Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Debout les morts !

Des satisfactions individuelles, des améliorations collectives, mais une déception comptable... Pas de quoi pleurnicher après ce France-Irlande qui recèle des motifs d'optimisme.
le 11 Oct 2004

 

Dès le coup de sifflet final, on se doutait de la façon dont ce match nul serait accueilli: le registre du doute, de la dépréciation, voire du dénigrement, a plus de moines copistes qu'il n'en faut. Ainsi, notre quotidien sportif (et que ce quotidien est gris!) a trouvé que les Irlandais ont été "mal récompensés", mais n'a quasiment pas un mot pour leur qualité de jeu, et s'abstient bien sûr de remarquer que les deux formations, d'après ses propres statistiques, ont déclenché autant de tirs cadrés l'une que l'autre, la France devançant d'ailleurs son adversaire au nombre totale de frappes (12 contre 9). Rien non plus sur le changement pourtant manifeste dans l'état d'esprit et la combativité des internationaux français… Peine perdue. Pourtant, dans un groupe très resserré où les équipes insistent pour se partager les points, il faut réformer les traditionnelles méthodes d'évaluation de ce bilan comptable provisoire. Plutôt que de calculer les "points de retard sur les temps de passage" ou d'appeler déjà à "dresser le bilan des premiers mois de l'ère Domenech" (sic), on serait plus avisé de constater que les concurrents sont encore sur la même ligne et de regarder devant soi. Certes, en comparaison de son adversaire de samedi soir, l'équipe de France a disputé deux matches à domicile… Mais justement, à voir ce match équilibré qui aurait pu basculer d'un côté comme de l'autre, et en faisant le pari raisonnable que les Tricolores vont progresser dans les mois à venir, il est permis de penser que le match retour (le 7 septembre 2005) sera tout aussi incertain et n'exclura pas une victoire des visiteurs. Il faudra aussi voir si les Bleus font mieux, aussi bien ou moins bien que l'Eire en Suisse (le 8 octobre 2005). Les comparaisons et le bilan ne pourront décidément être faits qu'en fin de parcours… On a en tout cas la confirmation, si besoin était, que la difficulté de la qualification sera grande et que celle-ci passera par des "exploits" ou des matches au couteau, sans même parler de l'éventualité d'un barrage qui n'aurait rien de honteux. Alors aujourd'hui, pour mieux cerner un avenir incertain, il est plus utile de trouver des motifs d'optimisme dans les aspects positifs de ce France-Irlande (surtout en comparaison avec les prestations précédentes) que de ressasser, au bénéfice d'un plaisir incertain, les doutes qui subsistent — bien réels, mais qu'il n'est pas besoin d'exagérer dans un classique élan de sado-masochisme, en diagnostiquant une "situation franchement grave" dont on ne "voit pas comment les Bleus pourraient se sortir". La nalyse de Didier Moulinex Ce 0-0 ne résout évidemment pas les incertitudes quant au parcours des Bleus dans ce groupe 4. Mais à l'évidence, des progrès ont été accomplis depuis France-Israël avec un changement significatif de la nature des frustrations: celles-ci portent désormais moins sur la qualité du jeu, le sentiment d'impuissance et la désorganisation constatés auparavant que sur une inefficacité persistante et une difficulté à assurer une maîtrise (croissante) autrement que par phases. En renouant avec un 4-4-2 plus "classique" et apparemment plus ambitieux que le 3-5-2, Raymond Domenech avait d'autant plus fait le choix de l'offensive qu'il ré-intronisait Wiltord et Pires, soit en tout quatre joueurs à vocation explicitement offensive. En début de match, il en a résulté un certaine déséquilibre dans l'entrejeu, Dacourt et Mavuba étant livrés au pressing offensif des Verts, mais au fil des minutes, on vit se multiplier des actions construites, le plus souvent à partir de l'axe avec des approches à une touche de balle. C'est avec la vitesse que les Français se sont offert leurs meilleures occasions (tirs de Pires et Gallas en première mi-temps, tentative de Henry du gauche en seconde), en plus des nombreuses frappes déclenchées aux abords de la surface, trop souvent contrées par des défenseurs irlandais très bien placés et rarement mis hors de position. Le constat vaut également pour la défense bleue, solide malgré des situations dangereuses généralement provoquées par des défaillances plus en amont. Elle reste invaincue en trois matches, et puisque l'on parle de reconstruction, c'est une donnée d'autant plus rassurante que de vrais "spécialistes" (Sagnol, Evra) devraient bientôt postuler sérieusement pour occuper les postes de latéraux. Chez les milieux défensifs, la perspective de voir un Dacourt de ce niveau bientôt associé à Vieira est également de nature à espérer des jours meilleurs, en n'oubliant pas Pedretti. Il est dommage que Pires et Wiltord aient connu une baisse de régime en seconde période, car on a senti que la différence devrait venir d'eux en l'absence de suppléants sur le banc (quoique Govou, aurait peut-être mérité de se voir offrir plus de temps de jeu pour confirmer son retour en forme …). C'est donc chez les attaquants que les interrogations tactiques restent les plus vives. La complémentarité de Cissé et Henry paraît improbable et l'on n'a pas fini de se demander dans quel schéma le Gunner pourra le mieux s'épanouir, écartelé qu'il est aujourd'hui entre le rôle de finisseur et celui de meneur d'attaque, peinant à trouver le positionnement optimal… Domenech envisagera-t-il un retour au 4-2-3-1, esquissé en fin de rencontre avec l'entrée de Govou et le recentrage de Wiltord, afin d'améliorer l'animation offensive et laisser Henry s'exprimer seul en pointe? Enfin, pour évaluer les forces futures de l'équipe de France, il ne faut pas oublier les autres absents non mentionnés ci-dessus, dont le retour ou l'intégration renforceront au pire la gamme des choix, au mieux le niveau d'expression générale: Giuly, Rothen, Mexès, Boumsong, Dhorasoo, Abidal, Luyindula, Saha, Trezeguet… Et Anelka? Les observations en vrac > Personne n'avait prévenu Mavuba que Larqué adore se lâcher sur les jeunes footballeurs maladroits? > Si Silvestre est devenu tout rouge au moment où son adversaire a tenté d'obtenir un penalty après un vague accrochage, c'est parce qu'il a eu peur ou parce qu'il était furieux? > Injustice : les Irlandais sifflent Pires alors qu'il joue enfin mieux. > L'entraîneur à sa place : "Dans ce groupe, ils n'y a que des nuls" (Raymond Domenech). > Govou aurait mieux fait de marquer contre ces verts-là dans les dernières minutes. > Drame de l'incontinence du 3e âge : Roy Keane obligé de changer de slip après vingt minutes. > Pierre Martini nous jure qu'il était sobre quand il a vu dans le métro des supporters irlandais avec des bouteilles d'eau à la main.

