En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

La France à qu'Ibère gagne

Avec l'Espagne pour adversaire de prestige, on connaissait le risque: baliser le parcours vers l'Afrique du Sud d'une défaite référence. C'est réussi.
le 4 Mars 2010

 

Après une qualification en forme d'échec, ce 0-2 va plomber un peu plus l'horizon bleu, et dégrader encore l'atmosphère dans laquelle elle évolue. À moins d'une embellie – qui ne signifierait de toute façon pas grand-chose – lors des matches amicaux précédant immédiatement la compétition, elle se présentera au tournoi final dans la peau d'un pur outsider, affublée en outre de l'habit des mal-aimés. Cela reflète probablement une réalité sportive, et éviter un malentendu sur les capacités des Tricolores est sans doute un mal pour un bien.

fra_esp_villa.jpg


Crime et châtiment
Avec ce qui ressemble autant à un destin de perdant, on ne trouvera que de minces consolations: l'équipe de France a produit plus de jeu qu'en novembre dernier, elle n'a pas été déséquilibrée ni dépossédée du ballon, cédant sur la coïncidence d'erreurs individuelles et de coups de boutoirs adverses. On l'a vue, par séquences, presser efficacement et chercher à donner du rythme, on a vu certains joueurs se battre et un peu de révolte en fin de partie. Mais la rareté des occasions, l'inanité des attaquants... et les buts encaissés témoignent que cette formation est affligée de lacunes béantes.

L'Espagne s'est contentée de jouer à son rythme – lent et majestueux – et de châtier impitoyablement les bévues françaises. Une perte de balle d'Henry, une passe qui trompe les deux défenseurs centraux à la fois, et un but venait déjà couronner le réveil espagnol. Le public, déjà retourné, oublie un premier quart d'heure intéressant... mais seulement ponctué de deux centres (de Ribéry en retrait et de Sagna pour la tête d'Anelka). Les Bleus dominent mais ne s'offrent qu'une action notable (une combinaison dans l'axe de la surface, 42e), et se font de nouveau cueillir après une première alerte dans le temps additionnel. Pas franchement éblouissante, la Roja donne l'impression de marquer quand elle le veut.
Elle disputera aussi la seconde période à sa main, ne subissant que des tirs inoffensifs et profitant des contres. Seules les dix dernières minutes, sous l'impulsion des entrants côté français, les verront un peu plus sous pression avec ce qui semble être les premiers tirs cadrés – parmi lesquels on comptera la tête de Malouda sur le poteau (80e). Dans sa nouvelle tenue, l'équipe de France a rendu copie  blanche.

fra_esp_cisse.jpg


La marche des sénateurs
Pas besoin d'épiloguer. Les Bleus n'ont rien montré de nouveau ni de rassurant, on ne peut même pas parler de tournant: ils poursuivent en droite ligne des impressions précédentes. Certaines données du problème semblent insolubles: l'impossibilité d'établir une quelconque continuité en défense centrale rend désormais très improbable l'établissement d'une formule viable en juin. D'autres tiennent à l'état de forme de Ribéry et Gourcuff à la fin du printemps: tous deux sont à ce jour très loin de leurs meilleures prestations en bleu: on n'aura rien à espérer s'ils ne sont pas en mesure d'élever le niveau de leur équipe.
Enfin, comment ignorer les différences de motivation au sein du onze titulaire, comment s'étonner qu'une attaque composée de sénateurs joue à un rythme sénatorial? Au terme d'une telle rencontre, l'inutilité d'Henry et l'impuissance d'Anelka nourrissent quelque désespoir connaissant le statut de ces deux joueurs. Le fait du match pourrait être cette sortie au ralenti de l'attaquant de Chelsea, alors que son équipe est menée par deux buts d'écart (1). Pour comique qu'il a été, le brusque engouement du Stade de France pour Djibril Cissé s'est avéré parlant: un attaquant qui, au moins, s'agite et pense à allumer des mines en direction de la cage adverse, c'est un soulagement bien réel.

