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Fair-play financier contre dopage économique

Le Fair-play financier de l'UEFA, c'est l'espoir d'un football plus équitable... auquel certains clubs cherchent déjà des parades.
Auteur : Danio Rerio le 1 Sept 2011

 

L’ambitieux vœu de régulation du football, souhaité par Michel Platini depuis son arrivée à la présidence de l’UEFA, va trouver l’un de ses plus importants aboutissements avec la mise en place, lors de la saison 2012-2013, du Fair-play financier.


Rembourser les dettes

fair_play_financier_uefa.jpgCette mesure vise schématiquement, comme aime à le rappeler l’ancien meneur de jeu des Bleus, à empêcher les clubs de dépenser plus d’argent qu’ils n’en génèrent (via les recettes issus des droits média, de la billetterie, des "hospitalités VIP", du merchandising ou des accords de partenariat). Et elle recherche l’équilibre des comptes, plutôt qu’une fuite en avant afin, notamment, de payer les salaires des joueurs [1]. Pour faire appliquer sa mesure, l’UEFA menace les récalcitrants d’une exclusion des coupes européennes, et notamment de la lucrative Ligue des champions, indispensables à l’équilibre économique, ou plutôt au déséquilibre budgétaire dans des proportions moindres, des principaux clubs européens (lire "Les vrais vainqueurs de la Ligue des champions").

Le Fair-play financier connait toutefois quelques aménagements évolutifs: un déficit de 5 millions d'euros sera ainsi autorisé la première année. Ensuite il sera possible aux actionnaires de renflouer les comptes à hauteur de 45 millions d'euros jusqu’en 2015-2016, puis de 30 au-delà de cette date. La réduction des déficits devrait, selon le modèle prôné par l’UEFA, permettre aux clubs de consacrer une partie de leurs ressources au remboursement de leur dette. Car le Fair-play financier n’exclut pas l’emprunt, nécessaire au développement des clubs – à l’exemple d’Arsenal FC pour le financement de la construction de l’Emirates Stadium.


Pas une DNCG européenne

Salué par les tenants de plus d’égalité dans le football, dont le président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez, le Fair-play financier connait déjà ses premiers effets. Le président de l’Inter, Massimo Moratti, l’a ainsi évoqué pour justifier le transfert de Samuel Eto’o vers le club russe d’Anzhi Makhachkala. Le bon équilibre des comptes passe par l'acceptation de certaines offres "hors marché", surtout si elles permettent de se délester du lourd salaire d’un joueur trentenaire. Les clubs de Ligue 1, gênés aux entournures par un déficit de ressources (stades inadaptés, incertitude sur les droits TV dont seulement 510 millions d'euros par an ont été sécurisé pour la période 2012-2016, contre 668 millions actuellement), négocie désormais les montants de transferts à la baisse, les indexant via des bonus sur des performances sportives futures, et révisant les salaires vers le bas.

Toutefois, le Fair-play financier ne peut être considéré comme un contrôle de gestion à l’européenne. La mission de la DNCG "à la française" est simple: elle a pour but d’assurer la pérennité du championnat. Autrement dit, vérifier sur le plan comptable que les vingt clubs engagés dans la compétition en août aient les moyens de finir le championnat en mai. Le Fair-play financier, qui ne concerne que les clubs engagés dans une compétition européenne, a pour but de lutter contre le dopage "financier" et empêcher les mécènes à la Abramovitch (800 millions de livres d’investissement depuis son arrivée au club, alors que Chelsea accusait 740 millions de livres de dettes en 2010) de fausser les compétitions [2].


Manchester-Abou Dhabi, vol direct

Mais, comme sur le terrain, la lutte anti-dopage peine parfois à rattraper les tricheurs [3]. Passons sur les accords commerciaux de Manchester United ou du Barcelone FC, négociant respectivement à prix d’or les derniers espaces de visibilité disponible (commercialisation du maillot… d’entraînement à DHL pour les Mancuniens, pour 11,5 millions d'euros par an pendant quatre ans, en attendant le naming du centre d’entraînement) ou la virginité historique du maillot (la Fondation du Qatar devient le premier "sponsor" a acquérir la face avant du club Catalan pour 165 millions d'euros jusqu’en 2016 – lire "Le Barça ne fait plus exception").