Pires est prêt à porter le chapeau.
Les gars "Merci Fabien" est parti pour être le leitmotiv de ces éliminatoires, même si le Marseillais a plus brillé par ses précieuses prises de balles aériennes que par des parades décisives — domaine où son homologue Given s'est particulièrement illustré. Souvenons-nous quand même de cette sortie au poing suivie d'un arrêt en position très avancée devant Duff. Hormis le gardien, la charnière centrale pourrait être le principal motif de satisfaction chez les Bleus: Givet et Squillaci ont très bien tenu la baraque, renvoyant un nombre incalculable de ballons de la tête et intervenant souvent pour couper les transmissions aux abords de la surface. Plus démonstratif que son collègue, Givet a fait valoir son agressivité sans se mettre à la faute. Moins attendues (sinon au tournant), les prestations des latéraux ont été plus contrastées. Gallas, très critiqué à ce poste qui n'est pas le sien, a rappelé ce que nous signalions après France-Israël: il déborde très bien, le problème se situant plus dans la finition de ces actions. Mais cette fois, il a rapporté un grand nombre de corners, et si ses centres n'ont pas toujours trouvé preneur, ils furent assez bien ajustés. Il est aussi à créditer de deux des meilleures occasions françaises avec ce joli tir de la 35e minute et ce ballon qui lui a filé sous le pied à la réception d'un coup franc de Pires au second poteau (49e). Son envie de bien faire a été palpable et il a mené le combat jusqu'au bout. Enfin, il a bien neutralisé Duff, ce qui n'était pas une mince affaire. Dans le collimateur après un Euro particulièrement raté, quoi que lui-même en dise, Silvestre a disputé un match sérieux mais timoré. Il a notamment contribué à la domination aérienne de l'ensemble de la défense, mais il n'a pas du tout fait valoir sa bonne qualité de centre — faute probablement, de s'être aventuré aussi loin que Gallas dans son propre couloir. Mavuba a eu du mal, c'est une évidence, montrant un déficit d'engagement provoquant de nombreuses pertes de balles qui ont mis, en début de match, ses partenaires en difficulté. Il a cependant montré, au travers de quelques orientations intelligentes vers l'avant, qu'il valait mieux que cet essai non concluant. Le jeune Bordelais a aussi souffert de la comparaison avec Dacourt: le Romain n'avait pu évoluer à ce niveau contre la Grèce au Portugal en raison d'un physique trop juste, et l'on peut en mesurer rétrospectivement le coût. C'est lui qui a réveillé ses partenaires en allant inlassablement au contact et en relançant la machine vers l'avant, et c'est aussi sa sortie qui les a pénalisés au moment où l'équipe de France semblait pouvoir prendre le dessus. Il fallait peut-être que Robert Pires entendent enfin les critiques justifiées sur ses prestations en bleu depuis deux saisons pour qu'il se décide à montrer autre chose. À la manœuvre sur les coups de pied arrêtés, présent dans l'animation, mais aussi dans le dernier geste avec ce joli décalage ponctué d'un superbe tir, il a pesé sur la rencontre et honoré son statut, même si l'on peut attendre encore mieux de lui. Également en verve, et plus bosseur, Wiltord s'est multiplié pour créer des décalages, trouver des solutions offensives, mais aussi prêter main forte à la défense (comme sur ce contre d'un tir de Duff à la 32e minute). Il a souvent laissé le couloir droit à Gallas pour pénétrer dans l'axe et combiner ou distribuer de vrais ballons d'attaque (notamment deux fois de suite aux 35e et 37e pour servir Gallas et Henry). Cissé s'est exprimé dans un registre trop limité, parvenant à peine à s'offrir une occasion nette (frappe contrée, 55e). La prestation de Henry a été paradoxale: précieux par ses décrochages et l'impulsion donnée au jeu durant la seconde période, il n'était alors plus à la finition. Il a pourtant eu l'opportunité d'être décisif, mais son contrôle ne lui a pas permis d'armer correctement son tir du gauche à la 78e minute, après une bonne ouverture en profondeur de Pires. La réussite va forcément revenir. Les calembours lamentables auxquels vous n'aurez pas échappé Keane risque rien n'a rien. Givet quand même. Pires met Carr en sac. Gallas domine un crâne Duff. Squillaci dresse bien Reid. Mavuba coton. Morrison rentre à l'hôtel.

