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Dans les Cartons : Serie A, Bayern, 4-4-2, Tottenham et Celta Vigo

Où il est question d'une vieille dame, de lignes de quatre, de data, de Darren Bent, de Benoît Pedretti, de Viola, d'étranges schémas colorés, d'Angers et du Bayern. Entre autres. On fait difficilement plus hétéroclite.

Auteur : Les Dé-Managers le 29 Sept 2015

 

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Chasse à la Vieille Dame

Raphaël Cosmidis – Il y a un peu plus de trois mois, la Juventus était en finale de la Ligue des champions. Grâce à sa défense, grâce à son milieu surpeuplé, grâce à Carlos Tevez et Alvaro Morata. Samedi soir, face à Naples, la Vieille Dame n’avait plus rien de tout cela. Quelques heures plus tôt, à 1.400 kilomètres de là, Arturo Vidal délivrait une passe décisive à Robert Lewandowski.

 

Rarement une équipe finaliste de la C1 a perdu autant de cadres en un été. Affaiblie de plus par les blessures de Stefan Lichtsteiner et Claudio Marchisio, la Juventus a la tête à l’envers. Paul Pogba, dans un costume de leader à la fois désiré (il a pris le numéro dix) et forcé par l’exil des anciens, doit encore grandir dans ce rôle. Des quatre milieux qui ont débuté le match au San Paolo, c’est le plus jeune, Mario Lemina, qui s’est montré le plus mature, notamment après avoir récupéré le poste d'Hernanes devant la défense en fin de match. Avec l’épaule solide dans les duels, de l’envie avec le ballon et un but pour donner un sens aux trente dernières minutes, Lemina a maintenu son équipe au-dessus du niveau de la mer.

 

 

 

 

Les Bianconeri avaient malheureusement déjà bu la tasse, dépassés par les vagues bleu clair du Napoli. Maurizio Sarri, arrivé d’Empoli cet été, n’a pas encore transformé les Partenopei en machine à gagner, mais Naples voit du mouvement et du monde au milieu. Le losange de la Juve, habitué à dominer le cœur du jeu, s’est fait éviscérer par un trio Jorginho-Allan-Hamsik dans un état de grâce collectif. Trois disséqueurs aux registres différents: un régulateur, un homme à tout faire et un créateur. Trois hommes qui ont confié à Lorenzo Insigne et Gonzalo Higuaín la responsabilité de concrétiser leur supériorité. L’Argentin, qui fêtera ses vingt-huit ans dans trois mois, ne cesse de progresser. Battu au Real Madrid par un Karim Benzema plus complet et plus créatif, Higuaín semble rattraper son retard. C’est lui qui a servi Insigne pour l’ouverture du score, avant d’y aller de son but pour doubler la mise.

 

Ce match et celui disputé dimanche soir entre l’Inter et la Fiorentina (victoire 4-1 de la Viola) symbolisent le retour d’une Serie A incertaine, à la fois variée et compétitive. La victoire obtenue par la Juventus en déplacement à Manchester City (2-1) le prouve: le championnat transalpin n’est pas nivelé par le bas. Si certains stades demeurent un peu trop vides, les cerveaux des coachs du Calcio sont au contraire bien remplis. Entre Max Allegri, Roberto Mancini, Rudi Garcia, Paulo Sousa, Maurizio Sarri, Stefano Pioli et Sinisa Mihajlovic, c’est une guerre des méninges que se livre l’Italie cette saison.

 

 

 

 

Point pédago : Défendre en 4-4-2

Julien Momont – Wolfsbourg à Munich, Nantes contre Paris et Leicester contre Arsenal ont un point commun: tous ont basé leur organisation défensive sur un 4-4-2 à plat. Dans le sillage de sa réussite à l’Atlético Madrid, qui en a démontré toutes les vertus lors de son titre de champion d’Espagne 2014, cette organisation est désormais perçue par beaucoup de techniciens européens comme la plus fiable et la plus solide, au moins dans un match où l’on s’attend à ne pas avoir la possession.