À moins que mettre toutes les chances contre soi résulte d'une stratégie délibérée, le rendez-vous de mercredi soir recelait suffisamment d'enjeux pour mobiliser tout le monde. On aurait voulu voir des vertus collectives, une volonté mieux distribuée, des gestes réussis dans les vingt derniers mètres. On a vu l'Espagne. Technique individuelle, fluidité du jeu et efficacité devant le but: le contre-exemple est cruel.

(1) Celle de Thierry Henry, rigolard au moment de taper dans la main de ses partenaires sur le banc, mérite citation.


Les observations en vrac

• Une minute de silence pour les victimes du tremblement de terre au Chili et celles de la tempête en Vendée, ça fait trente secondes par catastrophe. Heureusement qu'Haïti c'était il y a un mois, sinon on tombait à un ratio de 20 secondes par millier de morts.
• On a presque bien aimé le contrôle de Gourcuff sur une balle venant de l'arrière à la 7e minute. C'était le même que celui de Zidane contre la Norvège en 1998, mais en raté.
• On n'aimerait pas avoir le karma de Julien Escudé.
• Si on part du principe que le seul moyen d'enlever Thierry Henry de l'équipe type, c'est qu'il ne joue plus en club, alors l'avenir des Bleus est entre les mains de Guardiola.
• Quand Jean-Michel Larqué conclut une attaque française avortée par  "heureusement, il y a eu cette intervention de Xabi Alonso", c'est parce qu'il est content pour ses petits copains d'RMC?
• Y a-t-il public plus énervant que celui qui fait des ola quand on gagne et des olé quand on perd?
• Ce nouveau maillot est flatteur pour Anelka, mais pas trop pour Diarra: il n'y a pas de taille qui le moule.
• Le bruit d'aspiration d'air du Larqué en crise d'angoisse, au bout d'un moment c'est assez insupportable.
• Jolie la tapisserie sur la tête de Malouda. On dirait un rideau anglais. 
Anelka pourrait au moins faire comme Barthez et prétexter des gastros avant les matches amicaux.
• Combien de filles ont hurlé en voyant Gourcuff envoyer un glaviot tout dégueulasse après un centre raté?
• Le vent de la soirée pour David Astorga et son histoire du différend entre Evra et Fabregas
- "Arsène connaît bien l'histoire n'est-ce pas? 
- Oui" [Silence]. 

domenech_j100.jpg
Bon, la cote de popularité de Raymond Domenech est stable.


Vu du forum

=>> ni.com  - 21:56
N'empêche, le jubilé de Luis et d'Henry la même semaine, on est gâtés quand même.

=>> Cleaz addict - 22:50
15 minutes de jeu et pas de hors-jeu de la part de Cissé. Il est grillé, ça se voit qu'il n'a plus les jambes.

=>> bonoman - 23:12
Ah mais ils étaient ou les Espagnols à Vancouver, hein? Y'avait personne sur le 20 km en biathlon! Ah oui, tout de suite, ça fait moins les malins!

=>> Mik Mortsllak - 23:26
En gros la nalyse de Gourcuff à la fin c'est que défensivement ça allait à peu près mais qu'on avait du mal quand on avait le ballon, j'ai bien suivi ? C'est pile poil ce qu'on disait de l'OL il y a encore deux semaines. Conclusion: pour qu'il y ait déclic, il faut jouer contre une équipe esp... ah, non.

=>> Rigoboum Song- 01:00
• c'est beau un Stade de France rempli de supporters tricolores peinturlurés de tout âge et qui agitent des drapeaux bleu blanc rouge.
• c'est moche un Stade de France rempli de supporters tricolores peinturlurés de tout âge qui réclament la démission de Domenech au bout de vingt minutes de jeu et alors qu'il n'y a que 0-0.



Le match de TF1

La voie de son maître
Arsène Wenger : "Sans doute, [Henry] prépare quelque chose ce soir". Sa retraite?

Le mec qui découvre Facebook
Arsène Wenger : "Ce qui est incroyable aujourd'hui, c'est que tout le monde se connaît".

Le mec qui s'est pris une baffe de sa secrétaire
Arsène Wenger : "La qualité de la première touche est tellement parfaite qu'elle décourage le harcèlement".

L'auberge en basse saison
Jean-Michel Larqué : "Ils sont pas très nombreux les Espagnols".

