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La Gazette : 27e journée

Claquage temporaire des cordes vocales pour Denis Balbir, retour virtuel de Platini à Nancy, interruption du programme à Paris, bancs non-éjectables... La Gazette gazéifie la Ligue 1 et épingle toutes les équipes sur le classement en relief.
Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 22 Fev 2006

 

Un championnat, ce sont des séries qui commencent, qui se poursuivent ou qui s'arrêtent. C'est souvent ainsi, en tout cas, que les commentateurs le décrivent. Par exemple, l'OL a remporté une victoire après trois matches nuls, les Girondins n'ont plus perdu depuis le 10 décembre, Le Mans a aligné six matches sans défaite, Rennes évité sa sixième défaite de rang en battant Lens, Auxerre et Monaco n'ont battu que Rennes depuis un mois, Saint-Étienne a connu trois défaites consécutives à Geoffroy-Guichard (bien loin du record d'invincibilité de Jérémie Janot en début de saison), Marseille n'a plus marqué plus d'un but par match depuis le 27 novembre, Troyes en est à six rencontres d'affilée sans victoire…
Et si ces ersatz de statistiques vous semblent décidément abscons comme la lune, consultez le classement ci-dessous, tout y est plus clair…


classement_27j


Les résultats de la 27e journée
Rennes-Lens : 4-1
Lyon-Nantes : 3-1
Nice-Monaco : 2-0
Sochaux-Auxerre : 1-0
Metz-Marseille : 1-0
Toulouse-Strasbourg : 1-2
Saint-Étienne-Lille : 0-2
Ajaccio-Bordeaux : 0-2
Paris-SG-Le Mans : 0-1
Troyes-Nancy : 0-1



Lutte acharnée pour les strapontins
Lyon, symbole de l'absence de suspens pour l'attribution du titre, et Bordeaux, exemple de la médiocrité générale du spectacle dans ce championnat... Voilà un peu le tableau (légèrement noirci) de la Ligue 1 au bout de 27 journées.
Des sursauts sporadiques donnent encore un semblant d'espoir de maintien à trio de queue durablement placé sous la lumière de la lanterne rouge, mais le principal intérêt sportif ne semble plus résider que dans l'attribution de la troisième place qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions; et de la quatrième, avec son ticket pour l'anonyme Coupe de l'UEFA.

En dehors de l'inattendu succès girondin ou de la prévisible stabilité (à ce niveau) du LOSC, les autres grosses écuries – pourtant placées dans la première moitié de tableau – vont se disputer âprement le privilège de n'avoir pas complètement raté leur saison en tâchant de décrocher un de ces deux billets européens. Ça fait du monde sur la corde à linge.



Le tacle au niveau des tympans
balbir_130À la 77e minute du match Metz-Marseille, il s'est produit un phénomène paranormal. Le spectateur a même pu croire a un problème de retransmission, ou à une panne des haut-parleurs de son téléviseur, tant l'événement qui est alors survenu a environ la même probabilité qu'un triplé de Bakayoko ou qu'une saison de Rool sans carton. En effet, durant près de cinquante secondes, Denis Balbir n'a pas dit un mot. Il n'a pas moufté. Pas hurlé. Pas babillé. Pas paraphrasé le déroulement de l'action. Pas essayé d'annoncer le prochain geste du possesseur de la balle avant de dire que non, finalement. Pas tenté de faire passer une vague tentative d'ébauche d'action pour un danger de but imminent sous l'effet du déploiement d'un talent incroyable.

A-t-il été frappé de narcolepsie, succombant au spectacle soporifique de cette rencontre déprimante? A-t-il été victime d'une tentative de strangulation de la part d'un spectateur excédé? Est-il soudain resté coi, s'étant lui-même entendu en train de se livrer à ses tentatives d'animation buccales? Peu importe, au bout de ce bref mais délicieux moment de silence (en dépit de la surprise saisissant le téléspectateur de Canal+, un peu dérouté), le commentateur retrouva sa routine. C'est ainsi qu'à la 88e minute, Sur le but de Babacar Gueye, il put partir dans des vocalises effrénées: "Gueeeeye pour son premier ballon qui a propulsé ce ballon au fond des filets de Fabien Barthez à un moment-clé du match, le sauveur, le Zorro lorrain de Metz c'est lui Gueye qui bat Barthez, etc." (on note la technique consistant à répéter les mêmes mots pour mieux se remplir la bouche).