fair_play_financier_city.jpg

Mais attardons-nous sur l’étrange opération de naming réalisée par Manchester City. Au cœur de l’été, le City of Manchester Stadium a été rebaptisé Etihad Stadium, du nom de la compagnie aérienne du Golfe. Cet accord, aux fantaisistes activation marketing [4], a été conclu pour dix ans et un montant de 11 à 13 millions d'euros par an. Auxquels s’ajoutent le sponsoring maillot, et les divers droits acquis par la compagnie aérienne (places VIP, visibilité panneautique, droits d’image du club...) pour un montant global évalué aux environ de 40 millions d'euros annuel.
La vente de ce naming pulvérise tous les records européens dans le genre, reléguant l’O2 de Londres, l’Allianz Arena ou l’Emirates Stadium à plusieurs millions. Mais l’UEFA n’a pas interdit de réussir un bon coup commercial, d’autant plus que dans le climat inflationniste du temps, 110 à 130 millions d'euros sur dix ans ne représentent pas une somme disproportionnée. Les interrogations subsistent toutefois quant à l’identité de l’acheteur: la compagnie aérienne et Manchester City appartiennent tous les deux à la famille régnante des Émirats arabes unis... Soit un Manchester-Abou Dhabi par vol direct, en contournant la Suisse.


[1] Les joueurs espagnols ont d’ailleurs eu ces dernières semaines un avis assez tranché sur les comptes déséquilibrés de leurs clubs employeurs…
[2] Le Malaga CF, qui peine à vendre sa face avant de maillot et débutera la saison vierge de publicité, a malgré tout pu puiser dans les fonds de son propriétaire qatari pour financier une dispendieuse politique d’achat de joueurs à l’intersaison. Une situation rappelant un autre club…
[3] Michel Platini ne croit d’ailleurs pas à l’angélisme des clubs, et concède que de "petits malins vont contourner les règles". Voir son interview dans Aujourd’hui en France, 26 août 2011. 
[4] Les avions effectuant les vols Manchester-Abou Dhabi seront aux couleurs du club.

Réactions

  • fabraf le 01/09/2011 à 13h53
    gurney
    jeudi 1 septembre 2011 - 12h43

    Tu ne m'as pas compris. Les clubs français ont BESOIN de cet argent pour ne pas déposer le bilan.

    Prenons l'exemple de Bordeaux.
    Saison 2008-09 : ils sont champions.

    A l'intersaison, ils doivent gérer 2 cas : Gourcuff possiblement de retour de prêt à Milan et Chamakh en fin de contrat en juin 2010. Les dirigeants choisissent de payer le transfert de Gourcuff, de garder Chamakh au risque de perdre une dizaine de millions et de réévaluer leurs joueurs.

    Le pari est simple : avec les revenus de la LdC + une nouvelle place dans les 2 premiers en L1, les dirigeants pensent rentrer dans leurs frais sur les 2 prochaines saisons.

    Saison 2009-10 : tout se passe bien jusqu'à janvier. En juin, Bordeaux finit hors des places qualificatives de la LdC.

    A l'intersaison, ils perdent Chamakh sans contre-partie. La situation est donc la suivante : des joueurs très bien payés, un transfert important restant à amortir (Gourcuff), le tout sans LdC. M6 est obligé de donner des garanties à la DNCG, de couvrir les pertes provisionnées de la saison prochaine et de ne pas recruter.

    Heureusement (financièrement) pour Bordeaux et M6, Aulas vient acheter Gourcuff 22 M€.

    Pour autant, le club reste en déficit d'exploitation : pour revenir dans le vert, il doit se qualifier pour la LdC (sans Gourcuff et Chamakh).

    Intersaison 2010-11 : le club ne s'est pas qualifié pour la LdC. Pour réduire ses pertes, Bordeaux doit encore vendre (Diarra) et surtout, au grand dam de ses supporters, ne peut toujours pas recruter.

    C'est facile de refaire l'histoire mais je pense que les dirigeants doivent se mordre les doigts de ne pas avoir transféré Chamakh en 2009.

    Donc est-ce mieux d'accepter une offre de "ces gros méchants anglais qui viennent piller nos petits clubs français" ou de laisser un joueur aller au bout de son contrat ?

  • fabraf le 01/09/2011 à 14h17
    Un autre exemple, ton club Lyon.

    Depuis 2 ou 3 ans, ils vivent au-dessus de leurs moyens avec des transferts et des salaires très élevés.

    Le calcul Gourcuff, s'il a sauvé Bordeaux et M6 (d'ailleurs, il serait intéressant d'enquêter sur le montant du transfert), était en partie erroné.
    Si les résultats sportifs ont été là (quoi qu'on en dise) : qualification à la LdC + 1/8e de finale en 2011, il n'a pas fait vendre autant de maillots que prévu.