 

 

Dans les trois cas cités, les grands principes était à chaque fois les mêmes: un premier rideau chargé de gêner la phase initiale adverse au niveau du rond central, généralement en fermant les lignes de passes dans l’axe; deux lignes de quatre joueurs compactes, dans la longueur (peu d’espace entre les lignes) comme dans la largeur (peu d’espaces entre les joueurs d’une même ligne). Le tout afin, grâce à un secteur axial densifié synonyme de supériorité numérique presque systématique, de briser toutes les initiatives au centre et d’orienter le jeu adverse vers les couloirs pour mieux l’y enfermer, en coulissant en bloc (un axial étant systématiquement en couverture des joueurs excentrés).

 

 

Cela a parfaitement fonctionné dans un premier temps, pour nos trois clubs témoins, grâce à une grande discipline collective, des déplacements et compensations intelligentes, mais aussi, il faut le reconnaître, en raison d’une possession adverse parfois trop lente et stérile, principalement dans le cas du Bayern et du PSG. À la récupération du ballon, la proximité des joueurs revenus défendre offre des solutions courtes, tandis que la présence de deux attaquants permet également d’opter pour du jeu direct face à des formations très exposées. C’est sur ces phases de contre que Wolfsbourg, Nantes et Leicester ont construit leur avantage initial au score.

 

Mais ce qui faisait la force de l’Atlético, c’était sa capacité à défendre avec la même intensité suffoquante pendant quatre-vingt-dix minutes. À l’inverse, la défense de Wolfsbourg a relâché sa pression dès le retour des vestiaires, devenant une victime presque consentante du coup de folie de Robert Lewandowski. Nantes également, qui a perdu en compacité défensive au fil du temps, la fatigue nuisant aux replacements et compensations défensives. De son côté, Leicester a payé l’alignement plus qu’approximatif de ses défenseurs dans une ligne haute, et Walcott, notamment, s’est régalé dans la profondeur.

 

Trois exemples qui illustrent donc la solidité potentielle du 4-4-2 sur le plan défensif, de par son quadrillage optimal du terrain, mais aussi les sacrifices nécessaires en termes d’efforts pour maintenir la viabilité de cette approche face à une équipe qui joue plus vite ou dispose des talents individuels capables de faire la différence à la moindre défaillance. Car à terme, les espaces finissent irrémédiablement par s’ouvrir quelque part.

 

 

 

 

 

En vrac

Marinus Dijkhuizen n’est plus l’entraîneur de Brentford. Derrière cette information anodine se cache un petit coup dur dans l’utilisation de la data dans le football: le club de Championship était en effet l’un de ceux qui avaient embrassé l’usage poussé façon Moneyball, comme Midtjylland au Danemark. Et son manque de succès, pour l’instant, ne fait pas une belle promotion pour la chose. Mais le manque de flexibilité du jeune coach néerlandais, pourtant choisi dans l’espoir qu’il adhère à 100% aux méthodes, n’a pas aidé. Il faudra encore attendre plusieurs semaines pour se faire une réelle idée d’un modèle qui a parfaitement fonctionné au Danemark.

 

Éric Bailly a complètement éteint, avec Villarreal, l’attaque de l’Atlético (0-1), équipe qu’on avait pourtant vue excellente dans un pressing très haut en milieu de semaine face à Getafe (2-0) – à tel point que Diego Godin est allé à un moment récupérer le ballon à trente mètres des buts adverses. Bailly, défenseur central de vingt-et-un ans, passe de promesse à joueur installé et contribue à placer le Sous-marin Jaune en tête de la Liga pour la première fois de son histoire.