Son match n'était pourtant pas fini, puisque quelques minutes plus tard, notre commentateur eut encore la possibilité d'accabler Youla, coupable d'avoir raté sa passe sur un contre messin: "Oh c'est pas possible! Oh Youla il a tout gâché! Oh quel scandale! Quel égoïsme incroyable!", tandis que son compère Olivier Rouyer renchérissait (un lynchage, c'est plus marrant à deux, on peut s'exciter mutuellement): "Oh non! Comment on peut rater ça? Comment on peut rater un geste aussi facile?" Là, l'ancien avant-centre de l'AS Nancy-Lorraine peut se féliciter d'avoir été joueur à une époque où n'existaient pas les magnétoscopes, parce que nous aurions pu aisément lui retourner sa question.
Cette pathologie s'appelle la larquéïte, et elle consiste à se défouler sur une victime expiatoire, si possible un attaquant maladroit (un jeune Guinéen à peine arrivé, c'est parfait). Sauf que dans le cas de Jean-Michel Larqué, il s'agit d'un grand art sadique, pas d'une vulgaire improvisation de fin de match.



Mort et résurrection à la nancéenne
merchASNL1 Pablo Correa, entraîneur de Nancy, a déclaré dans L’Est Républicain: "Où s'arrêtera le groupe? Je n'en sais rien, c'est d'ailleurs ce qui constitue notre source de motivation. J'avais pris exemple sur le Norvégien Aamodt qui a gagné le super-G à 34 ans, dans un sport où l'on risque sa vie. Le sport de haut niveau, c'est ça".
On commencera par se féliciter que le football, fut-il de haut niveau, soit un sport où l’on ne risque encore sa vie que de manière relativement marginale. Il y a d’ailleurs fort à parier que depuis le speech de Foe (“Les gamins, même s’il faut mourir sur le terrain, nous devons gagner cette demi-finale”) à la mi-temps du match de Coupe des Confédérations qui lui fût fatal, les exercices de motivation intégrant le risque vital ne passent que moyennement. Le footballeur veut bien laisser ses tripes sur le terrain, voire sa semence si son entraîneur est un presse-agrumes comme José Anigo ou Michel Pavon, mais pas sa vie.

On peut ensuite s’interroger quant à l’opportunité d’une comparaison entre le plus titré des skieurs alpins des Jeux  Olympiques et l’AS Nancy-Lorraine, dont le palmarès ne compte qu’une Coupe de France 1978 et quatre titres de Champion de D2 depuis 1975. Pas si mal, mais gare à l’élongation en tâchant d'imiter cet exemple.
On finit donc par se demander si Pablo Correa – qui nous dévoile ici ses qualités de tribun – n’imite pas aussi magnifiquement le Très Haut, s’il n’a pas racheté à bas prix quelques ex-spectateurs en carton du Stade de la Route de Lorient pour bricoler des murs d'entraînement aux coups francs. En d'autres termes, s'il n'aurait pas remis Platoche à l’entraînement, avec pour objectif un retour du Phénix dans sa maison, à l’occasion d’un remake de la Coupe de France 1978 – version Coupe de la Ligue 2006. La comparaison avec Aamodt commencerait à prendre sens…



Vissés sur le banc
Cette saison, les relations tumultueuses entre présidents et entraîneurs de L1 ont pris un tour plutôt inattendu. Les équipes en position d'être reléguées n’ont pas jugé utile de se séparer de leur coach, et seul Courbis a tiré sa révérence lui-même. Un peu à l’image de Deschamps, sans que son président le lui demande, mais avec l’aval des supporters. Tout le contraire de Fournier, en fait.
Les résultats sont aujourd'hui contrastés: les reléguables ont n’ont que très partiellement comblé leur retard, mais montrent de bien meilleures dispositions qu’en début de saison. Comme quoi, changer d’entraîneur n’est pas forcément nécessaire pour que les joueurs se réveillent. Du côté du Rocher, Guidolin est tout proche de la place à laquelle Deschamps avait laissé le club, puisque Monaco n’est qu’à trois points du quinzième rang. L’Italien semble impuissant à enrayer la lente descente aux enfers des Monégasques. Deux ans après sa finale de Ligue des champions, le club a réussi l’exploit d’être éliminé de quatre coupes et décroché de la lutte pour l’Europe en à peine six mois.

