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Et Dieu sauva le PSG

La malédiction qui accable le Paris Saint-Germain depuis douze ans était une erreur judiciaire divine, que le Très-haut a décidé de rectifier lui-même dès samedi.

Auteur : doumdoum le 29 Avr 2010

 

 

[Initialement posté par doumdoum sur le fil "Paris est magique"]

Hier matin, Dieu s'est réveillé de fort bonne humeur. Comme tous les matins d'ailleurs. C'est cool d'être Dieu quand même. Il a pris son petit déjeuner en écoutant RCF, et enchaîné avec un petit café-clope-c... (ben quoi ?). C'est apaisé qu'il s'est présenté dans sa salle de contrôle d'où, à l'aide de ses 50 PC sous Jisux, il observe et influe sur les destinées du monde. C'est alors que notre sort, à nous, petits supporters du PSG, a basculé.


Où Dieu prend conscience qu’il a merdoyé

Alors qu'il rédige un mail à Benoît ("Arrête avec tes conneries sur la pédophilie, y a le chiffre d'affaires qui se casse la gueule"), il remarque un petit sablier en forme de démon dans le coin droit de l'écran en forme de camembert qui compile les données sur le pays de Molière et de Jean-Marie Bigard. "Sacré nom de moi", se dit-il en s'approchant. "Ce programme doit tourner en boucle depuis des années". Dans les propriétés du fichier, il lit C:FranceParisSportParcdesprincespluiedecalamités.exe.


Normalement, Dieu, il ne s'occupe pas du sport (d'où sa glorieuse incertitude), mais là, tout de même, ce petit sablier démonique l'intrigue. Il se souvient alors qu'il avait déclenché cette petite punition à la suite d’un pari stupide perdu avec Judas, supporter de l'OM, sur le vainqueur de l’Eurovision 97. Le seul souci, c'est que cette calamité divine devait durer un week-end. Or, cela fait plus de dix ans qu’elle tourne en boucle.

 



 



Un rapide de coup d'œil à l'historique provoque une moue gênée chez notre Père, pourtant rompu aux énormes bourdes: Luis Fernandez, Francis Llacer, Charles Biétry, Luis Fernandez, Talal El Karkouri, Gueugnon, Fax, Laurent Perpère, Supercoupe d'Europe, Fabrice Fiorèse, Colony Capital, morts, Brice Hortefeux, émeutes, Moustache. "Merdoum, on dirait que j'ai refait une Bangladesh", s'exclame-t-il en stoppant le programme d'un rapide clic droit. Et il s'en retourne à ses occupations (un démineur au Moyen-orient, ça l'énerve, cela fait des années qu'il bloque dessus).

 

Mais on a beau être un Dieu, on a tout de même sa conscience. Des images terribles lui parviennent par flash pendant le déjeuner et lui pourrissent sa digestion. Une descente aux enfers interminable sur le fil Paris est magique. Un 0-4 contre Grenoble. Des images de supporters essayant de manger leur carte d'abonné en buvant du rosé d'Anjou. Du rosé d'Anjou! "Il faut que je fasse quelque chose, c'est trop ignoble".

 

Alors Dieu se lève, il ouvre son traitement de texte, s’allume un pétard et pour se faire pardonner, écrit le scénario de la finale de la Coupe de France. J'vous jure que c'est vrai. C'était dans ma boîte mail ce matin. Il me disait que je pouvais me refaire la cerise en pariant un 6-0 pour Paris sur bet and clic (par contre, il m'appelle Benoît, j'ai pas bien compris pourquoi).



Une finale sous des auspices divins

C'est sous les vivats des supporters d'Auteuil et Boulogne réunis dans une grande chaîne de l'amitié que le bus des Parisiens arrive au Stade de France. Barack Obama s’est déplacé en personne pour remettre le Prix Nobel de la Paix à Robin Leproux et s'est même souvenu de son nom. Le président du PSG ne peut retenir ses larmes. Il est consolé par l’empathique Sébastien Bazin.

 

Après les excuses publiques de Guy Delcourt en direct sur TF1, le public découvre la bande-annonce du prochain film de Dany Boon, Bienvenue à Paris, hymne à la gloire des sympathiques habitants qui réconciliera la province avec la plus belle ville du monde. Devant tout le gratin, le public reprend ensuite à l'unisson Titi de Paris de Charles Trenet, nouvel hymne national remplaçant une Marseillaise totalement has been.

