Diaporama : la 26e journée du championnat
Nantes-Lille : 0-1
Si les Nantais ont pendant près d'une heure enchaîné les cavalcades devant les buts de Wimbée, ce fut en échouant sur une défense lilloise qui a retrouvé son intransigeance. Les Canaris confirment leur progrès (pour preuve, ils jouent de nouveau à la nantaise), sans parvenir à retrouver l'efficacité qui fut la leur l'an passé. Procédant en rapidité, avec Quint et Ziani essayant de trouver les bons décalages, ils ont péché dans le dernier centre ou le dernier contrôle, ne parvenant pas à ouvrir le score. Savinaud avait même cru marquer, mais sa frappe détournée l'était à nouveau par Wimbée sur son poteau, lequel lui renvoyait la balle dans les bras.
Renouant avec sa capacité à poignarder ses adversaires, le LOSC trouva plus tard l'ouverture par Sterjovski, l'Australien profitant d'un tir détourné de Bassir pour conclure d'une frappe décroisée qui s'engouffrait dans la lucarne. Vahirua viendra ensuite percuter Wimbée, sorti à bon escient, sans obtenir de penalty, mais ce furent les chutes dans la surface qui semblèrent devoir décider du match. L'ultime plongeon de Fabbri occasionna d'ailleurs ce penalty que Da Rocha expédia sur le poteau, laissant passer la dernière chance nantaise de sauver un peu sa soirée. Dommage pour le jeune Ateba, qui aurait mérité une autre sanction pour sa titularisation et sa performance individuelle. Le LOSC ne se rassure pas totalement, mais il se raccroche aux postulants à l'Europe. Tout ne va pas si mal à Lille?
Observations
Fabbri imite mieux Pauleta que Da Rocha.
Vahid Halilhodzic : "Depuis deux mois, on vivait sur un nuage. Il fallait en redescendre et c'est pour ça que j'ai poussé un coup de gueule". C'est un contresens ou pas du tout?
S’il suffit que l’entraîneur gueule pendant la semaine pour que son équipe gagne le samedi, pourquoi ça ne marche pas à Metz?
Lens-Lorient : 1-1
L'ouverture du score vite acquise sur un joli slalom spécial de Coridon dans la surface, les leaders purent s'offrir le risque de laisser les Lorientais s'essayer dans différentes positions de tir. Jamais loin du cadre, ils règlent la hausse et à l'orée de la pause, Darcheville met dans le mille, surtout que Warmuz a un peu des semelles de plomb sur ce coup-là. En seconde période, c'est Lens qui bombarde, mais sans réussite, Feindouno ratant même son duel avec Warmuz et l'occasion de s'offrir le numéro un du championnat. On ne va pas tarder à dire que les Nordistes, après une défaite à Auxerre, piétinent. Leur matelas de points semble tout à coup moins confortable.
Observations
Embourgeoisement : Bollaert siffle son équipe.
Yvon Pouliquen : "Ce soir, on n'a pas vu la différence avec le leader". C'est parce que tu n'as pas regardé le classement.
Vahid Halilhodzic : "Depuis deux mois, on vivait sur un nuage. Il fallait en redescendre et c'est pour ça que j'ai poussé un coup de gueule". C'est un contresens ou pas du tout?
Bordeaux-Montpellier : 3-1
Jemmali délivre une longue ouverture dans l'axe à Dugarry qui de la tête décale Pauleta. Ce but d'école initialisera la bonne performance de Girondins qui avaient perdu trois de leurs quatre derniers matches. L'international à polémiques, auteur d'une bonne prestation au Stade de France, est visiblement revenu regonflé de son stage avec les Bleus, il a réellement pesé sur le résultat, même s'il a échoué à inscrire en fin de partie un but mérité. Pour Pauleta, on ne peut pas vraiment parler de variations dans son rendement.
Observations
Il ne faut pas laisser partir Pauleta trois de suite dans le dos des défenseurs.
On peut laisser partir Dugarry dans le dos des défenseurs en fin de match, il ne marque jamais.
Si Pauleta tira la langue après son 3e but, c'est pour rendre hommage à Dugarry?
Pauleta : même ses frappes non cadrées rentrent.
Guingamp-Rennes : 1-1
Malgré les doutes de Guy Lacombe et l'erreur de l'arbitre sur son auteur, il y a bien eu main de Saci sur l'action qui offrit le penalty à Le Roux et l'égalisation aux Rennais.
Observation
Christian Gourcuff : "Le jeu n'a pas atteint des sommets". Faute avoué n'est pas à moitié pardonnée.
Troyes-Auxerre : 1-2
En faisant le coup de la panne de micro, Guy Roux a mystifié son monde et enfin remporté une victoire dans l'Aube, acquise en grande partie avec l'ouverture du score par Cissé dès la 5e minute. Alain Perrin, toujours flatté par son confrère, n'a ensuite pas trouvé la solution, notamment en raison du confort qu'il y a pour l'AJA d'évoluer à l'extérieur avec un avantage. Cissé conduira ainsi d'un pas souple un contre ponctué d'une frappe sèche que captera Cassard. On attribuera au tir du jeune Auxerrois l'essentiel de la responsabilité du second but, conclu par Mathis par un tacle au second poteau. Mais comme à 68e, Goussé fait le ménage dans la surface et marque rageusement, il ne s'agira plus pour les Bourguignons que d'opposer une farouche résistance aux dernières attaques troyennes.
L'AJA a retrouvé son rythme d'avant l'absence de son entraîneur, et pointe toujours à une troisième place d'autant plus intéressante que les Bourguignons comptent deux matches en retard à jouer.
