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Kaká 2007, stupeur et tremblements

Passe en retraite – Kaká a décidé d’arrêter sa carrière car “jouer au foot n’est plus un plaisir”, la faute à un corps qui le fait trop souffrir. Il peut partir tranquille: nous n’oublierons jamais ce frisson d’avril 2007 face à Manchester United.

Auteur : Christophe Zemmour le 26 Oct 2017

 

 

La fin de carrière de Kaká a été un lent crépuscule. De son arrivée au Real Madrid en 2009 à son dernier contrat en MLS à Orlando, il a longtemps traîné des soucis de performances et de blessures. Tant et si bien que nous avions perdu le merveilleux joueur qu’il fut, notamment sous les couleurs du Milan. Un footballeur rare, doté d’une technique et d’une vitesse bluffantes pour son gabarit, et d’une vista qui lui a permis de délivrer des caviars. Et d’offrir des moments uniques, comme ce second but face à Manchester United en demi-finale de la Ligue des Champions 2006/07.

 

 

 

 

En état de grâce

En ce 24 avril 2007, il avait déjà répondu à l’ouverture du score précoce de Cristiano Ronaldo par une merveille de combo contrôle orienté du droit-frappe croisée du gauche qui dépose Gabriel Heinze et trompe Edwin van der Sar à la 22e minute. Il va illuminer la soirée un quart d’heure plus tard sur un but stupéfiant. Stupéfiant, notamment parce que le réalisateur n’a pas suivi le début de l’action, occupé à passer le ralenti d’une faute mancunienne sur corner offensif.

 

En fait, on ne sait pas très bien comment l’action a été initiée. Probablement sur un dégagement ou un ballon long qui atterrit dans une zone de la moitié de terrain de MU, où il n’y a que Kaká et trois adversaires, en l’occurrence Fletcher, Heinze et Evra. La probabilité d’un but est alors bien faible. Mais c’est sans compter sur le génie et l’explosivité du numéro 22 rossonero qui vit alors la plus belle saison de sa carrière, aboutissement d’une progression presque constante depuis son arrivée en Lombardie.

 

Kaká, lancé, résiste d’abord à l’épaule à Fletcher et s’emmène le ballon de la tête. Puis, il le passe sur la droite de Heinze de l’extérieur du pied, dans une sorte de grand pont-sombrero. Le ballon rebondit à l’entrée de la surface, mais l’Argentin semble pouvoir encore revenir et Evra arrive pour couper depuis son côté gauche. C’est alors que Kaká a le génie et l’audace de placer sa tête pour glisser le ballon entre les deux défenseurs qui vont finir de s’éliminer en se percutant.

 

 

Il se retrouve alors face à van der Sar et décide rapidement d’ouvrir son pied droit, même si l’option premier poteau était aussi possible. Le ballon passe sur la gauche du gardien batave et finit au fond des filets. Spectateurs et téléspectateurs en restent cois, tant le but était inattendu et l’inspiration de Kaká prodigieuse. Le Milan passe devant au tableau d’affichage à la pause et son milieu offensif vient de marquer les esprits par une action de légende.

 

 

Le dernier représentant d’une époque?

Wayne Rooney inscrira un doublé en seconde période et offrira la victoire à Manchester (3-2) dans le temps additionnel de ce match aller haletant. Avant le retour, Clarence Seedorf déclara que c’était “mieux d’avoir perdu”, cette équipe du Milan étant probablement plus à l’aise quand elle devait chercher à faire un score, comme l’a prouvé le tour précédent face au Bayern Munich. La suite lui donnera raison puisque le Milan battra facilement MU (3-0) à San Siro, avec un joli premier pion de Kaká, et rejoindra Liverpool à Athènes pour la revanche de la finale mythique d’Istanbul.

 

Les prédictions de Sir Alex Ferguson à Carlo Ancelotti, après le match retour, s’avérèrent également justes: “Il est impossible que vous ne gagniez pas cette Coupe.” Kaká délivre notamment un caviar à Pippo Inzaghi sur son deuxième but, parfaite synchronisation entre la patience du passeur et la course à la limite du hors-jeu de l’attaquant. Le Milan remporte sa septième C1 au bout d’un exercice 2006/07 qu’il aurait pu ne pas disputer, à cause de son implication dans le scandale du Calciopoli.

 

C’est également la saison la plus faste pour Kaká depuis une décennie. Il remporte le Ballon d’Or en fin d’année, faisant de lui le dernier lauréat avant l’avènement de l’ère sans partage de Ronaldo et Messi. Il est aussi peut-être quelque part l’un des ultimes représentants d’une époque, d’une génération, d’une certaine idée du poste de milieu offensif… Il était en tout cas un footballeur à nul autre pareil, qui nous manque malheureusement depuis longtemps déjà et qui nous laissera de bien jolis souvenirs. C'est bien le plus important.

 

Réactions

  • Bof le 26/10/2017 à 13h37
    Un autre résumé du match, un peu plus long mais avec les commentaires d'époque en anglais plutôt qu'une bande-son youtubesque à base d'eurodance horrifiante : lien

    La fameuse action est à 4:02. Mais la louche de Scholes sur l'égalisation qui suit vaut le détour, aussi.

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