 

Le coup d'envoi est donné par Mevlut Erding. Jean-Eudes Maurice veut lui remettre la balle, mais voit avec surprise sa passe partir comme une balle de fusil dans la lucarne de Ruffier médusé. 1-0, on joue depuis deux secondes.

 

4e minute - Un pigeon survole le Stade de France et souille le costume de Guy Lacombe.
6e minute - Sammy Traoré part au petit trot le long de la ligne médiane puis, à la manière de Luigi qui aurait bouffé un champignon dans Mario Kart, place une accélération foudroyante et vient tromper Ruffier d'une petite louche pleine de sang-froid. 2-0.
7e minute - Une trappe spatio-temporelle s'ouvre. Pierre-Alain Frau jaillit de l'année 2006 et vient tacler Guy Lacombe.
14e minute - Claude Makelele franchit la ligne médiane. Le public lui fait un standing ovation.
23e minute - Un aigle royal survole le Stade de France et souille le costume de Guy Lacombe.
32e minute - Gregory Coupet jaillit dans les pieds de Néné et ne se reblesse pas.
36e minute - Sylvain Armand fait le coup du foulard et centre. Ciseau de Jean-Eudes Maurice sur la barre mais, vif comme l'éclair, Peguy Luyindula reprend et catapulte le ballon dans les filets d'une tête plongeante. 3-0.
41e minute - Un condor des Andes survole le Stade de France et souille le jogging de rechange de Guy Lacombe.
44e minute - Mevlut Erding marque suite à un beau mouvement collectif, mais l'arbitre signale un hors-jeu peu évident. Le public applaudit l'homme en noir. Aucun ralenti n’est montré. Antoine Kombouaré accepte la décision sans broncher et Pierre Ménès décide de passer ce fait de jeu sous silence.

 

C'est la mi-temps. Le capitaine Makelele vient annoncer que l'intégralité des primes de match sera reversée au Secours Catholique (PS : joindre un RIB). Pendant la pause, Boulogne adresse un vibrant "Je suis ton ami" de Charlélie Couture à Auteuil.

 

46e minute - Mateja Kezman est toujours sur le banc.
49e minute - Taclé par derrière par Puygrenier, Stéphane Sessegnon se relève et tend la main au Monégasque en signe d'apaisement. L'arbitre félicite les deux joueurs et ne met aucun carton. Guy Lacombe, qui réclamait l'expulsion du Béninois pour simulation est molesté par son propre staff.
54e minute – Je saisis ma manette. Je lance ma macro Lionel Messi. L2R2 de Stéphane Sessegnon, double flip-flap, frappe dans la lucarne, et 4-0 pour le PSG.
60e minute - Une heure de jeu et la réalisation de Fred Godard est toujours plutôt sobre.
64e minute - Un ptérodactyle survole le Stade de France et souille la robe de chambre de Guy Lacombe.
68e minute - Clément Chantôme rentre et est aligné dans l'axe.
72e minute - Clément Chantôme pénètre en force dans la surface, résiste au retour épaule contre épaule de Puygrenier et centre en retrait pour Makelele qui le remercie. Sakho surgit derrière en hurlant et crucifie Ruffier. 5-0.
84e minute - Toujours aucune blague des supporters parisiens sur Nkoulou.
88e minute - Les joueurs parisiens font une haie d'honneur à Greg Coupet qui va marquer sans opposition le 6e but parisien.

 

Fin du match. Le PSG remporte la Coupe de France et jouera en Ligue des champions suite au désistement d'Auxerre et Montpellier au motif de “Y a quand même des limites au ridicule”.

 

Au moment de brandir la coupe, le regard de Sylvain Armand croise celui de Carla Bruni Sarkozy. C'est le coup de foudre. Humilié, Nicolas démissionne le lendemain et met fin à la Monarchie présidentielle. La France devient une République populaire (PS : vérifier si cette dernière hypothèse est compatible avec nos objectifs de croissance).

 

Réactions

  • DidierF le 02/05/2010 à 12h57
    Doumdoum, j'ai trouvé la chose aussi bonne (j'ai failli écrire "encore meilleure" mais je suis encore euphorique du résultat d'hier soir, donc je me restreins, tu m'excuseras), aussi bonne à la relecture.

    Du grand art dans un genre difficile. Bravissimo.

  • Tonton Danijel le 02/05/2010 à 12h58
    On a donc depuis hier soir une preuve de l'existence de Dieu.

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