 

C’est à juste titre que la prestation de Carlos Kameni face au Real est mise en valeur. Mais le gardien de Malaga, qui a contribué activement au 0-0 en stoppant tout, n’est pas le seul à avoir été intéressant dans cette rencontre. Seul devant, Nordin Amrabat a réussi un modèle de match pour un attaquant pivot, alternant déviations, conservations de balle et accélérations. Cela s’est moins bien fini à titre individuel, puisqu’il a poussé la protection du ballon jusqu’à mettre son coude dans la tête de Marcelo (carton rouge) mais c’est un bon point que son équipe a obtenu, elle qui a toujours essayé de jouer au sol malgré la qualité de l’adversaire.

 

En regardant un MK Dons-Derby County (1-3) à l’heure de la digestion samedi midi, on a vu assez peu de football champagne. Mais un garçon s’est rappelé à notre bon souvenir: Darren Bent, entré à dix minutes de la fin et buteur peu après. Un joueur qui, entre 2007 et 2011, changea trois fois de club pour un montant total de près de cinquante-huit millions d’euros, mais n’a finalement qu’un an de plus qu’un Bafé Gomis.

 

Chaque saison, on se dit que ça y est, ça va être la bonne. C’était le cas l’an dernier, à la même époque, lorsqu’il avait enchaîné cinq buts en sept rencontres. Et chaque saison, on est déçu par Lucas. Le Brésilien ne parvient pas à franchir ce fameux palier qui ferait de lui un titulaire indiscutable au PSG et confirmerait, enfin, les promesses entrevues ça et là. À Nantes, samedi, l’ailier auriverde, aligné à gauche sur le papier, a voulu faire du Cavani en venant à côté d’Ibrahimovic, dans une position axiale. Il n’a alors, logiquement, eu aucun espace pour faire parler sa technique et la vivacité de ses appuis. Laurent Blanc n’en a pas fini d’être sévère avec lui.

 

Le Celta Vigo d’Eduardo Berizzo est l’un des délices de la Liga, et sa large victoire face au Barça (4-1), il y a une semaine, lui a apporté un coup de projecteur mérité. Le club de Galice prouve qu’il est possible de rivaliser dans le jeu avec plus gros et plus fort que soit - certes si celui-ci relâche un tant soit peu son pressing. Il n’y a pas de fatalité à devoir se regrouper derrière, abandonner la possession et attendre. On peut presser haut le FC Barcelone et le priver de ballon (59% pour le Celta dans les dix premières minutes, 44% au final, un ratio très honorable compte tenu des standards catalans). Cela n’empêche pas, non plus, de faire très mal à l’arrière garde barcelonaise en attaque rapide.

 

On était à Charléty lundi soir pour voir le Paris FC concéder un énième match nul face à Nancy (1-1). Mais c’est surtout la performance de Benoît Pedretti qui nous a marqués. Dans la plus grande des tranquillités, l’ancien international s’est occupé d'organiser le jeu lorrain, que ce soit par du jeu court au sol ou du jeu long dans les airs. Des passes qui cassent des lignes et la tête toujours à gigoter pour prendre l’information: Pedretti aurait dû faire sa carrière en Liga. Elle aurait sans doute été plus belle.

 

 

 

 

Focus : Fiorentina

Entraîneur : Paulo Sousa
Système préférentiel : 3-4-2-1 / 4-3-3
Classement : 1er de Serie A
Possession : 60,5% (2e)
Passes réussies : 88% (1er)
Tirs par match : 11,7 (15e)
Tirs dans les 5,5 mètres par match : 1,2 (2e)
Tirs concédés par match : 8,5 (1er)
Buts encaissés : 4 (1er ex aequo)
Joueur clé : Marcos Alonso : 2 buts, 2 passes décisives, 2,3 tacles par match, 2,8 interceptions, trois postes occupés (défenseur central, défenseur gauche, milieu gauche).
(Statistiques WhoScored).

