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''Je crois que bon'' : The Origins

Non, Laurent Blanc, nouvel entraîneur du PSG, n'est pas l'inventeur de ce tic de langage: on en a retrouvé une trace il y a presque trente ans, dans la bouche de Bruno Bellone.

le 24 Juin 2013

 


La langue de bois des footballeurs est ciselée dans les expressions toutes faites et les tics de langage. On pourrait croire que cette tradition orale est assez récente, c'est-à-dire date de l'époque durant laquelle le "média-training" s'est systématisé – celle de l'éloignement des journalistes et des joueurs, celle de l'encadrement de plus en plus strict de la communication des joueurs. Mais à l'origine, elle procède certainement du malaise de footballeurs embarrassés devant les caméras et ne disposant pas tous de l'aisance et du vocabulaire requis: se réfugier dans le langage automatique des banalités est une attitude assez compréhensible.
 

On laisse le soin aux linguistes de mieux déterminer la genèse de cet idiome, mais nous versons à leur documentation cet interview de Bruno Bellone au sortir d'un France-Bulgarie de novembre 1984 comptant pour la qualification au Mondial 1986 (1-0, penalty de Platini). La séquence montre clairement que Laurent Blanc n'a pas la paternité du fameux "Je crois que bon", que son aîné parvient à prononcer à quatre reprises en moins de dix secondes. Ces propos sont d'autant plus remarquables qu'ils contiennent aussi, en substance sinon en toutes lettres, les incontournables "L'important c'est les trois points" et "On prend les matches les uns après les autres sans se poser de question". À partir de là, l'enquête peut se poursuivre.
 

 


 

Profitons-en pour rappeler que Oui, je crois que bon..., deuxième tome de notre dictionnaire alternatif du football, est encore disponible dans notre boutique.


La séquence complète et originale est visible sur le site de l'INA.

Réactions

  • blafafoire le 24/06/2013 à 09h33
    C'est une vidéo orgasmique.
    Des prémices, des signes avant-coureurs, puis une formidable explosion inondant par vagues nos oreilles comblées.
    On peut retourner dormir paisiblement.

  • Pascal Amateur le 24/06/2013 à 10h54
    On dit "orgastique".
    À partir de là, je crois que tout est dit.

  • Bouderbala le 24/06/2013 à 14h00
    Blanc lui a donc même piqué l'accent du Sud-Ouest ?! Démission !

    Remarque cross-article en combo avec le revival Séoul 2002 d'aujourd'hui (oui je suis jeune dans ma tête): je n'ai regardé que les 5 dernières minutes de la vidéo du match, et si d'une part il se place en précurseur du consultant payé à ne rien dire - là il innove pour une flopée de suiveurs, d'autre part Blanc réussit à placer au moins 2 ou 3 "Je crois que bong..." dans son intervention finale.

    À partir de là, je crois que l'élève a dépassé le maître.

    Je comprends mieux aussi pourquoi Gasset fait les causeries à sa place. (essayez d'imaginer Blanc hausser le ton dans le vestiaire, "Je crois que bon les gars là !!". C'est nase, ça ne marche pas).

  • blafafoire le 25/06/2013 à 09h19
    @Pascal

    Au point culminant, on fait des labsus (labsi ?).
    Notamment sur les prénoms.

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