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Dnipropetrovsk-FC Séville : Il est chou Bacca

La finale d’Europa League, entre une équipe sévillane qui aime contrer et un Dniepr qui adore l’exercice, aurait pu se transformer en longue purge. Bien aidée par le rapide but ukrainien, elle a finalement été superbe et couronné le favori.

Auteur : Christophe Kuchly le 28 Mai 2015

 

 

Est-il mieux de se qualifier pour la Ligue des champions ou tenter de gagner la deuxième coupe européenne? La question s’est longtemps posée et les réponses furent variées selon les pays. Certains clubs se dépouillent en championnat, d’autres le mettent de côté et les derniers tentent de jouer sur tous les tableaux – ce qui est un peu plus facile au Portugal, en Ukraine ou en Écosse. Depuis dix ans, Séville joue l’Europe à fond et compte désormais quatre C3. Mais ce n’est pas seulement parce que cette équipe a envie qu’elle gagne…

 

 

 

Séville (presque) trop forte pour l’Europa League?

Oui, la Ligue Europa est belle! Cette compétition est aussi facile à snober quand on la délaisse qu’à apprécier quand on la regarde. L’exotisme des premiers tours, la possibilité d’être encore en course au printemps pour beaucoup de clubs – y compris français – et, surtout, le niveau de jeu grandissant à mesure que le trophée se rapproche. La finale de mercredi soir a une nouvelle fois prouvé qu’il ne suffit pas de vouloir aller au bout pour réussir. Dnipropetrovsk a certes montré de belles qualités, les mêmes qui lui ont permis d’arriver jusque-là. Mais sa stratégie du hérisson nécessitait une bonne dose de réussite et une grosse partie du quota avait été dépensée depuis une qualifcation miraculeuse pour les huitièmes, actée après un but validé puis étrangement refusé à Qarabag à la 94e minute du match face à l’Inter. Saint-Étienne et les Azerbaïdjanais auraient pu (dû?) terminer devant eux. Mais de là à aussi bien négocier les matches aller-retour?

 

Refaire l’histoire ne servira de toute façon pas à grand-chose puisque les Ukrainiens ont perdu face à plus fort. Une équipe qui, comme ses devancières et comme l’Atlético, est presque trop forte pour la compétition. Le presque est de rigueur, puisque Séville a été moins balloté que l’an dernier mais tout de même mis en danger par le Zenit en quart de finale. Il n’empêche: avec huit victoires et un nul depuis novembre, avec pourtant des affrontements contre la Fiorentina, Villarreal ou Mönchengladbach, les Espagnols ont maîtrisé leur affaire.

 

Pas étonnant quand on regarde l’effectif: Krychowiak – que Marca a placé dans son meilleur onze de Liga –, Iborra, M’Bia, Banega, Reyes, Vitolo, Suarez, Vidal, Bacca, Deulofeu, Aspas, Gameiro… Rien qu’au milieu et en attaque, Séville pourrait aligner quasiment trois équipes. L’an dernier, il y avait déjà une bonne partie de ceux-là ainsi que Rakitic, Fazio et Moreno. Il y a neuf ans, c’étaient Alves, Adriano, Navas, Fabiano et Kanouté. Et on ne parle pas de l’Atlético, gagnant l’UEFA avec Simao, Reyes, Forlan et Agüero puis l’Europa avec la base de l’équipe qui fut championne la saison dernière plus Diego et Falcao.

 

 

Du suspense et du plaisir

Pour gagner, il ne suffit pas d’avoir envie, il faut du talent et une identité de jeu marquée. Les deux équipes finalistes en ont une, mais les Sévillans ont plus de qualités, animées par une philosophie plus offensive permettant de prendre son destin en mains. Eux qui n’aiment pas trop faire le jeu ont pourtant dû sortir après avoir concédé une ouverture du score rapide de Kalinic sur un long ballon dans le dos de la défense. Ce n’est pas par la possession qu’ils ont changé le cours de la partie, mais avec un pressing très agressif permettant de mettre en place leurs combinaisons dévastatrices – le vrai talent de cette équipe – beaucoup plus souvent et près du but adverse.

 

À force de tenir par envie plus que par lecture du jeu, Dnipropetrovsk a pris un but de Krychowiak après un long ballon mal renvoyé, puis un autre, beaucoup plus limpide, sur une superbe ouverture de Reyes dans la course de Bacca. Une frappe de Konoplyanka fera briller le gardien Sergio Rico, le coup franc de Rotan beaucoup moins. 2-2 à la pause, du suspense et du plaisir.