 

 

 

L'instantané tactique de la semaine

 

J. M. – Tottenham-Manchester City (4-1) a débouché sur une rencontre que l'on pourrait caricaturalement décrire comme typique de la Premier League: de l'intensité, des duels, des rebondissements... mais énormément de déchet technique sur des gestes simples et une organisation tactique pour le moins approximative. Ce dernier point était surtout visible dans l'entrejeu, avec un manque total de cohésion et de liant des deux côtés, la faute notamment à deux duos très défensifs et peu complémentaires au milieu (Alli-Dier et Fernando-Fernandinho).

 

 

La première image révèle une équipe de Tottenham complètement coupée en deux, en première période, et manquant de relais pour la construction de ses actions. L'image figée ne dissimule pas un joueur sur le point de décrocher et de surgir dans l'écran. On remarquera également que le reste du bloc défensif de City est bien éloigné de Sergio Agüero et Yaya Touré...

 

La deuxième capture confirme le manque de compacité des deux côtés, sur une action qui, contrairement aux apparences, n'est pas une contre-attaque à peine lancée. Ce qu'elle ne dit pas, en revanche, c'est que l'action de City sera tellement lente que Jesus Navas, côté droit, finira par se faire reprendre par Erik Lamela, pourtant hors de l'écran. Symbolique de la seconde période.

 

 

 

 

Les déclas

L’idée était de laisser un joueur sur les côtés quand les latéraux attaquaient pour profiter des espaces. (...) J’ai changé deux joueurs de poste. Ketkeophomphone aussi, que j’ai placé en pointe pour amener de la vitesse. Il devait aussi se déplacer dans la zone de Diarra pour l’empêcher d’organiser son équipe comme il sait si bien le faire.
Stéphane Moulin explique son approche tactique victorieuse au Vélodrome avec Angers (2-1), dans L’Équipe.

 

L’objectif de tout entraîneur est de trouver la philosophie que les supporters attendent de leur équipe. Je pense que la nôtre répond à la volonté des fans d’avoir une équipe qui attaque et joue en équipe en faisant beaucoup d’efforts.
Eduardo Berizzo, le coach du Celta Vigo, tombeur notamment du FC Barcelone (4-1) la semaine dernière.

 

"Nous allons continuer à jouer de la même façon, comme nous l'avons fait dans ce match. Dans beaucoup d'aspects du jeu, Messi nous libérait et solutionnait de nombreuses situations de jeu difficiles, mais nous devons peut-être nous renforcer dans l'aspect collectif. Nous avons beaucoup d'autres joueurs de qualité capables de résoudre (des problèmes, ndlr)."
Luis Enrique, interrogé sur le fonctionnement de son équipe en l'absence à venir de Lionel Messi, blessé lors de la rencontre face à Las Palmas (victoire 2-1 des Catalans).

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

Comment joue le Bayern? On a tenté d’y répondre dans un article dédié, mais le mieux reste peut-être de regarder la prestation face à Mayence (3-0), et notamment la (longue) construction des buts. Et c’est très sympathique. 

 

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

Les clubs de deuxième division russe se ruinent à voyager à travers le pays pour affronter leurs différents adversaires. C’est le cas de Vladivostok.

 

Diego Costa ne connaît pas le nom de ses partenaires mais il fait ce que Chelsea attend de lui sur le terrain.

 

Un rappel salutaire, notamment pour nous: un nouveau terme pour décrire le football ne veut pas dire une nouvelle manière de le jouer.

 

Le pressing très agressif du Bayer Leverkusen divise mais commence à porter ses fruits.

 

Brendan Rodgers n’est pas devenu un mauvais entraîneur, mais il subit un retour de bâton après avoir beaucoup trop raconté sa propre légende.

 

Malgré son échec à Liverpool, Iago Aspas est un bon attaquant. Et il le prouve à nouveau au Celta, le club qu’il a rejoint à neuf ans.

 

Le superbe match de la semaine, Celta Vigo-Barcelone (4-1), analysé d’un point de vue tactique et vu d’Espagne.

 

 

 

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