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Incohérence et iniquité, la déception du fair-play financier

L'idée partait sans doute d'une bonne intention. Mais, au lieu de réduire la dette, le fair-play financier ne fait que conforter les gros clubs, empêchant les autres de se développer pour combler leur retard.

Auteur : Pierre Barthélemy le 7 Mai 2014

 

 

C’est en fin de semaine que l’UEFA doit annoncer les premières sanctions fondées sur l’entrée en vigueur du fair-play financier cher à Michel Platini. Malgré tout, les mois passent mais le brouillard persiste sur son champ d’application, sa motivation, sa finalité, son avenir… Alors que ces mesures devaient permettre de rétablir la cohérence sportive, il semble que l’on se dirige vers un corpus normatif inefficacement inique.

 


 


Un objectif louable

L’endettement actuel du football européen avoisine les 10 milliards d'euros, dont plus de la moitié représente des emprunts bancaires. Il en va de sa pérennité de freiner la croissance de cet endettement qui pourrait conduire, en cas d’éclatement de la bulle spéculative du football (transfert de Gareth Bale, droits de retransmission anglais), à un séisme aux conséquences médiatiques bien pires que celles de la crise des subprimes en 2008.


Par ailleurs, les inégalités entre grands clubs et clubs de second rang ne cessent de croître, conduisant certains historiques à abandonner tout rêve de maintien au sommet (Glasgow Rangers ou Ajax Amsterdam à l’échelle européenne, RC Strasbourg ou Le Havre AC à l’échelle nationale). Comme en Top 14 de rugby, les espoirs sportifs des équipes tiennent désormais davantage aux considérations économiques de leur bassin géographique et de leur propriétaire qu’à leur historique légitimité sportive.


Un fair-play financier, dont le double objectif est de pérenniser le football européen et de faire de sa richesse un élément d’universalité et non d’exclusion, ne peut donc que séduire.
 


Un champ d’application étrange

Malheureusement, tout n’est pas si simple et la brume qui entoure cette chimère semble n’accoucher que d’étranges décisions. Oubliant ses objectifs déclarés, le fair-play financier semble au contraire faire fi de la dette historique et protéger les présents contre la puissance nouvelle des entrants.


Pour en revenir au PSG, il est savoureux de constater qu’il a été unilatéralement décidé par l’UEFA que son contrat de sponsoring avec Qatar Tourism Authority devait être dévalorisé de moitié. Sans la moindre justification. Ce qui ne surprendra personne puisqu’il s’agit d’un contrat innovant et hors marché, donc dépourvu d’étalon référent. Paradoxalement, le fair-play financier bénéficie au contrat entre QTA et le PSG dès lors que la polémique l’entourant n’a d’autre effet que d’en augmenter la valeur et la crédibilité. En effet, un contrat d’image a pour finalité de faire connaître la partie qui en est à l’initiative. L’UEFA et le Bayern Munich offrent ainsi à QTA sa plus grande exposition médiatique.


L’absence de justification sur la contestation de la valeur du contrat de sponsoring du PSG interpelle d’autant plus que les contrats de sponsoring actuellement en vigueur traduisent une forte tendance inflationniste et peuvent servir de base de comparaison. Bien que l'UEFA ne se préoccupe pas de la valeur d'un contrat lorsqu'il est passé entre deux parties non liées, la comparaison entre l'accord QTA/PSG et les principaux contrats de sponsoring d'autres grands clubs reste pertinente. Ces derniers ne sont-ils pas, eux aussi, surévalués?
 


L'inflationnisme comme norme

Manchester United a conclu pour huit et sept ans des contrats de 211 millions d'euros pour rebaptiser son centre d’entraînement et de 424 millions pour sponsoriser le maillot. Le naming du stade de Manchester City est chiffré à 491 millions d'euros pour dix saisons, celui d’Arsenal à 175 millions pour cinq saisons. Quant au FC Barcelone, il a conclu un partenariat avec Qatar Airways et la Fondation du Qatar pour 330 millions d'euros sur cinq saisons. Des recettes de sponsoring tout aussi impressionnantes et hors marché que celles annoncées pour le PSG.