 

 

 

 

Oubli défensif et but encaissé sur coup de pied arrêté: les hommes d’Unai Emery n’étaient pas dans l’erreur au niveau de leur plan mais sur des phases spécifiques, il n'y avait donc pas besoin de tout changer. Mais, la décision tardant à se faire, Vidal retrouva son rôle plus classique de milieu avancé côté droit, Coke entrant pour longer la ligne au poste d’arrière droit. Bien dominés, les Ukrainiens n’étaient pas dans une configuration si déplaisante pour eux, même s’ils n’inquiétaient pas Rico. Seul problème: Séville se crée les espaces plus qu’il n’en est dépendant, et les nombreuses courses de ses joueurs offensifs permettent de bien s’en sortir contre les défenses regroupées. Une simple passe de Vitolo à l’entrée de la surface suffit finalement à Bacca, une nouvelle fois excellent dans le timing de son appel, pour partir marquer le but victorieux.

 

 

Ever Banega (se) régale

Dnipropetrovsk avait trois solutions pour faire la décision: les longues balles dans le dos de latéraux très offensifs; les coups de pieds arrêtés; les contre-attaques. Les deux premières ont fonctionné et la dernière aurait pu. En faisant, de temps à autre, un pressing intense sur le porteur le plus en retrait au milieu, les Ukrainiens ont récupéré deux ou trois ballons face au jeu, mais ils n’ont pas su les exploiter.

 

Ils en auraient eu beaucoup plus sans la prestation exceptionnelle d’Ever Banega dans son rôle de meneur reculé. L’Argentin, aussi connu pour son talent que pour ses bêtises, s’est stabilisé à Séville. Et, aux côtés du physique M’Bia et de l’ultra-travailleur Krychowiak, il se régale. Il confirme aussi la qualité du recrutement sévillan, lui qui a besoin d’être dans les bonnes conditions psychologiques mais aussi footballistiques pour réussir. Acheter un joueur selon les besoins de l’équipe et son rôle: Krychowiak, donc, qui permet de soulager les éléments offensifs tout en sachant faire des passes propres vers l’avant, mais aussi Trémoulinas, essentiel par ses débordements, permettent, à leur façon, à la Ligue 1 version 2013/14 de briller. Même Kolodziejczak, certes pas toujours rassurant en remplacement du blessé Pareja, aura participé à la fête.

 

Côté ukrainien, on a plus vu une organisation que des individualités. Le quatuor de devant, sans être exceptionnel, a fait peser une menace lors des rares explosions offensives. Et quel meilleur symbole de ce danger caché que Konoplyanka, joueur aussi fort qu’intermittent? C'est forcément lié au style plutôt défensif de son équipe face à plus forte qu’elle, mais l’ailier gauche a eu tendance disparaître un moment avant de se réveiller en fanfare. Sa spéciale rappelle en partie Robben: repiquer dans l’axe et déclencher de loin. Elle a bien failli amener un but superbe. Comme Rotan, le régulateur du jeu, il possède une technique au-dessus de la moyenne. Mais pour gagner, il aurait fallu de la réussite, que Boyko enfile à nouveau sa cape de Lev Yashin dans les buts ou que Séville passe à côté de l’événement. Pas le genre de la maison. Aujourd’hui, l’Ukraine pleure et Bacca rit.

 

Réactions

  • Belmondo Bizarro le 28/05/2015 à 11h37
    Je suis un attaquant colombien né en 1986, j'ai gagné la Ligue Europa 2 fois consécutivement en marquant les buts de la victoire pour un club espagnol lors de ma deuxième finale, attirant ainsi l'attention de gros clubs anglais prêts à lâcher plusieurs dizaines de millions d'euros pour me signer, je suis...

  • Ptit Mytho le 28/05/2015 à 15h34
    Falcao?? :)

  • magnus le 28/05/2015 à 19h27
    Joli "Chou Bacca", c'est vrai que Bacca lauréat était trop facile :-).
    La victoire de cette saison est en effet plus nette (Séville avait eu le cul bordé nouilles face à Valence et Benfica l'an passé). Bravo aussi à son directeur sportif qui a un flair exceptionnel pour signer des joueurs au moment où ils sont accessibles et le moins cher possible. Kolodziejczak est apparu comme le maillon faible du 11, mais il demeure un remplaçant. Très bon match de Témoulinas, un peu trop passif sur le premier but encaissé mais ce n'est pas flagrant non plus.
    Mbia reste celui qu'il était en L1: de généreux coups de crânes à l'emporte-pièce (dans le dos ou le crâne de l'adversaire, et parfois même sur le ballon), et des simulations très drôles. Il forme un duo complémentaire avec Krychowiak, ce dernier plus fiable à la récupération, mais la couverture mutuelle est assurée quand l'un apporte le soutien devant.

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