Reste le cas le plus comique: Pierre Blayau s’était justifié du limogeage de Laurent Fournier en attestant que la marche en avant du club s’était sérieusement ralentie, et en décidant que ce dernier n’était pas en mesure de construire à long terme (voir ci-dessous). On peut donc se féliciter que la L1 n’ait connu qu’un seul "véritable" limogeage cette saison, mais celui-ci en vaut dix, au rayon des inanités...



1000e représentation à la Comédie de Paris
merchPSG5"C'est une rechute". Guy Lacombe, l’entraîneur du PSG a vite pris le pli et maîtrise déjà la communication de crise. Battu au Parc par une belle équipe du Mans, le club de la capitale – qui a pris 9 points sur 24 possibles –, serait donc de nouveau malade. Mais qui dit rechute, sous entend nécessairement chute initiale. Or, franchement, on ne peut pas dire que le PSG tombe de haut. Ou alors ça nous avait échappé. Le drame joué au Parc samedi tend pourtant à le prouver. Avec dans le rôle principal Vikash Dhorasoo, rentré directement chez lui sans attendre la fin du match. La cause? il a mal vécu son remplacement par Bonaventure Kalou: "Ce n'était ni pour attirer l'attention ni pour marquer le coup. C'est même l'inverse: cela veut dire que les choses me tiennent à cœur", a-t-il confié au Parisien. Donc c’était pour être discret et montrer qu’il était heureux, c’est bien cela? Jérôme Rothen, sifflé par le public du Parc lors de son remplacement par Christian Rodriguez, s’est pour sa part dirigé vers les vestiaires en signe d’apaisement et de karma positif.

Des supporters parisiens très présents qui ont ensuite poussé l’ironie jusqu’au bout en scandant à plusieurs reprises le nom de Laurent Fournier... L’ex-entraîneur évincé le 12 décembre dernier par Pierre Blayau... Le président "bénévole" du PSG qui, juste avant le match, s’était justement confié à L'Équipe: "Je suis satisfait du changement d'entraîneur (...) Je n'ai ni regrets ni remords". Il allait jusqu’à prédire l’avenir: "Ce que je ressens aujourd'hui, c'est une montée en puissance tactique et mentale du groupe". Etrange, car au lendemain de la défaite Guy Lacombe disait exactement le contraire: "On n'est pas au tennis ni au golf, le football est un jeu d'équipe qui se joue à onze". Oui, et à la fin, c’est Le Mans qui gagne.

Réactions

  • jayjay59 le 24/02/2006 à 11h42
    Larry, c'était pas le numéro 18, l'antiguide de la L1 (septembre) ? Avec une vision prophétique intitulée "Lille va rentrer dans le rang" ?

    De toutes façons, moi aussi à chaque début de saison, je me prévois le pire, c'est la meilleure manière d'éprouver de réelles satisfactions...

    Et puis les CdF se sont fendus d'un sublime billet de JP Sacdefiel l'année dernière sur les joueurs du LOSC, qui m'avait mis du beaume au coeur, en rapport à tous les clichés entendus de la part de gens qui regardent pas le match mais ne se privent pas de le refaire quand même à la lumière des analyses de FF, kiplé et telefootix (la circulation circulaire de "l'info", c'est quand même quelque chose).

  • olerouge le 24/02/2006 à 12h28
    De toutes façons, moi aussi à chaque début de saison, je me prévois le pire, c'est la meilleure manière d'éprouver de réelles satisfactions...

    Moi, je fais pareil avec le PSG, je me prévois le pire, c'est la meilleure manière d'être sûr d'avoir raison.

  • barbaque le 24/02/2006 à 12h29
    cobi jones, encore un traumatisé de la discipline scolaire ;-)

    Bon, en même temps, il faudrait vraiment être de bonne composition pour laisser tranquille un mec :
    a) reprendre "l'info" que le texte a été modifié en loucedé
    b) qualifier le texte de mièvre (on saura pas en quoi)
    c) déformer une phrase de l'article
    d) aggraver sa mauvaise foi et faire le malin

    Alors quand on fait le branlotin comme ça, il faut quand même s'attendre à être un peu repris de volée, non? En l'occurrence l'invitation à lire FF (un journal facile à comprendre), c'est quand même pas bien méchant...

  • thibs le 24/02/2006 à 13h30
    Bon, sinon, c'est fait, monaco EST éliminé des 4 coupes.