    Pour soulager en partie ces pertes, Aulas a été obligé d'abaisser ses ambitions (un groupe de 20 joueurs confirmés à aujourd'hui 16), et de se délester de quelques gros salaires (Delgado, Toulalan, Diakhaté) Ils ont également essayé de vendre Kallstrom, Bastos, Ederson et Cissokho sans succès.

    Résultat, la masse salariale diminue mais pas dans les proportions espérées.

    Maintenant si on prend le cas Pjanic. Une offre de 10 M€ arrive. Sportivement, avec son début de saison, la blessure de Lisandro et le prochain démarrage de la LdC, Lyon ne doit pas le vendre.
    Financièrement, l'offre de 10 M€ correspond au potentiel revente du joueur dans les 2-3 ans et permet de réduire les pertes des saisons précédentes. Alors ? Ben ils le vendent.

    Cet argent, sûrement budgétisé devant la DNCG, fait du bien au club. De plus, ça permet au club d'acheter un milieu défensif au Havre.

    Ce dernier "possède" le capitaine des -20 ans français, donc potentiellement futur international. On pourrait donc penser que le HAC va le garder pour le valoriser cette saison. Or, il le vend. Pourquoi ? Sûrement que comme Lyon, le HAC a budgétisé cette rentrée d'argent qui lui permet de couvrir ses frais de fonctionnement (centres de formation notamment) et d'acheter le meilleur joueur de Quevilly.

    Bref, tous ces pavés pour expliquer que chaque club est le "gros méchant qui vient piller" un autre plus petit. Et que le fair play financier, tant que chaque club n'aura pas la possibilité de posséder les mêmes actifs (au niveau comptable), ne changera strictement rien : "un club français aura autant de chances de remporter la LDC que Brest de remporter la L1".

  • Tonton Danijel le 01/09/2011 à 14h37
    La seule différence, c'est que quand un gros club réalisera une mauvaise saison le privant de Ligue des Champions (la saison 2002/2003 du Barça par exemple ou la saison 2006/2007 du Bayern), eh bien il ne pourra pas essayer de gérer son effectif à découvert: il sera obligé lui aussi de dégraisser pour compenser le manque à gagner (alors que le Barça et le Bayern se sont renforcés à crédit).

    Le hic, c'est que ce type de saison arrive très rarement...

  • gurney le 01/09/2011 à 14h52
    C'est intéressant, je comprends ce point de vue.
    Néanmoins, pour revenir sur ta dernière phrase:
    Le but n'est pas de faire en sorte que Lyon ait autant de chances que le Réal de remporter la C1, pas plus que Brest soit aussi compétitif que Marseille en L1.

    Ca, c'est une utopie, et ça n'est pas réalisable.

    Le but, c'est d'éviter le doping financier qui fausse tout.
    Pour moi, la gestion, ce que fait l'OL par exemple cette année, ça fait partie du football. Donc si tu arrive avec un mec qui est pas dérangé de balancer 100m d euros sans avoir la moindre de chance de percevoir 1/10e de cette somme en retour sur investissement, tu fausse ce championnat là.

    L'ascenseur social est possible pour toute équipe. Lyon l'a prouvé, Lille le prouve, et d'autres le prouveront: monter en vendant bien et en achetant bien.
    C'est pas une question de méchant/ pas méchant.
    J'ai rien contre le fait que le Réal achète Benzema. Et c'est pas le fair play financier si il voit le jour qui empêchera ça, et tu as raison, on en a besoin pour grandir. Comme on avait besoin de vendre Giuly et Gava à Monaco, Maurice et N'gotty à Paris, Roy à Marseille, etc.

    Pas de soucis la dessus.
    Tu vas me dire "oui mais avec cette règle, le réal ne mettra pas 35 millions d'euros mais 5 fois moins".
    Oui, c'est probable. Mais c'est pas grave non plus: si la bulle explose par le haut, elle explosera par le bas. Donc on n'aura "que" 7 millions d'euros pour Karim, mais on achètera Lisandro pas 28 millions, mais 4. On est d'accord avec ça?

    Bon, qu'est ce qui change alors?
    Ben ce qui change, c'est que ça deviendra impossible pour une équipe de passer du stade d'équipe de clowns à équipe de stars favorite d'un championnat.

