sport français". Passons sur les questions déontologiques que pose cette désignation pour nous étonner des mérites qui ont valu à Jérôme Bureau un tel rang…
Auteur : Jamel Attal le 20 Jan 2003

 


La pratique des "tops" est presque aussi dommageable que celle des sondages. En classant les "100 Français qui font le sport", L'Equipe Magazine prenait donc des risques. Le parti pris consistant à laisser libre court à la subjectivité de la rédaction et à mélanger les critères était jouable, et l'exercice se révèle au moins intéressant par la hiérarchie qu'il établit et les choix qu'il opère. On pourra ainsi discuter de la premier place de Zinédine Zidane dans cette liste des "acteurs les plus influents", placé devant Michel Platini, Xavier Couture, Jean-Claude Darmon ou Jean-François Lamour. "L'exemplarité" semble ici assez contradictoire avec le "pouvoir" réellement exercé (les autres critères sont la notoriété, l'argent et l'engagement). Les autres motifs de débat ou d'ironie sont nombreux, comme le classement de Laurent Jalabert (19e) — dont le plus grand mérite sportif aura été d'échapper aux contrôles antidopage durant toute sa carrière —, la 2e place éjectable de Xavier Couture, sachant qu'elle était occupée lors du précédent classement de 1997 par Pierre Lescure, ou l'entrée tonitruante de Jean-Michel Aulas au 12e rang… Mais la palme de la discutabilité revient à la 25e place de ce classement, attribuée à "Jérôme Bureau, 46 ans, directeur des rédactions de L'Equipe". En fin de texte, il est précisé que "en plus de celle de L'Equipe, Jérôme Bureau est responsable des rédactions de L'Equipe Magazine, de Vélo Magazine, L'Equipe TV et L'Equipe.fr". Autant dire, des positions de pouvoir qui ne lui font pas usurper sa position. On peut entamer les arguties avec le constat qu'aucune règle déontologique interne n'interdit d'élire un des siens dans un tel palmarès. Pourquoi pas, ce peut être par souci d'objectivité, après tout, puisque cette position parmi les "hommes qui comptent" est légitime. On peut aussi émettre l'hypothèse que cette désignation est une forme de soutien à un patron menacé par la crise au sein des titres du groupe Amaury. Enfin, il y a l'interprétation selon laquelle la presse ne veut rien avoir à envier à la télévision en matière d'autopromotion et d'éloge du patron (leçons de journalisme sportif 4 et 5). Peu importe, le plus grand effet d'ironie résulte de toute façon du texte de commentaire: "Réputé tranchant et autoritaire, sa rédaction apprécie surtout son dynamisme, son invention et son sens de l'organisation. Assez sûrement pour avoir, avec lui et avec conviction, supporté certaines turbulences, l'affaire Jacquet du Mondial 1998, en particulier". Il est quand même permis d'en douter que les rédacteurs de L'Equipe auraient unanimement, au-delà de la solidarité professionnelle, partagé les points de vue et les partis pris qui ont conduit le quotidien sportif au plus grotesque et injustifiable fiasco de l'histoire de la presse sportive française (1). Mais le plus ironique est finalement le fait que les deux autres critères auxquels souscrit Jérôme Bureau sont la "notoriété" et "l'engagement". Concernant la première, il conviendrait d'abord de ne pas la surestimer, et ensuite il faut admettre qu'elle est essentiellement due à "l'affaire Jacquet du Mondial", c'est-à-dire d'une faute professionnelle de première grandeur (assortie d'un comportement humainement discutable et d'une incapacité ). Quant à l'engagement, la perplexité est de mise. Engagement pour quoi, contre quoi? Contre le dopage dans le cyclisme et ailleurs, les dérives mercantiles du sport professionnel, les tendances sensationnalistes de la presse sportive? Comme l'a souligné un article de Technikart plus intéressant que son titre (Faut-il brûler L'Equipe?), s'il y a bien une chose qui caractérise notre unique quotidien sportif, c'est un non-engagement permanent qui lui permettra de plaider non-coupable de toutes les dérives dont souffre le football, puisqu'il n'en aura jamais fait la promotion autrement que par sa passivité. Un dernier regret : que les Cahiers du football n'aient pas figuré à la 99e place, à la place de Didier Roustan et juste devant Marie-José Pérec. (1) Résumé par la déprime qui a accompagné, au siège du journal, la plus grande victoire de l'histoire du sport français (lire La revanche d'Aimé Jacquet de Jean-Jacques Bozonnet, Seuil 1999, et voir notre dossier Jacquet, L'Equipe et nous).

Réactions

  • El mallorquin le 20/01/2003 à 23h58
    Dans sa carrière, Jalabert s'est surtout illustré dans le Tour 98 par une fronde symbolique mais incompréhensible contre les actions de lutte contre le dopage de la justice française. Jalabert ne fera croire à personne qu'il était moins dopé que les autres. Il ne l'était peut être pas plus que certains. Mais à l'époque il n'avait même pas eu la décence de s'écraser, ce qui aurait été un minimum.