Réactions

  • teufonz le 11/10/2004 à 13h23
    A première vue, je vois que le rapprochement noirs-champs de cotons pour celle de mavuba, et c'est de très mauvais goût ; mais promis je cherche encore...

  • TheFlyingMoustache le 11/10/2004 à 13h49
    ou alors "bas en coton" ??? Mais c'est gravement nul !

  • axgtd le 11/10/2004 à 13h57
    Il paraît qu'Afflelou le surnomme "Mavubasse"...

  • ouais.super le 11/10/2004 à 14h21
    > Govou aurait mieux fait de marquer contre ces verts-là dans les dernières minutes.

    J'suis pas sûr que l'opinion soit partagée par les gones du coin...

  • Jesper Olsen le 11/10/2004 à 15h30
    Dis Raymond, c'est encore loin l'Allemagne ?


  • loual le 11/10/2004 à 17h12
    C'est vrai que le 4/4/2 c'est mieux que le 3/5/2.
    Je ne vois toutefois pas, dans ce shéma, ce qu'apporte Domenech de plus que Santini qui n'était pourtant pas un génie tactique.
    J'espère qu'à Chypre Domenech ne va pas nous ressortir sa démagogie habituelle sur la reconstruction, abandonner ce misérabilisme collectif et présenter une équipe résolument offensive qui presse haut (on peut rêver il n'a jamais réussit ça).
    Le contraire serait mal compris quand on voit l'abîme vertigineux entre le niveau des joueurs français et ceux de Chypre.

  • delfarilie le 11/10/2004 à 17h49
    axgtd, tu as toute ma reconnaissance pour la transmission antigonienne. Bien vu le coup de la casquette !
    vivement Antigone aux Chiffres et aux lettres !

  • El mallorquin le 11/10/2004 à 20h27
    j'en suis encore qu'au début de l'article mais je me demande parfois si vous ne forcez pas le contrepoint à l'équipe. Et ce même si je partage votre point de vue.

  • Moser le 11/10/2004 à 21h56
    J'ai rêvé ou Domi avait laissé les clefs du jeu à Dacourt ? (par ailleurs très bon) M'enfin il n'y pas dans ce pays un ou deux joueurs sachant passer ?

    Qui pour dire à D. Cissé que sa tête gonfle démesurément et que c'est bien dommage parce qu'il n'a jamais rien montré en EDF (alors qu'en espoirs...) ?

  • goom le 11/10/2004 à 22h14
    Et pas un mot sur l'ambiance au stade de France?

    La question que je me pose est de savoir s'il y a des supporters de l'équipe de France. et si oui s'ils chantent et supportent, à moins que ce ne soit un clin d'oeil à l'article de Jamel Attal que les supporters français ont démissionné?

La revue des Cahiers du football