Ajoutons, par ailleurs, que ces clubs bénéficient de recettes de droits de retransmission télévisuelle sans commune mesure avec les montants français dont la répartition, notamment en Espagne, est très inégalitaire. Un promu anglais dispose ainsi d’enveloppes de transfert supérieures à celles de l’Olympique Lyonnais ou de l’AC Milan. Par ailleurs, certaines dépenses semblent échapper au radar de l’UEFA: le Zénit Saint-Pétersbourg s’est par exemple vu offrir un stade neuf de 65.000 places par Gazprom (quand on sait combien cela a amputé les dépenses sportives d’Arsenal ou de l’Olympique lyonnais).


En outre, la situation géographique, consubstantielle des clubs, crée une injustice qui ne souffre d’aucun remède. Un club parisien seul dans le plus grand bassin démographique et économique d’Europe, autour de la ville la plus touristique du monde, bénéficie d’un avantage structurel inaltérable.
 


Les inégalités verrouillées

Par sa mise en œuvre, le fair-play financier contredit ses deux finalités. Alors qu’il vise à combattre l’endettement, il sanctionne les investissements (hors dépenses déterminantes comme les infrastructures) et apports de fonds, mais ne s’attaque pas à la dette structurelle qui met en danger le football européen. Concrètement, alors qu’il était l’instrument attendu pour lutter contre la dette, il la valide en creux. Comment en est-on arrivé à un fair-play financier qui sanctionne les recettes couvrant les dépenses mais valide les dépenses assises sur la dette? In fine, on valide une dette mal investie qui détruit de la valeur, mais on interdit les investissements aux vertus exogènes positives. En effet, la dette enrichit les banques et appauvrit les clubs débiteurs d’intérêts financiers alors que les investissements des mécènes valorisent les droits de retransmission redistribués et enrichissent le football européen, ses clubs les moins riches (Pescara-Verratti, Palerme-Pastore/Sirigu, Hambourg-Kompany) et le contribuable.


De même, alors que fair-play financier est censé instaurer davantage d’égalité sportive, il conforte la rente de situation des gros clubs actuels. En validant leur dette et en interdisant aux entrants d’investir massivement (même avec un business plan à moyen terme), il ferme le marché. Un cas topique de pratiques anticoncurrentielles où les présents peuvent cumuler deux milliards de dette mais un postulant ne peut acheter un ticket d’entrée à 200 millions d'euros.


Le fair-play financier et son panel répressif sont si opaques que sont évoquées, sans fondement textuel ni indice de fiabilité, des sanctions grotesques et inefficientes. Les amendes n’affectent en effet pas un acteur économique aux fonds illimités. Le reste ne ressemble qu’à un indécent bricolage sans la moindre cohérence. Si les informations relayées par Le Parisien et L’Equipe dans leurs éditions du 6 mai 2014 se confirment, comment justifier l’autorisation de recruter un joueur à 60 millions d'euros mais d’interdire de recruter cinq joueurs à 12 millions? Si ce n’est que les seuls clubs dont les joueurs valent 60 millions d'euros sont ceux... déjà présents au sommet du marché.
 


Business is business ?

Traditionnellement, il est deux méthodes permettant d’ajouter à l’ordonnancement juridique des normes à finalité inavouable. Soit la méthode "pas vu, pas pris" du cavalier législatif (comme pour les interdictions administratives de stade), soit la méthode de l’illusionniste (ou comment faire d’un suppositoire une sucette en l’enrobant de sucre). Que ce soit pour l’article 100 des règlements administratifs de la LFP en matière de domiciliation sportive ou pour le fair-play financier, c’est la seconde méthode qui a été choisie: justifier une innovation textuelle par l’introduction de davantage d’équité sportive. Le règlement au service, pêle-mêle, de l’égalité, de la morale sportive ou de la justice. Qui peut dénier à l’UEFA son grand cœur et son humanité?


