Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Eloge de la technocroatie

Matchbox : Pologne-Croatie, 0-1. En conférence d’avant match, Leo Beenhakker avait clairement posé le décor: "Je vais vous dire…
Auteur : Vincent Ribalet le 17 Juin 2008

 

But : Klasnic (53e)


La nalyse

En conférence d’avant-match, Leo Beenhakker avait clairement posé le décor. "Je vais vous dire ce que je pense: je ne crois pas que nous pourrons nous qualifier". Sans doute ne pensait-il pas prendre une telle leçon.

Soucieux d’assurer une bonne conservation du ballon, le sélectionneur polonais avait choisi d’aligner un milieu renforcé à cinq éléments derrière une seule pointe. Dès le début du match, les Polonais tentent de s’imposer physiquement mais la maîtrise collective croate est telle qu’ils doivent se contenter de courir après le ballon, se montrant incapables d’aller chercher les hommes de Bilic suffisamment haut pour créer le danger. Leurs longs centres régalent la charnière croate. Hormis une belle frappe de Guerreiro, une des révélations du tournoi, à l’heure de jeu et un duel perdu par Zahorski face à Runje en toute fin de match, la Pologne ne se crée aucune véritable occasion franche dans un match qu’elle devait pourtant absolument gagner.


Beenhakker_bipbip.jpg
Beenhakker a beau faire "bip bip", les Polonais n’ont pas été capables de faire "meuh".

En face, malgré les neufs changement effectués, la Croatie garde sa philosophie de jeu: la fluidité des enchaînements qui avait fait merveille face à la Mannschaft demeure, le porteur du ballon a toujours une ou deux solutions, la qualité des déplacements met en valeur une belle qualité de dribble et de passe. Face au jeu lourd et stéréotypé des Polonais, la supériorité croate est flagrante et durant une heure, le match tourne à la démonstration. Logiquement conclue par la belle ouverture de score de Klasnić. Lors de la dernière demi-heure, Bilic peut savourer la gestion tranquille du match par ses joueurs. Son équipe, où Klasnic, Pranjic et Rakitic ont marqué des points, est en pleine confiance et peut envisager avec sérénité le quart contre la Turquie dont ils seront les grands favoris.


Kick_off.jpg
Les adversaires de la Croatie sont prévenus : Slaven Bilic est redoutable à  Kick Off.

A l’arrivée, pendant que tout le monde se pressait devant Autriche-Allemagne, une équipe qui avait pourtant terminé en tête de son groupe de qualification se faisait sortir sans discussion possible par une équipe bis. A l’heure où à peu près tout le monde affiche son scepticisme sur les chances des "coiffeurs" hollandais face aux Roumains, ce rappel que la volonté ne suffit pas forcément est salutaire. Quant à la Pologne, il lui reste beaucoup de chemin à parcourir si elle ne veut pas connaître le même destin que les deux co-organisateurs de 2008 lors de son Euro en 2012.


Le joueur à suivre si vous êtes en moto

En cas de pénurie de latéraux, il y en a qui désaxent des défenseurs centraux, d’autres des milieux. Comme Darijo Serna, potentiellement son pendant à droite, Danijel Pranjić évolue comme milieu de terrain, au SC Heerenven. Titularisé depuis le début de l’Euro à un poste de latéral gauche, sa disponibilité, ses prises d’intervalles et sa qualité de centre, toujours travaillés et autant que possible en première intention, font merveille. Ses prestations pourraient le destiner à devenir la cinquante-deuxième recrue estivale de Tottenham.


Les gestes du match

• La vivacité de Klasnic qui d'un demi-tour fulgurant suivi d'un double contact mystifie deux plots polonais avant de trouver le pompier Boruc sur sa route.
•  L'ouverture parfaitement dosée de Mladen Petric dans la course de Danijel Pranjić.
•  La balade de Kranjcar, pour une fois sans solution, au milieu de quatre troncs polonais, qui se dégage sans forcer d’un enchaînement roulette-crochet, suivie d’une petite accélération.
• Le jaillissement et le centre en retrait parfait de Danijel Pranjic pour Ivan Klasnic qui d’une frappe sèche et sans contrôle trouve le petit filet opposé.
• L’explosion de joie de Bilic et de tout le banc croate sur le but du "miraculé".



Les observations en vrac

• Dire dix fois dans le match que la Croatie est l'invité surprise des quarts, c'est juste pour humilier les Anglais?
• Pourvu que la bonne performance de Ivan Klasnic donne des idées à Klaas-Jan Huntelaar.
• On aurait tellement aimé qu’on nous tende une perche pour vous parler de la belle détente de Dudka.
• Un ex-entraîneur de l’Ajax et des Pays-Bas qui aligne une composition aussi défensive, c’est bien triste.
• Personne pour souligner que la performance de Klasnic, qui avait arrêté sa carrière entre décembre 2006 et octobre 2007 pour subir deux greffes de rein, est un formidable message d’espoir pour tous les malades. W9, c’est plus sobre que  M6 et ce n’est pas plus mal.



La minute "On sait bien que personne regarde mais quand même, tu pourrais bosser tes fiches" de Jérôme De Verdière

Jérôme De Verdière : "Bonsoir à tous, bienvenue à Klagenfurt en Autriche pour cette affiche exceptionnelle, un match capital du groupe B entre la Pologne et la Croatie, bonsoir Jean-Marc".
Jean-Marc Ferreri : "Bonsoir".
Jérôme De Verdière : "La Croatie est d’ores et déjà qualifiée pour les quarts de finale ce n’est pas le cas encore de l’Autriche. Cela dépend de deux choses. D’abord les Autrichiens doivent battre évidemment les Croates…"
Jean-Marc Ferreri : "Les Polonais".
Jérôme De Verdière : "…Les Polonais, pardon… non les Autrichiens, heu, les Polonais doivent battre les Croates, j’y arrive, mais les Autrichiens, eux, ne doivent pas, heu, être battus par... heu,  par le… les… l’Allemagne, c’est ça?"
Jean-Marc Ferreri : "…"
Jérôme De Verdière : "Ouais, j’ai un peu de mal".


De_Verdire_Ferreri.jpg
Jacek Krzynówek, Wojciech Lobodzinski, Jakub Wawrzyniak, Euzebiusz Smolarek, Mariusz Lewandowski. En découvrant la feuille de match, l’inquiétude de Jérôme De Verdière est palpable.

Le titre auquel vous avez échappé mais bon, il y avait quand même peu de risques

La Pologne, ça vous gôgne.

Réactions

  • antigone le 17/06/2008 à 17h44
    Chouette nalyse.

    Mon désespoir de voir disparaitre Leo Beenhakker, ma tronche préférée de cette Euro (c'est moi ou il ressemble de plus en plus au père de Nick Cave ?), est balayé par la vraie joie d'avoir lu un article bourré de petits accents trop classieux sur le c.

La revue des Cahiers du football