    (et devrait plonger encore un peu plus ce week end après le match de Lille)

  • cobi jones le 24/02/2006 à 14h59
    Préciser que contrairement à ce que Jeune Mavuba croyait (JMV qui avait précisé ne pas être certain et qu'il demandait confirmation), le texte n'avait pas été corrigé suffisait pour repartir sur des bases saines, AMHA.

    De toute manière, comme je l'ai déjà dit, tout ça n'est pas très grave. C'est d'ailleurs bon pour mon psy qui se frotte les mains en constatant que mes vieux démons de collégien apeuré reviennent à la charge.

  • Cheyenne le 24/02/2006 à 19h29
    Ouais ouais ouais. Si on peut même plus allusionner la fable du mièvre et de la tordue...
    Tient c'est marrant, le premier sens donné à mièvre (dans le robert) est "espiègle". Pas mal non ?
    Mais moi je lui donnais plutôt le sens de "fade".
    La réac de la rédac (n'y voyez aucune malice) je la comprends un peu ; bien que je sois généralement un ultra des cdf (slurp). C'est jamais marrant de se faire vanner. Mais la critique fait partie du jeu non ? Et ce que je dis je le maintiens : cette manière de survendre du papier en en rajoutant sans cesse sur le grotesque parisien, je ne vois pas en quoi ça diffère - sur la forme - des pratiques habituelles des deux quotidiens du groupe Amaury.
    je sais pas moi, on pourrait pas parler football, un petit peu ?

  • Larry Poste le 24/02/2006 à 20h47
    Thanx jayjay pour le refresh, mais j'ai pas été abusé par le contenu, faut encore cravacher pour rattraper Bordeaux, mais on a une situation nettement plus confortable que pas mal d'autres clubs.

    D'accord avec Cheyenne. C'est pas évident de mater 10 matchs sans garanti de frisson (sauf au stadium), ok.

    Mais pas que je me passerai des performances de Balbir (il a quand même un sens de la formule assez sympathique en fait) mais ça ferait effectivement plaisir un compte rendu du match version cdf, en plus une victoire de Metz contre Marseille, on se serait vachement bien marré.


  • babou le 24/02/2006 à 22h38
    pour le coup je vous trouve sévère et injuste envers la rédac.

    Le seule motif de sa réaction est le fait que JMV pensait qu'ils avaient modifié leur article à postériori.
    ça me semble justifié de réagir pour apporter des précisions sur ce genre de points.

    Le propos de la rédac n'etait pas de dire "bandes de méchants arretez de nous tailler".

  • le nihiliste le 25/02/2006 à 11h25
    la "rédac" se mouille et lance un bolton va battre l'om : tremblement de terre à susceptibility land!

    Elle participe à l'avis général que bordeaux c'est pas champagne : émoi aigre-dur à susceptibility land !

    elle remballe un peu plus sèchement (et encore, vraiment un tout petit peu...) les dérives hallucinatoires des habitants de ce beau pays, et rappel qu'il existe des tons (sans h) moins décalés, voire bienséant, pour quand ça fait si mal... (Moi aussi je trouve fade et espiègle les textes qui taquinent mes couleurs).

    Mais non, en fait, la chatouilleuse, c'est elle.

    Une bonne vendeuse devrait peut-être proposer une interactivité plus concensuelle... et courber l'échine, comme l'entraineur du psg :-))

  • Larry Poste le 25/02/2006 à 13h19
    Ha non, babou, ça tient plus de la doléance que de la critique nos propos (bon, Cheyenne est un peu plus cinglant, mais ça reste tout comme), puis t'inquiète, on aime bien la lire la gazette.

    Mais, j'apprécie par exemple lire l'article en ligne des matchs des bleus, on y retouve l'analyse du jeu, des joueurs, analyse tf1 et le sympathique "les titres auxquels on n'a échappé"

    C'est dommage de pas avoir d'analyses de phase de jeu ou d'un match (remarque, on serait peut être pas à l'abri d'un "ouais vous parlez toujours de la même équipe") mais y'a certainement des gestes qui valent le coup d'être mentionnés, commentés (ou alors, on a vraiment atteint le fond de la médiocrité)

    Mais comme j'ai déjà dit ou demandé, ils ont peut être pas que ça à foutre sans compter que l'interactivité du web permet un complément d'info de la part des cdfistes.

    Il n'empêche que je réitère mon accord avec Cheyenne, un peu plus de football, que ce soit pour déconner, dénoncer ou apprécier, ça peut le faire, il me semble qu'on partage tous le plaisir du ballon rond ici.

La revue des Cahiers du football