Observation
Mathis avait dû parier une caisse de champagne avec Cissé que celui-ci ne réussirait pas à marquer un doublé.
Sedan-Monaco : 0-0
Poueys ayant échoué à poursuivre sa série d'un but par match (et pas par manque d'occasions), Sedan a concédé son troisième 0-0 en six matches à domicile. Monaco est retombé dans l'anonymat, mais préfèrera largement cette situation à celle, plus médiatisée, d'un cador en bas de tableau.
Observation
Deschamps trouve que son équipe joue mieux qu’en début de saison. On ne rit pas.
Bastia-Sochaux : 3-0
Agité par des crises internes comme un vulgaire gros club, traversant une déprime hivernale comme un vulgaire PSG, le FC Sochaux glisse doucement sur sa mauvaise pente, tardant à retrouver les éclatantes qualités de ses débuts. Toujours imprévisible, le Sporting en a profité pour gagner avec un moral d'avance sur leurs adversaires. Nalis, totalement oublié sur un corner à la 15e minute, avait ouvert la marque de la tête et à bout portant. Peu avant l'heure de jeu, Vairelles se trouvait à la réception d'une passe en profondeur d'Uras et trompait Richert. Le latéral bastiais était ensuite décalé par Soumah et centrait devant le but. Dieuze et Richert à la lutte laissaient passer, pour le plus grand bonheur (et le doublé) de Vairelles.
Observation
Jean Fernandez : "En aucun cas notre défaite ne peut être imputée à Teddy Richert". A Vincent Fernandez non plus.
Marseille-Metz : 1-0
Pas vu, pas couvru.
Lyon-PSG : 3-0
Après cinq minutes d'observation, ce sont les Lyonnais qui mirent la pression sur les buts d'Alonzo, avant que Coupet, un peu suffisant devant Fiorèse, ne fasse passer une grosse chaleur sur sa propre surface. Les Parisiens veulent jouer en vitesse leurs contres, et un tir lointain mais violent de Leroy fait de nouveau douter le gardien. Le combat se durcit au milieu de terrain, et le jeu est haché par les fautes et les blessures. Heinze fait ippon sur Govou, et Laville détruit le protège-tibia de Fiorèse.
Les créateurs n'ont donc pas vraiment le temps ni l'espace pour s'exprimer, et les attaquants peinent à pénétrer dans les surfaces. Govou arrive parfois à tout renverser sur son passage, mais il ne parvient qu'à provoquer les fautes. Carrière, bien inspiré, place son tir tout en vivacité et en précision au pied du poteau et Alonzo doit ensuite couper un centre-tir de Govou, après une belle action et un décalage créé par Juninho. C'est encore le jeune Lyonnais qui enrhume tout le monde et se retrouve seul et plein axe, mais sa frappe du gauche manque le cadre, pour la meilleure occasion d'une mi-temps qui s'achève alors.
Les bonnes volontés accumulées au vestiaire prennent la forme d'assauts répétés, et d'une tension qui se renchérit avec les situations chaudes ou litigieuses, comme cet accrochage entre Delmotte et Cristobal dans la surface lyonnaise. La balance bascule sur une montée de Delmotte, dont le centre n'est touché ni par Anderson, ni par Alonzo. Mais la cuisse de Déhu, qui n'a pas bougé, ouvre le score.
La malchance de l'ex-Lensois se mue en maladresse lorsque son mauvais renvoi de la tête aboutit à la mise sur orbite de Govou, irrégulièrement stoppé par Heinze. L'Argentin écope d'un second jaune et la rencontre n'a plus le même visage. Alonzo se fend d'une claquette sur un coup franc de Juninho et s'interpose encore plusieurs fois. Aloisio, entré en jeu, aura le temps de placer un chouette ciseau, mais sur la plus belle occasion parisienne du match, Coupet ne déconne plus. Le duo Govou-Anderson fait encore des ravages: la remise du premier revient dans les pieds du second qui achève la bête. Il y aura encore la place pour l'estocade, signée Juninho, sur un service de… Govou.
La différence essentielle entre les deux coaches, c'est que Santini fait jouer ses meilleurs joueurs, lui. Le PSG a bénéficié du retour d'Arteta, mais il s'est présenté sans Aloisio (rentré à 1-0), ni Okocha (entré à 2-0), ni Alex évidemment.. L'équipe a aussi été contrainte de s'adapter à la position inédite d'Hugo Leal en co-meneur de jeu, et au faible rendement de Leroy et Fiorèse. Et pour finir, Lionel Potillon, qui n'avait pas encore été employé comme défenseur central, a fini la rencontre à cette position.
La blessure de Carrière et son absence en seconde période n'ont pas empêché ses coéquipiers de faire la différence, fût-ce sur un coup du sort déclencheur. Juninho n'y est pas pour rien. Quand la machine lyonnaise — dans un système aussi rodé que celui des Parisiens est improvisé — se met à tourner à ce régime, il est bien difficile de résister à sa force de frappe. Govou et Anderson, c'est un régal d'attaque, et quand on voit Luyindula rentrer… Si cette machine n'avait pas connu de regrettables ratés, l'OL se retrouverait aujourd'hui dans une position encore plus favorable. Mais il a désormais le vent en poupe.
Observations
El Karkouri et Heinze, c'est un peu Ryu et Ayato de Sankukai.
Jeu : pendant combien de temps Frédéric Déhu va marquer un but pourri par match?
Si Anderson était au PSG, il passerait ses samedis soir à jouer à la belote avec Alex.