    En fait, la défense de ce mec que je lis ici me fait assez penser à la conclusion de l'article de Boutros au carré sur la simulation...

  • mollows le 21/01/2003 à 09h10
    A noter que la fronde de Jalabert & de ses petits camarades était en reaction au fouillage de poub la veille de l'hotel d'une equipe d'une equipe de FR3. Elle visait en particulier les médias qui ont l'outrecuidance de ne pas se contenter de ce qu'on leur donne a manger comme info. Le Monde et Libé ne sont pas specialement en odeur de sainteté sur le tour... ils ont, faut dire le cul un peu moins entre deux chaises que les services sportifs des gdes chaines ou des quotidiens sportifs, dont l'attitude peut parfois paraitre un peu schizo sur le theme du dopage.

  • John Cleese le 21/01/2003 à 09h55
    Honteuse, cette phrase sur Jalabert.

  • tyty le 21/01/2003 à 09h58

    La différence, mallorquin, en ce qui concerne ma position vis à vis de Jalabert, c'est qu'il n'y a jamais eu aucune preuve de dopage contre lui.
    Alors certes, ca peut vous fait rire mais pour certains cela compte encore.
    Rien de plus mais rien de moins.

    PS : "Boutros au cube", el M, tu vas nous vexer un formumiste en même temps que les mathématiques! ;-)

  • El mallorquin le 21/01/2003 à 10h11
    Moi je m'en fous qu'il n'y ait pas eu de preuves, ce n'est pas sur son prétendu dopage que je le critique, mais sur sa défense d'un système organisé du dopage dans le milieu du cyclisme. Et là, j'ai la preuve qu'il n'a jamais eu aucune volonté de défendre la lutte anti-dopage. Alors c'est facile d'épingler un Armstrong, après tout il est Américain, ce qui fait finalement grandement chier, mais Jalabert, cet icône, il faut lui faire des courbettes ? Désolé, je ne suis pas d'accord.

    PS : Tyty, quand je ne connais pas quelqu'un, je l'appelle par son nom. ;-)))

  • tikko le 21/01/2003 à 10h35
    Pr nuancer, Jalabert, s'il a gagné deux fois le maillot à poids, n'a jamais été été "meilleur grimpeur du Tour".
    Ce maillot met sur un pied d'égalité dix petites bosses de rien du tout de début d'étape avec un col Hors Catégorie d'arrivée !
    IL ne sert qu'à animer les étapes avant qu'elles n'atteignent les derniers km d'ascencion, là où les vrais grimpeurs s'expliquent.
    Et Jalabert n'était que rarement présent pr les emballages finaux de l'Alpe d'Huez ou autres Galibier.

    En plus, un coureur échappé avec 10 mn d'avance en bas qui grimpe lamentablement mais préserve 1 seconde d'avance au sommet d'une côte aura plus de points que son suivant qui lui aura pourtant mis 1 mn au km..

    J'aime pas plus que ca Virenque (je l'aime pas d'ailleurs) et justement son entettement à jouer à chq fois le mailot à poids lui a fait perdre des forces précieuses pr le reste des étapes, là où la décision se fait.

    Faudrait regarder mais historiquement le vainqueur du maillot de grimpeur a rarement été le "vrai" meilleur grimpeur. Qui depuis un moment est Amstrong (chargé ou pas), et de loin.

  • tyty le 21/01/2003 à 10h39
    Je réagissais sur l'amalgame avec la fin de l'article de Boutros au cube. Le fait que, aussi bizarre que ce soit, un Virenque reste toujours le chouchou du public bien qu'archétype du dopé-chargé-chopé-écroué (olé!)
    Je ne défends pas un Virenque, mais un Jalabert oui.
    Voila pourquoi je réagis à la dernière phrase de ton post de cette nuit.

    Ses positions du tour 98 ne l'ont pas fait aimer et je suis bien d'accord avec toi sur le sujet.

    PS : El Mallorquin, puisque tu ne le connais pas, je peux me permettre d'affirmer que Boutros Boutros est son prénom ;-)))

  • El mallorquin le 21/01/2003 à 10h44
    PS : Après vérification, "Boutros-Boutros" est bien son nom, "Boutros" étant son prénom. Il faut être rigoureux tyty.

  • mollows le 21/01/2003 à 14h36
    Jaja s'est aussi signalé en refusant de se soumettre au suivi longitudinal francais.
    Son directeur sportif a la Once affirmait que si c'est dans ce pays que les choses bougeaient, c'est que le dopage etait un probleme français.
    Jalabert s'est ensuite soumis au "suivi de l'UCI".
    Quelqu'un a-t-il des infos sur la différence entre ces deux suivis (mis a part la nature du l'organisateur du contrôle) ?

  • mollows le 22/01/2003 à 09h04
    petit coup de rouge sur la page d'acceuil sur le cas Jaja evoqué ci-dessus.

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