La LFP a créé un règlement à la seule destination de Monaco sur l’autel de l’égalité fiscale entre les clubs. Pourtant, elle a aussitôt accepté d’y renoncer contre le paiement d’un droit de ne pas respecter les règles... puis a, sans vergogne, remodifié l’ordonnancement juridique après avoir arrondi ses fins de mois. En l’occurrence, le fair-play financier de l’UEFA, qui n’a aucun effet positif dans la lutte contre la dette ou en faveur d’un plus grand accès de nouveaux clubs au sommet, n’est rien d’autre qu’un prétexte fallacieux pour faire payer, non pas les plus grands "tricheurs" mais les plus grands payeurs. Sanctionner d’une amende un club dont le propriétaire n’a pas de limite financière n’a d’autre sens qu’enrichir l’UEFA et instaurer un péage: acheter le droit de transgresser les règles, en quelque sorte, comme on achète ou l’on s’échange des droits de polluer depuis le Protocole de Kyoto. Les idéaux d’équité ou de morale sportives deviennent donc des biens de marchés destinés à enrichir les présents.


Un fair-play financier qui ne touche que les clubs qui ont des fonds illimités, qui ont des comptes équilibrés et qui n’ont pas encore la légitimité historique ou la force de frappe populaire d’un Real Madrid ou d’un FC Barcelone, a-t-il vraiment pour objet d’assurer la bonne gestion des clubs et leur pérennité? À ce rythme, mieux vaut être endetté et n’avoir pas de DNCG que vouloir investir tout en préservant l’équilibre de ses comptes.
 

Réactions

  • Chantôminho le 07/05/2014 à 11h45
    @Edji:

    Parce que le Real dispose d'une rente de situation que le PSG veut se créer par un investissement massif. C'est pour ça que je regrette que les déficits initiaux ne soient pas appréciés sous le spectre d'un business plan à moyen terme. Ca fait barrage à l'entrée et donc pratique anticoncurrentielle.

    Le PSG a désormais un actif "joueurs" bien plus proche de celui du Real. Par conséquent, il n'aura pas l'an prochain de nouveau déficit d'une ampleur 200M€ puisque sa balance commerciale sera plus équilibrée.

  • Chantôminho le 07/05/2014 à 11h45
    @Edji:

    Parce que le Real dispose d'une rente de situation que le PSG veut se créer par un investissement massif. C'est pour ça que je regrette que les déficits initiaux ne soient pas appréciés sous le spectre d'un business plan à moyen terme. Ca fait barrage à l'entrée et donc pratique anticoncurrentielle.

    Le PSG a désormais un actif "joueurs" bien plus proche de celui du Real. Par conséquent, il n'aura pas l'an prochain de nouveau déficit d'une ampleur 200M€ puisque sa balance commerciale sera plus équilibrée.

  • Edji le 07/05/2014 à 11h48
    Sur le premier point, je suis d'accord (même si un déficit de 45M est tout de même toléré), car c'est là le vrai problème du FPF, mais ça n'a pas grand chose à voir avec l'opposition initiale "bons fonds propres" vs "mauvaise dette" que tu défendais.

  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 07/05/2014 à 12h01
    Sous une autre perspective c'est triste de voir qu'un mécanisme sensé remettre de l'équité entre les gros riches et les petits pauvres, aussi bien du point de vue continental que national, est en train de tourner uniquement au débat entre vieux riches et nouveaux riches européens. Comme s'ils étaient finalement complètement déconnectés du football national. On va finir par l'avoir cette ligue européenne fermée, en tout cas on y est déjà préparé mentalement.

  • Chantôminho le 07/05/2014 à 12h37
    @Zorro :

    C'est en ça que le FPF me déçoit. Si on pouvait réfléchir, sinon, à un mécanisme de péréquation dans la zone UEFA, je serais comblé.