    L'ascenseur social sera toujours possible pour les équipes qui sont gérées sereinement, pour les recruteurs au nez creux, etc.
    En revanche, un nouveau paramètre rentrera en compte: la dégringolade sportive arrivera aussi.
    Le réal à la fin d'une année ou rien ne se passe comme il faut. Comme avant la deuxième ère galactique. Et ben ce réal là n'aura pas la possibilité de changer de A à Z d'effectif en 2 mois. Bien sur avec l'argent du merchandising, il aura toujours le pouvoir d'aller chercher Benzema à Lyon.
    Mais Benzema+kaka+Ronaldo+Xabi Alonso+ etc... ça sera pas possible parce que y aura un déséquilibre de balance.

    Donc le réal ne tombera pas en désuétude, mais apprendra la patience. Comme le premier Porto venu.

    Je trouve la notion de doping financier parfaitement juste, et je reviens du coup sur l'exemple de "Brest ne gagnera jamais la L1".
    L'absence de dopage dans le sport aussi utopique soit elle n'inclut aucunement la notion d'égalité des chances. On ne nait pas avec des physique égos.
    Les clubs sont dans le même cas. Le réal restera l'équivalent d'un bel athlète costaud, et les clubs français resteront... des athlètes un peu plus légers.
    Mais sans dopage, y aura la possibilité de bousculer la hiérarchie.

    Reste à savoir dans quelle mesure l'UEFA cherche à l'appliquer.
    Quand je vois les recrutements de Paris ou City, je me dis que c'est pas pour demain, ni pour après demain.

    Et franchement je trouve ça triste. Le cas du PSG est navrant, et je le dis pas par jalousie. Je détesterai sincèrement que ça arrive à mon club.
    Pourquoi c'est navrant? Parce que depuis 3 ans, Paris était entrain de construire. Un truc de ouf! Qu'on n'avait jamais vu dans la capitale jusqu'alors.
    Sans "némir" (j'en peux plus de lire ça partout d'ailleurs) ils auraient quand même pris Douchez et Gameiro, et ça faisait déjà une belle équipe capable d'être championne de France.
    Et vlan, on fout toute cette saine gestion, on arrose à coup de millions, on fait remplir le stade de footix dont 70% ne savait même pas qui était Pastore y a encore un moins mais qui trouvent ça "trop de la balle" parce qu'à 40 bresoufs c'est forcément Messi. Beurk. D'avoir ça en France, ça me débecte drôlement.

  • gurney le 01/09/2011 à 14h54
    des physiques égaux pardon

  • fabraf le 01/09/2011 à 15h03
    Tonton Danijel
    jeudi 1 septembre 2011 - 14h37

    Oui mais qui va les acheter ?

    Pour moi, le premier hic sera quand un club "moyen" réalisera une bonne saison (Bordeaux, Villareal, Udinese, Stuttgart), il devra augmenter ses joueurs tout en ne pouvant pas recruter. En effet, ils ne posséderont pas assez de recettes pour le faire.

    Le second est que si jamais il recrutait malgré tout, et s'il vit une seconde saison plus compliquée, qui achètera les joueurs que le club souhaite vendre (Sanchez, Gourcuff, Rossi...) ?


    gurney
    jeudi 1 septembre 2011 - 14h52

    +1, notamment sur la bulle financière du foot. Ajaccio a aujourd'hui le budget de Lens champion de France 98 ! Quel autre secteur a fait lien en même pas 15 ans ? Pourquoi un tel emballement ?

    Je rajouterai quand même que oui le fair play financier est une bonne chose (ça ne transpirait pas dans mes messages). Mais les clubs en général doivent OBLIGATOIREMENT travailler sur leurs actifs pour ne pas être justement soumis à 1 ou 2 mauvaise saison sportive. Donc travailler structurellement pour ne pas être soumis aux aléas conjoncturels.

    En clair, ça serait bien que les clubs européens s'inspirent du Bayern Munich plutôt que de Barcelone, de ManU ou du Milan.

  • Portnaouac le 01/09/2011 à 15h51
    fabraf
    jeudi 1 septembre 2011 - 15h03

    +1, notamment sur la bulle financière du foot. Ajaccio a aujourd'hui le budget de Lens champion de France 98 ! Quel autre secteur a fait lien en même pas 15 ans ? Pourquoi un tel emballement ?

    ---------------

    6,57 dis-tu ; c'est étonnant comme cette valeur est proche de 6,55957 non ?

    Du coup, il suffit de chercher quelques exemples de choses qui, en 1998, valaient 1F et qui aujourd'hui valent 1€ ; certes, ce ne sera pas un secteur économique tout entier, mais ça fera déjà des exemples, non ?