Les Dupont et Dupond
Arsène Wenger : "Il a déjà perdu deux ballons depuis le début de la rencontre Xabi Alonso".
Jean-Michel Larqué : "Les statistiques vous donnent raison, il a bien perdu deux ballons".

Le piège à cons à la con
Christian Jeanpierre : "La question SMS, qui a marqué le premier but pour les Espagnols: 1 David Silva, 2 Sergio Ramos.  Donc vous tapez 2 pour Sergio Ramos et 1 pour David Villa".

Réactions

  • Tonton Danijel le 04/03/2010 à 10h20
    lien
    jeudi 4 mars 2010 - 10h18
    jeudi 4 mars 2010 - 10h14
    Qui me crame ce troll?
    jeudi 4 mars 2010 - 09h56
    ___________________

    En fait, en posant la question, j'avais une idée de réponse, l'Allemagne. Jamais aucun problème de motivation face à l'Allemagne. Et ça aurait permis de voir qui est le plus malade des deux.

  • ni.com le 04/03/2010 à 10h20
    Tel que je le vois, le seul moyen d'envisager quelque chose serait une surprise en sélection. Et pas un Gomis ou un Gignac appelé de dernière seconde pour les fins de match.
    Non, plus. Presque toute l'équipe surprise.
    On aurait autant de chances, mais au moins on pourrait espérer avoir des mecs mouillant le maillot. Des Gameiro, des Cheyrou, Rami, Ciani, etc...
    2 semaines pour faire un semblant de collectif qu'on n'a de toutes les façons pas, et roule la galère.
    S'il te plait Raymond, ça serait rigolo.


    C'est clair, autant former un commando de surprises totales et y aller avec une dose d'insouciance, de motivation et de folie. On a quoi à perdre ?

  • ni.com le 04/03/2010 à 10h22
    En fait, en posant la question, j'avais une idée de réponse, l'Allemagne. Jamais aucun problème de motivation face à l'Allemagne. Et ça aurait permis de voir qui est le plus malade des deux.


    Non, j'insiste : Nantes, c'est le maitre étalon ultime de la lose, avec en prime un duel d'interviews de terrain Astorga vs Praud.

  • Lucarelli 1 le 04/03/2010 à 10h31
    M Cyclodrome
    jeudi 4 mars 2010 - 10h18
    ----------

    Complètement d'accord. Quitte à mourir, autant le faire en se marrant, comme un jeune, sur un banc avec les potes, en s'étouffant de plaisir dans un trop plein de mélanges improbables. Et pas comme un parlementaire plongé en coma artificiel juste après avoir signé un testament.

    Playlist pour l'Equipe de France :

    The Who - My generation ("I hope i die before i get old")
    Neil Young - Hey hey my my (Out of the blue)

  • Pascal Amateur le 04/03/2010 à 10h37
    Si les attaquants s'en désintéressent, et si du coup les milieux ne servent à rien notamment si leur vocation est offensive, pourquoi ne pas présenter une compo en 4-0-0 ? Histoire d'entraîner et tester les défenseurs, quoi.
    Et s'il faut 7 joueurs sur le terrain, avec le gardien, on n'a qu'à tester des milieux défensifs. Ou demander à David Astorga de rentrer pour interviewer Thierry Henry auquel on aura réservé un coin devant pour faire la sieste.
    Par contre, il faudra faire des grilles de Loto Sportif au format A3, hein, parce qu'ils prévoient pas les 88-0. Non, j'ai vérifié.

  • MMA FC le 04/03/2010 à 10h41
    Quelle tristesse ce match quand même. Je regrette que Domenech (que j'aime bien) ne fasse pas rentrer plus tôt des mecs qui en veulent, genre Cissé (je lui donne trois matchs en bleu avec engueulade sur son coéquipier + mille frappes à coté pour être conspué à nouveau).
    Ce qui m'a surtout fasciné, c'est un manque d'envie, et surtout une peur de rater assez énorme. De voir Xavi transverser toute la largeur du terrain avec Toulalan qui le suit en courant, sans protéger sa balle, et que Toulalan n'ose même pas mettre le pied, ça me parait affolant. Plusieurs fois j'ai eu cette impression, alors c'est soit cette peur, soit que Domenech leur a dit "ok, c'est vraiment un match d'entraînement, on bosse nos automatismes, pas de tacles ni de gestes dangereux".
    A ce moment-là...ok.