  • serge le disait le 07/05/2014 à 13h55
    Chantôminho
    2- Sur le second point, si le FPF se place donc en juge de la "légitimité" des ressources, toute la question est effectivement celle de connaître la valeur marché d'un tel contrat. J'ai cité les exemples d'autres clubs pour permettre d'évaluer ce qui peut se faire. Il est bien précisé qu'il faut l'analyser sous le spectre entités liées / marché.
    A ce titre, deux remarques :

    a) Personne n'a mis le couteau sous la gorge de QTA. Ce sont des fonds librement apportés. En vertu de la théorie des apparences, aurait-il fallu que ces 200M€ arrivent sous forme d'apport au capital ? Quid en cas de donation ? On entre dans toute la partie étrange de la finalité du FPF. Ca rejoint le point précédent où l'importance accordée à l'équité conduit à la construction artificielle d'un cadre normatif;

    b) Concernant la valorisation en elle-même du contrat, il y a tellement de paramètres à prendre en compte que peut-être seuls quelques économistes dans le monde ont la capacité de chiffrer la valeur de ce contrat.
    (i) Même si Larssonofthebeach est dubitatif sur ce point, le fait que ce contrat soit innovant l'affranchit de certaines limites.
    (ii) Surtout son caractère innovant lui offre une bien plus grande exposition que celle d'un sponsor maillot d'un grand club. Quand United prend AON, on a une campagne de pub ponctuelle et des brèves dans les médias. Le contrat QTA / PSG fait l'objet de discussions presque chaque semaine depuis un an dans la presse sportive, la presse économique...
    (iii) En outre, peut-on vraiment aujourd'hui évaluer l'impact de ce partenariat sur le tourisme qatari ? On doit bien reconnaître que le Qatar s'est acheté une exposition médiatique hors norme, bien plus qu'avec ses prises de participations (qui coûtent des milliards) dans les sociétés du CAC40 ou l'immobilier de luxe à Paris.
    (iv) De surcroît, Paris reste probablement la plus grande marque touristique au monde. S'y rattacher par ce contrat offre une exposition unique.

    ----
    je ne conteste pas qu'il puisse y avoir une incohérence dans le projet, mais s'arc bouter sur le côté innovant du contrat, les retombées économiques, le pas le couteau sous la gorge me semble une belle blague parisiano-quatarie.
    L'aura de Paris ?
    Ils investissent dans le foot, ils n'ont pas "namisé" la tour eiffel devenue Quatar Tower ? Donc le côté "Paris" grande ville touristique - retombée pour le tourisme quatari me fait rire (n'y voit aucune agressivité, on est juste pas d'accord).
    Au niveau foot, le barca, le real, Man U ont une aura bien supérieure partout dans le monde. Donc définitivement j'adhère pas à l'argument surtout quand on voit les différences énormes qu'il peut y avoir avec Man U et le barça.
    J'insiste mais l'aura du PSG et l'aura du Barça, y a pas photo. Alors que le contrat du PSG pèse 4 fois plus que celui du Barça me laisse perplexe...

    C'est donc clairement pour moi une combine pour contourner le FPF.

    Et là, ça ré-ouvre le débat : quelle est la finalité du FPF ? Limiter les déficits (même ceux qui artificiellement n'existent pas grace à des contrats survalorisés), limiter l'importance que peut avoir un actionnaire ultra-blindé dans la réussite sportive ?


  • Chantôminho le 07/05/2014 à 14h14
    @serge :

    Il n'y a aucun doute sur le fait que le contrat avec QTA avait pour seul objectif de contourner le FPF. Ce que je comprends moins, c'est quelle différence cela aurait fait en cas d'apport au capital de l'actionnaire ou de donation de QTA au PSG.

    Je te rejoins aussi sur le fait que l'aura du PSG est moindre même si depuis Ibrahimovic et Beckham, le club a quand même trouvé un retentissement pérenne sur tous les continents.

    En revanche, je maintiens mes arguments sur la valorisation du contrat. Le contexte particulier et le caractère innovant du contrat laissent une très grande marge de manœuvre à mon sens, tant que l'on n'aura pas le recul pour chiffrer les retombées pour le Qatar à N+x (ce qui sera impossible à faire puisque le Qatar bénéficie aussi du sponsoring du Barca et l'organisation de la Coupe du Monde).

