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Démolition d'un arbitre, mode d'emploi

Une Balle dans le pied - Cas d'école : lors de Séville-Lille sur RMC Sport, Stéphane Guy et Éric Di Meco ont accablé un arbitre qui n'a commis aucune erreur. Nous avons retranscrit ce procès exclusivement à charge. 

Auteur : Jérôme Latta le 5 Nov 2021

 

L'obsession du réarbitrage, sa place délirante dans les contenus médiatiques, en particulier les retransmissions de match, est à peine perçue tant elle est devenue ordinaire. Pour en reprendre la mesure, on peut faire d'une rencontre quelconque un objet d'étude en relevant toutes les interventions des commentateurs.

Nous avons effectué ce relevé pour le Séville-Lille de Ligue des champions diffusé sur RMC Sport, mardi 2 novembre, avec les commentaires de Stéphane Guy et Éric Di Meco (lire la retranscription ci-dessous).

À l'examen, on serait tenté de qualifier cette prestation de festival si elle n'était parfaitement banale et n'avait rien d'exclusif à ce duo journaliste-consultant. Éric Di Meco est d'ailleurs un intervenant passionné, sincère et enclin la chose est rare à l'autocritique.

À 25 reprises, toutes les quatre minutes en moyenne, les décisions de l'arbitre ont été mises en examen (la plupart du temps en visionnant des ralentis) et exclusivement pour les contester ou les critiquer. Aucun coup de sifflet d'Istvan Kovacs, l'arbitre hongrois, n'a été porté à son crédit, sinon avec des sarcasmes. Deux ou trois ont été considérés comme arrangeants pour les Lillois donc implicitement erronés. (...)

LIRE L'ARTICLE

 

Réactions

  • José-Mickaël le 05/11/2021 à 20h53
    Même si la cause peut sembler perdue, merci à vous de ne pas abandonner le combat !

  • valdo le 05/11/2021 à 22h15
    Effectivement merci. Quand on lit les commentaires sur le site du Monde on prend conscience que nous sommes un peu isolés... Une excellente raison pour ne rien lacher !

  • Mangeur Vasqué le 06/11/2021 à 12h40
    Merci, excellent article, dont les ingrédients font aussi écho je pense à l’obsession du buzz et de “l’indignation”, ces carburants addictifs des réseaux sociaux et médias, qui renvoient parfois à des formes de monétisation de la performance (“outrage business”). On peut légitimement se demander si ces commentateurs et consultants seraient encore employés ou si grassement payés s’ils étaient davantage dans l’analyse et la nuance que dans l’emporte-pièce et la condamnation ou la posture scandaleuse.

    Le gros problème surtout je crois, et je le contaste pareillement avec les médias anglais, c’est que trop de commentateurs, et même d’ex footballeurs, connaissent mal les lois du jeu ou s’en tapent, c’est en tout cas l’impression générale qui se dégage.

    Prenons par exemple le Leicester–Arsenal de samedi dernier diffusé sur Sky Sports (coup d’envoi à 12h30). A la 68è minute, le défenseur de Leicester Jonny Evans ceinture Aubameyang à environ 40 mètres du but des Foxes, ici lien. Evans écope d’un carton jaune, après vérification de la VAR.

    Verdict des commentateurs de Sky : “Mauvaise décision, Evans est le dernier défenseur et c’est clairement une occasion de but, il aurait dû prendre un rouge”. Jugement relayé par les analystes d'après-match, dont l’ex international anglais Jamie Redknapp.

    Commentaires de Sky repris toute la journée en mode indignée (contre l'arbitrage) dans les "phone-ins" de talkSPORT (plus grosse radio de sport du pays) et de BBC Radio 5 Live, en particulier dans le très suivi "606" lien, surtout animé par d'anciens pros. Nausée anti-arbitres également au pub où je suis rendu en soirée.

    Repris également dans le resumé du match de la BBC le soir même par les analystes de service, Gary Lineker, Alan Shearer et Ian Wright, pas vraiment des novices donc. Ces trois-là avaient pourtant avaient eu le temps d’analyser, voir les ralentis, considérer soigneusement la décision du combo arbitre + VAR, peut-être même soyons fous relire la loi 12.
    Au lieu de ça, le trio Lineker-Shearer-Wright s'est focalisé sur un fait de jeu a priori similaire (“very similar offense”, décréta d'emblée Lineker) dans le Manchester City-Crystal Palace de 15h, une espèce de placage de Laporte sur Zaha pour lequel le Franco-Espagnol prit un rouge, et passa plusieurs minutes à comparer les deux décisions en chargeant le corps arbitral. Ça devisa donc “d’injustice”, du “deux poids deux mesures” pour le “même” fait de jeu, des “incohérences dans les décisions arbitrales qui pénalisent les clubs”, etc. “These inconsistencies drive players, managers an coaches mad”, s’est lamenté Shearer.

    Andre Marriner, l’arbitre du Man City-Palace, a sans doute eu raison de ne sortir que le jaune, il aurait donc dû être félicité pour avoir pris la bonne décision cela mais non, par un pervers amalgame cet arbitre s’est retrouvé sur les bancs des accusés.

    Par ailleurs, nulle part dans les lois du jeu est-il fait mention de “dernier joueur/homme/défenseur” sur ce genre de fait, cf loi 12 lien, en particulier les deux premiers points :

    Un joueur, un remplaçant, un joueur remplacé ou un officiel doit être exclu, s'il :
    • empêche l’équipe adverse de marquer un but en commettant une faute passible d’un coup franc direct;
    • annihile une occasion de but manifeste en commettant une faute passible d’un coup franc direct (cependant, s'il y a penalty mais que le joueur tentait de jouer le ballon, il sera seulement averti);

    “empêche l’équipe adverse de marquer un but” et “annihile une occasion de but manifeste” sont les phrases clés ici.

    D’autre part, ces deux faits de jeu sont certes similaires à l’œil nu mais tout commentateur ou footballer expérimenté devrait juger chaque action “on its own merits”, sur les faits. Se déterminer par rapport à d’autres faits de jeu dans d’autres matchs, et au degré de similarité discutable, ne peut qu’entraîner confusion et in fine accentuer le discrédit du corps arbitral.

    Chaque intersaison, les arbitres de Premier League présentent aux clubs les changements apportés dans les lois du jeu, surtout au niveau des nouvelles “guidelines”, recommandations et différences d’interprétation. Peut-être devraient-ils aussi inclure les commentateurs et “pundits” (expert consultant, analyste) dans leur tournée.

  • Mangeur Vasqué le 06/11/2021 à 12h53
    "Andre Marriner, l’arbitre du Man City-Palace, a sans doute eu raison de ne sortir que le jaune,"

    Emmêlage de pinceaux, je voulais dire : "Michael Oliver, l'arbitre du Leicester-Arsenal a sans doute eu raison de ne sortir que le jaune" (Marriner ayant sorti le rouge contre Laporte dans le Man City-Palace comme je l'ai expliqué).

  • Arthur33 le 12/11/2021 à 02h12
    Parfait. Les arbitres (et arbitres VAR) doivent être respectés.

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