    Et puis mention spéciale à l'excellent public du SDF (dont je faisais partie), qui siffle quand on fait circuler la balle entre nos arrières, et qui fait "olé" quand les espagnols font de même. Mais eux, ils ont le droit.

  • Tonton Danijel le 04/03/2010 à 10h44
    C'est drôle, on est au moins un supporter de Grenoble, un supporter de Nantes, un supporter de Strasbourg, un supporter du PSG, et un supporter du Mans à s'inquiéter du jeu proposé par l'EdF...

    C'est grave?

  • ni.com le 04/03/2010 à 10h52
    Tonton Danijel
    jeudi 4 mars 2010 - 10h44
    C'est drôle, on est au moins un supporter de Grenoble, un supporter de Nantes, un supporter de Strasbourg, un supporter du PSG, et un supporter du Mans à s'inquiéter du jeu proposé par l'EdF...

    C'est grave?


    Qu'est ce que tu appelles jeu en parlant de l'EdF?

  • emink le 04/03/2010 à 10h58
    Je me disais, ce matin, dans les embouteillages (oui, j'habite en Province, mais on se paye le luxe d'avoir des équipements luxueux façon parisien) : Depuis quand on n'a pas eu une équipe de France aussi mauvaise, incons(is)tante, timorée, vieillie, usée, mal coachée, malaimée, etc, etc. ? J'ai failli m'arrêter à celle de la fin des années 80, dont je ne me souviens même pas, genre le meilleur c'est Fernandez (!). Ben j'en suis pas sûr. Je crois qu'il va falloir remonter à avant 78, quand la télé était en noir-et-blanc, et qu'on se prenait des dégelées contre tout le monde (sauf le Luxembourg et San-Marin).
    On est mal. On est très mal...
    Bon, j'ai oublié de vous dire que je suis fils (spirituel) caché de Cassandre et Philippe Séguin.

  • shev2 le 04/03/2010 à 11h00
    Comme Qui m, je suis frappé par le pessimisme de cet article et de la rédac sur léquipe de France lors des derniers matches. Etant ouvertement anti-Domenech et trouvant l'équipe de France catastrophique depuis son arrivée, je voyais plutot la rédac sur une défense des bleus relativisant les échecs et les difficultés avec un vrai retournement depuis le match contre l'Irlande... J'aurais été intéressé de savoir ce qui a provoqué ce changement !

    De fait, je vais (presque) apparaître comme un modéré mais on est encore à 5 mois de la CM, les principaux joueurs de l'équipe ne sont pas encore dans le rythme (Ribéry revient de blessure, Henry doit enchainer, la défense centrale est sur le flanc, Gourcuff est dans une mauvaise passe, Lassana a traversé une passe difficile au Real) donc je pense qu'on peut bien critiquer cette équipe mais pas plus maintenant que depuis 2 ans (voire 6). Mêmes faiblesses simplement aggravées par les circonstances :
    - la défense centrale : franchement, envoyer Escudé (qui n'a jamais montré avoir le niveau EDF) et Ciani (premier match en bleu) ensemble contre l'Espagne, c'est ridicule, comme toutes les charnières de Raymond. A la limite, Boumsong qui est en forme en ce moment et a l'expérience chez les Bleus et de jouer avec ces joueurs aurait été un bien meilleur choix.
    - pas de construction offensive ni de fond de jeu : on en a déjà parlé des heures
    - incapacité à tenir compte des états de forme des uns et des autres : Gourcuff peu en verve en ce moment, Ribéry et Henry au coup d'envoi, cela fait peut être beaucoup pour des joueurs qui n'enchainent pas (vs Govou, Malouda).

    Pour autant, l'année 2006 n'était pas brillante non plus, tout comme 2008. Reste à espérer comme en 2006 un miracle (nommé Vieira et Zidane en 2006)

La revue des Cahiers du football