    (dans pas longtemps, je risque de prendre un coup de vieux avec des cdfistes qui vont venir dire qu'ils ne voient pas à quoi ce chiffre fait référence et qui, après l'explication, souligneront qu'ils ne pouvaient pas connaître, n'étant pas véritablement des "opérateurs économiques" en 2002 car trop jeunes ; je sens que ça va me foutre un coup au moral)

  • Dehu Sex Machina le 01/09/2011 à 16h33
    gurney
    jeudi 1 septembre 2011 - 14h52

    Et franchement je trouve ça triste. Le cas du PSG est navrant, et je le dis pas par jalousie. Je détesterai sincèrement que ça arrive à mon club.
    Pourquoi c'est navrant? Parce que depuis 3 ans, Paris était entrain de construire. Un truc de ouf! Qu'on n'avait jamais vu dans la capitale jusqu'alors.
    Sans "némir" (j'en peux plus de lire ça partout d'ailleurs) ils auraient quand même pris Douchez et Gameiro, et ça faisait déjà une belle équipe capable d'être championne de France.
    Et vlan, on fout toute cette saine gestion, on arrose à coup de millions, on fait remplir le stade de footix dont 70% ne savait même pas qui était Pastore y a encore un moins mais qui trouvent ça "trop de la balle" parce qu'à 40 bresoufs c'est forcément Messi. Beurk. D'avoir ça en France, ça me débecte drôlement.
    -----------------

    C'est pas forcément le coeur du sujet, mais la triste vérité est ailleurs.
    Le PSG 2010-2011, certes à l'aise avec le ballon était clairement en sur-régime financièrement, ce qui laisse envisager que la venue des gros Q était prévue depuis quelque temps. On s'en sortait avec des joueurs en fin de cycle n'offrant aucune perspective de revente. Sans cette histoire de Q, quelle aurait été la situation en cette belle journée de septembre ?
    . Qui pour remplacer Claude et Ludo ?
    . Qui pour garder les cages ?
    . Qui pour combler un trou de 50M€ ?
    . Sakho, Nene, Chantôme et Hoarau seraient-ils restés ?
    . En imaginant un scénario favorable où on aurait conservé l'essentiel, notre infirmerie accueille actuellement : Sakho, Armand, jallet, Hoarau et Chantôme et certains ne sont pas prêt d'en sortir.
    . Objectif : la légendaire 17è place, sous le regard dubitatif de la DNCG.

    En résumé, on serait tous mourus.
    Alors tu as raison sur le fait que les vieux sups ne sont pas transcendés par le projet bling, mais il y avait derrière cela une véritable question de vie ou de mort pour le club. 2010-2011 ne pouvait pas avoir de "continuation", on fonçait tout-droit dans le mur. Le contraire même d'une gestion vertueuse.

  • fabraf le 01/09/2011 à 16h48
    Dehu Sex Machina
    jeudi 1 septembre 2011 - 16h33

    Intéressant. D'ailleurs en extrapolant, si le fair play financier avait été introduit cette saison, quel(s) clubs français auraient pu jouer la Coupe d'Europe ? A mon avis, aucun !

    - Lille ? Non car ils vivent actuellement au-dessus de leurs moyens. Le transfert de Gervihno bouclé avant le 30/06 a été fait pour rassurer la DNCG. Mais le club reste sous recrutement contrôlé et a sûrement déjà provisionné la vente d'Hazard l'été prochain.

    - l'OM ? Si MLD n'avait pas encore bouché le trou (qui se chiffre apparemment à une dizaine de millions), où serions-nous aujourd'hui ? D'ailleurs Dassier et Veyrat ont payé cette gestion calamiteuse de leur place.

    - Lyon ? Cf mon post plus haut.

    Pour ces 3 clubs, se qualifier à nouveau pour la LdC est vitale ! Le club qui sera éjecté du top 3 sera en très grosses difficultés financières la saison prochaine. Mais avec l'émergence du PSG, il n'y aura pas de place pour tout le monde...

  • L_Erudit Voleur le 03/09/2011 à 00h08
    Monsieur Rerio, Monsieur Platini,

    Vous sous entendez donc que ces vilains de petits malins de riches vont faire comme nos collectivités territoriales depuis 10 ans? Acheter de la com bidon ou de la billetterie, (et je passe d'autres manips) pour financer les clubs professionnels malgré les restrictions légales. Les salauds!

    C'est pas plus fairplay mais au moins ce n'est pas avec les impôts des mancuniens...

La revue des Cahiers du football