    Pour conclure, j'ai beau être supporter du PSG, je me passerais volontiers des investissements qataris. Sans parler des nombreux contentieux judiciaires que je porte pour des supporters contre le PSG.
    Donc mon raisonnement ici n'est clairement pas partisan (surtout que je doute que tout cela ne pénalise vraiment le PSG). Je trouve juste que ce FPF là n'a aucune cohérence et que peu d'utilité alors qu'il aurait pu devenir un formidable outil. C'est vraiment de la déception qui motive ces réflexions, pas une plaidoirie en faveur des investissements qataris.

  • Espinas le 07/05/2014 à 14h55
    Sur la finalité du FPF, je crois qu'il faut le voir plus comme une démarche pour empêcher la faillite systémique du système du foot européen, et ainsi faire en sorte que les clubs limitent leurs pertes.
    Je le rapprocherai d'une démarche de sports américains où les propriétaires s'entendent pour que tout le monde gagne de l'argent ou au moins évite d'en perdre.

    Le marché du foot européen étant un jeu de domino, la crainte était que des clubs sans émirs (genre Leeds ou Valence) "suivent" les ultra riches et se retrouvent dans l'impossibilité d'honorer leurs engagements (genre transferts) engendrant des pertes chez ceux qui comptaient sur cette argent, etc, rattrapant toute la chaîne. Il ne faut pas oublier la très forte inflation sur les montant des transferts et des salaires depuis Bosman, avec un argent qui demeure lié à la solvabilité des clubs.

    On projette tous nos rêves d'une plus grande équité via le FPF et en partie par son nom de "fair-play", mais à mon sens, ce n'est pas le but premier. On notera que le 2e pilier des sports US qui est de mettre des règles d'équité ou de suspense sportif (drafts, salary cap) n'est pas au programme.

    Pour le PSG et City, en gros, l'impact est d'éviter que ces clubs "faussent" trop systématiquement le marché, entraînant d'autres clubs à s'aligner sur leurs salaires et transferts.


  • KL le 08/05/2014 à 15h47
    En tant que supporter d'une équipe visée par ce FPF, pour les infos dont on dispose, celui qui trouve les règles sont très claires, serait d'assez mauvaise foi. Si les règles concernant le contrat QTA avaient été établies dès le départ, je ne pense pas que les Qataris auraient été stupides au point de sortir ce contrat du chapeau.

    J'ai un peu le sentiment d'un automobiliste qui roulerait tous les jours à 130 km/h sur une route qui n'indique aucune vitesse limite et à qui aucune autorité ne veut informer de la vitesse maximale autorisée pendant des mois avant de se réveiller en plein mois de mai et décider "ah bah finalement on a décidé que la vitesse limite c'était 90, donc je vais vous sanctionner d'un excès de vitesse de 40km/h pour toutes les fois où vous avez emprunté cette route".

    C'est sur qu'en roulant à 60 ou 90, tu prends moins de risques de te faire pénaliser qu'en roulant à 130, mais si personne n'indique nulle part que tu ne dois pas atteindre les 130, c'est pas vraiment acceptable de se faire sanctionner pour l'avoir fait.

    Et puis, 200ME de QTA OK c'est uniquement fait pour contourner le FPF, mais est-ce un montant si fantaisiste que ça? Depuis le rachat du PSG on n'a jamais autant parlé du Qatar, pays à peine plus grand que Paris et sa première couronne, de QSI et de QTA!

  • Di Meco le 09/05/2014 à 14h54
    Je suis assez surpris de l'étonnement que semble susciter chez certains l'application telle qu'elle semble se dessiner du fair play financier; j'ai pour ma part l'impression que tout ce que j'ai lu à son sujet depuis plus d'un an annonçait ce qui se prépare, y compris la non-reconnaissance du contrat de QSI.

    Pour reprendre la parabole de l'automobiliste, je dirais plutôt qu'on savait depuis longtemps que les 2 roues seraient limitées à 110 à partir de mai, et qu'un type viendrait se plaindre de recevoir une prune sous prétexte qu'il a ajouté des stabilisateurs à sa moto.

    Par ailleurs l'UEFA avait anticipé une bonne partie des interrogations qui ont été posées ici ou sur le fil du PSG : lien.
    Je trouve certains des arguments assez intéressants.

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